• Aujourd'hui, à l'AMI (musée de l'imprimerie", interprétation par Jean-Jves Ruf du texte de Blaise Cendrars. Spectacle eau et poignant qui fait écho à l'exposition de Jean-Claude Morice (même lieu) sur les Bleuets et les gueules cassées et à la lecture (nuit de la lecture en janvier) de "La chambre des officiers " de Marc Dugain.

    "J'ai saigné" (Blaise Cendrars)


    1 commentaire
  • Visite libre des salles du XVIII è siècle

     Le verre filé au XVIII è fait la célébrité de Nevers dès le XVI è, siècle au cours duquel de nombreux verriers italiens s'y installent. On appelle cette production le "verre de Nevers" mais il y a eu d'autres centres de productions de ces objets. Les pièces sont souvent construites autour d'un squelette en verre ou d'une armature métallique. Des baguettes de verre coloré sont posées sur cette armature et ensuite chauffées à la lampe pour être ramollies puis modelées par des maîtres verriers, les détails étant travaillés à l'aide d'une pince. Aujourd'hui, tous les secrets de la fabrication du verre filé ne sont pas connus. Les sujets sont le plus souvent religieux.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     l'art du verre selon Bernard Perrot (1640-1709)

     Le pouvoir royal favorise l'installation des verriers italiens, notamment Bernard Perrot qui bénéficie de privilèges accordés par Louis XIV et le duc d'Orléans. Perrot installe sa verrerie à Orléans, rue Notre-Dame-de-Recouvrance. C'est d'abord un chercheur. Ses créations de verre imitent des matières luxueuses comme la porcelaine de Chine et les pierres dures comme l'agate, le lapis-lazuli. Il réintroduit la technique du verre soufflé dans des moules en deux parties et retrouve le procédé de fabrication du rouge des anciens, transparent à base de sels d'or. À sa mort, en 1709, la verrerie est reprise par ses héritiers qui installent une seconde verrerie à Fay-aux-Loges, verrerie qui cesse ses fonctions en 1754.

     Pour en savoir davantage sur Bernard Perrot : CLIC

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

    Portrait d'Augustin de Maupéou par Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Le tableau provient de l'évêché d'Orléans. Augustin de Maupou était évêque de Castres. Sur le tableau il porte un camail de soie violette.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

    4 Portrait d'homme par l'atelier de Rigaud. Le modèle reste inconnu.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     assiettes en trompe-l'œil

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     bouillotte à main

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Portrait d'un jeune noir (1741) par Maurice-Quentin de La Tour (1704-1788). Pastel sur papier contrecollé sur carton. Pastel préparatoire au pastel présenté pour le salon de 1741. Les Noirs étaient souvent des pages arrivés par le biais du commerce des esclaves.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Portrait de Mme Restout en coiffure par Maurice-Quentin de La Tour. Pastel sur papier. C'était la femme de Jean Restout, peintre. Le tableau est resté dans la famille et entré dans le musée grâce à un legs.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Portrait de Louis Sylvestre dit le Jeune Peintre (étude) par Maurice-Quentin de La Tour. Pastel sur papier.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Autoportrait aux bésicles (1773) ar Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779). Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur un châssis

     

     Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

    Portrait d'Aignan Thomas Desfriches par Jean Baptiste Perroneau. Pastel. Provenant à l’origine de la collection privée d’Aignan Thomas Desfriches, ce pastel du XVIIIe siècle a été transmis depuis des générations dans sa famille, jusqu’à ses arrière-arrière petits-fils Henri Ratouis de Limay et Paul Ratouis de Limay. Il se trouvait avec deux autres portraits représentant respectivement sa femme et sa fille, tous trois mis en vente à Paris par le commissaire-priseur Alain Leroy. Perroneau a réalisé 16 pastels de Desfriches. Desfriches était dessinateur mais aussi négociant en denrées coloniales, issues du commerce de la traite négrière. Il a ouvert une raffinerie. Il est l'auteur de dessins représentant des paysages et des scènes de la vie quotidienne. Il dessine la planche n°3 de L'Art de raffiner le sucre de Duhamel du Monceau. 

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Buste de Paul par Pigalle

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Henriette de France en Flore par Jean-Marc Nattier. Huile. Henriette de France, dite Madame Henriette, était fille de Louis XV. Elle mourut à l'âge de 24 ans suite à une course en traîneau sur un canal gelé. Nattier réalisa plusieurs portraits d'Henriette de France.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     Le singe sculpteur par Pigalle. Les singeries étaient très à la mode (châteaux de Chantilly, de Courances) et étaient l'occasion de se moquer des travers des hommes.

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     mobilier

     

    Orléans, musée des Beaux-Arts, XVIII è

     autres articles sur le musée d'Orléans :

    XVII è : CLIC

    XIX è : 1815 à 1870 : Léon Cogniet : CLIC

    XIX è de 1815 à 1870 ; CLIC

    époque moderne et contemporaine, de 1870 à nos jours : CLIC


    votre commentaire
  •  Visite libre des salles du XVII è

    Cincinnatus recevant les députés de Rome exécuté par deux artistes : Gilles Nostraert pour les figures et Jcob Grinmer pour le paysage

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Portrait d'André Vésale, par Pierre Poncet le Jeune, artiste orléanais (1612-1659). C'est une commande du chirurgien Jean Courtois pour la maison de la Corporation et plus tard du portrait de Louis Collenbourg. Alors que les médecins sont des intellectuels formés dans les universités, les chirurgiens se forment en apprentissage pour entrer dans la confrérie des chirurgiens-barbiers (les deux professions seront séparées au XVIII è). André Vésale était un médecin et chirurgien brabançon, considéré comme le père de l'anatomie, car il a corrigé des erreurs de Gallien. Il était le médecin de Charles Quint.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Portrait d'Hippocrate, par Sulpice II Morel, peintre orléanais. Commande du chirurgien Hector Desfriches (?) Hippocrate est considéré comme le père de la Médecine (IV è BC)

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Esculape par Jean Senelle et Sulpice II Morel. Commande du chirurgien Gabriel Rouzeau. Esculape fils d'Apollon et père d'Hygie et Panacée, est le dieu de la médecine..

