• Samedi 3 juillet

     

    Ce soir nous changeons d’hôtel. Il faut donc refermer les valises. À 8 heures, tout le monde est dans le car. Nous partons pour Jublains. Une pluie fine tombe, elle nous accompagnera pratiquement tout le reste du voyage. Monique dit qu’elle n nous impressionne pas… mais, quand même !

     

    Avant de quitter Laval, Jean-François nous fait faire un petit tour de ville : Notre-Dame d’Avesnières, le bateau-lavoir Saint-Julien, les bains douches. Clic ICI

     

     

    À Jublains, nous sommes accueillis par Justine, une guide du musée, que nous retrouverons lors de notre seconde visite, le 4 août, avec Tom et Marie. Cette seconde visite, nous la suivrons aussi, après la visite guidée, sur le smartphone, à l’aide de l’application du musée qui nous envoie vers certains objets phare du musée ou dans la forteresse. Ne croyez pas que Marie et Tom jouent sur leur téléphone, ils chargent l’application Kidiklik, les enquêtes d’Anna Mésia ! L’application nous donne beaucoup d’explications sur les objets.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    Nous commençons par la visite du musée, construit comme une maison romaine, avec un atrium.

     

    Avant la conquête romaine, la capitale des Diablintes n’était pas Jublains mais Moulay, un peu à l’ouest, au bord de la Mayenne. Cet oppidum de 135 ha était très important.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Comme le montrent les fouilles, à Jublains, il y avait un lieu de culte.

     

     

    La ville gallo-romaine de Jublains succède à l’oppidum de Moulay. On l’appelait Noviodunum =ville nouvelle). C’était une cité pérégrine de 25 ha, c’est-à-dire que les habitants ne jouissaient pas de la citoyenneté romaine. Elle était autonome, rattachée à Rome par la fidélité à l’empereur, payait l’impôt, fournissait des hommes pour l’armée mais conservait ses dieux et ses notables.

     

    Noiodunum était partagé en voies parallèles et perpendiculaires : deux cardo et un decumanus et des rues secondaires qui délimitaient 40 îlots. Il y avait entre 3 et 5000 habitants. Tous les monuments sont alignés sur 800 m du nord au sud : le temple, le forum et le théâtre. On ne voit plus rien du forum, plus grand-chose du temple et les fondations du théâtre. La cité mesurait 800 m du N au s sur 400 m. deuls quelques îlots on été fouillés. La maquette du temple dans le musée nous permet de nous représenter tout cela. Elle sera remplacée prochainement par un système de bornes, pourtant elle était bien pratique.

     

    À l’extérieur de la cité, une « forteresse » a été construite, plus tard, entre 200 et 295.

     

    Au IV è siècle, tous les gens sont partis. Puis les chrétiens se sont installés et ont construit une ville en étoile autour de l’église. Il y avait deux cimetières à l’extérieur de la ville car il était interdit d’enterrer les morts à l’intérieur de la zone habitée.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

     

    2 épée de Néau dite à rognons ou à sphères en raison des 4 sphères qui ornent la poignée et dont le but est d’alourdir l’épée pour l’équilibrer. La lame est longue et effilée et l’épée appartenant sans doute à un cavalier était faite pour transpercer. L’œilleton servait sans doute à accrocher l’épée au poignet. Fer, 500 av JC, trouvée à Néau au pont de la Jouanne en 1835.

     

    En dessous, une fibule à ressort

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    2 haches à douilles, fragiles car le plomb remplace ‘étain dans l’alliage qui les compose. Ce sont des objets d’échange, première forme de monnaie. Début de l’âge du fer.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    3 – statère gaulois en or. Trouvé à Brécé.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

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    4 – borne milliaire en granit. 253 à 271 ap JC. Les bornes milliaires, placées tous les 1000 pas, indiquaient la distance qui restait à parcourir mais aussi le nom de l’empereur… Cette-ci, cassée ne mesure que 1,68 m, il manque le haut. Elle était placée à 4 lieues de Jublains, sur la route Jublains-Avranches. Une lieue gauloise = 1,5 mille romain = 2218 m. À partir de Caracalla (188-217), les distances n’étaient plus indiquées en mille romains mais en lieues gauloises. Sur la borne, on lit L’empereur César Publius Licinius Valerianus (Valérien 253-260 mais il peut s’agir aussi de Piauonius Victorinus Victorin 269-271), invaincu, pieux, heureux, grand pontife, investi de la puissance tribunicienne. Jublains 4 lieues »

