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Mont Phou si ( = colline sacrée)
Pour accéder au sommet du Mont Phou si, il faut monter et encore monter : 328 d’un côté et 355 marches par l’autre chemin.
Du bas, nous voyons le wat tout en haut de la colline :
Mais l’ascension n’est pas monotone car il y a un grand nombre de Bouddhas disséminés le long de l’escalier.
Bouddha protégé par le naga et Mae Thorani qui tord sa chevelure pour noyer l'armée du démon Mara :
l'empreinte du pied de Bouddha :
Yakshas, guerriers, en général bienveillants et protecteurs
euphorbe, protectrice :
posture de méditation, c'est le Bouddha du Jeudi : chaque Bouddhiste se doit d'avoir chez soi une statue du Bouddha associé à son jour de naissance et il prie spécialement ce jour-là. C'est mon jour de naissance (mais la statue que j'ai achetée n'a pas cette posture mais celle de Bouddha dissuadant Mara) :
posture de la réflexion (c'est le Bouddha du vendredi) :
Bouddha enseignant à ses disciples :
Bouddha accédant au parinirvana (Bouddha du mardi) :
Bouddha pacifiant ses proches, geste de la paix (Bouddha du lundi) :
Bouddha de la paix et Bouddha portant le bol à aumône (mercredi matin) :
Bouddha protégé par le naga de la pluie et du vent (samedi):
Bouddha de contemplation (dimanche) :
De l’autre côté du Mékong, nous voyons le Wat Phol Phao « stupa de la Paix » construit en 1988, de style birman (dans le style de la pagode Shwedagon à Yangon). C’est le temple où les moines vont méditer pendant le carême bouddhique. Un éminent moine bouddhiste, Ajahn Saisamut y dispensait son enseignement. Ses funérailles en 1992 furent très importantes :
des obus :
Au sommet du mont, une grande plate-forme abrite le That Chomsi construit en 1804 sous le règne du roi Anourat. Il y a beaucoup de gens sur la terrasse venus admirer le coucher de soleil. Une légende évoque un trésor caché.
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Il se trouve dans le quartier de Ban Visoun (ban= village)
Statue de Mae Thorani, déesse de la Terre. Bouddha était en méditation et le démon Mara voulut le tenter. Il frappa le sol de sa main, Mae Torani, la déesse-terre apparut et tordit sa chevelure pour en faire sortir l’eau représentant les mérites de Bouddha. L’eau noya Mara et son armée.
Il fut construit par le roi Visounnarat en 1513, ou plus tard selon d’autres spécialistes
Le temple d’origine était en bois, il fut incendié en 1687 par les Pavillons Noirs et reconstruit dans le style d’Angkor (fenêtres à balustres) et dans le style de l’ethnie Lu. Le roi a fait construire ce temple dans ce style pour faire plaisir à sa femme, de la tribu des Lu.
Le Bouddha Pra Bang y fut longtemps conservé. Ici, il n’y a pas de bibliothèque.
Le sim est en travaux. Les ouvriers travaillaient en tongs et se déplaçaient sur cet échafaudage métallique, un peu rudimentaire.
le tambour :
Ce temple est encore en activité. En fin de journée, les moines s’activaient à balayer ou à se reposer.
De l’autre côté du temple se trouve le stupa du Lotus appelé aussi stupa de la Pastèque, le That Makmo, en raison de sa forme. Il a été construit en 1504, à la demande de l’épouse du roi Visounnarat. Aux quatre coins, se trouvent de petits stupas représentant les 4 éléments. Le temple fut pillé par les Pavillons Noirs. Il s’effondra ensuite en 1914, touché par la foudre. Lors de sa restauration, en 1932, on découvrit des Bouddhas d’or et de cristal, conservés dans le musée.
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Vat Xieng Thong (=monastère de la cité d’or)
Ce temple royal est le plus vieux de la ville (il a été construit en 1560 par le roi Satthathirat) et le plus élégant du pays.. Il fut épargné par les Pavillons Noirs en 1887 car leur chef y avait été bonze dans sa jeunesse.
À l’entrée, drapeaux du Laos et du Parti, et le paon, très important dans l’hindouisme. C’est la monture de Parvati, épouse de Shiva et de Skanda, dieu de la guerre, fils de Shiva. Le mythe dit aussi qu’Indra, poursuivi par le démon Râvana, se serait caché derrière la queue déployée d’un paon aux plumes, à cette époque-là, ternes. En remerciement, Indra lui offrit des plumes aux merveilleuses couleurs. Les yeux des plumes auraient le pouvoir de chasser les serpents.
