• Voici quelques photos prises à Malesherbes. J'espère qu'elles à ceux qui ont visité la ville en juin .... et aux autres. quelle fenêtre préférez-vous ?

    Fenêtres du XVIIIè , lucarne fermière, façade de l'Ecu de France, actuellement restaurant et autrefois auberge, créée en 1624, fenêtres Art Nouveau ou Modern Style ornées de céramiques très colorées, façade neo-gothique à la gouttière torsadée et bien rouillée, et la plus originale (mais j'ai vu la même à Chartres) faite par les Compagnons du Devoir : celle de la maison d'Alexandre Petit, chirurgien juré (cela signifie qu'il a prêté serment). C'est pourquoi vous pouvez lire l'inscription "Petit chirurgien juré"


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  • J'ai visité le château de Malesherbes. Dans la chapelle du château se trouve ce gisant qui tourne le dos à un autre gisant, sur le dos, celui d'une femme. Autrefois, on nous disait que c'était le gisant de  François de Balsac d'Entragues tournant le dos à Jacqueline de Rohan, sa femme infidèle.
    Histoire croustillante mais une étude d'une vingtaine d'années a démontré que celui qui tourne le dos est Louis de Graville sculpté par Bontemps. Ce sculpteur a décoré les tombeaux de François I, statues de Louis XII et Anne de Bretagne à St denis.
    Les pierres et statues proviennent du couvent des Cordeliers démoli après la Révolution et replacées dans la chapelle du château de Malesherbes au XIX è siècle.
    On ne sait pas qui est la femme qui se trouve à côté.

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    En secondes noces, François de Balsac d'Entragues épousa Marie Touchet qui avait été la favorite de Charles IX. Ils eurent deux filles :Henriette d'Entragues qui devint la favorite de Henri IV et sa soeur Marie-Charlotte fut aussi la favorite du roi. 
    Il fomenta un complot (avec Henriette et Charles de Valois, fils de Marie Touchet et Charles IX) contre Henri IV.


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  • J'ai vu que quelqu'un cherchait dans Google le blason de Villiers-le-Morhier (28). En voici la description dans un manuel d'héraldique (grâce à l'aide efficace du personnel des AD de Chartres) :
     
    « de gueules à la fasce d’or, accompagnée de six coquilles d’argent, 3 en chef et 3 en pointe »
    ce qui signifie :
    gueules : couleur rouge
    fasce : espace compris entre 2 lignes horizontales
    coquille : meuble d'armoiries qui représente une coquille de mer montrant le dos
     
    Je ne sais la raison de la présence de ces six coquilles. Saint-Jacques-de-Compostelle ?

    Dans le manuel, le blason était en noir et blanc, Guy l'a colorié ; voici ce que cela donne

    BLASON6.JPG
    Et voici ce blason tel qu'on le voit sur le sarcophage du seigneur Jacques le Morhier
    BLASON2.JPG
    Sur le sarcophage, est écrit "Icy gist noble seigneur messire Jacques le Morhier, chevalier, seigneur de Villiers-le-Morhier et de Montigny-le-Bretonneux, qui décéda le jour de Saint-Michel, 29 septembre 1534. Prieez pour luy". Ce sarcophage se trouve dans l'église du village.
     

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  • Aujourd'hui, c'est Mardi-Gras

    Voici une histoire que j'ai trouvée aux Archives départementales de Chartres dans la série B (B 606)  Le 20 février 1722,  jour de Mardi Gras, deux habitants de La Loupe (Eure-et-Loir) "courent le masque de maison en maison déguisés en habits de religieux, ayant ceintures et chapelets aux costés preschant dans les maisons le jeûne et la pénitence, ce quy est une entreprise contre les droits de la religion". Ils  entrent dans les maisons et disent "Frère il nous faut mourir, il nous faut mourir frère".

    Aucun des témoins (il y en eut une dizaine) ne les a vraiment reconnus puisqu'ils étaient masqués mais chacun a "entendu dire" que c'était Guillaume meusnier et Toussaint Coullin, marchands.

     

     

     

     


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  • Des textes toujours écrits par le curé Bouchet à propos des abjurations de protestants : l'un ne veut pas abjurer, d'autres abjurent, parfois au dernier moment...

