-
Milly la Forêt, la chapelle des simples
J'ai déjà publié un article sur la chapelle de Milly, pour honorer l'exposition de Valérie.
Nous y sommes retournés avec Tom et Marie.
Je me suis servie des explications données dans la chapelle et dites par Jean Marais lui-même.
Cette chapelle a été construite au XII è siècle pour la « maladrerie St Blaise » où l’on soignait les lépreux de la région. Au XVI è siècle, la « Maladrerie » fut démolie et on ne conserva que cette chapelle qui vient d’être restaurée sur une initiative privée puis décorée par M. Jean Cocteau.
Elle est placée sous le vocable de Saint Blaise, médecin et évêque à l’époque de Sébaste, martyrisé en 316, qui guérissait les malades et les animaux au moyen des « simples ».
Les simples ont été choisis pour thème de la décoration. Je croyais que « simples » étaient un nom féminin (sans doute par assimilation avec « plantes ». C’est bien un nom masculin.
Sur le mur de gauche, en regardant l’autel, on voit en partant de la gauche, la jusquiame, la belladone, puis la valériane et la guimauve.
Sur le mur de droite, toujours en partant de la gauche, on voit l’arnica, la renoncule, la colchique, et l’aconit.
Sur le fond, où est l’entrée : deux splendides gentianes.
Autour de la porte, la célèbre « menthe de Milly » avec son écusson M.
La signature de Jean Cocteau est placée entre les pattes d’un chat médiéval qui convoite l’ange parce qu’il libère le Christ et que ses ailes lui donnent l’apparence d’un oiseau.
Au fond de l’autel, dans le triangle « le Christ aux épines », œuvre magnifique, d’un réalisme saisissant.
De chaque côté du Christ aux épines, profils symétriques d’anges gardiens de l’autel.
Au-dessus, grande composition « la résurrection du Christ ». Les soldats romains qui feignent de ne rien voir. Un baisse les yeux, un autre baille et le dernier paraît ronfler.
L’auréole du Christ entoure sa main, justifiant ainsi la blessure qu’il devra montrer à St Thomas deux jours plus tard.
Sur les marches de l’autel, châsse contenant les reliques de St Blaise.
Dans les niches, des couronnes d'épines (art local)
Les vitraux ont été exécutés sur des cartons de M. Jean Cocteau par un peintre verrier rhénan. Deux d’entre eux représentent des visages stylisés.
Jean Cocteau est enterré ici, ainsi qu'Edouard Dermit, son fils adoptif.
Dans le jardin, sont plantés des simples. Une pancarte nous met en garde : les plantes médicinales peuvent aussi être des poisons.
Tom ne perd pas une occasion de monter sur un rocher.
A Milly, on peut visiter le conservatoire des simples.
un article sur le blog de Marie
-
Commentaires
belle visite intéressante, je ne savais pas que Cocteau était inhumé dans la chapelle