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Hôtel de la Païva
La visite de l’hôtel de la Païva, 25, avenue des Champs-Elysées, est très demandée. Il faut réserver longtemps à l’avance. Ne pas confondre cet hôtel avec un autre, au n° 28, place Saint-Georges, construit précédemment.
Depuis 1923, l’hôtel appartient au Traveller’s club, un club d'origine anglaise réservé aux hommes (700 hommes). Les visites sont autorisées de temps en temps, sur réservation.
Esther Blanche Lachmann, d’origine polonaise, est née à Moscou en 1819. Elle vivait de ses charmes dans le quartier de la Nouvelle Athènes, fréquenté par de nombreux artistes, Sheffer, Delacroix, Marie Dorval, Pauline Viardot, Gauguin, Monet, Géricault, Hugo, Chopin, George Sand, Dumas… Esther, qui se fait appeler Thérèse est une « lorette », une « cocotte ».
Avant d'arriver à Paris, elle se marie à un modeste tailleur, les abandonne, lui et son enfant. Elle devient ensuite la maîtresse d'un célèbre pianiste, Henri Herz, avec qui elle a une fille. Blanche, c'est son nouveau nom, dilapide la fortune de son amant et part à Londres, séduit des lords fortunés, et revient, enrichie, à Paris.Elle épouse en 1851 le marquis de Païva, pour son titre. Il lui offre l’hôtel de la place Saint-Georges. Mais elle le quitte rapidement. Le malheureux se suicide. En 1852, elle devient la maîtresse du comte prussien de Donnersmarck, cousin de Bismarck, qui lui offre l’hôtel situé sur les Champs-Élysées (celui que nous visitons) et le château de Pontchartrain. L’hôtel coûte dix millions de francs or, une somme énorme et les travaux durent dix ans.Il l'épouse en 1871. C'est la guerre, on l'accuse d'être une espionne et elle finit par partir avec son époux en Silésie, dans le château de Neudeck. C'est là qu'elle meurt, en 1884, sans avoir revu son hôtel parisien.
L’hôtel, dans le style Renaissance, comporte un monumental escalier en onyx, des statues, des cheminées du fondeur Barbedienne, un jardin d’hiver.
Le vestibule est noir, rouge et or, les couleurs de la richesse.
À côté du salon, il y a un fumoir, dont la cheminée se trouve sous la fenêtre. C’est assez rare mais nous avons déjà vu ce type de cheminée dans le château de La Bussière et dans la maison Caillebotte.
la salle de jeu
La salle à manger à la cheminée monumentale est maintenant le bar du club.
Le plafond du plafond est décoré d'une peinture de Paul Baudry, peintre de l'opéra Garnier : le Jour (c'est le comte) poursuit la Nuit (c'est la Païva)
La salle de bain, de style mauresque, a une baignoire en cuivre plaqué d’argent (900 kg). On dit que trois robinets déversaient l’un de l’eau tiède, l’autre du lait d’ânesse et le dernier du champagne (ou plus vraisemblablement de l’eau parfumée à base de décoction de fleurs).
Les Goncourt, appelaient cet hôtel le "Louvre du cul".
une vidéo vue sur internet
et quelques photos internet
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Commentaires
Merci pour cette découverte ! Un coup de cœur pour l'escalier ! Bisous Bonne soirée !
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Je crois bien que mon "conférencier" fétiche propose cette visite aussi