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La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)
J'ai passé beaucoup de temps à construire cet article et à retrouver l'emplacement des mausolées. J'espère ne pas m'être trompée !!!
Nous pénétrons dans la nécropole Shah-i-Zinda (= »le roi vivant ») par la porte sud. La nécropole, orientée sud-nord, est située à l’emplacement des remparts de l’ancienne Afrosiab. La route qui passe au pied de la nécropole se trouve à l’emplacement des douves. La légende raconte que Koussam-ibn-Abbas, cousin de Mahomet, venu prêcher en Sogdiane, fut décapité en 676, pendant sa prière, par les Zoroastriens. Il ramassa sa tête et descendit dans un puits conduisant au Paradis d’où il ressortira vivant à la fin des temps. En 712, l’emplacement devint un lieu de pèlerinage et on érigea in mausolée au XI è siècle. Les gens se firent enterrer aux côtés du saint. Quand Gengis Khan conquit Samarcande en 1220, il détruisit les tombeaux sauf celui de Koussam mais le tombeau s’effondra quand même et fut reconstruit en 1335. Les femmes Timourides et les proches de Tamerlan furent enterrés dans cette nécropole (les hommes ont été enterrés dans le Gour Emir).
à droite du portail d'entrée : la madrasa Davlet Kouchbeg, transformée en boutique de souvenirs
Le pishtak (portail) d’entrée précède un petit passage (chortak) où l’on peut lire : « Cet ensemble majestueux a été construit par Abd-al-Aziz-Khan, fils d’Ouloug Begh, fils de Shahkrukh, fils de l’émir Timur en l’an 838 de l’Hégire » (1434). En réalité, c’est Oulough Beg qui fit ériger ce pishtak, au nom de son fils, trop jeune.
À gauche du portail, se trouve une mosquée et son iwam, et à droite, la madrasa Davlet Khoubegi (1813) a été transformée en boutique de souvenirs.
le pishtak vu de l'intérieur et l'iwam de la mosquée
Puis il faut emprunter un escalier de 40 marches. Les pèlerins comptent les marchent et s’ils trouvent le même nombre en redescendant, c’est signe qu’ils iront au Paradis. Sinon, ils doivent remonter en récitant une sourate du Coran, à chaque marche (ou remonter 40 fois les marches à genoux). Les derviches méditaient une journée par marche sans manger. 40 est un nombre sacré (durée du deuil, nombre de nattes d’une coiffure)
Les mausolées ont été restaurés en 2004.
un jujubier :
à gauche de l’escalier, se trouve le mausolée à deux coupoles de Kazy Zadeh Roumi, précepteur de Oulough Beg. 1420-1425. Le mausolée est attribué au petit-fils d’Ouloug Beg mais on n’y a retrouvé que des ossements de femme (peut-être Uldja-Inaga, la nourrice des enfants de Tamerlan)
Après avoir franchi le second pishtak, nous voyons une allée étroite bordée de hauts mausolées dans tous les tons de bleus, couleur du deuil.
Le premier à gauche, est le mausolée d’Emir Zadé (1386), il abriterait la dépouille d’un fils inconnu de Tamerlan ou d’un émir inconnu.
Le suivant, toujours à gauche, est le mausolée de Shah-i-Mulk aka, le plus ancien de la nécropole (1372). Il fut construit sur l’ordre de Tourkan, sœur de Tamerlan, pour sa fille. Tamerlan fit graver cette phrase : « Une précieuse perle a été perdue ici ». Tourkan y est aussi enterrée. Les céramiques sont d’origine.
dans les "larmes", le soleil entouré des planètes.
la suite, demain
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Commentaires
Les couleurs sont superbes, ce bleu turquoise magnifique...pour le reste, ce n'est pas moi qui te contredirai, je ne connais pas...bravo pour les photos..bises