• Dans les registres des archives départementales, le curé Finot a raconté les évènements remarquables. 1789, la Révolution.

    J'ai réécrit le texte en ajoutant de la ponctuation et en écrivant avec notre orthographe.

    « cette année 1785 a été abondante en vin et en toutes denrées. Elle peut être mise au nombre des bonnes années. »

     

     

     

    En 1787 , « l’automne a été très mol ».

     

     

     

    En 1788-89, «  L’hiver a été de plus en plus rude. Tout geloit dans les maisons et auprès du feu. La neige a resté sur la terre jusqu’à la saint-Vincent. Tous les noyers ont été gelés. Les vignes, beaucoup d’arbres fruitiers et les bois ont été considérablement endommagés. Il y a eu jusqu’à de gros chênes qui ont été gelés. Les moulins ne tournaient plus. La farine a manqué et le pain est devenu très rare. Le bled à Noël dernier valait 3 livres et il a toujours été en augmentation jusqu’à la moisson. La misère a été des plus grandes. Il s’est fait des révoltes de tous les côtés. Tout le monde était alarmé. Dieu a eu pitié de nous. La moisson dans ce pays ci a été abondante et le bled très bon beaucoup de foin. Beaucoup d’autres fourrages. Malgré l’hiver dont la rigueur a passé celle de 1709 et dont la durée passera en mémoire jusqu’à nos arrières-neveux. L’on tira encore passablement du vin mais il n’était pas bon et si l’été ‘eut pas été si pluvieux ni si froid il y aurait eu grande vinée il y a eu beaucoup de fruits. »

     

    En 1789, il raconte la Révolution. « évènement remarquable .  Cette année ci sera à jamais célèbre et bien mémorable par la grande Révolution arrivée en France Le gouvernement a subitement changé de forme. Louis XVI voyant les finances totalement épuisées, il fallait absolument venir au secours de l’État. Le peuple déjà accablé d’impôt n’en pouvait plus supporter. Le cardinal de Loménie archevêque de Sens déjà ministre en 1788 a cherché à établir des impôts d’une nature extraordinaire, en inventant un surcroît de timbre au papier, cet impôt eut été désastreux et bien gênant. Le parlement de Paris s’y est opposé ; et il a bien fait. Le gouvernement a cherché à se retourner d’une autre façon en voulant établir l’impôt territorial qui était le plus juste et le plus sûr moyen de se procurer de l’argent. Mais le Parlement s’y est fortement opposé, a fait remontrance sur remontrance qui ont servir à le faire exiler à Troyes en Champagne. M de Brienne pour se venger du Parlement a cherché à établir des grands bailliages dans les grandes villes du royaume, ce qui aurait beaucoup affaibli l’autorité du parlement. Le … alors en a appelé à la nation, a refusé d’enregistrer comme n’étant pas parties suffisantes, ont représenté au roi qu’il fallait assembler les Etats généraux. Le roy l’a fait, qu’est-il arrivé ? Les Etats généraux se sont assemblés t dès ce moment l’autorité du parlement a été abolie, anéantie, détruite. Les privilèges de la noblesse sont anéantis. Les seigneurs ont perdu leurs droits de chasse, leurs droits de servitude. Le peuple dans toutes les provinces a secoué le joug de la servitude. Le clergé a perdu ses biens … ce dont a nation s’est emparé. L’état monastique aboli permit à tout religieux ou religieuse de sortir de leur cloître ; libre à eux cependant de vivre en religion avec des pensions. La dîme a été perdue pour le clergé. Tous les privilèges ont été abolis. …. les annates de Rome perdues pour le pape. Toute relation avec cette cour défendue. Les protestants déclarés capables de posséder toutes les charges. Toutes les justices seigneuriales abolies. La France partagée en districts, les municipalités établies. Dans tous les endroits, plus de distinction d’États, plus d’ordre, tous français sont citoyens, tous sont égaux, tous sont sont libres. Plus de gêne ni d’entrave dans le commerce. Les jurandes abolies . Tout le monde a droit à toutes les dignités, à tous les grades dans le clergé, la magistrature et le militaire. L’impôt des gabelles a été ôté, le sel qui valait il y a six mois 14 sols la livre ne vaut plus actuellement que 2 sols, on le vend publiquement dans les marchés, comme d’autre marchandise. Tous les Français se sont fait un devoir de secourir l’État, tout le monde y a contribué par des dons patriotiques et des sacrifices généreux de ce qui servait au luxe. Ceux qui ont vu opérer toutes ces choses doutent encore si c’est un songe ou une réalité. Plusieurs aristocrates , ces gens riches et dans les grands emplois qui oppriment le peuple, ont été victimes de la fureur d’un peuple accablé qui a secoué le joug. L’intendant de Paris, son beau-père le prévôt des marchands, le gouverneur de la Bastille, ont été pendus et leurs têtes portées dans les rues de paris au haut d’une pique. La Bastille a été démolie, la garde de Paris changée en garde nationale. Le roi est devenu demeurer à Paris, au milieu de son peuple. Il y a eu beaucoup de gens mal intentionnés qui ont fait les derniers efforts pour empêcher cette …. fameuse en essayant d’affamer Paris et le roi….. Mais les sages précautions que l’on a su prendre ont renversé ces fatals projets. Il y a tout lieu de penser que le calme se rétablira et que la nation française devenue une nation libre sera aussi la nation la plus heureuse de l’Europe. Louis seize notre cher monarque . Le pain a été très cher pendant cette année, le peuple a été réduit aux abois , plusieurs femmes de Paris soutenues par la populace sont allées à Versailles, ont amené le roi dans la capitale. Le cinq octobre cette nuit sera époque dans notre histoire. Depuis ce temps le roi loge à Paris où il est gardé à vue et il se serait évadé si la garde nationale de Paris ne veillait à la garde de sa personne. La justice a été ralentie, il s’est commis bien des désordres dans les provinces du midi, Nîmes et Montauban, Carcassonne , Avignon et se sont ressenties de la révolution. La France vient d’être divisée en 83 départements , les départements en districts, les districts en municipalités. 63 évêchés ont été abolis, 9 ont été créés. Le gouvernement est absolument changé de face. Tous les chapitres détruits, les cures des villes de province réunies à la cathédrale et tous égaux.

