• Martine  link nous demande de ressortir nos peluches d'enfance. Je n'en avais pas maisj'avais un baigneur.
    je ressors donc l'article écrit il y a 3 ans.
    C'est une voisine de mes parents qui m'avait offert ce baigneur quand j'avais 2 ans. Je ne sais plus comment il s'appelait, Michel je crois. C'est un baigneur en celluloïd SNF de 50 cm, la taille d'une bébé ! Quand j'avais 8 ans, je lui cousais des vêtements. Il a des yeux riboulants avec des cils. 
    Je l'ai retrouvé il y a deux ans au fond d'un placard. Il avait le crâne fendu (lequel de mes frères a fait ça ? ). J'ai essayé de le recoller. En vain et cela n'a fait qu'augmenter le mal car il y a des traces de colle. Je l'ai donc donné à réparer dans une clinique de poupées (il m'a fallu 6 mois pour le récupérer). J'ai fait faire aussi une barboteuse mais elle est beaucoup moins jolie que celle qu'il avait et que mémé Dédée, (la couturière qui cousait nos vêtements et qui m'a appris à coudre) lui avait confectionnée en tissu vert d'eau satiné. 
    Le baigneur est tombé à nouveau quand Marie a joué avec, il a un gros trou à la joue. Tant pis, maintenant il reste sur le dessus de la bibliothèque, bien tranquille.
    Je n'ai jamais eu de poupée.
    Maman en avait une qu'une dame lui avait offerte en 1920. Mais son grand frère lui avait dit "mets la sur mon cheval" et la poupée en porcelaine s'est cassée et est tombée. Maman a beaucoup pleuré et sa mère n'avait pas d'argent pour la lui remplacer. baigneur.JPG En 1950, mon frère avait eu deux peluches : un chien et un ours et moi, une lessiveuse ! J'allais d'ailleurs laver le linge au lavoir  avec ma mère et à 3 ans, je suis tombée dans la rivière
    1950 1 janvier


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  • Située à Buthiers (Seine-et-Marne), "la roche aux amis" est surmontée de ce magnifique chocheton. Le clocheton est tout récent, construit en 2001 mais c'est la réplique exacte du clocheton qui se trouvait au même endroit entre 1893 et 1970 (le clocheton a été brûlé en 1970). J'ai bien connu l'ancien clocheton. Guy et moi y emmenions les louveteaux tous les mercredis pour des jeux de piste.Ce clocheton ressemble à celui qui surmonte la chapelle du château de Fontainebleau.
    M. de Malesherbes avait fait aménager un rendez-vous de chasse sous ce rocher pour y recevoir ses amis et partager avec eux des repas champêtres : c'est "la roche aux amis"...


    Et le clocheton ? on le voit d'abord sur le toit du grenier à sel (à l'emplacement de l'actuelle marie)  vers 1890. Lors de la construction de la mairie, le clocheton est démonté et installé au-dessus de la Roche aux amis. Une inscription y est gravée "tu abritas nos jeunes années, protège nos vieux jours" La tradition des repas champêtres renaît avec aussi des concerts...
    Nous passons devant le clocheton deux fois par semaine pour notre balade au milieu des rochers...


    P1000050
    P1000053


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  • Un petit texte pour le bulletin d'histoire locale... j'espère qu'il est assez clair....

    Les registres paroissiaux

     

    Dans ces registres, sont consignés les actes de baptêmes (n’y figurent que les enfants baptisés ou ondoyés par la sage-femme, ce qui était le cas de la majorité des enfants), les actes de mariages, les actes de sépultures (à condition que le défunt soit inhumé à l’église, ce qui exclut les personnes auxquelles on refusait les sacrements, et les condamnés). C’était le curé qui rédigeait ces actes, parfois le curé d’une commune voisine. On trouve des actes d’une paroisse dans une paroisse voisine, le curé pouvant exercer son ministère dans plusieurs paroisses..

