• Rambouillet, le château et le domaine

    Nous nous garons dans le domaine, entre la grille d’entrée et la laiterie. Nous déjeunons au bar-restaurant « Le Napoléon ».

    Rambouillet, le château et le domaine

     

    À 13 h 30, nous rejoignons Mylène, notre conférencière, pour une visite qui durera 3 heures.

     

    Le château est surnommé le Petit Élysée, c’était, après celle des rois, la demeure de campagne des Présidents de la République.

     

    En 2007, le président Sarkozy, s'arroge La Lanterne, une résidence située en bordure du parc de Versailles qui était jusque-là la demeure des premiers ministres. En échange, le premier ministre reçoit le château de Souzy-la-Briche, près d’Étrechy. En 2009, le Centre des monuments nationaux obtient la gestion du château et organise le circuit de visite. En 2017, le château rouvre après deux ans de travaux. Lors de notre visite, les salles Napoléon étaient encore en travaux. Elles seront ouvertes au public en octobre 2023 et la salle des marbres sera meublée.

     

    Rambouillet, le château et le domaine

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    Rambouillet, le château et le domaine

     

    À droite, la tour médiévale est la plus ancienne. L’histoire de Rambouillet commence au XIV è siècle, quand Jean Bernier, conseiller du roi Charles V, achète en 1368 le domaine et transforme le manoir en château avec des douves et trois tours.

     

    Rambouillet, le château et le domaine

     

    Un peu plus tard, le château est vendu à la famille d’Angennes qui le transforme en demeure de plaisance. Il appartient à la famille pendant trois siècles. C’est à Julie d’Angennes, fille de Charles et de Catherine de Vivonne, que fut dédiée la fameuse « Guirlande de Julie ».

     

    Permettez-moi, belle Julie,
    De mêler mes vives couleurs
    À celles de ces rares fleurs
    Dont votre tête est embellie :
    Je porte le nom glorieux
    Qu’on doit donner à vos beaux yeux

     

    En 1699, les d’Angennes, ruinés, vendent le château à Fleuriau d’Armenonville qui aménage les jardins avec des parterres et des plans d’eau, à la « française ».

     

    Mais Fleuriau d’Armenonville doit vendre le château à Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse.

     

    Fils légitimé de Louis XIV et de la marquise de Montespan, le Comte de Toulouse aimait passionnément Marie-Victoire de Noailles mais il dut l’épouser secrètement car elle était d’un rang social moins classé que ce fils de roi.

     

    Leur fils unique, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793) succéda à son père dans ses charges. Il combattit à Fontenoy (1745) sous les ordres de son oncle Adrien-Maurice de Noailles, (comte de La Motte-Tilly et de Nogent-le-Roi et époux de la nièce de Mme de Maintenon). À Rambouillet, il créa le jardin à l’anglaise, à l’aspect naturel mais complètement aménagé par l’homme. Les buissons étaient plantés de telle sorte qu’on allait de surprise en surprise et qu’on découvrit ça et là des fabriques (certaines ont disparu).

     

    Le duc de Penthièvre était bon, généreux et très pieux (il organisait des soupes populaires) mais sa vie fut une suite de malheurs. Sa femme, Marie-Thérèse de Modène mourut jeune. Il perdit aussi six enfants sur sept dont le prince de Lamballe, mort de syphilis.

     

    En 1768, il ne restait au duc de Penthièvre qu’une seule fille (mariée à Philippe d’Orléans dit Philippe-Égalité, qui votera la mort du roi) et une belle-fille, Mme de Lamballe, amie de Marie-Antoinette qui mourra décapitée.

     

    Sur ce tableau de Charpentier, intitulé « la tasse de chocolat », on voit la famille du duc de Penthièvre  : : devant, le duc de Penthièvre ; derrière lui, son fils le prince de Lamballe et sa femme la princesse de Lamballe, avec son chien ; Marie-Adélaïde de Bourbon, dernière fille vivante du duc ; Louise Marie Adélaïde de Bourbon, la comtesse de Toulouse, mère du duc.

     

    Rambouillet, le château et le domaine

     

    En 1783, Louis XVI achète Rambouillet sur sa cassette personnelle à son cousin, le duc de Penthièvre. La chasse et la nature sont essentielles pour les rois de France, la vie est moins protocolaire ici que dans les autres châteaux. Louis XVI veut faire du domaine un centre d’expérimentation : il installe une bergerie pour abriter des moutons mérinos de laine pure. Il fait planter des graines provenant de l’étranger. Ce projet agricole tournera court car 1789 arrive vite.

