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choléra à St martin de nigellles en 1832
Je viens d'ahdérer au groupe de discussion Généalogie-catastrophes-et-calamités et je me propose de mettre sur ce groupe un premier texte sur le choléra morbus en 1832 à St Martin-de-Nigelles (près de Maintenon en Eure-et-Loir)
Je vous copie ce texte, dont j'ai respecté l'orthographe :
Cette maladie se prend par les coliques aigus et par les crampes, on devient défiguré par les yeux et on meurt en 9 heures, on a la diarhée avant que d'avoir le choléra. Pour éviter le Mal, il faut prendre par avance des remèdes à l'amidon ou au son, se rafraîchir le corps. pour Guérir de cette maladie, il faut appliquer 20 ou 30 sangsuës au ventre si on a la colique, au fondement si on a la diarrhée, à l'estomac ou au côté suivant où on à mal.
plus faire des cataplasmes de farine de moutarde déliée avec du vinaigre blanc et de l'ail, en mettre un cataplasme sur le ventre et les mollets des deux jambes, ne boire que de l'eau fraîche sucrée ou de la tisanne à la fleur de camomille, s'abstenir de viande, de lait, de vin, d'eau de vie et de légumes.
Les personnes portés au présent registre sous les n° 10, 22, 26, 25, 20, 24, 19 sont mortes du choléra morbus tout le monde les avait abbandonnés, il n'y a que M.Allais instituteur qui eut le courage de les gouverner et de les ensevelir, ils était en putréfaction 4 heures avant de mourir aussi noirs que de l'encre.
Eviter que cette maladie ne vienne a Saint Martin car elle est affreuse par les douleurs qu'on endure surtout des Crampes.
10 : Marie Jeanne Hélène Ursule Dablin
69 ans 1juin 1832
19 : Marie Julienne Manceau
67 ans 14 août 1832
20 : Marie Jeanne Lemoine
74 ans 2 septembre 1832
22 : Jean Martin Brice Champagne
81 ans 9 septembre 1832
24 : Catherine Olympe Veilleux
53 ans 15 septembre 1832
25 : Marie Julie Anne Girard
36 ans 20 septembre 1832
26 : Marie Aimé Amiel
61 ans 23 septembre 1832
Ce texte montre que les problèmes d'orthographe ne sont pas forcément un problème de notre époque (texte écrit par un secrétaire de mairie dans le registre consacré à l'état civil)
J'ai trouvé dans "Histoire naturelle de la santé et de la maladie" (Raspail - 1846) la médication :
frictionner le corps avec de la pommade camphrée, faire de prendre au malade de temps en temps des petits verres d'eau-de-vie camphrée, s'il est habitué à l'eau-de-vie (!!!), cataplasme vermifuge, huile de ricin.
Et l'auteur conclut :
"Que l'on se rappelle qu'au temps de la dernière invasion, toute médication qui s'est rapprochée de cette méthode a sauvé le malade, que toute médication qui s'en est éloignée l'a vu mourir en quelques instants. malheur au médecin qui, à une nouvelle invasion, s'entêtera dans ses vieilles doctrines, par haine contre nous ; il pourrait bien lui arriver d'en être la première victime."
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