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

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    le culte des morts : reconstitution d’une crémation

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    5 – fioles à parfum déformées par le feu sur le bûcher funéraire. Verre, I au III è siècle. Jublains, nécropole sud, tombe 60, fouilles 1969

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

     

    10 – obole à Charon (prix du passage dans l’au-delà) dans un fond d’urne. Monnaie en bronze à l’effigie de Faustine jeune, épouse de Marc-Aurèle (161-180) Jublains, nécropole sud , tombe 7, fouilles 1969

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    11 – urne en verre

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

     

     

    Viennent ensuite des objets qui proviennent du temple et du théâtre de Jublains. Je joindrai les photos dans la description de ces bâtiments de ces bâtiments

     

     

     

    29 – tire-lait ou biberon. Verre, II-III è siècle

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    30 – Caligula (37-41) revers d’une monnaie en l’honneur d’Auguste divinisé. Inscription : consensus du sénat, de l’ordre des chevaliers et du peuple romain

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    31 – Maximien Hercule (285-310). avers d’une monnaie frappée à Trèves. Inscription : IMP MAXIMIANUS AUG (empereur Maximien Auguste)

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    32 – fioles à parfums

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    32 a urne en verre et cruches d’offrande

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    collier :

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    objets en bronze, fer et os :

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    35 – sanglier, bronze

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    36 – fibules en forme de poissons, bronze

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

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    37 – tête de bouc, bronze

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    38 – lion, applique de coffret, bronze

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    39 – manche de couteau en forme de chien, os

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    40 - fibule en bronze émaillé

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    42 trésor monétaire de Brains-sur-les-marches. Vase en céramique et 370 monnaies de bronze argenté (4 as et 4366 antoniniens) Gordien III à Probus (240 à 282). Ce trésor a été découvert, par hasard, en 1991, à Brains-sur-les-marches, par un homme qui effectuait des travaux de terrassement dans son jardin.

    Ce trésor a été enterré vers 282. Les pièces ont été accumulées sur un temps assez court, entre 240 et 282. On ignore l’identité du propriétaire et pourquoi il ne l’a jamais récupéré. Les habitants, apeurés par les raids barbares ou les bagaudes (bandes de brigands constituées de paysans ruinés par la crise) qui ont ravagé la Gaule sous le règne de Probus (276-282), enterrent leurs économies.

    D’autres trésors ont été enterrés en même temps dans les environs de Jublains et d’Ernée. En Europe aussi, par exemple ce trésor de 300 000 antoniniens trouvé en Croatie.

    L’antoninien a été créé en 215 par l’empereur Marcus Aurelius Antoninus (Caracalla) pour la solde des soldats alors que l’empire était en pleine crise monétaire. L’antoninien équivaut à 2 deniers alors qu’il contient seulement 1,5 denier d’argent. Il est rapidement déprécié. Constitué à 40 % d’argent sous Gordien (241-243) il en contient moins de 5 % sous Tetricus e jeune (273-274).

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    44 - trésor de la Cruchère. Moulage du vase en bronze (original au musée de Saint-Germain-en-laye). Ce trésor a été enfoui en 268 psous Postumus

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    47 Mathurin Lair de la Motte, curé de Jublains, découvrit en 1776 une grande mosaïque en faisant défricher un taillis. Elle mesurait 7,50 m sur 5,30 m et ornait le sol d’un établissement qui était sans doute des thermes.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    La mosaïque a été conservée jusqu’à la Révolution puis ensuite mais il en reste trois morceaux (dont deux sont ici, le troisième est dans une collection privée).

     

    Il y avait 54 panneaux carrés qui encadrait un motif circulaire représentant un aigle.