     

    Sens qui depuis longtemps était archevêché n’est plus qu’évêché. Cette paroisse est actuellement du diocèse d’Orléans. Tous les évêques, curés, vicaires, religieux sont pensionnés par l’État. Tous les ecclésiastiques conservés en fonction ont été forcés de prêter le serment d’être fidèles à la nation, à la loi et au roi (et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution). Le numéraire étant devenu d’une grande rareté on a formé pour douze cent millions de billets appelés assignats depuis 1000 livres jusqu’à 50 livres. Les biens du clergé, les apanages, les terres de domaine sont vendus au plus haut prix, ce qui doit produire des fonds immenses pour l’État. Beaucoup d’ecclésiastiques ont refusé de prêter le serment parce qu’ils croyaient que leur conscience était blessée, ls se sont trouvés très exposés. Le clergé a été humilié de toutes les façons tant par l’assemblée nationale que par le peuple et par li-même. Beaucoup de ses membres se sont manqués à eux-mêmes en se rangeant du côté de ses persécuteurs. Tous les ordres religieux ce corps si formidable autrefois, sont abolis , détruits, séparés, sans ressources. Tous les chapitres, tous les prieurés, les chanoines de Sens sont sortis de leur cathédrale le 10 novembre. Les évêques et leur clergé sont ramenés à leur premier état. Il y a bien des abus de réformés, il y a bien aussi du mal de fait. Tous les tribunaux sont détruits, des juges de paix ont été établis dans les cantons, des assesseurs dans les municipalités, et les procès sont plus promptement jugés et bien moins dispendieux. L’imposition foncière a été établie, il n’y a plus de privilèges, le roi lui-même paiera la taille pour les biens qu’on lui a conservés.

     

    La suite à l’année prochaine.» (je n'ai pas trouvé la suite)

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    et les recettes de la cure, le nombre d'habitants, les métiers, les revenus

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

    Chevry-sous-le Bignon. Le curé Finot raconte la Révolution

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  •  Chevry-sous-le Bignon se trouve dans le Loiret, à l’est, entre Montargis et Égreville(Seine-et-Marne). La commune compte 225 hab (Jean-Jacques Annaud et Christophe Malavoy y résident une partie de l’année). La commune se trouve dans la vallée du Betz, affluent du Loing, en contrebas de la commune du Bignon-Mirabeau (où ont vécu Mirabeau et Patrice-de-la-Tour-du-Pin, château à visiter). C’est un village calme, verdoyant et très agréable.