     

    Louis XVI aimait beaucoup ce domaine, il adorait chasser, le gibier était abondant, il partait à la chasse de 8 heures à 20 heures. Pendant ce temps, Marie-Antoinette se lamentait « Que vais-je faire dans cette gothique crapaudière ? ». Pour lui donner envie de venir à Rambouillet, Louis XVI lui fit construire une « fabrique », la Laiterie.

     

    Après la Révolution, le château est abandonné puis aménagé par Napoléon I. Marie-Louise, sa deuxième épouse, aimait bien venir à Rambouillet. Avant l’Empire, le château était en forme de UNapoléon I fit abattre l’aile gauche, celle des appartements du Comte de Toulouse. Elle était en très mauvais état ; en outre, elle enlevait de la lumière à la trop petite cour. Du château d’origine, il ne reste donc que l’aile droite (les appartements de la Comtesse de Toulouse) et la partie centrale. Napoléon relança la faune et la flore dans le domaine.

     

    Après les rois , le château devint officiellement la résidence secondaire des Présidents de la République, de Félix Faure en 1896 (troisième président) à Nicolas Sarkozy. Au début, les présidents venaient pour trois ou quatre mois avec leur famille et les domestiques. Par la suite, De Gaulle voulut que le lieu soit davantage protocolaire pour les chasses et la réception des délégations étrangères.

     

    Rambouillet était très bien situé : proche de Paris et de Versailles, le domaine était l’endroit idéal pour le repos et pour la chasse qui furent nombreuses aussi bien au temps des rois que sous la Présidence de la République.

     

    Pour le premier passage de De Gaulle le 23 août1944, on hissa le drapeau français en haut de la tour. Leclerc et De Gaulle passèrent la nuit au château. Le lendemain matin, la division Leclerc s’ébranlait pour libérer Paris.

     

    De Gaulle aimait beaucoup Rambouillet, les chasses et il pouvait oublier son régime alimentaire que son épouse Yvonne ne pouvait surveiller.

     

    Plus tard, Giscard a fait refaire les salles de bains.

     

    Parfois, il fallait faire vite pour recevoir le Président. Un jour, on prévient que Bernadette Chirac arrive dans une demi-heure. C’est le branle-bas pour fermer le château au public.

     

    Mandela est également venu au château, le 13 juillet 1996. Il était très fatigué. Les infirmiers de l’hôpital venaient tôt le matin pour les soins. À 5 heures du matin, il faisait son jogging dans son survêtement officiel aux couleurs de l’Afrique du Sud (c’était au moment des JO d’Atlanta)

     

    De Gaulle reçoit Eisenhower (1959), Khrouchtchev (1960). Giscard reçoit Brejnev qui arrive en hélicoptère.

     

    Le premier G6 eut lieu au château de Rambouillet. Il n’y avait que cinq chambres de même standing, ce qui a dû poser des problèmes de hiérarchie !

     

    Quelques rencontres moins protocolaires eurent lieu : Elisabeth II, Kennedy et Jackie en privé.

     

    En 2009, Khadafi, reçu par Sarkozy, exigea une chasse.

     

    Depuis 2009, le château a perdu son statut de résidence présidentielle. Mais que se passerait-il, si un président voulait, un jour, en faire sa résidence…..

     

    Il faut compter environ 20 min de marche pour rejoindre la première fabrique, la Laiterie. La promenade est agréable. Au loin, nous voyons des oies bernaches.

     

    Le bâtiment est achevé en juin 1787, avec en supplément, toutes les odeurs de volailles. La laiterie est composée de trois bâtiments : à gauche le pavillon royal, à droite la laiterie d’utilité où l’on prépare les produits laitiers et la laiterie d’agrément au centre. C’est cette dernière que nous visitons. Bien sûr, le lait était traité par une vraie fermière.

     

     

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    Lors de l’inauguration, la reine s’installa comme pour une représentation théâtrale. Le roi fit ouvrir la palissade de verdure et elle la laiterie à l’aspect d’un petit temple antique, fort à la mode à cette époque.

     

    Le fronton est surmonté d’une vache et son veau tétant. Cette plaque a été retrouvée dans les années 2000, avec d’autres plaques, dans une cour à fumier. On pense qu’elles ont été enterrées lors de la seconde guerre mondiale pour les préserver du pillage.

