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Le caravansérail de Sélim
Nous reprenons la route, toujours vers le sud, à travers les monts Verdénis. Les collines sont parsemées de fleurs violettes (des sauges?) et jaunes, des achillées. Nous traversons des lieux de transhumance. La neige est toute proche mais ne va pas tarder à disparaître. Il fait très chaud.
Nous descendons la vallée de Yèghèguis pour arriver au caravansérail de Sélim, perché dans un paysage aride et désertique. Nous sommes à 2410 m, au col de Sélim ou de la Soulema et il fait toujours très chaud ! Autrefois, les marchands sillonnaient les monts Verdènis à dos de chameaux, de chevaux ou de mulets pour transporter des denrées rares et précieuses.
Le caravansérail a été construit en basalte en1332 par le prince Késar Orbelian pour abriter ces marchands de la route de la soie et leurs montures qui avaient bien besoin d’un peu de repos. Sur la façade, les inscriptions sont en persan : « à la mémoire de mon fils ». La même inscription se trouve aussi à l’intérieur. Au-dessus de la porte, des bas-reliefs représentent à gauche, une chimère (oiseau à tête de chèvre) et à droite, un bœuf.
Nous franchissons la porte et nous entrons dans la pièce où on déposait les marchandises. La partie habitée se trouve à gauche. Il faut allumer nos lampes électriques, il fait très sombre, il y a juste quelques ouvertures au plafond. De chaque côté, il y a sept arcs avec quatre cases, on pouvait abriter 50 animaux.
Dehors, la chaleur nous suffoque à nouveau. Des marchands vendent des fruits secs et de l’eau-de-vie.
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