     

    Avant 1892, le cimetière se trouvait près de l’église (il reste un monument funéraire avec des plaques quasi-illisibles).Ici gît Marie Anne Naudin épouse de Jean Lambert...

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Le cimetière a été déplacé à l’extérieur du village. L’entrée est un immense porche portant les inscriptions « Liberté, égalité, fraternité, république française, 1892 »

     Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

     Nous avons rendez-vous avec Mme Karine Rodriguez, maire de Chevry-sous-le-Bignon pour la visite de l’église Saint-Jean-Baptiste.

     

    C’est une église romane qui date du XII è, autrefois dédiée à Saint Martin puis à Saint Andoche. La nef est précédée d’un petit caquetoir. C’était l’église du prieuré de Chevry qui dépendait de l’abbaye de Saint-Jean-de-Sens. La voûte date du début XIII è. L’église fut très abîmée au moment de la guerre de Cent ans, le mur nord fut reconstruit et les murs intérieurs furent ornés de peintures murales (XIV et XV è).

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

     

    le jubé qui sépare la nef du chœur date du début XVII è.

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    le chœur :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

     

    Une statue de Sainte Véronique rappelle qu’un pèlerinage important avait lieu ici.

     

    Une double litre funéraire faite en 1694 pour le décès de Marie-Elisabeth de l’Hôpital, épouse d’ Antoine Philibert, marquis de Torcy et baron d’Égreville fait le tour de l’église. Les armoiries sont celles du dit seigneur et de sa femme.

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    armoiries du mur nord :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    armoiries du mur nord :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    armoiries du mur sud :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

     

    Cercueil banal.

     

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

     

    Les peintures étaient recouvertes de plusieurs couches de badigeon. Le mur sud est particulièrement beau et montre des scènes religieuses (la vision de Saint Hubert, saint Martin, Saint Valérien sous forme de chevaliers, saint Christophe et son bâton de marche) et profanes (un moulin, un donjon sans doute celui de Villemandeur)

     

    mur nord : Saint Jean-Baptiste :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    mur sud :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

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    la vision de Saint Hubert :

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    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    le donjon :

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    saint Martin et saint Valérien :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    Saint Christophe :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

    un bateau devant Saint Christophe :

    Chevry-sous-le Bignon (Loiret) : les peintures murales de l'église

     

    À la fin de la visite, Madame la maire nous a donné un petit fascicule sur l’histoire de cette église.

     

     

     

    Pour visiter, contacter Mme la Maire : chevrysouslebignon@orange.fr

     

    site du Chevry : CLIC

     

     


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  •  Le village 77 hab, densité 7 hab/km²)se trouve au sud de Montargis et d’Amilly.

     

    L’église Saint-Martin, est d’époque pré-romane (XI è siècle). Elle a été construite avec des fragments de sarcophages mérovingiens provenant du cimetière antique, notamment au niveau du tympan du porche.

    photo internet : Par François GOGLINS — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=26122035

     

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

     

    L’église a été désaffectée au moment de la Révolution et la commune rattachée à Montcresson. L’église a été vidée de son mobilier et de sa cloche, installée dans le clocher de Montcresson. Le chœur s’est effondré en 1938. La commune a entrepris la restauration de l’église en 1968. L’arc triomphal qui séparait la nef du chœur était décoré de fresques du XIè-XII è siècles qui ont été déposées et conservées au musée Girodet de Montargis.

     

    Le portail est précédé d’un petit auvent. Le tympan est énigmatique. Plusieurs interprétations sont avancées : le paradis terrestre avec Adam et Ève, un thème sassanide (culte solaire), création du monde.

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

    Le mobilier se trouve au musée de Châtillon-Coligny.

     

    Il y avait deux cimetières antiques : une nécropole romaine (IV è ap JC) et un cimetière celtique (V et VI è avant J.-C.)