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Le jeune chantre par Michel Gobin (1650-1713), peintre orléanais. Cette peinture serait une allégorie de L'Étude et de la Vigilance par ses accessoires (coq, livres, encre, sablier)

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Diogène cherchant l'Homme par Pieter Van Hol, peintre flamand (1599-1650), il a fréquenté l'atelier de Rubens puis a travaillé surtout à Paris, protégé par Anne d'Autriche. Le tableau appartenait à un particulier qui l'a cédé au musée en 1847, à la condition que les habitants d'Orléans et de Sandillon, victimes d'une terrible inondation, reçoivent une somme équivalente au prix estimé de l'œuvre, soit 307 F. Sur le tableau, on voit Diogène (Vè BC) parcourant les allées de l'Agora à la recherche de "l'homme". Il dit aux Athéniens "Je cherche un homme. Votre vie bestiale montre que - ce que je hais - hommes par le nom, vous êtes des bêtes par vos actes."

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Saint Thomas par Diego Velasquez (Séville 1599- Madrid 1660). Ce tableau est entré au musée vers 1830 et faussement attribué à Murillo. C'est avec Démocrite (musée de Rouen) l'un des seuls tableaux de Vélasquez en France. Il faisait peut-être partie d'une série de tableaux représentant individuellement le Christ et les Apôtres. Mais seuls ce tableau et Saint Paul (musée de Barcelone) semblent avoir été réalisés. C'est une œuvre de jeunesse de Vélasquez. Saint Thomas est représenté jeune en train de prêcher et avec une lance, symbole de son martyr.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Saint Simon Zélote par l'école de Vélasquez

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Jeune ramoneur buvant près d'un puits par Caspar Netscher (1662). Dans le style des bambochades du XVII è, mettant en scène le petit peuple des villes et des campagnes, sujet à la mode. La signature et la date ont été retrouvées en 1920 sous un repeint.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Cuisinier entouré de volailles, de gibier et d'ustensiles de cuisine attribué à Giacomo Legi

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Tête de vieille femme au turban (Anonyme)

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Portrait de famille attribué à Cornélis Bisschop. 1660. Couple de riches hollandais et leurs enfants.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Tête de vieil homme par Antoon van Dyck,1615. œuvre de jeunesse, réalisée lors de sa formation auprès de Rubens.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     les quatre âges de l'humanité par Gérard de Lairesse (1682). Après Liège, il s'installe à Bar-le-Duc puis part à Amsterdam où il travaille pour Guillaume d'Orange. C'est une œuvre en grisaille et trompe-l'œil. On surnommait de Lairesse le"Poussin hollandais" en raison de son admiration pour ce peintre.

     

    Le premier âge, c'est l'âge de Saturne, figuré avec une faux à l'arrière plan, celui d'Astrée, la vierge, fille de Zeus et de Thémis, soeur de la pudeur qui répandait parmi les hommes, les principes de justice et de vertu; elle est figurée assise sur un trône avec à ses pieds sa sœur. Les humains, symbolisés par un couple et un enfant sont éternellement jeunes.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Le second âge est celui d'argent où règne Jupiter qui partagea l'année en quatre saisons et où pour la première fois, l'homme dut construire sa maison pour s'abriter et mettre au joug les boeufs pour labourer la terre. L'homme connaît la vieillesse. Jupiter est figuré assis dans les nuages avec à ses pieds, la représentation des hommes.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Le troisième âge, celui de bronze, est gouverné par Minerve brandissant l'égide, figurée avec à ses pieds la Loi et ses faisceaux, la justice et sa balance. Dans le fond apparaît l'évocation de la navigation, sous les traits d'une femme tenant une rame et la découverte de contrées lointaines, figurées par un personnage à la coiffure de plumes. Aux pieds de la Loi est figuré l'architecte constructeur de citadelles qui montre le plan d'une ville fortifiée. L'Art, figuré par un jeune enfant tenant une sculpture, est menacé par un autre enfant violent associé à une vieille femme, la cupidité portant une bourse sur son sein.

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     

    Le dernier âge c'est l'âge de fer dominé par l'ignorance représentée sous les traits d'une femme aux yeux bandés, par la discorde et la guerre symbolisées par un soldat brandissant une glaive et une torche enflammée, par le désespoir et la misère. Justice et Loi sont foulées aux pieds ; les autels sont renversés, les innocents massacrés.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Fruits sur un socle de pierre dans un paysage par Pierre Dupuis. L'artiste a ajouté une pierre gravée, témoignage de sa passion pour les ruines antiques, il est allé en Italie en 1630. Il innove en plaçant sa nature morte dans un cadre champêtre, au bord de l'eau, sous les arbres. Il n'est pas garanti qu'il ait peint lui-même le paysage.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    L'arrivée de Louis XIV à Maastricht par Jean Baptiste Martin. Le siège de Maastricht a lieu le 30 juin 1673 (un autre tableau représente le siège de Dinant en 1675). La guerre de Hollande, troisième guerre du règne de Louis XIV, rompt l'alliance de La Haye menée par les Provinces-Unies, affaiblit la Hollande et brise l'étau des Habsbourg d'Espagne. Le traité de Nimègue en 1678 offre à la France la Franche-Comté et quelques places-fortes dans les Flandres.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Bacchus et Ariane par les frères Le Nain (lequel ? les deux ? Louis ? Mathieu ?). 1635.