     

    50 intaille représentant un enfant avec une corne d’abondance. C’est le dieu-enfant Harpocrate.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    Intaille en pâte de verre représentant un personnage barbu, casqué et tenant un bouclier. Devant lui un autel et derrière lui un bœuf. C’est sans doute Mars.

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

    51 – bague en or et cornaline (?) représentant un vase sur pied et anse. Inscription : VIVAS MI DIV (vis pour moi longtemps)

     

    Le site gallo-romain de Jublains : le musée

     

     

     

     


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  •  Parné-sur-roc, petite ville de 1300 habitants, est labellisée « cité de caractère ». Nous sommes accueillis par une employée de l’office de tourisme. Comme mes notes ne sont pas assez précises, je me suis aidée, pour écrire cet article, du site http://www.parne-sur-roc.fr/presentation/Parcours%20de%20visites

     

    Plan :

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    1 église

     

    2 mairie

     

    3 3 – maison médiévale

     

    4 – maison aux deux tourelles

     

    5 – maison de la croix blanche

     

    6 maison Frippier

     

    7 – fours à chaux

     

    8 – maisons des chaufourniers

     

    en vert : le chemin valais

     

    Il y avait cinq hôtelleries à Parné : la Croix Blanche, le Plat d’étain, le Lion d’Or, la Corne de cerf, la Croix verte.

     

     Il y avait cinq hôtelleries à Parné : la Croix Blanche, le Plat d’étain, le Lion d’Or, la Corne de cerf, la Croix verte.

     De nombreuses maisons étaient habitées par des tisserands.

      L’hôtel du lion d’or semble remonter au XVI è siècle. Elle appartenait à un exploitant de four à chaux en 1830. Puis elle devenue hôtel et sa superficie a doublé en 1887.

     La maison à deux tourelles. En réalité, ces tours d’escalier appartenaient à l’origine à deux maisons distinctes et contiguës, disposées perpendiculairement et caractéristiques du 15e ou du début du 16e siècle. La plus ancienne est celle de droite. Elle fut détruite en grande partie après la réunion de l’ensemble en un seul logis vers 1772. On ne conserva alors que sa tourelle et la base des murs.
    La cave qui s’étend sous ce bâtiment était consacrée au tissage au 18e siècle. Les tisserands travaillaient à domicile, dans des caves humides pour que le fil reste souple, et vendaient leur production à des grossistes qui les revendaient à des marchands étrangers. On tissait beaucoup le lin, qui était la spécialité du Bas-Maine, tandis que le reste de l’Ouest se consacrait uniquement au chanvre. Vers 1796, la maison devint une auberge. Elle le resta au 19e siècle. Vers 1900, c’était l’hôtel du Roc.

     

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    La maison médiévale date du 15 è siècle. Après la guerre de cent ans, le renouveau des affaires favorisa la construction de nouvelles maisons. On vit se multiplier ce type de bâtiment à étage, desservi par une tourelle d’escalier contre la façade et à toit à forte pente. Au pignon l’accolade très pointue d’une ancienne porte est caractéristique du goût de cette époque. Une pierre énigmatique porte une étoile, un cœur saignant et les initiales MC.

     

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    L’auberge de la Croix blanche, 29 grande rue présente une façade à encorbellement. Elle date de 1454 environ et a été complétée plus tard par une aile et une tourelle. La maison a d’abord été une auberge puis a été habitée par des tisserands. Au pignon sud, une porte basse conduisait à l’atelier du tisserand.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    La marquise de Sévigné a laissé une évocation peu flatteuse de ce qu’elle appelle des pouilliers jalonnant la route entre son château des Rochers, près de Vitré, et Paris. Elle préférait, chaque fois que c'était possible, faire étape dans la riche demeure de l'un de ses nombreux amis, en particulier chez les Lavardin à Malicorne-sur-Sarthe.

     

    http://www.parne-sur-roc.fr/presentation/l'auberge%20de%20la%20croix%20blanche

     


    L’Auberge de la Corne de Cerf, 14 rue aux Chèvres, date de 1575. L’auberge est devenue l’hôtel du commerce à la fin du XIX è siècle.

