• Je suis désolée, et je ne comprends pas pourquoi il manque deux morceaux de puzzle !

    voici la Beauceronne en entier !
    "Sa robe a la couleur terne des guérets
    L'entêtetement vaillant a buriné ses traits
    Vieille femme ridée, au menton volontaire,
    Elle est la beauceronne, amante de la terre"
    P.Barbier

    Tu avais bien lu, Trinity, la carte a été postée de Pithiviers et écrite le 10 octobre 1914. C'était un "amical bonjour" d'Ernestine et Marguerite à Monsieur et madame Devineau de Paris. La guerre n'avait pas l'air de troubler ces deux dames, du moins n'en parlent-elles pas.J'ai acheté cette carte.

    beauceronne-copie-1.jpg
    J'ai également acheté celle-ci :
    Le père Ratapoil, de Ruffin (près de Nogent-le-Roi, en Eure-et-Loir). C'était le garde-chasse de la propriété Thiercelin. La carte a été postée à Nogent-le-Roi et écrite le samedi 29 août 1925. "Serai par la pensée parmi vous ce soir et d'une façon plus réelle le 5 sept car je rentrerai samedi prochain du moins je l'espère. Donc le bonjour à tous et à samedi. Fernand Petit"
    p--re-ratapoil.jpg

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  •          Pour Laurence qui aime beaucoup les cartes anciennes et pour tous les autres, habitant l'Eure-et-Loir ou non

     



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  • Le livre des curés d'Eure-et-Loir indique à propos du curé Pinatrd (1726-1762) dont je vous ai parlé hier qu'il fit aussi un procès contre J Baptiste Tessier, curé d'Ecublé, à propos du testament de Joseph Marquentin, curé de saint Eliph avant Pintard.
    Et celui qui rédigea ce petit livre ajoute que "s'il l'eût pu, il aurait fait un procès à la foudre qui abattit la pointe du clocher en l'année 1739" (c'est-à-dire un an avant l'agression d'Emery Loizelay)
    Voici d'ailleurs ce qu'il dit à propos de l'orage (dans le registre paroissial conservé à la mairie de Saint-Eliph)

    Dans le mois de janvier 1739 il survint un vent si violent qu’il abatit la pointe du clocher de cette église et la croix neuve que j’y avais fait mettre de 10 ou 12 ans aracha  les tuilles et ardoises, il a falu cette année 1739 faire couvrir à neuf toute la nef c’est la 2 è latte qu’on met sur l’église, la 1 ère latte étoit de chataignier, on a rogné la pointe du clocher, remis la croix, et dans l’église ou les pluyes avoient pourry un tirant au dessus du clocher du clocher, on en a remis un neuf, il y a 14 ans on en avoit mis un autre au dessus du clocher il couta 100 livres et 150 livres pour le placer. Celuy qu’on a mis cette année a été pris au pré des grilles paroisse de St Victor de Buton et est long comme l’autre de 42 pieds mais de 3 morceaux

    Pintard curé

    Cette année a été sterile en sorte que la misère a obligé plusieurs habitants a quitté la paroisse et plusieurs morceaux de terre restés en friche, le blé valoit 30 sols


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  • Rassurez-vous, cela s'est passé il y a très longtemps, le 28 juin 1740, à Saint Eliph, petit village d'Eure-et-loir, près de La Loupe. Un fait divers qui a fait l'objet d'un procès relaté dans le dossier B 621 conservé aux Archives départementales d'Eure-et-Loir.
    Ce 28 juin 1740, donc, vers les neuf heures du soir, Michel Pintard, curé de saint Eliph entendit Emery Loizelay, cabaretier, sortit de chez lui en criant " A moy mes amis, à moy M le Curé, l'on m'égorge, l'on me tue, l'on m'étrangle." Comme le curé ne réagissait pas, Emrey Loizelay retourna chez lui en ramassant une des barres de sa boutique (dans le texte, on dit un "carreau" qui est bien une barre de bois en forme de petite limande (c'est aussi un morceau de bois). Il voulut frapper le curé avec cette limande en criant "en veux-tu ?" mais la barre lui échappa des mains et tomba sur le bras de la femme Hervé qui en fut "fort incommodée". Loizelay voulut jeter des pierres sur les badauds accourus en "jurant par B. et autres pareils" contre le curé. Mais le domestique du curé s'en saisit et le jeta sur son lit.
    Dès le lendemain, le curé porta plainte. De nombreuses personnes témoignèrent. L'un savait tout mais n'avait pas tout vu car il "passa son chemin et rentra chez lui", sans doute de peur de prendre un mauvais coup. Les témoins reçurent un salaire, certains 10 sols, d'autres plus chanceux 20 sols. Pourquoi cette différence de salaire ? A noter qu'aucune femme ne reçut 20 sols !
    Le procès donne une indication sur le lieu où se trouvait le cabaret, sans doute à l'emplacement de cette maison.
    Demain, je vous parlerai du curé Pintard.
    le-cabaret-d-emery-loizelay.jpg Près de 100 ans, plus tard, dans le même saint-Eliph, aura lieu le triple crime que je vous ai déjà raconté.






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  • Faisant du tri dans mes dossiers, je retrouve ce texte lu dans le registre paroissial de Rouville, paroisse rattachée à Malesherbes en 1813 (c'en est maintenant un hameau)

     

    Aujourd'hui vingt huit de mars environ neuf heures du matin l'an mil sept cent vingt et un j'ai esté présent et assisté à la reconciliation de la bénédiction du cimetière de l'église de Malesherbes faite par Mr le François curé pollu par deux ivrognes dont l'un s'amusâ à faire sa prière vers minuit sur la fosse de sa belle soeur, et un d'entre d'eux jesta une pierre qui cassa la teste a celuy qui faisoit sa prière dans le cimetière dont il y eut beaucoup de sang repandu sur la fosse et partout, ce qui rendit la matière grave fut que le blessé porta sa plainte criminelle en la justice

    Maslon curé

    pollu veut dire pollué


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