-
Jardins de Chaumont/Loire, les jardins de la pensée 2018 : 5 premiers tableaux
Je vous présente aujourd'hui 5 tableaux des Jardins de la pensée 'commentaires d'après le texte des panneaux)
1 – Ceci n’est pas un jardin, à la manière d’un tableau de Magritte.
Quelquun a écrit "Naili est passée par là", Guy lui a répondu "Ou par ici"
2 – Bulle de pensées. Le « pensum » était le poids de laine que l’on devait filer chaque jour. On noue un fil de laine sur une barrière du jardin. Comme les quipus des Incas (système de numérotation par nœuds sur des cordelettes) ou les fils noués dans les civilisations asiatiques pour supprimer son ego et atteindre l’Illumination.
pensées en cage. Pensées rêveuses.
Guy songe.
pensées épineuses.
pensées submergées...
pensées rebelles...
Pensées folles, pensées d'amour, pensées d'ombre, pensées déformées, pensées sacrées...
3 – le livre de sable, d’après un recueil de nouvelles de Jorge Luis Borges. « Il me dit que son livre s’appelait « le livre de sable » parce que ni ce livre ni le sable n’ont de commencement ni de fin. ». Déambulation labyrinthique, sans début ni fin. Le sable, balayé par les pas des visiteurs, dessine et redessine indéfiniment le paysage. La couleur bleue a été inspirée par la teinte des vêtements des homes de Chinguetti, en Mauritanie. Chaque sculpture est faite de 1400 pièces. Les bleus changent de nuance au fur et à mesure qu’on s’éloigne ou qu’on s’approche des sculptures. On nous conseille : « Enlevez vos chaussures pour profiter de l’expérience sensorielle et n’oubliez pas que la terre prend plaisir à sentir vos pieds nus. Merci de bien ranger nos chaussures. »
4 – Temple à la nature.
4 bis. Le jardin des supplices, réinterprétation de l’œuvre étrange et terrifiante d’Octave Mirbeau que l’écrivain dédiait « Aux prêtres, aux Soldats, aux Juges, aux Hommes, qui éduquent, dirigent, gouvernent les hommes, ces pages de Meurtre et de Sang ». Ici, la galerie des supplices perpétrés par le jardinier. Mélange de catalogues Vilmorin et de rapports d’Amnesty International. Les plantes sont utilisées pour suggérer l’épouvante et l’indicible, obligeant le visiteur à s’interroger sur les notions de Bien et de Mal. Ici, on entrave les troncs, là on démembre les trognes, on enfume des espèces indésirables et on éventre la terre nourricière. La cabane à outils, est-ce l’antre du bourreau ?
Rouge comme le sang, rouge comme dans la civilisation chinoise, les deux évoquant le thème du "Jardin des supplices" de Mirbeau.
un œil ?
une trogne
je lis "trogue démembrée" mais il s'agit sans doute de "trogne démembrée" (arbre taillé)
-
Commentaires
Je mets un lien vers ton blog pour ces 4 nouveaux jardins expliqués...
Juste un chez moi pour l'instant
Bon dimanche