Nous nous dirigeons vers le palais Tchehel-Sotoun en traversant un parc où se trouvent des bustes, je n’ai eu le temps d’en photographier que quelques-uns : Mir Emad (1554-1615), calligraphe à la cour du shah Abbas I. Accusé d’être sunnite, il fut assassiné.

Bahauddin Mohammad Fazel Esfahani qui enseigna la religion à la cour du shah.

Sharafoddin Hassan (1559-1628), connu sous le nom de Shefaei, écrivain, physicien.

 

 

Le palais Tchehel-Setoun a été construit sans doute sous le règne de Shah Abbas II en 1647 pour les cérémonies de couronnement et les réceptions des ambassadeurs étrangers. Grâce aux dessins de Flandin et de Chardin, on a une idée des palais safavides. Il était situé dans l’ancien parc du palais royal qui allait jusqu’à Ali Qâpu. Ce jardin était beaucoup plus grand que maintenant.

 

Un pavillon d’accueil se trouve à l’entrée du jardin, avec de jolies fresques.

le pavillon d'accueil vu depuis le palais :

Puis nous longeons un canal qui nous conduit au pavillon. Aux quatre coins du bassin, se trouvent des statues de jeunes filles et de lions.

 

Le pavillon comprend trois parties : un portique (le talâr), comme au palais Ali Qapu, pour recevoir les invités du shah, puis un autre porche pour recevoir les notables du royaume et enfin la salle de banquet (ou salle de réception) entourée par quatre petites salles.

1 – entrée principale et pavillon d’entrée

 

2 – canal principale3 – vieux troncs d’arbres

 

4 – entrée latérale

 

5 - talâr

 

6 – palais

 

7 – porche

 

8 – salle de banquet

 

 

Le plafond du talâr est soutenu par 18 colonnes. Avec les deux colonnes de chaque côté de la porte du porche, cela fait 20 colonnes qui se reflètent dans l’eau du bassin. C’est pourquoi on appelle aussi ce palais, « le palais des 40 colonnes » (40 est un nombre sacré, employé pour parler de la multitude, l’équivalent de mille en français).

 

Un renfoncement décoré de miroirs est destiné à recevoir le trône du shah.

 

Le plafond et les murs de la salle du banquet sont décorés de peintures sur trois niveaux. Il y avait trop de monde et je n’ai pas pu prendre de vue d’ensemble de cette salle.

 

Les rois représentés sur les peintures , (les dates sont celles des règnes) sont :

 

Ismail I (1501-1524), fondateur de la dynastie Safavide. C’est lui qui convertit l’Iran au chiisme duodécimain.

 

Tahmasp I (1524-1576) réussit à maintenir le royaume créé par son père Ismail I en luttant contre les Ottomans et les Cheybanides.

 

Shah Abbas I (1598-1629). C’est le premier à couper sa barbe, les autres rois ont suivi.

 

Shah Abbas II (1642-1666) fut tolérant à l’égard des chrétiens. C’est sous son règne que les voyageurs français Tavernier et Chardin séjournèrent en Iran et dessinèrent les monuments.

 

sur le mur ouest :

 

bataille de Chalderân en 1518. Le shah Ismail I est battu par les Ottomans de Selim I. Ismail avait ordonné de ne pas se servir d’armes à feu et ses soldats étaient armés d’épées et d’arcs alors que les Ottomans utilisaient des canons. Le shah est monté sur un cheval blanc et porte la couronne. Cette peinture a été peinte par Sadegh Naqqash Bashi en 1823.

Ismail I :

Sélim I :

 

Abbas I reçoit le Vali Muhammad Khan, roi ouzbek, qui trouva refuge à la cour du Shah en vue de récupérer son trône. Muhammad Khan cache sa main, en signe de soumission.

Abbas I :

Mohammad Khan :

 

 En 1550, Shah Tashmasp I reçoit Humayun, fils du roi moghol Bâbur. Humayun avait fui l’Inde en 1543 et Tashmasp I lui accorda une armée qui lui permit de reconquérir son royaume.

 

Sur le mur est (à l’entrée) :

 

bataille de Karnal, près de Delhi en 1739. Nadr Shah Afshar vainc le roi moghol Muhammad Shah Gurkani, roi moghol et envahit l’Inde. Le roi moghol combat avec des éléphants dont les trompes sont garnies de lames.

le roi moghol :

le shah :

 

 

 Shah Abbas II reçoit Nadr Mahammad Khan, roi ouzbek du Turkestan 1605-1608). Les Turkmènes cachent leurs armes en signe de soumission.

Abbas II :

le khan :

 

16 – Ismail I vainc les Ouzbeks en 1510.

 

Sous ces grandes fresques, il y a des peintures plus petites qui racontent l’art de vivre à la cour du shah.