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    La laiterie est l’œuvre de l’architecte Jacques-Jean Thévenin, du dessinateur Hubert Robert et du sculpteur Pierre Julien.

     

    La question à la mode (l’allaitement maternel était prôné par Rousseau) était « doit-on ou non allaiter son enfant ? ». Les « breastfeedingselfies » c’était déjà à la mode, les aristocrates se faisant peindre en train d’allaiter, ce qui ne les empêchait pas en réalité de confier leur enfant à une nourrice.

     

    Pour pénétrer dans la laiterie, nous faisons deux groupes de 12. Pendant qu’un groupe visite, l’autre fait un tour dans le parc, frappe contre le tronc d’un séquoia, « l’arbre du boxeur ».

     

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     La première pièce est ronde (on passe du carré extérieur au rond intérieur). Sur les murs, des médaillons de Pierre Julien (1731-1904) représentent des scènes champêtres magnifiées : le barattage, la traite de la vache, la distribution de sel, la tonte des moutons. C’est là que l’on dégustait les produits laitiers, crème Chantilly, crèmes glacées…, servis dans un service en porcelaine de Sèvres. La vaisselle était disposée dans les niches creusées dans les murs. Le mobilier, créé par l’ébéniste Gorges Jacob d’après des dessins d’Hubert Robert, se trouve à Versailles. Sous l’Empire, la laiterie a été offerte à Joséphine. Le sol blanc fut remplacé par un sol en marbre coloré et une table en marbre incrustée de porphyre et décorée d’abeilles, a été ajoutée.

     

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     Pour ménager l’effet de surprise, une porte sépare cette pièce de la deuxième, la salle dite de « fraîcheur ». Une grotte en occupe le fond. Autrefois, l’eau coulait pour garantir la fraîcheur des laitages. Au centre de la grotte, trône la statue d’Amalthée, la nourrice de Zeus, c’est une œuvre de Julien. Le roi des Titans, Cronos (Saturne chez les Romains), mangeait tous ses enfants car on lui avait prédit que l’un d’eux le détrônerait. Sa femme, Rhéa, remplaça le dernier enfant, Zeus, par une pierre que Cronos avala goulûment. Elle envoya Zeus sur l’ île de Crète où il fut nourri par la chèvre Amalthée dont les cornes fournissaient aussi le miel et l’ambroisie. On dit qu’un jour la corne de la chèvre fut cassée puis remplie de fruits (c’est la corne d’abondance). Plus tard, la chèvre fut transformée en nymphe ou en naïade. Selon les auteurs, le mythe diffère légèrement, Amalthée est soit la chèvre, soit la naïade.

     

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     Au dessus de la porte, un médaillon représente une mère allaitant son enfant, toujours selon les idées de Rousseau.

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     Sur les murs, deux panneaux de trois mètres, œuvres de Julien. À gauche, le panneau raconte l’enfance de Zeus. On y aperçoit sur la gauche les Corybantes, peuple de guerriers et musiciens vivant sur l’île. Afin de masquer les cris du bébé, ils jouent de la musique en frappant avec des bâtons sur des casques et des boucliers ! Les Curètes les accompagnent en dansant.

     

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    Apollon gardant les troupeaux d'Admète. Mais il n'est pas assez attentif et Hermès vole les bœufs (au fond on reconnaît Hermès grâce à son pétase et son caducée)

     

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     Ces deux bas-reliefs ont été enlevés par Joséphine pour être mis à la Malmaison mais ils ont été restitués en 2007 (entre-temps ils ont voyagé, Londres, Genève, le Louvre...)

     
    Nous continuons notre promenade à travers le jardin anglais vers une deuxième fabrique (ou « folie ») : la chaumière aux coquillages.

     

    C’est pour Mme de Lamballe, que le duc de Penthièvre fit construire la chaumière aux coquillages, pour la consoler de son récent veuvage. La minuscule maison est bien cachée après un petit pont. À l’extérieur, elle a l’aspect d’une chaumière.

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    Des os de bœuf encastrés dans les murs servent à pomper l’humidité.

     

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    À l’intérieur, c’est une merveille : les murs sont entièrement décorés de coquillages d’eau douce et d’eau de mer, provenant de France ou des Antilles, tout à fait dans le style des cabinets de curiosités. Les coquillages étaient percés à chaud à l’aide d’un clou et fixés dans du mortier. Tous les coquillages fixés avec un clou sont d’origine et ceux qui n’en ont pas ont été collés en 2010.

