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Par bluesy le 1 Décembre 2014 à 23:51
Deuxième salle : Napoléon en jupons
Niki de Saint Phalle est née en 1930, a été élevée chez les religieuses. Longtemps elle tint secret les abus qexuels qu’elle subissait de son père. Elle s’est mariée à l’âge de 18 ans avec le poète Harry Mathews. Elle travaille comme mannequin. Elle a souffert d’une grave dépression et a été soignée dans un hôpital psychaiatrique. La peinture était pour elle une thérapie.
Les textes suivants sont extraits des panneaux explicatifs et de 3connaissance des arts"
« Très tôt je décidais de devenir une héroïne. Qui serais-je ? Goerge Sand ? Jeanne d’Arc ? Napoléon en jupons ? »
« Je compris très tôt que les hommes avaient le pouvoir et ce pouvoir, je le voulais. Oui, je leur volerais le feu. Je n’accepterais pas les limites que ma mère tenterait d’imposer à ma vie parce que j’étais une femme. »
la mariée ou le rêve de Miss Haversham ou quand vous aimez quelqu’un . 1965
9 Leto ou la crucifixion 1965
Réalisée à New-York pendant le séjour de Saint Phalle à l’hôtel Chelsea, lieu de travail mythique des avant-gardes américaines de l’époque, Leto ou la Crucifixion est l’une des rares œuvres à avoir subsisté de la série des Prostituées. Ces géantes nues, simplement affublées d’un porte-jarretelles aux couleurs criardes, peuvent apparaître aussi bien comme des victimes d’une société qui consomme leur corps objet que comme des femmes à la sexualité décomplexée. La référence à l’histoire religieuse ainsi que le position du corps suspendu accentuent le caractère provocateur de l’œuvre, à la fois scandaleuse et grotesque.
Dans la mythologie grecque, Leto (Latone chez les Romains)est la mère d’Apollon et Artémis et préside aux naissances.
10 La mariée ou Eva Maria. 1963
« Comme la plupart des jeunes de bonne famille, j’ai été élevée pour le marché du mariage. Mariage ! Mariage ! C’était un leitmotiv. Toutes les filles de ma génération étaient élevées dans l’idée qu’il fallait se marier, et se marier jeune ». Spectrales, les mariées de Saint Phalle sont à la fois puissantes, impressionnantes et sans visage. L’artiste les multiplie comme autant de témoins d’une situation qui, au début des années 1960, est encore figée.
Une mariée emprisonnée dans du plâtre. Un visage souffrant. Accumulation d’objets recouverts de plâtre : poupées, baigneurs, cow-boys, fleurs artificielles.
11 Le cheval et la mariée 1964
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13 – La femme brune 1963
En 1954 alors que Saint Phalle commence à peindre, elle sympathise avec le poète et mythologue Robert Graves, auteur d’un ouvrage sur les mythes celtes intitulé « The White Goodness » (1948). Elle s’inspire de ce livre pour créer une série de Déesses qui associent au pouvoir naturel de fécondité de la femme celui, surnaturel, de la création de formes, voire du monde. Puissantes, créatrices, ces œuvres préfigurent ce qui sera l’une des thématiques des artistes et théoriciennes féministes. Les Déesses sont aussi probablement la réponse d’une artiste femme aux Women de Willem De Kooning et aux Femmes de Jean Dubuffet.
14 – Accouchement blanc ou Ghea . 1964
15- Accouchement rose . 1964
Les accouchements de Saint Phalle peuvent être sous de multiples manières. Souffrance de l’enfantement et soumission au rôle maternel ? Culpabilité d’avoir laissé la garde de ses enfants à son mari ? Ou au contraire une capacité propre à la femme, qui à la fois la distingue et la rapproche du sexe opposé ? Ces œuvres illustrent l’espoir porté par les réflexions de Simone de Beauvoir sur les « rôles » désignés à la femme : « On ne naît pas femme, on le devient. »
2 commentaires -
Par bluesy le 30 Novembre 2014 à 23:00
L'expo se tient au Grand Palais jusqu'au 2 février. Si vous en avez l'occasion, courez-y. C'est fabuleux ! Les oeuvres sont classées par thèmes, les panneaux explicatifs sont clairs et donnent beaucoup d'indications sur les oeuvres. Il y a aussi quelques vidéos. Il y a deux aspects de l'oeuvre de Niki de Saint-Phalle : des oeuvres violentes (des comptes à régler avec la famille, la religion) et des oeuvres joyeuses et féministes.