     

    En 1539, François I, par l’édit de Villers-Cotterêts, exige que les actes de baptêmes soient rédigés en langue française (mais certains curés continuent à rédiger en latin), permettant également de recenser les personnes majeures, dans un but purement fiscal. Henri III, par l’ordonnance de Blois en 1579, étend cette mesure aux mariages et aux sépultures. Louis XIV, exige la tenue des registres en double exemplaire (ordonnance de Saint-Germain-en-Laye en 1667) : l’original reste dans la paroisse, le double est déposé au greffe du tribunal. Le contenu des deux séries est censé être identique mais ce n’est pas toujours le cas. Le registre original est souvent plus précis. Le registre original est conservé dans les communes de plus de 2000 habitants (mais cela dépend des départements, les communes d’Eure-et-Loir, même petites ont conservé jusqu’à présent les originaux). Les doubles du greffe sont toujours conservés aux Archives départementales.

    Les noms des parrain, marraine et père sont mentionnés dans les actes de baptêmes. Les actes de sépultures se font plus précis : y sont souvent mentionnés l’âge du défunt, le nom des parents si le défunt est célibataire (à moins qu’il ne dépende plus des parents (veuf, célibataire âgé, il est dénommé « garçon, homme, fille ou femme de soy ». Quand une femme décède, il est souvent indiqué le nom de son mari, ce qui est plus rarement le cas quand il s’agit d’un homme. Dans les actes de mariages, figurent le nom des parents des mariés, sauf quand il s’agit de veufs, le nom des témoins avec la filiation, l’âge des mariés, parfois le lieu de naissance. Tout cela est très variable et dépend du curé qui rédige.

     

    Parfois, le curé racontait ce qui se passait dans la paroisse ou en France (intempéries, famines, victoires des rois...)

     

    Les registres paroissiaux, dans la Communauté de Communes du Malesherbois

    Commune de plus de 2000 habitants, La ville a pu conserver ses registres paroissiaux, ce qui n’est pas le cas dans les autres villages de la CCM qui ont dû déposer les registres anciens aux Archives départementales (on peut les consulter sous forme d’actes microfilmés)

    Avant 1813, Trézan et Rouville étaient des paroisses distinctes de celle de Malesherbes. Les registres de ces trois paroisses se trouvent en mairie.

    Le plus ancien registre de Malesherbes date de 1551 (baptêmes), ceux de Trézan remontent à 1595 (baptême) et ceux de Rouville à 1621. Pour trouver un acte, il faut parfois chercher dans tout le registre, voire dans ceux des autres paroisses car les années sont parfois mélangées et il existe des actes de Trézan dans les registres de Malesherbes.

    Malesherbes appartenait au diocèse de Sens.

    Les registres comportent des renseignements intéressants, construction du cimetière, procès entre les religieuses de Montmartre et les habitants de Trézan à propos des marais, aménagement de l’église…

     

    Les registres d’état civil

    Le 20 septembre 1792, par décret de l’Assemblée nationale, les registres des baptêmes, mariages et sépultures sont remplacés par les registres des naissances, mariages, divorces et décès et sont tenus par l’officier d’état-civil. Mais à Trézan, le curé Mireux prend le titre de « curé et officier public » et continue à enregistrer les actes jusqu’en avril 1793. Il n’utilise pas les dates du calendrier républicain et continue à baptiser.

    Alors que les baptêmes, mariages et décès étaient réunis dans un même registre, on trouve les actes de naissances, mariages et décès dans des registres séparés.

    Le clergé continue à tenir des registres de catholicité, mais le Concordat de 1801 précise que ces registres ne peuvent suppléer les registres ordonnés par la loi pour constater l’état civil des Français. Ces registres se trouvent à l’évêché.

     

    Les tables décennales.

    Pour rechercher un acte, il faut d’abord consulter les tables décennales qui existent dans la quasi-totalité des communes. Les actes y sont classés par dizaines d’années (à partir de 1800) et par ordre alphabétique des personnes. Il existe cependant des erreurs de noms, de dates. A noter que certaines communes (Eure-et-Loir par exemple) possèdent des tables alphabétiques beaucoup plus anciennes, certaines débutent à 1610.

     

    Les recensements de population :

    On peut y trouver les listes nominatives des habitants, dates et lieux de naissance, adresse…

     

    Les calendriers

    Le calendrier julien était en usage jusqu’en 1592 (mais certains curés ont continué à l’utiliser après cette date), il fut remplacé par le calendrier grégorien. Henri II fit suivre le 9 décembre 1582 du 20 décembre 1582.