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     La princesse de Lamballe venait régulièrement dans cette chaumière avec ses amies, se reposer, écouter de la musique, prendre des rafraîchissements. Les sièges étaient conçus pour épouser la forme convexe des murs. Ils sont en forme de roseaux et de coquilles Saint-Jacques. De chaque côté d’un grand miroir, il y avait des niches qui abritaient des automates qui présentaient aux dames des objets de toilette.

     

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    Nous revenons au château pour visiter cette demeure de rois puis de présidents de la République. 

    Les salles sont le résultat de plusieurs styles, de plusieurs périodes.

     

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    Nous commençons par le premier étage, avec des salles en enfilade :

     

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     Le salon du méridien : 

    il a été construit par Fleuriau d’Armenonville.

     

    Cette salle a d’abord été une antichambre puis une salle à manger. À l’époque des présidents de la République, c’était un salon d’accueil. Le poêle en faïence autrichienne a été installé entre 1953 et 1959 sous la présidence de René Coty. Dans ce type de poêle, les dames pouvaient mettre les mains dans l’ouverture pour les réchauffer.

     

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    À côté de cette salle, une petite salle servait d’oratoire, installé en 1772 par le duc de Penthièvre qui était très pieux. La coupole est en trompe-l’œil. Napoléon enleva les symboles de la royauté pour mettre ceux de l’Empire qui restèrent jusqu’au règne de Louis XVIII. C’est dans cette salle que le cercueil de Mme Coty, très pieuse, fut exposé. 3000 personnes défilèrent pour lui rendre hommage.

     

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    On l’appelle salon du Méridien car au sol, se trouvait un cadran solaire. Le duc de Penthièvre aimait les pendules, il y en avait partout mais elles ne sonnaient pas en même temps. Il paraît qu’un jour, il renversa une table où se trouvaient plusieurs pendules. Elles tombèrent et sous le choc, elles sonnèrent ensemble. « Pour une fois qu’elles sonnent toutes en même temps », aurait dit le Duc.

     

     Le salon du Conseil

     La tapisserie des Gobelins représente des scènes mythologiques : à gauche Psyché observe l’Amour endormi. À droite, Vénus au bain. Elles ont été tissées d’après un carton de François Boucher, maître de l’ »Amour Galant ». Si l’on zoome sur les dossiers des sièges, on peut voir des scènes de l’amour bourgeois, amour noble, amour paysan… Et sur les assises, sont représentées les fables de La Fontaine. Au XVIII è siècle, les mœurs interdisent les représentations humaines sur les assises.

     

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    Le grand salon

     C’était la chambre d’apparat de la Comtesse de Toulouse. Elle fut transformée en lieu de réception par Napoléon I et en bureau par les Présidents.

     

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    Le boudoir  de la Comtesse de Toulouse:

     C’est Giscard d’Estaing qui a fait peindre les boiseries en blanc pour se rappeler du décor d’origine. Dans les autres pièces que nous avons traversées, les boiseries sont restées en bois brut, comme sous Napoléon III.

     Napoléon I voulait faire de cette salle sa chambre à coucher mais elle était trop petite, il en fit un salon privé où on ne le dérangeait pas.

     Le miroir a été restauré à l’époque de Giscard.

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    Les angles de la pièce représentent des animaux : le cheval symbolisant l’Europe, le rhinocéros (l’Afrique), l’alligator (l’Amérique), le dromadaire (l’Asie). L’Océanie n’est pas représentée car elle n’était pas encore considérée comme un continent. Au-dessus des fenêtres et des miroirs, des putti représentent les quatre éléments. La frise qui surmonte la corniche représente des signes astrologiques. Au centre des bandeaux qui longent les fenêtres, on voir le chiffre de la Comtesse de Toulouse, Marie Victoire Sophie de Noailles. Le style rocaille est à l’honneur dans ce boudoir !

     

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    e chiffre de la Comtesse de Toulouse :

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    le feu :

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    le rhinoocéros :

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    boiseries : quelle couleur choisir ?