Nous n'avons pu rester que deux heures car nous voulions éviter le RER des heures de pointe (et, ouf ! nous avons eu notre train avec à peine deux minutes d'avance....)
une photo du net de Niki :
les photographies dans l'expo sont autorisées (sans flash bien sûr). Voici donc les tableaux de la première salle : Peindre la violence.
Singe 1960 :
Pink nude in landscape 1959 :
nightscape 1959 :
night experiment :
autoportrait 1958-59 :
"Après avoir rejeté mes parents et leur classe, j'ai été confrontée à l'énorme devoir de me réinventer et me recréer. Je ne ressentais aucun sentiment national. Je me sentais à moitié française à moitié américaine".
Cette oeuvre montre un corps en morceaux et une âme tourmentée.
le hachoir :
paysage de la mort :
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Par bluesy le 16 Octobre 2014 à 11:50
A Beaubourg, sur le mur en face la fontaine Stavinsky avec les sculptures de Tinguelly et Nikki de Saint Phalle, cet immense pochoir de Jef Aérosol occupe toute la hauteur et s'intègre bien dans le paysage. Ce pochoir est là depuis longtemps et reste. C'est bien.
Trouvé sur le net, cette citation qui explique le pochoir :
« Ce geste est une façon de dire : Ecoutez-vous les uns, les autres et une invitation à se poser cinq minutes, à tendre l’oreille à des choses que vous n’avez pas l’habitude d’entendre. La ville, ce ne sont pas seulement les sirènes de police et le bruit des moteurs. C’est aussi les cris des enfants, le chant des oiseaux et la mélodie des langues des touristes, nombreux aux abords du Centre Pompidou », Jef Aérosol.
à côté d'autres pochoirs ou graffs
sur les trottoirs, l'âge de glace
et devant, les sculptures qui, ce jour-là, voulaient bien fonctionner.
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Par bluesy le 11 Août 2014 à 23:07
Une grosse journée de promenade à Paris avec Tom et Marie. Ils ont voyagé sans billet (eh oui !) car l'automat de la gare ne fonctionnait pas et le guichet était fermé toute la matinée. Je leur ai donné des tickets de métro pour prendre la 14 et nous avons pris des billets pour le retour. Civisme oblige !
Qu'as-tu le plus aimé dans la journée, Tom ? réponse : le sandwich... et après ? réponse : la crêpe. Et après ? réponse : la glace.
Marie, plus diplomate, a répondu : Notre-Dame et en deuxième, le musée de l'Orangerie.
Nous avons bien marché : de Châtelet au musée de l'orangerie, en passant par le centre Pompidou, la fontaine Stravinsky, Notre-Dame (extérieur et intéreiur), la cour du Louvre, les colonnes de Buren au Palais royal, le kiosque des noctambules, le carrousel du Louvre, le jardin des Tuileries et le musée de l'Orangerie (visite, heureusement que j'avais acheté les billets hier soir sur internet !).
Nos ennuis de train : pas de billet ce matin (nous, nous avions des mobilis d'avance), train parti avec 30 min de retard, et ce soir, tous les trains étaient annoncés retardés ! le nôtre est parti avec 30 min de retard. Quand il est arrivé, il était bondé. Tom était tout petit dans cette foule ! heureusement, j'ai trouvé une place assise avec Tom sur les genoux... Dur, dur, ce que vivent les voyageurs tous les jours...
En traversant le Pont au Double, nous avons longuement admiré deux jeunes qui slalomaient à roller...
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