     

    Ariane, fille de Minos (roi de Crète) et de Pasiphaë, aide Thésée qui vient de tuer le Minotaure à sortir du labyrinthe. Tous deux fuient la colère de Minos mais Thésée abandonne Ariane sur l'île de Naxos (ou Dia, selon Homère). Plusieurs versions racontent la suite. La plus courante est que Bacchus(Dionysos chez les Grecs) emmène (enlève ?) Ariane vers Lemnos où ils eurent beaucoup d'enfants.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Portrait d'Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier attribué à Charles et Henri Beaubrun, originaires d'Amboise. On l'appelait la Grande Mademoiselle (1627-1693), c'était la fille de Gaston d'Orléans, le Grand Monsieur, et de Marie de Bourbon de Montpensier. Elle passe son enfance à Blois, mène avec son père la Fronde contre Louis XIV (1648-1652). La victoire de Mazarin la contraint à l'exil et elle revient à la Cour en 1657. Elle rédige ses Mémoires à Saint-Fargeau et finit sa vie dans la dévotion. La toile évoque l'épisode de la Fronde qui la rendit populaire : elle arrive à Orléans début 1652 et prend la tête de l'armée des Princes. On reconnaît le pont et le fort des Tourelles, le faubourg de l'autre côté de la Loire. Elle adopte l'allure d'une déesse guerrière, sans doute Bellone, sœur ou épouse de Mars : lance, cuirasse, écharpe, casque à cimier de plumes.

     

    Les frères Beaubrun ont réalisé plusieurs portraits de la Grande Mademoiselle.

     

    Celui-ci a été réalisé avant la fin de la Fronde, Louis XIV rentrant à Paris le 1 octobre 1652 et Mazarin en février 1653.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Le tableau a servi de modèle au portrait exécuté par Joseph Werner dans les années 1660 (les allusions à la Fronde étant effacées). Château de Versailles.

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     autres articles sur le musée d'Orléans :

    XVIII è : CLIC

    XIX è : Léon Cogniet ; CLIC

    XIX è, de 1815 à nos jours CLIC

    époque moderne et contemporaine , de 1870 à nos jours : CLIC


    votre commentaire
  • En venant de Malesherbes, nous passons devant la statue de Vercingétorix installée au milieu du rond-point du Puy-de-Dôme. Le monument, réalisé par les forges Gasne, dans la Meuse, a été inauguré en 1887 à Gien. Il était installé à l’intersection de l’avenue de la République et de la rue des Déportés depuis le 19 février 1909. Avant, il avait été érigé dans la cour de l’ancien hôtel de ville, puis dans les jardins du Port-au-Bois.

    Gien, son église, son château-musée

     

    Gien était une cité gallo-romaine où on a trouvé des vestiges. En 2017, le musée avait organisé un atelier archéologique pour les enfants. Tom et Marie y ont participé, il fallait chercher des tessons de poteries dans un vase rempli de sable et les assembler.

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nos centres d'intérêt sont groupés autour de la place du château. Nous sommes sur les hauteurs de Gien.

     

    Le restaurant, Bouche B, 2 rue de la Vieille Boucherie, est à recommander ! Service rapide, plats savoureux (un poisson ou une viande), deux desserts au choix, café gourmand. Mais il faut réserver car la salle est petite. (0218116917)

     

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nous sommes ensuite allés à l'église Jeanne d'Arc. c'est le quatrième édifice religieux construit à cet endroit : la chapelle du château, la collégiale royale d'Anne de Beaujeu, l'église du XIX è siècle. Elle avait alors cinq nefs mais elle fut gravement endommagée par le bombardement et l'incendie de 1940.

     

    L'église actuelle, reconstruite en 1954, fut consacrée à Jeanne d'arc. De l'ancienne église, il ne reste que le clocher du XV è qui tranche avec le reste de l'édifice. Tout le reste a été reconstruit en ciment armé recouvert de briques extérieur comme intérieur pour rester dans le style du château.

     

    Pour les détails, vous pouvez lire les textes du dépliant (merci à Charlotte et Clarisse !)

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    vitraux de Max Ingrand

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    jeanne au bûcher

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    chemin de croix en faïence de Gien

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     

    Le château est de l'autre côté de l'église.

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     

    En 1481, Louis XI offre le comté de Gien à sa fille Anne de Beaujeu "la fille la moins folle de France". Avec son époux, elle fait construire le château sur les éléments déjà existants.

    Gien, son église, son château-musée

     

    Au décès d'Anne de Beaujeu, en 1522, le château retourne à la couronne.

     


    Le château est ensuite ensuite transformé en préfecture, tribunal, prison. En 2019, nous avons de nouveau visité le château, les guides étaient costumés et nous ont entraînés dans les souterrains.

    les grafitti du souterrain :

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     

    En 1922, la préfecture et la prison sont transférées à Montargis.

     

    En 1940, les bombardements détruisent une partie de la ville, l'église, le château. Un incendie se déclare dans l'aile est, il est heureusement éteint par la pluie.

    Gien, son église, son château-musée

     1950 Pierre Louis Duchartre crée le musée de la chasse. Son ami Henri de Linarès peintre animalier (créateur du carré de soie Hermès "Plumes"), en devient le conservateur.

