Mardi 27 novembre.

 

Nous partons à 7 h 30 pour nous rendre à 100 km à l’ouest de Bangkok sur les marchés flottants de Damnoen Saduak.

 

Il y a beaucoup de circulation, les gens partent à 5 h 30 de chez eux pour que les enfants soient à l’heure à l’école.

le pont à haubans Rama X date de 1987

les deux immeubles sont réunis au sommet par une piscine :

Un peu avant Damnoen Saduak, nous nous arrêtons à la Coconut sugar farm où l’on fabrique du sucre de noix de coco. Tous les cars de touristes se sont donné rendez-vous, il y a un monde fou. On nous explique ce qu’on tire de la noix de coco et après il nous reste un peu de temps pour faire quelques achats dans l’immense boutique de souvenirs. Au lieu de cela, je préfère aller voir les orchidées magnifiques qui se trouvent à côté de la boutique.

 

Dans le cocotier, tout est bon : le tronc sert à faire des objets, les racines sont utilisées pour les médicaments, les feuilles entrent dans la fabrication des chapeaux, la nervure des feuilles fait des balais pour balayer les feuilles et l’eau et faire de petits balais pour les bonzes. Les inflorescences sont utilisées pour faire du sucre. La sève des fleurs est chauffée et cristallise. Quand elle n’est pas chauffée, elle fermente et donne du vin de coco. Le sucre de coco a un indice glycémique beaucoup plus bas que le sucre blanc, il contient du potassium, du magnésium mais comme le sucre blanc, il ne faut pas en abuser.

 

Un cocotier peut vivre 70 ans et les premières noix sont récoltées à partir de 5/6 ans. Les fibres de l’écorce de la noix servent à faire des paillassons, la coque (2 à 3 cm d’épaisseur) sert à fabriquer des bijoux. L’albumen sucré et transparent devient blanc en mûrissant et est appelé aussi amande. On presse l’amande pour obtenir le lait de coco. On peut aussi la râper. Si on chauffe , on obtient l’huile de coprah. Les fruits verts sont utilisés pour boire le liquide rafraîchissant à l’intérieur, qu’on appelle eau de coco. Près de Chang Maï, lors de la visite du billage Ban Ta Pa Pao, on nous a offert ce rafraîchissement :

inflorescences de cocotier

 

Les marchés flottants sont établis sur plus de 300 canaux. Les gens y vendent de tout et tout se cuisine sur les petits bateaux : des fruits, des viandes, des poissons tête-bêche à qui on a cassé la tête pour les mettre dans des petits paniers ronds, des crevettes pêchées dans le canal (on en envoie au palais du roi). Les marchés se tiennent aussi la nuit.

les lampadaires sont à l'emblème du marché

Après une promenade sur les quais, et après avoir dégusté de délicieuses crêpes à la noix de coco, les kanon-buang, offertes par Mod,

nous embarquons sur des pirogues à moteur pour une promenade de 8 km le long des canaux (30 min).

non, nous n'irons pas voir ce spectacle :

 

Ce qui m’a le plus choquée sur ce marché, c’est le commerce illégal fait autour des animaux. Un stand proposait aux touristes de se faire prendre en photo avec un loris ou un python albinos. Ces animaux sont fortement perturbés par ces pratiques. Le loris est un primate aux grands yeux, tout mignon mais qui secrète une toxine pour se défendre. Pour cette raison, on lui arrache parfois les dents. Comme c’est un animal nocturne, ces séances de jour doivent être traumatisantes pour lui.

 

Franchement, cette matinée noix de coco-marché flottant ne m’a pas emballée : trop de monde et sans doute pas beaucoup d’authenticité mais bon, cela fait vivre quand même quelques personnes.