    Un soldat protestant ne veut pas abjurer (1688), déserte et est pendu après mutilations

    Gédéon carrière, dit La Grange, soldat dauphinois, de la Cie de Valade, du régiment de Bresse, âgé de 20 ans (16 mars 1688)

    Ce perfide chrestien et ce faux converti, au lieu de recognoistre les grâces qu?il avait receu du ciel et les charitables soins que l'on avoit pris pour le disposer au baptesme et à l'absolution de l'hérésie, tourna bientôt casaque et fit cognoistre par ses juremens, blasphêmes, fripponeries, débauches et manières d'agir hérétiques qu'il n'etoit ny chrestien quant aux moeurs ny orthodoxe quant à la créance. Mais enfin comme Dieu s'irrite contre le pêcheur hyppocrite qui profane les sacremens et fait d'infidelles sermens, ce malheureux qui s'estoit moqué de Dieu, de l'Eglize, du Roy, de nostre clergé, de toute la ville qui avoit témoigné beaucoup de joye à sa conversion, faisant servir la religion à son intérest, comme un eslève de Machiavel, déserta laschement, Dio sia volente, et estant pris subit la peine des déserteurs, eut le nez tronqué, les oreilles coupées, les joues lestries par un fer chaud, et quelque temps après fut pendu : tant il est vrai que des mechans et des scelerats qui abusent des bontez de Dieu finis erit funis ; sequitur nocentes ultor a tergo Deus.

    Abjuration d'un protestant (1686)

    L'an de grâce 1686 le 22 è jour de janvier sur la ..................... Alland Bauvinga soldat hollandais aagé de 25 ans ou environ fils de Lambecht Bauvinga et de feu Magdelaine le Mestou ses père et mère vivant et demeurant à la ............................... voyant le calvinisme aux abois et estant parfaitement convaincu de la fausseté de la religion protestante tant par la lumière qui ........ luy a donné et inspiré que par les instructions qu'on luy a donné dans toute cette paroisse depuis qu'il y vit, a fait de son plain gré et sans aucune violence ........................................ abjuration de la maudite hérésie de Calvin et de toutes les autres hérésies condamnées ..... et stigmatisées par l'église et a embrassé la religion catholique apostolique et romaine sans il reconnait qu'il n'y a point de salut, il a fait son abjuration entre les mains de Me Laurent Bouchet prêtre bachelier en théologie .................... curé du dit lieu de Me Louis Meichei vicaire, de M. Rousseau son aide vicaire, de Me Vincent son hoste et de beaucoup d'autres qui ont signé la minute.

       D'autres protestants abjurent en 1686 :  Jean de Saint Martin Braunois, Jacques Jourdain

    Une conversion sur le lit de mort (1687) 

     Le jeudy 17 avril 1687 a esté inhumée dans le cimetière de ceans Marie Du Thuille fille de soy et jouissant de ses droits nouvelle catholique. quoy quelle eut abjuré l'an passé se voyant bien malade elle a fort balancé sur le party quelle prendroit ne sachant si elle devoit mourir dans la religion pretendue reformée quelle avoit suivie de longues années par le malheur de sa naissance ainsi elle devoit se rendre aux douces semonces des catholiques qui sestoient données la peine de l'instruire et qui la pressoient vivement de se convertir tantost elle paroissoit daccord avec nous, d'autrefois elle sopiniastroit a vouloir mourir huguenotte. Jusqua dire que tout ce quelle avoit faict nestoit que par force et par grimace et quelle ne vouloit voir ny pretre ny moine, ces parolles nous faisoient entendre qu'elle voulut mourir de l'hérésie quelle avoit abiurée car enfin Res est solliciti plena timoris amor. Mais enfin tout à coup la grace de Dieu venant a rompre dans son coeur un enchantement si funestre elle a demandé les sacrements et apres les avoir reccus et avoir baisé et adoré la croix elle a expiré et renu son ame à Dieu aagée de 45 ans à ses funerailles ont assisté son frère

    Inhumation de Mme de Lauzun, protestante convertie

     Le mardy 17 jour de juin 1687 a esté fait icy un service très solennel pour le repos de l?âme de feue  madame la Comtesse de Lauzun mère de Madame la Comtesse de Nogent, dame de ce lieu; Par le malheur de sa naissance elle avait passé toute sa vie dans la profession du calvinisme, non sans un grand chagrin de ses parens catholiques à qui l'aveuglement de cette brebis égarée estoit fort sensible. Mais enfin la grace de Dieu, le souverain maître des coeurs, l'ayant touchée, elle s?est convertie sur la fin de ses jours et est rentrée dans le sein de l'Eglise catholique, apostolique et romaine, le zèle ardent de madame la comtesse de Nogent, sa fille, et les soins et fortes applications des Révérends pères de la Chaize et Bourdaloue, savants jésuites, qui se sont chargés de l'instruire et de combattre les faux préjugés dont elle estait entêtée, ont beaucoup contribué à sa conversion. Après cet heureux retour, elle est morte ayant plus de 80 ans, étant munie des sacremens de l'Eglise,  qu'elle a reçus avec beaucoup de piété et avec de visibles marques de prédestination, ce service fut fait gratis par l?Eglise et fabrique de céans, pour honorer la mémoire de cette illustre défunte.

    ce texte a été recopié dans le livre de A.Gillard « Annales de la ville de Nogent-le-Roi » collection « Monographies des villes et villages de France »(édition en 1887 et réédité en 1993 Res Universalis) , l'acte correspondant dans le double du greffe est beaucoup plus succinct

     

     

     

     

     

     


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