     

    1964 Le tribunal est transféré à Montargis, le musée devient Musée international de la Chasse

     

    2003 : nouvelle appellation : château-musée

     

    2012 à 2017 : travaux

     

     Le château a reçu Jeanne d'Arc (voir ce qui a été écrit à propos de l'église), François I, pendant la régence de Louise de Savoie), Catherine de Médicis et Charles IX qui faisaient le tour de France (1564), Anne d'Autriche et Mazarin (1652) et Giscard d'Estaing (2017)

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     salle 1 : billetterie, librairie, toilettes

     

    salle 2 :

    Gien, son église, son château-musée

    nappe d'ours grizzly

    Gien, son église, son château-musée

     léopard de Tanzanie

    Gien, son église, son château-musée

     Artémis, ses nymphes et Actéon. Le mythe le plus courant raconte qu'Actéon surprit, lors d'une chasse, Artémis (Diane) nue en train de se baigner. Elle le transforma en cerf. Actéon mourut alors, dévoré par ses chiens qui ne le reconnurent pas.

     

    Gien, son église, son château-musée

     

    Pieds d'honneur de sanglier et de cerf. Ils sont tressés. Ils sont remis à la personne que l'on veut honorer.

    Gien, son église, son château-musée

     Épure de Desportes (chien de chasse de Louis XIV, Florissant). François-Alexandre Desportes était le peintre animalier de Louis XIV. Un peu plus loin, nous verrons Nonette, du même peintre. Le musée possède de nombreuses œuvres de ce peintre animalier.

    Gien, son église, son château-musée

     Pierre -Louis Duchartre (voir plus haut) en tenue de chasseur (Xavier de Poret)

     

    Gien, son église, son château-musée

     Rappel des faucons (tapisserie d'après Lurent Guyot XVI è)

    Gien, son église, son château-musée

     Deux chiens bassets. Plâtre de Emmanuel Frémiet

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nous montons trois marches pour entrer dans une troisième salle consacrée à la chasse au vol. Au milieu sont exposés des oiseaux de proie. Au mur, sont exposés des objets ayant trait à la chasse au vol : les gets, le chaperon (un peu plus loin, nous verrons de fort jolis chaperons). Anne de Beaujeu allait à messe avec son faucon. Louis XIII aimait la chasse au vol, il avait 300 faucons. On dit que les faucons ont des mains et des pieds.

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     Gerfaut d'Islande.

    Gien, son église, son château-musée

     Le faucon mâle est appelé tiercelet car il est plus petit d'un tiers que la femelle appelée "forme".

     

    Une vidéo nous explique la chasse au vol.

     

    Piège à poteau pour capturer les oiseaux de proie, d'après une gravure à l'eau-forte de Hans Bol, 1582. Le hibou, oiseau de nuit, était associé aux sorcières.

     

    Gien, son église, son château-musée

     salles 4 et 5, toujours sur la chasse au vol

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     On affaite (on dresse) le rapace à l'aide d'un leurre. Le chasseur fait tournoyer le leurre pour attirer l'attention de l'oiseau et le faire revenir à lui. Le rapace est à jeun. Il revient se poser, le fauconnier lui "fait courtoisie" (il lui donne une récompense, le pât). Pour la chasse au bas vol (au lièvre), le leurre est une peau de lièvre.

     

    Les entraves sont les accessoires de chasse au vol qui arment (ou équipent) l'oiseau de chasse. Elles se composent des jets, du touret et des longes. Les jets sont des lanières de peau fixées aux tarses de l'oiseau de vol et utilisées pour le maintenir au poing. La longe, lanière d'environ 1,50 m, est reliée aux jets à l'aide du touret. Elle permet d'attacher l'oiseau à sa perche ou au gant du fauconnier. Le touret est formé de deux anneaux métalliques : il réunit les jets aux longes.

     

    Le son produit par la sonnette, souvent fixée aux jets, permet de localiser l'oiseau de chasse.

     

    On installe le rapace dans une pièce, il se pose sur son bloc.

     blocs à faucon : le bloc est fiché dans le sol et relié à la longe de l'oiseau. Le faucon y est installé pour "jardiner" c'est-à-dire se détendre et profiter du soleil et de son environnement.  Il faut "jardiner" un rapace, c'est-à-dire le sortir tous les jours.

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     Le chaperon est une petite coiffe de cuir dont on recouvre la tête et les yeux des rapaces. Aveuglés, ils restent calmes jusqu'au début de la chasse. Le musée possède toute une collection de chaperons en cuir, avec des plumes, l'un est même en peau de serpent (salle 5). Ils viennent de tous les pays. Ils proviennent, pour la plupart, d'un don de Giancarlo Pirrota.

     Cet objet a donné l'expression "chaperonner une jeune fille", l'accompagner pour veiller sur elle, surveiller ses regards et ses comportements.

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    chaperon du Belouchistan

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     Il y a deux types de chasse au vol : le haut vol (ou fauconnerie) se pratique à haute altitude, uniquement avec des faucons. Le bas vol (ou autourserie) se pratique près du sol avec des buses de Harris (lapin, lièvre), autour (faisan, canard), aigle royal (renards, chevreuils).

     

    On peut faire évoluer plusieurs oiseaux en même temps : le premier faucon qu'on lance est le hausse-pied ; le deuxième faucon (tombesseur) attaque , le troisième faucon (le teneur) prend la proie et il "fait des gorges chaudes", c'est-à-dire qu'il se régale de viande chaude.

     salle 6 : les expressions de la chasse au vol (cliquez pour une lecture plus aisée)

     

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nous montons à l'étage.

     Salles 7, 8, 9 et 10 consacrées à la chasse à courre. Composition d’un équipage de vénerie, sa devise, sa tenue (redingotes, boutons d’équipages …).

