• Chaumont/Loire 2018 : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9

    Voici cinq autres tableaux (les explications sont celles qui étaient écrites sur les panneaux à l'entrée de chaque jardin).

    5 – la possibilité d’une île. On nous invite à découvrir le sens caché d’une parcelle presque vide. L’eau et les reflets sont des éléments qui nous fascinent et nous invitent à la méditation et au calme. Le miroir d’eau offre une scène aux spectateurs et les transforme en protagonistes de leur visite.

    Chaumont/Loire : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9

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    6 – Le jardin du présent intensément. Après avoir traversé une haie sombre, le visiteur découvre un premier espace très lumineux recouvert de graviers blancs, véritable « étang sec » qui le prépare à une nouvelle expérience. Le chemin, ponctué de pas japonais et de dalles de schiste, se termine par une grosse pierre, sur lequel il est appelé à se déchausser avant de traverser un mur de bois, évocateur d’un pavillon de thé, dans lequel il pénètre par une entrée basse et doit se courber, en signe d’humilité. (Je ne l’ai pas fait, la porte était trop basse et j’ai eu peur de me trouver dans une position ridicule !)

    Chaumont/Loire : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9

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    7 – Dans les bois. Ce jardin s’inspire de l’aventure de Jorge Luis Borges, car dans « Le jardin des sentiers qui bifurquent», le narrateur qui voyage au cœur des branches entremêlées pour finalement arriver dans une peupleraie au sein de laquelle il découvre que l’œuvre de ses ancâtres n’est pas un jardin mais un roman déconcertant « un labyrinthe dans lequel tous les hommes se perdraient ». Un jardin, tout comme un roman, est un espace dans lequel se perdre. Et être perdu, c’est se retrouver. Les voyageurs de ce jardin Dans les bois feront peut-être la même expérience lorsqu’ils se retrouveront face à face à une forêt dense ou dans un labyrinthe en bois de cèdre brûlé et qu’ils devront prendre la décision de tourner à droite ou à gauche, vers une destination inconnue que l’on ne peut apercevoir.

    Chaumont/Loire : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9

    8 – Le dédale de la pensée. La pensée est abordée comme étant un voyage, un voyage qui progresse dans les méandres du cerveau, tel un labyrinthe complexe dans lequel on se perd facilement, sans prendre le soin d’y dérouler un fil rouge. Le point de départ ou d’arrivée n’a pas réellement d’importance dans le voyage car seul le voyage compte. Un quai de gare marque le début du voyage dans le jardin mais les premières valises sont trop importantes ou trop lourdes pour pouvoir les emporter. Perçues comme autant de points de repère, de contraintes ou de rattachements à une réalité, elles devront être abandonnées ou enjambées par le visiteur. Le jardin est conçu de manière à franchir les étapes et dépasser les éléments structurants de la réalité. Les couleurs , les contrastes de textures et les verticalités végétales se font de plus en plus saisissants et présents jusqu’à immerger totalement le voyageur. Les limites s’estompent, les contraires diminuent, c’est désormais le jardin qui nous entoure. Le visiteur se perd dans ses pensées, puis en sort.

    Quelques planches ne sont pas fixées. Il faut trouver son équilibre.

    Chaumont/Loire : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9

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    Pn laisse le quotidien derrière soi. Peu à peu le paysage s'éclaire.

    Chaumont/Loire : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9

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    9 – Le filet de pensées. Durant la période Josson (1382-1897) en Corée, la majorité politique se servait de l’exil comme d’une forme ultime de châtiment, destiné à ceux qui s’opposaient à ses idéaux et à ses valeurs. Au lieu d’être punis par le travail forcé, les exilés devaient passer leur temps, voire le reste de leur vie, à confesser leurs crimes dans l’isolement. Il y avait, parmi eux, des artistes et des penseurs, qui nous ont livré des œuvres culturelles et littéraires uniques. L’action de pêcher est abondamment décrite dans cette « littérature d’exil », mais plutôt que de capturer du poisson pour se nourrir, il s’agissait d’une pêche symbolique permettant de capturer du temps et des pensées. Le jardin reprend cette image et est divisé en deux espaces : le premier, restreint, représente l’exil et l’autre, le jardin des pensées de ceux qui y sont confinés. La anne à pêche, lourdement incurvée, exprime le désir de liberté, quant à la ligne de pêche, qui s’étend vers le monde extérieur, elle représente un filet de pensées.

    Chaumont/Loire : le jardin des pensées, tableaux 6 à 9


  • Commentaires

    4
    Lundi 8 Octobre 2018 à 11:25

    Un jardin que j'aimerais visiter, dommage, trop loin.

    Merci pour ce partage

    Bisous bisous

    3
    Lundi 8 Octobre 2018 à 08:38

    Jolies photos merci. 

    Bon Lundi

    2
    Lundi 8 Octobre 2018 à 08:38

    Vraiment très complets tes CR; je ne suis pas si courageuse

    Bonne semaine

      • Lundi 8 Octobre 2018 à 09:57

        je recopie, c'est tout !

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