• Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelles)

     Tsitsernakaberd (ce qui signifie « fort aux hirondelles) est le mémorial dédié aux victimes du génocide de 1915, organisé par

    le parti nationaliste Jeunes-Turcs.

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelels)

    Le monument est composé de plusieurs parties :

     

    - à gauche, le long de l’allée, un mur de 100 m portant les noms des villages où ont été perpétrés les massacres. Derrière le mur, se trouvent 5 ou 6 pierres tombales.

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelels)

     

    - au milieu, un cercle composé de douze stèles de granit, inclinées vers l’intérieur ; au milieu du cercle se trouve la flamme perpétuelle

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelels)

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelels)

     

    -à droite, une pointe de granite, haute de 44 m, symbolise la renaissance du peuple arménien.

     - un musée souterrain qui était malheureusement fermé lors de notre visite, a été inauguré en 1995 et agrandi en 2015.

     - un espace arboré, composé de sapins plantés par les personnalités du monde entier, venues rendre hommage aux victimes. Nous avons vu par exemple les sapins plantés par Emmanuel Macron, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Chirac…

    sapin François Hollande (12/05/2014)

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelels)

    sapin Emmanuel Macron (11/10/2018).

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelles)

     Le mot « génocide » apparaît au XX è siècle mais il était interdit avant 1961.

     Avant 1915, il y avait déjà eu des massacres en Arménie. Entre 1894 et 1896, le sultan Abdul Hamid II, dit « le sultan rouge », fit massacrer 250 000 Arméniens, dans les campagnes et à Constantinople. En 1909, les massacres recommencent. En Cilicie, de nombreux villages sont brûlés et rasés (lire « Un certain mois d’avril à Adana » de Daniel Arsand)

    En 1914, l’empire ottoman entre en guerre au côté de l’Allemagne et de l’empire austro-hongrois. En 1915, les hommes arméniens envoyés à la guerre, meurent en masse. Le 24 avril 1915, les intellectuels sont arrêtés et exécutés. Les femmes, enfants et vieillards sont déportés vers Alep, en Syrie. Les marches se déroulent sous un soleil d’été torride, dans des conditions épouvantables, sans nourriture, sous la menace des montagnards kurdes qui sont invités à participer aux massacres.

     Des jeunes filles sont enlevées, vendues comme esclaves, converties et mariées de force. Les personnes qui avaient réussi à arriver dans le désert syrien sont exécutées. (lire « Le mas des alouettes » de Antonia Arslan, dont a été tiré un film)

     Le traité de Sèvres de 1920 prévoit la mise en jugement des responsables du génocide mais Mustapha Kemal se ravise et décrète finalement l’amnistie.

     Au total, il y eut 1 500 000 victimes (dont 30 000 en 1909 et 300 000 en 1898). L’état Turc dit qu’il y a eu 800 00 morts « seulement » et les considère comme victimes de guerre. Il y a eu deux grands foyers de résistance (dont la ville de Van). Lire « Les 40 jours de Musa Dagh » de Franz Werfel qui raconte le sauvetage de plus de 4000 Arméniens qui, ayant refusé la déportation, s’étaient réfugiés au Mont Moussa. Ils sont été évacués par des navires français vers Port-Saïd.

     Nansen, humaniste norvégien a sauvé les Arméniens de Constantinople (création du passeport Nansen, sans retour possible)

     En tout, 600 000 Arméniens ont été sauvés.

     29 pays reconnaissent le génocide. Le premier fut l’Uruguay en 1965. D’autres pays ont suivi dont la France en 2011, le Liban, de nombreux pays d’Amérique du Sud, les pays d’Europe de l’ouest, la Suède, la Canada, l’Australie… Les États-Unis en tant qu’état fédéral ne reconnaît pas le génocide mais 44 états américains le reconnaissent. En Suisse et en Slovaquie, une loi punit le négationnisme.

     La Turquie ne reconnaît toujours pas le génocide et ferme les frontières vers l’Arménie (à cause également du problème du Haut-Karabagh)

     

    Le génocide arménien et le mémorial Tsitsernakaberd (fort aux hirondelles)


  • Commentaires

    1
    Joelle
    Mardi 6 Août 2019 à 07:58
    Merci pour toutes les références des livres...
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :