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Mayenne, une ville de Mayenne
Dimanche 4 juillet.
Nous nous sommes installés la veille au Grand Hôtel de Mayenne.
Ce matin, nous enfilons les imperméables, prenons les parapluies et partons pour la visite de la ville de Mayenne, 13 000 habitants. Il pleut.
Nous traversons la Mayenne par le quai Racken (du nom de James Dougal Mc Racken, soldat américain, qui s’est sacrifié pour défendre ce pont le 45 août 1944).
depuis le pont, vue sur la rive droite : basilique et château
Nous rejoignons notre guide, Renaud, qui nous attend sur les bords de la Mayenne, quai de Waiblingen où se trouve l’Office de tourisme.
La ville primitive était un peu plus loin (Brives). Il y avait alors un gué protégé par une villa gallo-romaine. On a construit l’église Sainte-Marie.
Au VIII è siècle, on déplace le bourg sur un rocher qui domine la Mayenne et on construit un château de bois dont il ne reste que les trous de poteaux.
On a longtemps pensé que ce vieux château avait été incendié par Guillaume le Conquérant mais on 1993, on a découvert fortuitement les restes d’un palais carolingien en pierre, construit en 920 sous le règne de Charles le Simple. Une série de châteaux avait été construite à cette époque pour protéger le royaume contre les invasions normandes et bretonnes.
En 1063, c’est ce château nouvellement construit qui a été incendié par Guillaume le Conquérant et on en a construit un nouveau en 1100.Au XI è siècle, on détruit l’ancien château
La Mayenne est canalisée depuis le XIX è siècle car avant, elle était très tumultueuse. L’ancien nom de la rivière est Mad uenna (= eau qui déborde). La ville a été construite au confluent de deux axes : la Mayenne et la route des pèlerinages (Saint-Michel et Tours). Rive droite, se tient le bourg avec le château ; rive gauche, le faubourg Saint Martin, quartier mal famé, avec ses commerçants, ses prostituées.
Au niveau du gué de Brives, on a retrouvé 26 000 pièces de monnaie, on pense que les voyageurs lançaient une pièce à la déesse rivière avant de traverser le gué.
La basilique Notre-Dame-des-Miracles
La première église était donc à Brives. Au VII è siècle, une première chapelle dédiée à Sainte Anne a été construite ici puis on construit l’église Sainte-Marie qui sera incendiée en même temps que le château, en 1063, par Guillaume le Conquérant.
Au XIII è siècle, on construit une nouvelle église en prenant exemple sur Saint-Junien du Mans. En dessous se trouve une crypte qui fait le tour du rocher.
Devant, sur la gauche : la statue de Jeanne d’Arc
une autre statue dont je ne connais pas le nom
Le chœur est démesuré.
En 1944, les Alliés bombardent Mayenne et détruisent le chœur de la basilique. L ‘édifice est basilique mineure depuis 1900, preuve e est de la présence de l’ombellino et du tintinabulum.
La statue Notre-Dame-des-Miracles est une copie (quatre fois plus grande que l'originale). Elle a été donnée vers 1630 anonymement aux sœurs Calvairiennes très pauvres avec un petit mot : « Pleurez, mais espérez ». Après le don de la statue, l’argent se met à affluer, premier « miracle ». Pendant la Révolution, elle est cachée par les trois sœurs Lemesnager et échappa à la destruction, deuxième miracle. Elle fut rendue à l’église en 1897. Pendant le bombardement de1944, la statue resta intacte, troisième miracle.
La place Louis de Hercé. En 1654, Mazarin achète le duché de Mayenne. La ville est très sale. Mazarin fait abattre les halles et construire ouvrir trois places en enfilade, du sud au nord : elles s’appelleront plus tard la place Louis de Hercé, la place Cheverus et la place Saint-Vincent. Entre la place de Hercé et la place de Cheverus, il fait construire la barre Ducale (1656-1668) . Au sommet du bâtiment se trouve la statue d’Armand de la Melleray, mari de sa nièce. Armand de la Melleray tient une épée de commandement, une balance et justice et sa tête est posée la colombe de la paix.
la fontaine de la place de Hercé
Les blasons sont, de gauche à droite celui de Mazarin, celui de Marianne (la République) et celui de la Mayenne. Le bâtiment devient la mairie jusqu’en 1772. Maintenant, c’est la salle des mariages.
Place de Cheverus. Jean Lefebvre de Cheverus a été ordonné prêtre en 1790, il est parti en Amérique comme missionnaire, devenu evêque de Boston en 1810 puis evêque de Montauban puis archevêque de Bordeaux et enfin cardinal en 1836. La statue, de David d’Angers, date de 1844. Sur les panneaux, sont représentées quatre scènes de la vie de l’écclésistqiue : il évangélise les Indiens, sa mort.
La chapelle des Calvairiennes. Les petites chapelles devant n’existaient pas à l’origine. À gauche, c’est la partie réservée aux sœurs, à droite la partie pour les villageois. Ces deux parties étaient séparées par un retable pour que les sœurs ne voient pas les villageois. La chapelle est maintenant un centre d’Art contemporain.
un peu d'art urbain
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