    Dans des registres plus récents, on trouve des survivances de ce calendrier julien : l’année commençant au 1 er mars, septembre était le 7 ème mois ( nommé « 7bre » dans certains actes, « 8bre » est octobre, « 9 bree » novembre et 10 bre » décembre.

    Le calendrier républicain fut utilisé entre 1792 et 1805 (an I à an XVIII) et démarre le 20 septembre 1792. (tables de concordance à consulter sur le net).

     

    La loi du 15 juillet 2008

    Les actes de moins de 75 ans ne sont pas communicables au public, sauf dérogation ou parenté (avant 2008, il s’agissait des actes de moins de 100 ans). Les actes de décès de moins de 75 ans sont communicables à tous sous forme de copie (on ne peut consulter soi-même les registres).

     


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  • Mon article va paraître bien puéril à ceux qui font de la généalogie mais il étonnera peu-être ceux qui n'ont jamais mis le nez dans les registres anciens.
    Il y a 5 ou 6 ans, nous avions commencé à relever tous les baptêmes et toutes les sépultures de Villiers-le-Morhier, (de 1668 à 1902) mon village natal . En fait, c'est Guy qui a fait la plus grande partie du travail et il a un an ou deux, il s'est arrêté en 1715 car le curé Evrard, le curé de l'époque, écrivait n'importe comment. Voyez plutôt cette page de 1710 ! Encre pâlie, écriture serrée ! Heureusement, il existe le double qui était envoyé au greffe du tribunal et qui était recopié par un clerc, souvent plus appliqué ! Et comme les doubles du greffe sont en ligne, il est facile sur son PC de passer de la page du registre original au double du greffe pour comparer.

    Nous nous sommes donc remis au travail, à raison d'une heure et demie par jour chacun pour terminer ces relevés des baptêmes (les enfants non baptisés ne sont pas mentionnés mais comme on baptisait tout de suite après la naissance, toutes les naissances y sont sans doute. Et il y en avait beaucoup ! naissances souvent suivies d'inhumations car la mortalité infantile était importante ! Seuls étaient indiqués les enterrements à l'église, ce qui fait que les décès de ceux qui étaient pendus, brûlés vifs... ne sont pas répertoriés.
    Voici une autre page, de 1668, celle-là, beaucoup plus nette mais à l'écriture déroutante quand on n'est pas habitué

    et aussi cette page très intéressante car elle raconte la naissance de Jean Bouchet, fils naturel de Estiennette Bouchet.Le curé indique qu'elle gardait les vaches et que le jour de la Saint Jean 1669, elle alla  dans le Bois Chaud pour couper du bois et faire un balai, elle aurait fait rencontre (notez le conditionnel, on ne la croit pas vraiment, c'est elle la fautive !) "d'un cavalier venant de Maintenon par lequel ayant été prise par force, elle aurait été enceinte de son fait, lequel cavalier elle a dit ne connaître"
    Au baptême, la mère est absente, les pères sont souvent absents aussi lors des baptêmes, seuls sont préssents le parrain et la marraine.
     J'ai lu aussi que le 29 avril 1670, Jeanne Mesnil dont le père était meunier à Bourray, a été baptisée à Pierres (à 4 km de là) à cause des grandes eaux qui environnaient le moulin et couvraient les communes et les prairies. Ceux qui connaissent la région savent que ces prairies sont encore souvent inondées.

    Une fois que ces actes sont recopiés dans un cahier, Guy les saisit dans un logiciel spécial, et nous les donnons à la SGEL, groupe de généalogie dont nous sommes adhérents. ils seront imprimés, classés par ordre alphabétique et par années et seront à la disposition des adhérents de la SGELs. Il leur suffira de consulter ces tables pour savoir si la naissance ou le décès qu'ils recherchent se trouve à Villiers (les mariages ont été relevés par une autre personne), à condition évidemment que nous ayons lu correctement les noms, les dates et que nous n'ayons pas oublié un acte !

    Si vous aussi, vous voulez établir votre généalogie, n'hésitez pas ! avec un peu d'entraînement, on s'habitue vite à l'écriture.