     

    La maison de Charles Frippier (1868), maître maçon

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Le chemin médiéval de Tours à Laval, ou chemin valais,, limitait l’ancien bourg. Par la rue aux Chèvres, il descend dans la vallée de l’Ouette et se prolonge par la rue du val d’Ouette.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Des petits roquets (ruelles montueuses) permettent de remonter de la vallée vers le bourg.

     

     

     

    L’activité de la chaux était importante à Parné. En 1895, cinquante ouvriers s’activaient dans les fours à chaux. Certains étaient logés dans six petites maisons accolées qui datent de 1871.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    L’église date de 1030 pour sa partie la plus ancienne (la nef). Le clocher porche date du 12 è siècle. Il est couvert de pierre ; un dicton dit qu’il y a autant de belles filles à Parné que d’ardoises sur le toit ! Le transept date du 15 è siècle. Les peintures murales datent du 16 è siècle.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Tout près de l’escalier en entrant, on voit Saint Christophe. C’est le saint qu’il faut voir tous les jours pour ne pas mourir sans sacrements. Il porte l’Enfant sur le dos pour traverser la rivière. Son bâton est surmonté d’un coq.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Sur le mur nord, à gauche, on gauche à droite : on voit :

     

    Notre-Dame des sept douleurs, transpercée par sept épées (prophétie de Siméon, lors de la présentation au Temple, annonçant à Marie qu’elle serait transpercée par la douleur).

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Saint Jérôme, ermite.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Saint Crespin et Saint Crépinien, cordonniers, patrons des métiers du cuir, en train de fabriquer des chaussures. Le panneau a pu être financé par la corporation des tanneurs et cordonniers de la région.

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    le Christ ressuscitéà gauche

     

    à droite, saint Joseph avec l’enfant Jésus. Saint Joseph est patron des charpentiers. On voit les outils accrochés au mur : hache, équerre.

     

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Sur le mur sud, à droite, on voit, de gauche à droite :

     

    à gauche : Saint Côme et saint Damien, frères jumeaux, médecins. Patrons des médecins, chirurgiens, barbiers (qui étaient chirurgiens à cette époque). Saint Côme tient une fiole de verre et examine les urines. À cette époque (1580-90), il y avait deux chirurgiens à Parné : Michel Bescher et Sébastien Gaultier.

    à droite : Saint Tugal, évêque, patron de la ville de laval

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Saint Mariin, le diable et les bavardes. À gauche, Saint Martin dit la messe. Derrière lui, saint Blaise, en enfant de chœur est distrait. Il se retourne vers un groupe de trois femmes en train de bavarder. La légende dit que si le diable arrivait à noter tout ce que les femmes disaient, il pourrait emporter leur âme. Mais les femmes sont si bavardes que le Diable doit étirer son parchemin qui se déchire.

     

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    saint Martin et saint Blaise :

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    le diable et les bavardes :

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     les bavardes :

    Parné-sur-roc (Mayenne)

    le diable :

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    La descente de croix en terre cuite, attribuée à Pierre Biardeau, était à l’origine polychrome. Elle se trouvait autrefois dans la chapelle des Calvairiennes à Mayenne.

     

    Parné-sur-roc (Mayenne)

     

    Nous terminons la journée par un repas libre, à la brasserie Le Ponceau (aiguillettes de canard pour Guy, panna cotta chou-fleur saumon pour moi et tiramisu caramel)

     

     

     


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  • Le programme d’origine prévoyait la visite de l’abbaye de Notre-Dame-du-Port-du-Salut, un monastère cistercien où l’on fabriquait autrefois le fameux fromage Port-Salut. La visite n’étant plus possible pour les groupes, a été remplacée par la visite des thermes gallo-romains d’Entrammes. Nous visitons sous la conduite de Charlotte.

     

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes d’Entrammes ont été découverts en 1987.

     

    La ville s’appelait Intramès ou Interamnis (= entre les eaux) car elle est située à la confluence de la Mayenne, de la Jouanne et de l’Ouette.