     

    Pour visiter l’intérieur, sans doute faut-il s’adresser à la mairie : le mercredi de 14 h à 17 h (02 38 94 2 82)

     

    à lire : « Crime à la société d’émulation » Armelle Guégant

     devant la mairie, un pot de grémil

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat

     

    L'étrange tympan de l'église de Cortrat


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  • De retour d'Amilly ( 2h 12 de route pour passer un scanner de 345 min, résultats compris), il faisait chaud dans la voiture. Nous nous sommes arrêtés à Puiseaux au café brocante "L'arôme antique"

    BBoire un chocolat chaud et une limonade de Beauce au gingembre, sous des objets étranges et dans une ambiance musicale rock, c'est sympa.

    Ten years after, "I'm going home"

    Velvet underground and Nico "Venus in furs"

    Syd Barrette "Octopus"

    L'arôme antique

    L'arôme antique

    L'arôme antique


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  • Le musée archéologique et historique d’Orléans se trouve dans l’hôtel Cabu, sur une placette qui débouche dans la rue Jeanne d’Arc à Orléans.

     

    Philippe Cabu était avocat au Châtelet et en 1550, il a fait construire ce magnifique hôtel Renaissance, au goût du jour. La construction est attribuée à Jacques I Androuet du Cerceau.

     

    En 1855, l’hôtel est transformé en musée et en juin 1940, il est bombardé, incendié et des collections ont été détruites. D’autres ont pu être sauvées.

     

    L’hôtel Cabu s’appelle aussi Maison de Diane de Poitiers, je ne sais pas pourquoi.

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     

     

    Une salle est consacrée à Jeanne d’Arc :

     

    1 - bronze

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     

    2 portrait de jeanne d’Arc, dit portrait de l’hôtel de ville où il a été trouvé. Ce portrait a suivi de modèle aux portraits ultérieurs de Jeanne d’Arc. Il date de 1581 et a été peint à l’huile sur toile.

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     

    3 – buste en terre cuite, attribué à Pierre-Nicolas Beauvallet (1750-1818). Il provient du château de Gaillon (Eure)

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     

    4 – Jeanne d’Arc à l’étendard. 1972. Acier martelé patiné de Roger Toulouse (1918-1994)

     

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     

    Le trésor de Neuvy-en-Sullias a été découvert à Neuvy (30 km au S-E d’Orléans) en 1861 par des ouvriers d’une sablière dans une cache de 1,40 m² faite de briques, tuiles et pierres, sans maçonnerie. Il y avait peut-être d’autres objets que ceux acquis par le musée en 1864, ils ont disparu, été vendus…

     

    Plusieurs hypothèses ont été émises sur l’origine de ce « trésor » : un stock de bronzier, un butin de voleurs, le trésor d’un temple. Maintenant on pense plutôt que ces statues sont un ensemble cultuel d'un ou plusieurs temples gaulois, peut-être aussi d’un laraire privé (petites statues).

     

     

    On suppose que les objets ont été enfouis au II è ou III è siècle.

     

    Plusieurs hypothèses ont été avancées : mise à l’abri des envahisseurs ? On pense plutôt à un enfouissement des offrandes gauloises qui n’étaient plus d’actualité sous la période romaine mais n’étaient pas fondues en raison de leur caractère sacré. Ces objets ont pu être enterrés pour faire place à de nouvelles offrandes dans les temples.

     

    Toutes les statues sont en bronze coulé, sauf les sangliers qui eux sont réalisés par martèlement de plaques de métal sur une forme en bois, les détails du décor étant ensuite exécutés « au repoussé ».

     

    Les statues qui datent de la fin du I siècle avant J.-C. Et début du I siècle, sauf les sangliers, plus anciens et le cheval est plus tardif.

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     Le cheval : 1,05 m de hauteur, 54 kg. Bronze filé (pour la bride) et cire perdue. Il était sans doute suspendu par les anneaux du socle. La perspective est faite pour être vue en hauteur. Sur le socle, une plaque indique le lieu où il se trouvait et le nom du dieu à qui il était dédié.

