• Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Lundi 5 juillet

     

    C’est le dernier jour de cette escapade Arts et vie. Nous descendons les valises et partons pour Fontaine-Daniel, une petite cité de caractère, de 120 habitants actuellement. C’est le centre de fabrication des toiles de Mayenne, tissus d’ameublement de haute gamme.

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     

    Notre guide, Florence, nous emmène devant une petite chapelle, transformée actuellement en étable de la première ferme biologique (créée en 1960).

    'était la porterie de l'abbaye où on recevait les pèlerins. La décoration est très dépouillée, comme le veut l’ordre cistercien. Ensuite, on a agrandi la porcherie (porte de gauche) mais il reste que c’était très modeste (« la méchante maison abbatiale »).

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    L’ermite Daniel s’était installé à Bois Salair. L’ermitage a été transformé en une abbaye cistercienne, fille de l’abbaye de Clermont, près de Cossé-le-Vivien. Puis l’abbaye a été installée ici, à cause de la proximité de l’eau (il y a encore cinq étangs) et de l’espace. L’étang fournissait les poissons en période de carême. L’étable que nous voyons est ce qui reste de l’abbaye.

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    On construit d’abord en bois (la forge, la boulangerie) car le premier bâtiment à être construit en pierre devait être l’église.

    Nous nous dirigeons vers l’entrée de l’ancienne abbaye. Autrefois, c’était l’aumônerie. Les moines cisterciens accueillaient 800 personnes en aumônes.

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Un chat qui nous suivra un peu partout et qu’il faire attention à ne pas l’enfermer dans le cloître.

     

     

     

    Nous entrons dans le cloître. On ne peut pas prendre de photos dans le cloître car c’est un domaine privé. L’ensemble du cloître appartient à deux personnes.

    Dans le cellier de l’abbaye, nous pouvons à nouveau photographier.

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    un écusson : de gueule avec six écus d’or (les six filles du seigneur de Juhel, fondateur de l’abbaye).

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     

    La voûte est d’origine. On l’appelle aussi les caquadières (caques = barriques pour conserver). Deux portes donnent accès à la ruelle des frères convers.

     Tous les ans, avait lieu ici le repas (éclairé aux bougies) de la Fête de la Terre mais maintenant c’est un lieu privé.

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Les moines et les frères convers étaient séparés. Les convers pouvaient assister aux cérémonies qui avaient lieu dans la salle capitulaire près du cloître.

     L’abbaye a été vendue comme bien national en 1796 et, en 1806, Jean-Pierre Horem et son associée Sophie Lewille y installent une filature et un atelier de tissage. Les conditions sont réunies pour y installer cette activité : de l’eau, les vastes locaux de l’ancienne abbaye, le savoir-faire d’une main d’œuvre bon marché.

    La filature est ensuite administrée par Elisabeth Armfield, veuve de Jean-Pierre Horem. Sa nièce, Sensitive Armfield et son époux Martin Denis deviennent ensuite les patrons de l’entreprise qui restera dans la famille Denis jusqu’en 2017. Martin Denis fait construire une boulangerie, une école et rend la scolarité obligatoire en 1862. Les enfants travaillaient à partir de 14 ans. En 1810, il y avait 560 ouvriers et 760 en 1812. Il y avait également de nombreux ouvriers qui travaillaient à domicile.

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     ancien pilier de l’église

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     Le Vieux Manège (où était la filature) :

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     Les ouvriers habitaient dans des petites construites par les patrons. En 1840 on construit des bâtiments collectifs. Les dirigeants font les plans, les ouvriers construisent. Au début, il y avait une pièce par famille, puis une famille a eu droit à deux pièces, une cave, un jardin. Dans chaque jardin, il y a une cabane (anciennement des WC). Dans une troisième phase de construction, une rue appelée « l’allée des poules pondeuses », était peuplée de familles nombreuses.

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     Les dirigeants pratiquent le « patronage », terme auquel on substituera plus tard celui de « paternalisme ». Tout appartenait à la famille Denis, le bâti, les logements, l’église, la place du village et tout était organisé par elle : les cérémonies, les activités théâtrales.

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

     

    La famille Denis était protestante. On a construit une chapelle catholique en 1939.

     

    On a donné des noms aux rues l’an dernier seulement. Les maisons ont des noms «les champs» , «le balcon»…

     

    chemin des cabanons de jardin

     Fontaine-Daniel (Mayenne)

    jardins ouvriers

     Fontaine-Daniel (Mayenne)

     

    Toiles de Mayenne : Depuis 1922 , on vend ces tissus d’ameublement très serrés et de très bonne qualité par correspondance. L’usine a été électrifiée en 1929. La marque a été déposée en 1952

    la tradition dit que Beatrix de Grave, épouse de Guy IX de Laval a fait venir des ouvriers flamands pour le tissage.

    Dans le village, il y a une épicerie-librairie coopérative, malheureusement fermée ce jour-là. On y vend des produits locaux et on peut y bouquiner.

     

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Ce chat-là ne se laissait pas approcher

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    mais celui-ci nous a suivis tout le long de la visite

    Fontaine-Daniel (Mayenne)

    Fontaine-Daniel (Mayenne)


  • Commentaires

    1
    Samedi 2 Octobre 2021 à 08:33
    Très intéressante cette visite aussi ! Merci ! Bon week-end !
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