     

    La cité gauloise a été découverte en 1976, par prospection aérienne (un oppidum de 55 ha près de l’abbaye du Port du salut). Un gué permettait de traverser la Mayenne infranchissable à certains endroits. Ce gué était très important car il permettait d’aller du Mans à Rennes.

     

    Les thermes ont été découverts en 1987 à l’occasion de la réfection des enduits dans l’église. Les thermes ont été très bien conservés grâce à cette intégration dans l’église. Il reste deux murs romains de 8,50 m de haut, quatre salles de bains, des arcades, des fenêtres en brique.

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Sur les murs, on voit des traces de corbeaux (vestiges de la maison d’un tisserand).

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

     

    En 1987, après avoir gratté les enduits, on a mis à jour des moellons de grès et de brique.

     

    Les thermes datent du I au III è siècles. Les pierres orangées s’expliquent par la présence de fer.

     

     

     

    Près des thermes, se trouvaient les palestres où l’on faisait des exercices physiques.

    Dans les thermes le feu était entretenu par des esclaves, nuit et jour, sans arrêt. De temps en temps, les thermes étaient fermés de temps en temps pour nettoyage effectué par les enfants des esclaves.

     

     

    L'utilisateur commençait par la salle du vestiaire, l’apodyterium (la seule salle à ne pas être dans l'alignement des autres salles). Puis il traversait la salle froide (frigidarium) pour se rendre directement dans la salle tiède, le tepidarium, où il pouvait commencer à s'habituer tranquillement à la chaleur des pièces. Il pouvait ici recevoir des massages. Il passait ensuite dans l'étuve pour transpirer abondamment. C'était ensuite au tour de la salle chaude (caldarium) d'ouvrir ses portes, là l'utilisateur pouvait se baigner dans un grand bassin appuyé contre le mur du pignon. Dans le caldarium,on se déplaçait avec des chaussures à semelles de bois. Pour terminer ce rituel, il fallait revenir dans la salle froide et s'immerger dans une eau non chauffée.

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

     

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

     

     

    Dans une salle, sont exposés des objets trouvés lors des fouilles 

    maquette :

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    épingles à chignon (un chignon à la mode en utilisait 37 !),

     

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    une potine (chaufferette)…

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

    mortier à œil de perdrix

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

     

    L’église a été séparée en deux : une partie réservée au culte et une autre pour les fouilles. Puisque la nef a été fouillée, le chœur a été transformé pour accueillir les fidèles, ce qui donne à l’église cette disposition un peu particulière.

    un beau paon de jour se promenait par là

    Les thermes gallo-romains d'Entrammes (Mayenne)

     

     


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  • Nous reprenons le bus, masqués comme d’habitude et nous nous dirigeons vers Château-Gontier une petite ville de 19 000 habitants.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Le site a été choisi à l’origine pour sa position élevée. Le château n’existe plus.

     

    Le déjeuner qui nous est servi au restaurant Le 3 M est délicieux (apéro et canapés, salade, carré d’agneau avec crumble de légumes, fondant de chocolat au caramel et mousse au mascarpone et glace.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Nous sommes accueillis à l’office de tourisme par Guillaume.

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Le couvent abrite maintenant le pôle culturel de la ville (office de tourisme, théâtre et conservatoire de musique).

     

    L’ordre séculier des Ursulines a été fondé en 1535 à Brescia par Sainte Angèle Merici. En France l’ordre devient régulier (c’est-à-dire que les religieuses obéissent à une règle) à Château-Gontier en 1630. Les Ursulines se consacrent à l’éducation catholique des jeunes filles.

     

    Après s’être installées dans les faubourgs elles achètent en 1634 trois édifices : le manoir de la Touche (XV è siècle), une maison gothique (XIV è) et une salle gothique (XVè). L’ensemble est complété par une église (en 1660) et quelques salles de liaison.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Pendant la Révolution, la majorité des Ursulines refusent de prêter serment et sont expulsées.

     

    En 1801, le Concordat rétablit les ordres religieux et les Ursulines récupèrent une partie du couvent en 1807. Il y a un pensionnat, une école gratuite puis une salle d’asile pour les petits.