      Polémique à propos de cette inscription : (copie du texte wikipédia) :

     L'interprétation de l'inscription jusqu'ici couramment acceptée, avec dédicace à Rudobius, est :

     « AVG(usto) RVDIOBO SACRVM / CVR(ia) CASSICIATE D(e) S(ua) P(ecunia) D(edit) / SER(vius) ESVMAGIVS SACROVIB SER(vius) IOMAGLIVS SEVERVS / F(aciendum) C(uraverunt). »

     Traduit par :

     « A l'auguste Rudiobus / La curie du (Vicus) Cassiciacus a fait cette offrande en la payant de ses deniers / Servius Esumagius Sacrovir, Servius Iomaglius Severus / Ont pris soin de faire exécuter ce travail. »

     Mais cette inscription se lit tout aussi bien de la façon suivante :

     « AVG(ustis) RVDIOBO SACRVM / CVR(ator) CASSICIATE D(e) S(ua) P(ecunia) D(edit) / SER(viens) ESV MAG(n)VS SACROVIB(is) SER(viens) I(ovi) O(ptimo) MAGI(n)VS SEVERVS / F(aciendum) C(uraverunt) »

    Traduit par :

     « Aux augustes dieux suprêmes / L'administrateur de l'espace cultuel a fait cette offrande à ses frais / Le Grand Servant d'Esus Sagrovibis et le Grand Servant de Jupiter Très Bienfaisant Severus / Se sont chargés de la réalisation. ».

     Selon cette interprétation, qui contrairement à la première tient compte du contexte gaulois, le sanctuaire aurait été dédié à Esus, puissant dieu gaulois, avec l'ajout de Jupiter dieu romain - mais sans assimiler ces deux dieux ensemble, ce qui correspond bien à la mentalité gauloise.

     

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     

    un sanglier : 1,52 m de long, 5854 g, enseigne de guerre gauloise

     

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     des animaux plus petits : deux sangliers,

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     un cerf, ses bois sont amovibles, symbole de renaissance cyclique. La statuette est probablement dédiée à Cernunnos, dieu habituellement représentée sous forme humaine avec une ramure de cerf sur la tête. Fin de l’époque gauloise.

     

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     un bovidé (25 cm)

    des statuettes plus petites :

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    une femme tenant une boule :

     

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     des nus (la grande et la petite danseuse) :

    la grande danseuse :  la grande danseuse : 13,5 cm. En la voyant, on pense évidemment à Giacometti ou Modigliani ! Elle a servi d’illustration pour « Les voix du silence » d’André Malraux. Alliage cuivreux

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

    , des personnages habillés (l’homme aux braies,

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

    l’homme à la bourse)

    des figures mythologiques : Esculape (dieu de la médecine, le caducée a disparu,

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

    Hercule (il tient dans ses mains les pommes du jardin des Hespérides et s massue), Mars

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

    une trompette (1,52 m, 854 g, I siècle après JC))

     

    On trouve aussi des objets de la vie domestique (plats, amphores, chenets, cuillères, clés, lampes à huile), des objets de parure (fibules, flacon à parfums, épingles à cheveux), des objets servant au tissage (poids, dévidoir, fusaïoles), une borne milliaire.

     Certains objets ont pu être fabriqués ailleurs et importés, par exemple la déesse-mère, en terre cuite blanche de l’Allier. (trouvée à Tigy avant 1884)

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias


    un ex-voto en bois trouvé à Montbouy, source des bains vers 1860.

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de neuvy-en-Sullias

     Dans une autre salle, il y a une pierre étrange :

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de Neuvy-en-Sullias

     

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de Neuvy-en-Sullias

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de Neuvy-en-Sullias

    Le musée archéologique et historique d'Orléans dans l'hôtel Cabu. Le trésor de Neuvy-en-Sullias

    Cette étrange pierre de 2,3 kg et de 20 cm sur 16 est exposée au musée d’Orléans.

     

    Elle a été trouvée en 1895 et donnée au musée en 1903. Elle daterait du 16 è siècle.

     

    À quoi servait-elle ? On a pensé qu’elle était l’équivalent du « klapperstein » conservé à Mulhouse. La « pierre des bavardes » était un instrument de torture réservé aux femmes médisantes (les hommes écopaient d’une amende). Cette torture a été abolie à la Révolution.

     

    On a fait au début du 20 è siècles une série de six cartes postales représentant cette pierre et une femme la portant au cou.

     

    Mais on pense que ce serait plutôt un poids d’horloge ou une tête sculptée du cimetière.

     

    Mystère…

     

    renseignements trouvés ici : CLIC et

     

     

    le kapperstein de mulhouse : CLIC

     

     

     

     


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