     Vaisselle de chasse.

     Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     collection de boutons confiés par le Colonel Daguilhem Pujol en 1972 : sont exposés 840 boutons (sur les 4000 que possède le musée). Sous le bouton est fixé un morceau d'étoffe du vêtement. Ils sont en général ornés de l'animal chassé ou des armoiries. Certains appartenaient à des personnages de marque, rois, Napoléon III. Celui de Sarah Bernhardt représente un grand-duc et sa devise "Fidèle quand même".

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    L'un d'eux appartenait à la baronne de Draeck, un personnage haut en couleurs. Elle est née Marie Cécile Charlotte de Laurétan, en 1747, au château de Zutkerque (région de la Brédenarde, en Artois). Petite fille, elle n'aimait que les bois et la chasse. Entrée au couvent à 14 ans, elle préférait chasser les rats plutôt que d'étudier. Elle ne voulait ni se marier ni avoir d'enfants mais elle se résigna à épouser en 1771 le baron de Draeck, de 25 ans son aîné. Ils finirent par se séparer à l'amiable, cinq ans plus tard. Elle mourut en 1823, sans avoir été inquiétée au moment de la Révolution car elle a débarrassé la région de 680 loups. Elle passait ses journées à chasser les loups, avec sa meute de quarante chiens qu'elle menait seule.

     "Le conseil, constatant que la forêt de Desvres est infestée de loups, décide de demander à la citoyenne Dracke (on a soustrait le de) de Zudquerque, dont le zèle a déjà été apprécié, de venir faire la chasse aux loups"

     Elle était très appréciée dans la région mais méprisée par la noblesse. Toujours en pantalon, ainsi que sa femme de chambre Caroline. Il lui fallut quand même endosser une robe par-dessus son pantalon le jour de son mariage car le curé refusait de marier deux personnes en pantalon.

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     

     

     Nous visionnons un film sur la chasse à courre, celle du Comte de La Rochefoucauld à Combreux.

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Comment se passe une chasse à courre. Le valet et les limiers (chiens de recherche) partent à la recherche d'un gibier.

    La fanfare de départ informe que la chasse démarre. Les chiens courants et les cavaliers partent à la recherche du gibier. Les trompes de chasse constituent un langage entre les chiens et les veneurs. Quand la proie est épuisée et qu'elle est face aux chiens, on dit qu'elle est aux abois. Les chiens attendent que le veneur sonne l'hallali. L'animal est tué et on sonne la curée. Les meilleurs morceaux sont donnés aux cavaliers et invités et les bas morceaux aux chiens. La journée se termine en fanfare, avec un morceau comme La Saint-Hubert.

    les chiens de meute doivent être de même race, de même couleur, de même taille. C'est le piqueux qui s'en occupe. Le POitevin pour la chasse au cerf, le Beagle pour le lapin.

     La grande vénerie se fait à cheval et la petite vénerie à pied.

    La chasse à courre est interdite en Allemagne, Belgique, Angleterre, Pays-de-Galles, Écosse.

     

    Exposition de trompes de chasse

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Trompes de chasse : la Dauphine, la D'Orléans (toujours utilisée), trompe à étron (dépliée 4,5 m)

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Celle-ci, la D'orléans n'est pas dans le musée de Gien mais de Senlis.

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     les trompes du musée de Gien :

    une vidéo (INA) : les trompes de Gien : CLIC

     

    Salle 11 : Les expressions de chasse à courre

    sur les murs, sont affichées des expressions relatives à la vènerie

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Salle 12, grande salle toute en longueur : Chasse à tir :

     chien de Louis XIV : Nonette à l'arrêt, par Desportes (voir plus haut Florissant)

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Un chien barbet fait lever deux canards (Jean-Baptiste Oudry, peintre animalier favori de Louis XV). Le barbet, ancêtre du caniche, est spécialiste de la chasse au canard

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Chasse au sanglier (Oudry)

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     On apprend l'évolution des armes à tirer : arquebuse, fusil à silex, moins lourd (on peut épauler),

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     fusil à capsule de fulminate de mercure, fusil à cartouche, fusil à vent (se démonte facilement et est idéal pour braconner)

     À l'affût (Alphonse Frédéric Muraton) On pense bien sûr à Raboliot, le braconnier solognot cédrit par Maurice Génevoix.

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     arbalètes à carreau

     arbalète à cranequin (portée de 200 m, le trait traverse une armure)

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Salle 13-1 : Les mythes : les légendes de Diane et Saint Hubert.

     

    salle 13-2 : 

    petite salle : le loup, on entend le hurlement du loup

     Charlemagne crée la Compagnie des Lupari

     piège à loup ou à ours

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Salle 13-3 : Les arts décoratifs : objets et accessoires représentant des scènes cynégétiques (éventails, coffrets…)

     chasseur à tête de chien

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     éventail à plumes de geai

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Salle 14, ancienne salle du tribunal, très grande : Collection Claude Hettier de Boislambert (1906–1986). Exposition de trophées et de massacres (bois ou cornes présentés sur un écusson) issus des chasses de Claude Hettier de Boislambert (Grand Chancelier de l’Ordre de la Libération).

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     

    Salle 15 : Chasse à tir : la nature. Présentation des différents animaux chassés à tir (gibiers à plumes et à poils) et leur environnement. En complément, exposition d’une collection d’œufs.

     

    La collection comporte 2408 œufs de toutes les tailles. Le plus gros est, bien sûr, celui de l'autruche. Cette collection a été constituée par Jacques Bienaimé au XX è siècle. œufs de canard, de merle, de poule, de cygne, de pipit des prés... Ils sont conservés dans un meuble, à l'abri de la lumière et de l'obscurité. Pour rappel, on n'a plus le droit de récolter des œufs, sauf ceux de nos poules, bien sûr.