     

    En 1905, suite à la séparation de l’Église et de l’État, elles sont expulsées Brescia et reviennent en 1918 où elles restent jusqu’en 1965. Le couvent est fermé, à cause du manque de vocations. La ville rachète en 1984 les bâtiments pour en faire un pôle culturel.

    le manoir de la Touche

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Nous entrons d’abord dans l’office de tourisme ( salle gothique). Les volets intérieurs « en plis de serviettes »sont très beaux.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Les salles sont consacrées à l’école de musique, par exemple cette salle des percussions, ancien réfectoire, où avaient lieu les repas dans un silence complet. Il y avait trois catégories de personnes : les sœurs de chœur, aisées, qui apportent de l’argent et sont chargées de l’éducation, les sœurs converses issues des classes populaires et chargées des tâches ménagères et enfin les novices.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    À l’étage, les chambres étaient toutes les mêmes, il n’y avait pas de distinction sociale. Neuf cellules étaient attribuées aux malades et aux religieuses âgées. Actuellement les salles accueillent les 600 élèves de l’école de musique. Les cellules (8 m²) étaient réparties de chaque côté du couloir. Au-dessus, le grenier était surchargé de blé, ce qui a causé une déformation des étages inférieurs : le sol du couloir des cellules. En dessous, il a fallu coffrer les poutres de l’ancien réfectoire.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Une cellule sert de témoin : la robe noire avec guimpe est exposée sur le lit ainsi qu’une broche, un chapelet, une bouillotte et une chaufferette. Les robes étaient rangées dans la roberie.

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Au même étage, la salle de danse a un magnifique plafond en anse de panier. À l’origine, la charpente était lambrissée. Elle a été remplacée par une toile micro perforée blanche pour améliorer l’acoustique. Les barres sont en inox. Trois sortes de cours sont données dans cette salle : classique, modern jazz et moderne. Autrefois cette salle était le chœur haut de l’église de la Trinité. Les sœurs âgées et malades pouvaient assister à la messe de cet endroit sans être obligés de descendre par l’escalier. Sous cette salle se trouve le chœur bas de l’église. L’église était séparée en deux parties : une réservée au couvent et l’autre aux villageois.

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Nous descendons pour arriver dans le promenoir du cloître. La charpentée n’a jamais été voûtée, faute de moyens. Trois ailes le composent : deux sont d’origine et une troisième a été ajoutée en 1999 pour abriter le théâtre. Bien que moderne, elle a le même aspect que les deux autres. Le bâtiment qui ferme le quatrième côté date du 19 è siècle.

    à gauche l'aile du théâtre

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    Nous entrons dans la chapelle de la Trinité. Les sœurs assistaient aux nombreux offices de la journée derrière une grille en ferronnerie qui séparait la partie conventuelle (les sœurs ne devaient pas regardaient les paroissiens) de la partie réservée aux villageois.

    Château-Gontier (Mayenne)

    La décoration est très riche. Elle date de l’époque de la contre-réforme. I Il y a abondance de arbre, d’or, de faux marbre (stuc) sur bois. Les grandes verrières avaient pour but d’attirer les fidèles. Il fallait éduquer les enfants à la religion catholique et prendre le contre-pied de la Réforme plus austère. Des statues des évangélistes entourent l’autel. Le tableau au centre a longtemps été caché par un rideau rouge, il représente le Père, le Fils et la colombe du Saint-Esprit. Cela déplaisait aux fidèles de voir que le Fils était lus haut que le Père et avait une posture efféminée.

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    La salle d’asile (jardin d’enfants) était dans l’aile nord. Avant la Révolution, les enfants riches restaient l’internat et ceux des couches populaires retournaient chez eux.

    Château-Gontier (Mayenne)

    Château-Gontier (Mayenne)

     

    La salle de théâtre, ouverte depuis 1999, est magnifique et construite sous le rapport 1/1 : la scène a la même superficie que la salle. L’acoustique est exceptionnelle et les fauteuils sont espacés de façon très confortable. La salle accueille tous types de spectacles vivants.

     

    Château-Gontier (Mayenne)

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