• Sur son blog, "Les z'arts", Franquie parle d'un passé qui finit par être lointain (60 ans nous paraissait un âge canonique autrefois, et maintenant on y est !), je vais continuer sur la lancée deFranquie.
    Photocopier, scanner, nous paraît un jeu d'enfant (il n'y a pas si longtemps qu'on peut se faire des photocopies couleur à la maison). Vous rappelez-vous comment on faisait avant pour reproduire un texte ou un dessin ?

    J'ai connu la pierre violette à l'école primaire (encore en usage en 1956) : c'était une pâte violette format A4, mais je ne souviens plus comment ça fonctionnait. Qui a connu cela ? je crois qu'on pouvait faire une dizaine de tirages de ce type (dans le diaporama vous verrez une enquête lancée par M.Marty, instituteur à Villiers-le-Morhier pour savoir si les parents étaient favorables à la mixité dans les classes (mais les enfants jouaient dans deux cours séparées); Tous les parents furent favorables sauf un et une abstention. Vous voyez que le document reproduit avec cette fameuse pâte était illisible, sans doute le maître en avait-il tiré beaucoup plus de 10 !

    Quand j'ai été instit, mes élèves rédigeaient un journal intitulé d'abord "le journal raconte" (il y a un texte écrit par les deux Christine, elles se reconnaîtreront peut-être !) puis "le matou litou" puis "le croc'maîtresse". Ils ont utilisé l'imprimerie avec lettres à ranger dans des composteurs, puis on mettait les lignes dans la presse, on encrait les lignes (il y avait des encres de toutes les couleurs), on mettait une feuille, on fermait la presse et on APPUYAIT ! on tirait le nombre de pages qu'il fallait, pas trop car le papier ça coûte cher, mais suffisamment car si vendait beaucoup de journaux on ne pouvait pas refaire l'article !

    Pour les dessins, on les faisait à la linogravure, en gravant avec une gouge. Attention aux doigts !

    On a aussi utilisé un cadre fait avec une gaze. On tapait à la machine sur une feuille très fine, ce qui perçait les lettres. Ensuite on encrait la gaze avec une encre spéciale, très grasse, il y en avait de toutes les couleurs. mais quel bazar pour nettoyer !

    On a eu aussi la machine à alcool. On écrivait sur une feuille sous laquelle il y avait une sorte de carbone. On remplissait la machine d'alcool et obtenait pas mal de tirages. Comme la machine marchait mal, il fallait étaler toutes les feuilles sur les tables de la salle des maîtres pour que l'encre sèche !

    La photocopieuse et l'ordinateur c'est quand même plus pratique ! 

    Dans le diaporama, j'ai mis aussi quelques photos de mon premier cahier (j'avais 6 ans et je n'étais pas très soigneuse, disait le maître, mais j'écrivais à la plume), et des photos du cahier de ma grand-mère née en 1874. 

    Vous vous rappelez l'écriture à la plume (sergent major et baignol et farjon), et le correcteur (il fallait d'abord mettre le liquide rouge puis le liquide incolore). Le bord de l'encrier était protégé par un bout de tissu qu'on glissait dessous.

    Il y avait aussi le cahier de roulement, chaque élève y écrivait à tour de rôle. Il falalit être encore plus appliqué que sur son propre cahier ! et il y avait aussi le "cahier de compos" 

    Je vous conseille trois livres "Chère école" de JP Guéno, "il y a un siècle l'école" de Hippolyte Gancel et "Vive la récré" de François Bertin. Vous y verrez plzin de photos qui vous rappelleront tous ces souvenirs.

    Et bravo si vous m'avez lue jusqu'au bout !

    Et maintenant le diaporama !

     

     


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  • Tom

    Et voilà Tom, sage comme une image

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  • Qu'est-ce que c'est ? Facile, beaucoup plus facile que les devinettes de Franquie !
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    et ceci ?
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  • Mumu a acheté une pochette pour mettre ses pages : c'est ici !
    voici mes pochettes :
    celle-ci achetée aux "Couleurs du temps" (je crois), à l'intérieur 10 pcohettes

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    et celles que j'ai faites (très déformées car je mets trop de feuilles)
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    le dos et les coins sont reforcés au papier toilé, le reste est recouvert de papier genre Silvertex
    j'ai fait des rabats en papier toilé pour pouvoir coincer les feuilles
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  • Je suis désolée, et je ne comprends pas pourquoi il manque deux morceaux de puzzle !

    voici la Beauceronne en entier !
    "Sa robe a la couleur terne des guérets
    L'entêtetement vaillant a buriné ses traits
    Vieille femme ridée, au menton volontaire,
    Elle est la beauceronne, amante de la terre"
    P.Barbier

    Tu avais bien lu, Trinity, la carte a été postée de Pithiviers et écrite le 10 octobre 1914. C'était un "amical bonjour" d'Ernestine et Marguerite à Monsieur et madame Devineau de Paris. La guerre n'avait pas l'air de troubler ces deux dames, du moins n'en parlent-elles pas.J'ai acheté cette carte.

    beauceronne-copie-1.jpg
    J'ai également acheté celle-ci :
    Le père Ratapoil, de Ruffin (près de Nogent-le-Roi, en Eure-et-Loir). C'était le garde-chasse de la propriété Thiercelin. La carte a été postée à Nogent-le-Roi et écrite le samedi 29 août 1925. "Serai par la pensée parmi vous ce soir et d'une façon plus réelle le 5 sept car je rentrerai samedi prochain du moins je l'espère. Donc le bonjour à tous et à samedi. Fernand Petit"
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