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     

    Salle 16 : Les expressions de chasse à tir.

     mettre le feu aux poudres

     se tenir à carreau : Le carreau est la sorte de flèche avec laquelle on recharge une arbalète. Plus courte que les flèches traditionnelles, elle a une autre particularité : sa pointe est en carré. Taillé spécifiquement pour pouvoir entrer dans les cottes de mailles, le carreau était une arme redoutable.  

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     De la terrasse du musée, on a une belle vue

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    La Loire

    Gien, son église, son château-musée

    henri de Linarès (premier conservateur) parle du château : CLIC

    le site du musée ; des vidéos expliquent en détail certaines œuvres du musée : CLIC

     

    pour visiter l'autre musée de Gien, celui de la faïencerie, C'est ICI

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Alexandre, rencontré lors de mes voyages (Thessalonique, Pella, Éphède, Iran, Inde, et Fontainebleau)

     

    Alexandre (356-323 BC) est fils d' Olympias, princesse des Molosses, et de Philippe II de Macédoine (à moins que le père ne soit Zeus lui-même !). Selon le mythe, il descend du roi légendaire Karanos (VIII è BC) venu d'Argolide. fils de Téménos, un Héraclide. Téménos était un des soixante fils d'Héraclés. Alexandre fait partie de la dynastie des Argéades (ou Téménides).

     

    Olympias (musée de Thessalonique)

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Philippe II à Thessalonique (statue contemporaine)

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Philippe II, exposition "l'or du pouvoir", crypte de Notre-Dame de paris

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Philippe II (Aigai, tombe II)

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Alexandre naquit à Pella, le 21 juillet 356 BC, la nuit même où fut incendié le temple d'Artémis à Éphèse, considéré comme l'une des sept merveilles du monde. Le mythe dit que, cette nuit-là, la déesse assistait à la naissance d'Alexandre et qu'elle ne put empêcher Érostate d'accomplir son forfait. Son père Philippe II avait sept épouses et Alexandre avait une sœur Cléopâtre (c'est au cours des noces de Cléopâtre que Philippe II fut assassiné) et plusieurs demi-frères et demi-sœurs (dont Théssaloniké qui épousa Cassandre, fondateur de Thessalonique)

     

    Alexandre reçoit une éducation intellectuelle et physique très poussée, donnée par un maître prestigieux, Aristote, élève de Platon. L'école se situait à Mieza, à l'ouest de Pella, la ville royale. Ses compagnons d'études sont Héphaestion, Ptolémée, Perdiccas, Eumène, Séleucos, Philotas, Néarque qui deviendront plus tard ses généraux.

    Aristote, THessalonique

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     À la mort de son père, en 336, Alexandre devient roi de Macédoine et entreprend la conquête de l"Asie.

     

    Il enchaîne les victoires :

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    l'empire achéménide

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     victoire du Granique

     

    victoire d'Issos en - 333

     

    victoire de Gaugamèles -331 BC contre Darius III, roi Achéménide. Il se fait couronner roi d'Asie à Arbèles.

     Cette reproduction de la mosaïque de la fin du III è BC, trouvée à Pompéi dans la maison du Faune, nous rappelle les combats d'Alexandre contre le roi achéménide Darius III en 331 BC. Certains disent que cette mosaïque a peut-être été copiée d'après une peinture commandée par Cassandre ou Ptolémée. On ne sait pas si cette mosaïque représente la bataille d'Issos (333 BC) ou Gaugamèles (331 BC), ou qu'elle est peut-être un mélange des deux. L'arbre sec qu'on voit en arrière-plan pourrait représenter la séparation entre l'Orient et l'Occident (la bataille serait donc située à Issos).

     

    On pourrait interpréter la mosaïque de la façon suivante :

     

    à gauche, Alexandre, sans casque, est monté sur son cheval (le fidèle Bucéphale ou un cheval de remplacement ?). Il est revêtu d'une cuirasse ornée d'un portrait de Méduse. Il transperce un homme de sa lance (la sarisse). Au centre, Darius, effrayé, tend la main vers l'homme qui vient de mourir pour lui. Il est coiffé d'une tiare (seul le roi avait le droit de porter cette coiffure verticale, les autres la portent rabattue sur le front). Son aurige fouette les chevaux pour s'enfuir. Au milieu, un homme descend de cheval pour le proposer à Darius. Les Perses portent des pantalons bouffants (anaxyyrides) brodés de griffons, des chasubles sans manches sur des tuniques à manches. Ils sont effrayés, l'un qui est en train de mourir voit son reflet dans le bouclier.

     

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     victoire de l'Hydaspe, dans la vallée de l'Indus

     

    Il doit alors faire face à la rébellion de ses soldats. Sur le chemin du retour, il tombe malade à Babylone et meurt.

     

    Lors de son passage dans le royaume de Darius, en 330, en représailles à l'incendie d'Athènes en - 480 par Xerxès, il incendie Persépolis, une nuit de beuverie, sur l'instigation, semble-t-il, de l'hétaïre Thaïs, maîtresse de Ptolémée. La ville est pillée, il ne reste que des colonnes. Le motif en était peut-être politique : effacer complètement la puissance achéménide. On dit que quand Alexandre s’est emparé de la ville, il a fallu des milliers de mulets et de chameaux pour tout emporter.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Il envoie les livres de Samarcande à son maître Aristote mais les Sodgiens récupèrent les livres et s'enfuient en Inde.