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    Les chambres

    Nous montons aux deux étages supérieurs où des chambres ont été installées pour les invités étrangers. Elles ont été créées dans les années 30 mais sans décoration. Dans les années 50 , Jacqueline Auriol confie à Jean Pascaud, qui avait aménagé une des suites du paquebot Le Normandie, l’aménagement de ces chambres. Le problème est le même que dans les bateaux : ces chambres destinées auparavant aux domestiques sont basses de plafond. Jean Pascaud leur donne un style paquebot. Les salles de bains sont privées mais les toilettes sont sur le palier. C’est à cette époque l’hôtel le plus luxueux après le Ritz.

     

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    bureau dans une chambre :

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     Le personnel était logé dans des chambres au-dessus.

     

    Les personnages les plus importants n’étaient pas reçus dans ce genre de chambre mais dans la suite que nous allons ensuite visiter.

     La suite :

     Cette suite a été aménagée par René Coty dans la tour méridionale. Il y avait un appartement pour Monsieur et en face, un appartement pour Madame. 

     Le salon a été aménagé dans le style maison de campagne. Les sièges sont recouverts de tapisseries d’Aubusson. Les lustres sont de Jean Pascaud. Au fond, le bureau se trouve surélevé par deux marches.

     

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    Pour accéder à l’étage où se trouve la chambre, il faut monter un étroit escalier. La clé de voùute porte les armes des D’Angennes. En mars 1547, François I, malade, va de château en château et s’arrête au château de Rambouillet, propriété de Jacques d’Angennes. Il y meurt le 31 mars 1547. On dit qu’il est mort dans la chambre de cette tour. En réalité, on ne sait pas exactement où il est mort, sans doute dans une chambre de domestique plus accessible. Mais pour le folklore, on dit qu’il est mort dans cette chambre plus prestigieuse et qui sera la meilleure pour accueillir les hôtes de marque.

     

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     La salle à manger :

     Auparavant, c’était une chambre des appartements royaux. C’est ici que Charles X signa son abdication en 1830. Elle a été ensuite transformée en salle de bal au début du XIX è siècle puis en salle à manger pour les repas de chasse sous la présidence.

     La table que nous voyons est celle du G6, 16 novembre 1975. On a recréé le décor au millimètre près. Il y avait 18 persopnnes dont six présidents : - Valéry Giscard d’Estaing (France), - Harold Wilson (Royaume-Uni), - Gérald Ford (Etats-Unis), - Helmut Schmidt (RFA), - Aldo Moro (Italie), - Takeo Miki (Japon).

     

    Service en porcelaine de Sèvres Pimprenelle sur les dessins de Henri Dujardin-Beaumetz, alors sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-arts, les serviettes assorties, les couverts de la maison Christofle, les verres en cristal. Le centre de la table présente le surtout en argent massif du président Emile Loubet, réalisé en 1900 par la maison Christofle. Il est encadré par deux chandeliers en argent et garni de fleurs artificielles par les fleuristes de l’Elysée en se rapprochant des compositions de 1975. Les cartons de placement pour chacun des dix-huit convives sont réalisés par les ateliers de l’Elysée.

     

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    Une porte mène à la cuisine (c’est le cuisinier de l’Élysée qui officie), une autre porte conduit au médecin. On ne sait jamais, si l’un d’eux faisait une « fausse route » !

     

    La salle est très claire, les invités ont vue sur le parc et ses statues, sur les canaux créés par le duc de Penthièvre.

     

    Les tapisseries des Gobelins, tissées en 1791, ont été créées à partir de cartons de Desportes sur le thème des Nouvelles indes, dans le style encyclopédique. La princesse africaine porte une croix, référence au mythe du « bon sauvage » christianisé.

     

    Rambouillet, le château et le domaine

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     Actuellement, le parc est ouvert toute la journée mais fermé la nuit.

     

    à voir dans une autre visite :

     

    dans les jardins : la bergerie, la barque solaire, l’ermitage

     

     

     

    dans le château : la salle des marbres, les salles Napoléon (salle de bains, chambre), le cabinet des faïences de Delft

     

     

     

     


  • Commentaires

    2
    Lundi 17 Avril 2023 à 18:47

    Bonsoir, quand je vois les photos et que je lis ta chronique, je me rends compte que je n'ai jamais dû visiter ce château. Cela pourrait être l'occasion d'une prochaine visite en ce qui me concerne. Ce n'est pas très loin de Paris. Bonne après-midi.

    1
    Mercredi 5 Avril 2023 à 20:06

    Merci pour cette visite luxueuse. J'ai beaucoup aimé la maison aux coquillages, une belle découverte. 

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