Il a été restauré il y a 3 ans grâce à l’argent des USA. Il est encore en activité
Autrefois le nouveau Roi devait faire sa retraite dans le temple en étant moine, méditer de l’autre côté du Mékong, et il pouvait être roi.
le sim, c’est le hall d’ordination et la salle de prière
Il ressemble à une poule qui couve ses petits comme le roi protège son peuple.
Briques recouvertes de stucs. Des cho faa (=chiffon à poussière du ciel) de couleur verte décorent l’extrémité de chacun des toits. Le dok so faa, au sommet, représente l’univers. La façade d’entrée (est) est décorée de roues dorées du Dharma sur fond rouge.
Sous les toits, des peintures dorées au pochoir représentent des animaux mythiques (lions), des apsara, des kinnari et des roues du Dharma (premier sermon de Bouddha).
Sur le mur nord, une sculpture de tête d’éléphant (caché sur ma photo par le buisson à droite), en mosaïque d’argent, représente Ganesh. Au Nouvel An lao, le Pi Mai, set de fontaine d’où s’écoule de l’eau bénite qui provient des aspersions du Bouddha à l’intérieur du sim. Elle est versée dans la queue d’un long naga de bois et ressort par sa bouche.
Sur la face ouest, une grande mosaïque représente l’arbre de vie. Elle a été faite en 1960, en même temps que les mosaïques de la bibliothèque et de la chapelle rouge et celles de la salle du trône du Palais royal. Selon la légende, deux ermites ont décidé de construire un temple à côté d’un arbre en feu. Les mosaïques représentent un tigre qui veut manger un veau défendu par sa mère, un cerf bondissant, des paons, des kinnari, un Bouddha…
Des pilastres en mosaïque turquoise en forme de boutons de lotus entourent le temple.
À l’intérieur, des peintures dorées au pochoir relatent l’histoire du roi légendaire Chanthaphanith.
d'autres photos de l'intérieur du sim :
la chapelle du Bouddha debout à gauche du sim (on la voit sur la vue générale)
la chapelle abritant le char funéraire, construite en 1961 pour accueillir la sépulture de Sisavang Vong (char et urne funéraires)
A droite de la porte principale : l’ordalie de Sita pour prouver à Rama qu’elle lui était restée fidèle
le char et l'urne :
des bouddhas en position d'appel à la pluie (bras le long du corps) et de l'apaisement (mains levées vers l'avant)
La déesse de la terre, Mae Thorani tord sa chevelure pour en faire sortir de l'eau et noyer les armées du démon Mara, tentateur de Bouddha
Sita et le cerf d'or Marica :
stupas. Je ne sais pas si ce sont les stupas des morts et le stupa du trésor
stupa avec un animal à chaque point cardinal :
stupa avec mosaïques :
7 - Chapelle rouge :
A l’intérieur : Bouddha couché en bronze, amené en France pour l’expo universelle de 1937
Bibliothèque :
Elle n’est pas ouverte à la visite. Elle renferme les manuscrits bouddhistes.
Les mosaïques représentent des scènes de la vie des paysans : Moisson :
éléphants bleus,
cérémonie du baci avant mariage (je vous raconterai cette cérémonie plus tard)
instruments de musique :
pavillon du bouddha assis :
pirogues sorties lors des fêtes :
bougainvilliers :
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Les jacinthes et le forsythia commencent à faner...
les muscaris se développent d'année en année
le pommier du japon, le mahonia et les pervenches continuent à fleurir
le cerisier commence à fleurir
le coeur de Marie aussi
le lilas et le muguet aussi
Pourvu qu'il ne gèle pas...
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Le palais royal (Haw Khan)
Le Palais a été construit en 1904, sous le protectorat français, pour le roi Sisavang Vong (1885-1959). La statue de ce roi se trouve dans le jardin du palais.
En 1959, son fils Savang Vatthana lui succède jusqu’en 1975, date de proclamation de la République Démocratique du Laos. La famille royale est envoyée en camp de rééducation et le Palais transformé en musée en 1995. Rien n’a été détruit sous le régime communiste. Les statues des rois sont toujours là. Les communistes étaient bouddhistes et pratiquent encore.