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  • Dimanche prochain, à Manchecourt, ce sera la fête des moissons (battage à l'ancienne, labour, fauchage....)
    Si vous allez de Pithiviers à Malesherbes, au bord de la route, à Manchecourt, vous voyez ce monument. Un peu plus loin, à Orveau, se trouve le même monument.
    Voici leur histoire :

      Au début du XVIII ème siècle, Picard, La Hire et les Cassini mesurèrent le méridien origine de Paris de Dunkerque au Mont Canigou. En 1739 et 1740, César-François Cassini de Thury (III) et Lacaille effectuèrent une seconde mesure de la Méridienne. En même temps, fut réalisée une carte générale du Royaume (connue sous le nom de carte de Cassini – échelle 1 /86400 ème. Elle fut commencée par Cassini de Thury et continuée par son fils Jean-Dominique Cassini.

      En 1740, Cassini décida de baliser la ligne méridienne par 96 obélisques. On ignore combien d’obélisques furent construits mais il n’en reste que trois connus aujourd’hui : à Montmartre (à côté du Moulin de la Galette), à Manchecourt et sur la commune d’Orveau-Bellesauve. D'autres monuments sont des mires mais ne font partie des 96 monuments.

      L’obélisque d’Orveau a 7 mètres de haut. Il porte l’inscription « Méridienne de l’Observatoire – Echelle 541 toises 2 pieds MDCCXLVIII (1748) ». La plaque de l’obélisque d’Orveau a été pulvérisée par la foudre tombée sur le monument dans les années 1960-70.

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

      L’obélisque de Manchecourt est situé à 4650 mètres de celui d’Orveau. Il mesure 7 mètres de haut et a été érigé en 1748. l’histoire de ce monument est singulière. En l’an II, il fut démoli et ses pierres furent utilisées pour rempierrer la route car il était considéré comme une survivance de l’Ancien Régime. Suite aux plaintes des sociétés d’astronomie, les habitants de Manchecourt durent le reconstruire l’année suivante (coût de l’opération : 3011 livres et 15 sols). Le monument était donc au milieu de la chaussée mais il fut déplacé en 1931 sur proposition de Monsieur Chevrier, député et maire de Malesherbes car il était gênant pour les automobilistes Une bouteille est scellée à l’intérieur avec un document écrit par Ger (maçon cafetier) portant les noms des ouvriers ayant travaillé à son déplacement. Un repère témoin fut laissé dans le sol, à l’emplacement d’origine. Sur le médaillon ovale (face Sud), on peut lire actuellement « Méridienne de l’Observatoire de Paris établie par Cassini en 1748 » (l’inscription d’origine « Méridienne de l’Observatoire de Paris DCE 33 764 toises 3 pieds érigé par Cassini en 1748 » n’a pas été reprise). Les faces regardent les points cardinaux.

    l'obélisque "octobre rose" :

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Ces trois obélisques, Paris, Manchecourt et Orveau étaient à l’origine surmontés d’une fleur de lis, remplacée après la Révolution de 1789 par un fer de pique.

    Les obélisques d'Orveau et Manchecourt ont été classés Monuments historiques par arrêtés ministériels en 1916.

      En 2000, dans le cadre de la Méridienne Verte, à Orveau-Bellesauve, une double rangée d’arbres fut plantée sur le tracé de la Méridienne par les élèves des écoles de Coudray et Malesherbes encadrés par les lycéens du lycée agricole de Beaune-la-Rolande. Les lycéens et les élèves des classes élémentaires assistèrent à un spectacle haut en couleurs sur le thème de la nature, de l’eau, de la terre et du feu. Les écoliers effectuèrent un lâcher de ballons emportant des messages de solidarité et chantèrent avec Pierre Champion « Planter des arbres ».

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    un article avait été publié dans le magazine "Julie"

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    L'écrivain et acteur Jean-Michel Dagory est venu rendre visite aux élèves. Malesherbes se trouvait sur son périple (à pied !) de Dunkerque à Barcelone, c'est-à-dire le long de la Méridienne verte.

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    La Méridienne verte ne s’appuie pas sur celle de Cassini mais sur celle de Delambre et Méchain qui en diffère un peu. Ceux-ci l’ont parcourue de Dunkerque aux Pyrénées pour la détermination du mètre (1/10 000 000 du quart du méridien terrestre)

    quelques documents :

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

    Les obélisques de Cassini à Manchecourt et Orveau

     

     


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