     

    En 327, il épouse une princesse de Bactriane, Roxane, fille du satrape Oxyartès. Il eurent un fils aux yeux bleus, nommé Alexandre IV (inhumé à Aigai, tombe III)

     

    Alexandre poursuit son désir de conquête jusqu'au nord de l'Inde : il réussit à vaincre le raja Pôrôs, sur les rives de l'Hydaspe, près d'Islamabad. Il veut continuer, encore plus vers l'est mais doit rebrousser chemin, suite à la mutinerie de ses soldats. C’était l’hiver et une partie des Grecs est restée en Himalaya dans un village bien protégé, sans routes d’accès (les Kalash se réclament descendants d’Alexandre, ils ont les yeux bleus). Les Grecs sont revenus à Babylone.

     

     De retour en Asie centrale, en 324, il passe à Pasagardès (Iran actuel) où il demande que soit restauré le tombeau de Cyrus.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Il organise les noces de Suse (ouest de l'Iran actuel) au cours desquelles il épouse Stateira, fille de Darius III et Parysatis, fille d' Ataxerses III. 10000 de ses soldats épousent des Perses dans un but d'assimilation des pays conquis : Héphaestion épouse Drypétis, fille de Darius et sœur de Stateira, Séleucos épouse Apama, fille de Spitamérès (à la mort d'Alexandre, il hérite de l'Asie, bâtit Antioche et fonde la dynastie séleucide).

     

    Stateira, fresque de Pompéi (musée de Naples)

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     

    Quand nous sommes allés en Iran, nous sommes passés à Yazd. Dans cette ville, se trouve un bâtiment appelé la prison d'Alexandre. Ce nom provient en réalité d'une légende locale, renforcée par un poème d'Hafez, qui dit qu'Alexandre se serait servi de cette bâtisse pour enfermer des prisonniers. Pure légende, on ne sait pas si Alexandre est passé à Yazd et de toute façon le bâtiment date du XV è siècle. 

     Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     

    Alexandre meurt à Babylone en - 323, on ne sait pas quelles sont les causes du décès : malaria ? infection des blessures ? fatigue due aux batailles, aux comportements à risques dont il était coutumier, beuveries, pratiques sexuelles, drogues ? En 2019, une chercheuse néo-zélandaise, Katerine Hall, a émis l'hypothèse qu'il pouvait être atteint du syndrome de Guillain-Barré et serait mort au bout de six jours tout en étant complètement paralysé (ce pseudothanatos expliquerait que son corps soit resté intact).

     

    On ne sait pas non plus où se trouve sa tombe. Son corps a été embaumé et porté sur un grand chariot. Il aurait dû être enterré à Aigia, la ville royale, pour perpétrer la dynastie. Mais Ptolémée I (satrape d'Egypte depuis le partage de l'empire d'Alexandre) attaque le cortège mortuaire mis en place par Perdiccas et détourne le corps vers Alexandrie, la ville d'Égypte fondée par Alexandre. Diodore de Sicile fait la description de ce cortège somptueux.

     

    La momie est vénérée. Ptolémée hérite de l'Égypte et d'Alexandrie. Il fonde la dynastie des Ptolémée composée de 16 rois, le dernier étant Ptolémée XV Césarion, fils de Cléopâtre et César). Marc Antoine, César, Auguste, Cléopâtre (la momie était alors dans un cercueil de verre) viennent lui rendre hommage. En 365, un puissant séisme, accompagné d'un tsunami, ravage la ville. Puis en 390, Théodose interdit les cultes païens, notamment la vénération d'Alexandre. Depuis, on a perdu la trace du tombeau d'Alexandre.

     

    Il a fondé de nombreuses villes, la plus connue étant Alexandrie, en Égypte, où l'on cherche son tombeau.

     

    À Thessalonique, au bord de la promenade Nea Paraplia qui fait suite au boulevard Nikis. se trouve une statue en bronze créée en 1970 (l'artiste Evanelos Moustakas a travaillé au Japon pour la technique de la patine).

     

    À noter qu'Alexandre n'a jamais vu Thessalonique puisque la ville a été créée par Cassandre après sa mort. La statue est accompagnée d'un bas-relief représentant la bataille entre Alexandre et Darius (à Gaugamélès sans doute), de lances macédoniennes (les sarisses) et de boucliers représentant le serpent, le taureau, le lion, l'aigle, Méduse.

     

    Alexandre est monté sur son fidèle Bucéphale (selon le mythe, le cheval serait un des descendants d'une jument de Diomède). Une légende urbaine (née peut-être au XIX è siècle) raconte que si le cheval a les deux jambes avant levées, c'est que le cavalier est mort au combat. Dans le cas d'Alexandre, comme dans bien d'autres cas, c'est faux puisqu' Alexandre n'est pas mort au combat. Sur d'autres statues, Bucéphale a tantôt la jambe avant droite levée, tantôt la jambe avant gauche levée.

     

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     L'autre animal préféré d'Alexandre était son chien Péritas, de race molosse, pour qui il fait construire une immense tombe. Après la mort de Bucéphale (mort de mort naturelle ou après la bataille de l'Hydaspe, au pied de l'Himalaya, on ne sait), il a donné le nom de Bucéphale à une ville, Bucéphalie, quelque part dans le nord de l'Inde ou du Pakistan.

     De même, il a déifié son ami d'enfance et amant Héphaestion, mort en 324, de typhoïde sans doute.

