• Les derviches tourneurs en Cappadoce

    Le soufsme est un mouvement religieux qui apparaît vers le XIII è siècle et est basé sur l’amour du dieu. « Aimer les gens, c’est aimer Dieu. Nous aussi, nous sommes Dieu ».

    Le mot pourrait venir de « souf » (=la robe des ascètes) ou de « safa » (=pureté) ou encore de « suffa » (= banquette des disciples de Mahomet). Djaläl ad-Din Muhammad Rümi, surnommé Mevlâna (=notre maître, né en 1207, d’origine persane,  écrivit un long poème en persan de 42000 vers, le Mesnevi (ce recueil sera complété par le secrétaire de Mevlâna après sa mort). IL parlait 5 langues : le turc, le grec, le persan, le latin et l’arabe.  Il était professeur dans la medresa de Konya. Il fonda à Konya la secte des Derviches tourneurs. Le mot « derviche » veut dire mendiant. L’ordre fut interdit par Atatürk mais perdura clandestinement et connaît depuis quelques années un renouveau.

    Le derviche tourneur obtient l’extase mystique par la poésie, la musique et la danse appelée Semâ. Mevlâna disait : « Plusieurs chemins mènent à Dieu. J’ai choisi celui de la danse et de la musique ». A Ortahisar, nous avons assisté à une danse qui a duré une heure. Nous sommes les seuls spectateurs. Nous serons autorisés à filmer et prendre quelques photos à la fin de la danse. Tout d’abord, les musiciens ont joué une musique lancinante avec divers instruments : le ney (flûte en roseau), le ud (luth à 11 cordes), le rebap (instrument à cordes), le tef et le duvar (tambourins), les cymbales. Le récitant (le hafiz ) psalmodiait les poèmes. Puis  les danseurs, vêtus d’un grand manteau noir qui représente la tombe et coiffés d’une haute toque beige (la pierre tombale)sont entrés. Le sheikh (chef des danseurs) entre en dernier et s’assied devant la peau de mouton rouge qui évoque le soleil couchant à la mort de Mevlâna, à Konya, le 1è décembre 1273. Les derviches font trois fois le tour de la piste, ces tours symbolisent les voies qui conduisent à Dieu : la science, la vision, l’union. Les derviches enlèvent leur manteau et apparaissent en robe blanche (le linceul) ; les bras croisés signifient l'unité de Dieu. La condition essentielle de l’existence est de tourner, il n’y a rien qui ne tourne dans l’univers.

     Ils se mettent à danser, la main droite tournée vers le ciel pour recueillir la grâce divine et la main gauche tournée ers le sol pour transmettre cette grâce à l’être humain. Ils tournent sur eux-mêmes et autour de la piste, en pleine extase mystique. Le sheikh dans au quatrième tour, il représente le soleil .  A la fin de la danse, ils saluent, ce qui signifie la soumission à Dieu. Cette séance était très émouvante, même si je n'ai aucun goût pour la religion, quelle qu'elle soit. Mais ce "spectacle" était très intéressant et nous avons pu discuter un peu avec le chef des soufistes à propos de leur mode de vie actuelle.

     

    Les derviches tourneurs en Cappadoce

    Les derviches tourneurs en Cappadoce

     

    Cette video a été prise sur le net mais elle correspond tout à fait à ce que nous avons vu (même lieu, mêmes danseurs).

     


  • Commentaires

    3
    Lundi 9 Mars 2015 à 07:07
    Véronique D

    Merci pour ce partage...

    2
    Mardi 3 Mars 2015 à 20:37
    ÔvÔ  lili ÔvÔ

    Merci pour toutes ces explications et la vidéo sur les derviches tourneurs.

    Bonne soirée

    Bisous bisous

    1
    Mardi 3 Mars 2015 à 11:16

    Il me semble que nous allés voir la même cérémonie en CAPPADOCE et pour moi, ce moment est resté trés hermétique, je dirais même énigmatique !

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