Vic nous raconte l’histoire de la famille royale, jette un œil derrière lui pour voir s’il y a des micros. Le prince héritier abdique et va dans le nord, sa belle-fille enceinte reste et envoie ses fils en Australie.
Cette région a reçu 2 millions de bombes , la moitié reste encore. Les opérations de déminage se poursuivent grâce à une somme donnée par Obama.
Au-dessus de la porte du palais : l’éléphant tricéphale Erevan (ou Airavata, en sanskrit). C’est la monture d’Indra et l’un des produits résultant du barattage de la mer de lait. Sur les armoiries du royaume du Laos, il représente les trois royaumes, du nord, du centre, du sud. Les nagas représentent le peuple et les parasols, le pouvoir
le char qui servait à transporter le Phra Bang :
Nous ne pouvons pas prendre de photos à l’intérieur du musée et nous laissons nos chaussures, canne, sacs, appareils photos au vestiaire.
Voici un descriptif de ce qu'il y a dans le musée. Cela rappellera peut-être des souvenirs à ceux qui l'ont visité.
Salle du protocole :
Elle renferme d’anciens bouddhas en bois doré. Des Bouddhas ont été trouvés dans des fouilles, ils avaient été enterrés lors des pillages. Le patriarche des moines s’asseyait sur la chaire à prêcher (qui date de 1965) et la famille royale se tenait devant, les mains jointes, en signe de respect.
Salle de réception :
Le roi y recevait les ambassadeurs
Des peintures datant de 1930 ont été réalisées par Alix de Fautereau : maison lao des plaines, rivière Khan, éléphants (procession avec le roi), cérémonie d’ordination des nouveaux moines sur palanquins, (ils font 3 tours du temple), fête de l’entrée du carême bouddhique, marché du soir, heure de prière des moines
Panneaux en bois sculpté doré raconte un épisode du Ramayana, l’histoire de Sita kidnappée par le démon Ravana et délivrée par son mari Rama (avatar de Vishnou) aidé par Hanuman, général de l’armée des singes.
Armoire aux manuscrits, urne à cendres, bustes des rois Oun kham (1807-1895) dont le règne s’achèvera par le protectorat français) et Sisavang Vong
Rangée de tambours khamu en bronze (musique traditionnelle), il sont creux. Sur le dessus est représenté le soleil au centre et tout autour en cercles concentriques : la vie (des oiseaux, des poissons, des fleurs). Autour, les grenouilles sont amovibles ; selon leur nombre, elles donnent le pourcentage de récoltes qui sera perçu par le roi, à qui appartient la terre.
Salle du trône :
Les murs sont rouges aux moulures dorées. La décoration (mosaïque de verres, comme au Vat Xieng Thong) datant de 1967 représente la mythologie lao : Eléphant bleu avec le roi, fêtes des bateaux sur la rivière Khan, fête de fin de carême avec les radeaux illuminés sur l’eau.
Collection de bouddhas en or, en cristal qui viennent de l’ancien stupa pillé par les Pavillons noirs.
Trônes en bois de rose doré du Roi et de la Reine (parasol, éléphant tricéphale, naga)
Dans le corridor, des tableaux racontent la légende du prince Wetsantara, dernière réincarnation de Bouddha.
Salle de réception de la Reine et salle de réception du roi :
Tableau du Prince héritier, il nous suit des yeux, comme la Joconde
Chambres à coucher, salle à manger, bibliothèque, salle de musique
Habits du roi et de la reine, masques du Ramayana
La chapelle royale (Haw Pha Bang)
Elle a été construite pour contenir le Pha Bang (Bouddha d’or fin). Elle a été terminée il y a 7 ans. Nous ne pouvons pas photographier l’intérieur ni entrer mais nous pouvons regarder la statue depuis la porte. Il faut enlever ses chaussures pour monter l’escalier extérieur.
Le Bouddha d’or fin mesure 83 cm et pèse 43 kg. Selon la légende, il a été fondu à Ceylan au VIII è siècel, offerte au roi khmer Indravarman I (le bâtisseur d’Angkor) puis à Fa Ngum et elle arriva à Louang Prabang en 1359. Ensuite, elle fut transportée à Bangkok (en même temps que le Bouddha d’émeraude sui, lui, y resta) puis revint à Louang Brabang où elle fut exposée dans le Vat Visoun puis au palais royal.
naga :
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