     

    Alexandre représenté sur des mosaïques à Pella :

     La chasse au lion : À gauche, Alexandre est coiffé d'une pétase (coiffe macédonienne). Il attaque un lion avec son ami Krateros (Cratère). Cratère était général dans l'armée d'Alexandre et a participé aux nombreuses batailles du roi. La légende dit qu'au cours d'une chasse, à Suse ou quelque part en Perse, Cratère aurait sauvé Alexandre mordu par un lion. Les deux chasseurs portent sur les épaules une chlamyde, manteau court à la mode thessalienne qui flotte sous l'effet de l'action. Les chlamydes sont bordées d'une bande marron et à la pointe de certains pans on voit un petit galet blanc (un pour Alexandre et deux pour Krateros). Ces petits galets figurent les petits poids de plomb ou d'argile qui assuraient le tombé du vêtement.

     

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     la chasse au cerf : La composition est la même que celle de la chasse au lion : un animal au centre, un cerf, est attaqué par deux hommes. Alexandre serait le personnage de droite, est-ce son pétase qui vole derrière lui ? L'autre personnage serait Hephastion. Les jambes des deux chasseurs, les torses, les bras ont presque la même position que dans la chasse au lion. Les chlamydes volent comme dans la chasse au lion. Est-ce le même artiste qui a réalisé les deux mosaïques ? Au-dessus, une inscription indique ΓΝΩΣΙΣ ΕΠΟΗΣΕΝ, ce qui signifie Gnôsis l'a fait.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     La fresque de la chasse dans le tombeau II dit de Philippe II (tumulus d'Aigai, actuelle Vergina). On pense que Phlippe est à droite, à cheval, et Alexandre au milieu.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Alexandre était très beau, avait une très belle chevelure avec des boucles de type anastole, des yeux très enfoncés et tournés vers le ciel, la tête penchée vers la droite. Son sculpteur attitré était Lisyppe et son peintre favori Apelle.

     

    quelques statues

    Alexandre sous forme de Pan, musée de Thessalonique

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    à Pella :

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    à Amphipolis :

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Au château de Fontainebleau, les murs de la chambre de la duchesse d'Étampes, Anne de Pisseleu, maîtresse de François I, sont décorés de fresques du Primatice, inspiré par Raphaël, Niccolo dell'Abate (1341-1544) et plus tard d'Abel de Pujol. Ces fresques, ne racontent pas les campagnes d'Alexandre mais ses conquêtes amoureuses. La chambre de la duchesse d'Étampes a été transformée plus tard en escalier.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Alexandre domptant Bucéphale (il avait remarqué que le cheval était ombrageux)

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Alexandre se mariant avec Roxane. Alexandre lui offre la couronne, à gauche des putti transportent le bouclier, un autre enlève la sandale de Roxane

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Thalestris monte dans le lit d'Alexandre. C'est la reine des Amazones, elle veut un enfant et reste 13 jours et 13 nuits dans le lit d'Alexandre.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Apelle peignant Alexandre et Campaspe. Alexandre aimait beaucoup les œuvres d'Apelle. Pour le remercier, Alexandre lui "offrit" Campaspe dont Apelle était tombé amoureux. La belle n'a pas l'air contente, on la comprend.

     

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     le banquet de Persépolis

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     

    Au plafond, l'apothéose d'Alexandre.

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Il y a d'autres fresques, non photographiées :

    Alexandre épargnant Timoclée. Violée par un soldat trace lors du sac de Thèbes, elle le précipita dans un puits. Alexandre reconnut son courage et lui fit grâce.

     

    Alexandre fait serrer les œuvres d'Aristote dans un coffret d'or après la bataille de Gaugamèles. Ici, c'est le plafond de l'Assemblée Nationale

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Alexandre tranchant le nœud gordien. C'était un nœud du timon du char du roi Gordias. On disait que celui qui arriverait à le trancher deviendrait roi d'Asie. Ce que fit Alexandre d'un coup d'épée.

     D'autres représentations d'Alexandre :

    Les reines de Perse devant Alexandre (Le Brun)

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    à Versailles

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

    è Versailles, buste de Girardon :

    Alexandre le Grand, à Thessalonique, Pella, Yazd,et même Fontainebleau

     Les écrits contemporains de l'époque d'Alexandre (écrits par Ptolémée, Aristobule, Néarque, Onésicrite, Perdicaas) ont disparu. Des témoignages ont été écrits plus tard, par exemple par Callistène, neveu d'Aristote.

     

    Bibliographie

     Alexandre le Grand et les Aigles de Rome (Vegrete Javier)

     Pour seul cortège ( Laurent Gaudé) Alexandre le Grand

     Le roman d'Alexandre (Callisthène)

     Alexandre le Grand (Gérard Colin)

     Alexandre, le prince conquérant (Viviane Koenig) pour ados

     Alexandre le grand (Valerio Manfredi) 3 tomes : Le fils du songe, les sables d'Ammon, les confins du monde

     (en rouge ceux que j'ai lus)

     

    J'ai beaucoup aimé "Pour seul cortège " de Laurent Gaudé. Mort d'Alexandre et cortège jusqu'à Babylone. Retour sur sa vie. On retrouve des personnages de l'entourage d'alexandre : Olympias sa mère, ses généraux et anciens compagnons d'enfance : Perdiccas, Seleucos, Ptolémée qui se partageront l'empire. Stateira, fille de Darius III et femme d'Alexandre, assassinée par Roxane. Drypétis, fille de Darius III, veuve d'Hépheastion et belle-sœur d'Alexandre. Sisygambis, grand-mère de Drypétis. Glaucos, médecin. Chadragupta, roi fondateur de l'empire Maurya. On y parle de la mort d'Alexandre, de son fastueux cortège, de la mort de Cleithos, assassiné par Alexandre lors d'un banquet, de l'incendie de Persépolis. La fin prend une tournure surnaturelle.

     


    2 commentaires