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Natanz
Vendredi 18 octobre
Nous quittons Ispahan par l’autoroute qui nous conduira à Téhéran, fin du voyage. Mais avant, nous vivrons encore de belles rencontres, à Natanz et à Kashan. Heureusement que nous avons un bon chauffeur et un bon guide car les panneaux routiers ne sont pas très explicites pour nous !
Natanz se trouve à 75 km au sud de Kashan, à 1700 m d’altitude. Depuis 2002, la ville abriterait un site de recherche nucléaire, à des fins militaires. Mais ce qui nous amène ici, c’est parce que c’est la cité de la poterie, comme nous l’indique cette sculpture. C’est aussi la ville du safran.
La mosquée du vendredi (ou mosquée Masdjed-e Djame) comprend un minaret de 37 m, le mausolée de Abd-al-Samad, célèbre soufi de la communauté Suharwardi, mort en 1300 et surnommé « le faucon ». Ce mausolée date du début XIV è siècle et a été construit par le vizir Zayn al-Din Mastari (dynastie ikanide). Il n’y a plus rien à l’intérieur, toutes les décorations ont été arrachées et sont au musée du Louvre.
À côté du mausolée, se trouvent les restes du portail d’un khanqah (hôtellerie de derviches) et derrière, les restes d’un temple du feu sassanide.
Une légende trouvée sur internet :
"Une légende veut que l'eau des sources à Natanz était empoisonnée par un serpent. Le roi voulut en boire, mais par deux fois un aigle venu de la montagne brisa sa coupe pour l'en empêcher. Les gardes ont tué l'aigle pour aussitôt se rendre compte que l'eau était mauvaise. Alors ils ont construit un mausolée pour remercier l'aigle. Voyez, à Natanz, on a toujours été bien protégé..."
Nous sommes bien accueillis dans la boutique Saffron Viuna. On plante le safran à raison de 6 bulbes par trou, on irrigue deux fois par an, après la récolte et à l’automne. Il faut récolter avant l’aube. Les pétales sont utilisés pour la coloration des tissus, le pistil est comestible et les étamines sont butinées par les abeilles pour faire le miel. Les stigmates sont séchés
Dans cette boutique, le safran est vendu 10 € pour 2 g et 20 € pour 5 g. Le miel est vendu 10 € le pot.
Le vendeur nous fait déguster de l’eau de safran (eau de rose, plus eau, plus safran et miel liquide).
Jacqueline a rapporté des bulbes qui ont fleuri dans son jardin.
Reza Ebadi, le potier nous accueille dans son atelier. Pour peindre, il utilise des pinceaux à poils d’ânesse (queue), il dessine, cisèle les poteries. Il fait cuire puis émaille et met la poterie au four une deuxième fois, pendant 24 h, à 1200°.
Nous reprenons la route pour Kashan et pour nous faire patienter avent le repas, notre chauffeur nous offre thé et petits gâteaux.
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Commentaires
Ah ce bleu et l'orangé du safran.... quel équilibre