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Sur le marché de Pakbeng
Samedi 21 janvier.
Nous sommes donc à Pakbeng, petite ville de 26 000 habitants au confluent du Mékong et de la rivière Beng (pak = embouchure, on retrouve ce préfixe dans plusieurs noms : Pak Ou, Pakkhan, Paksé…)
Ce matin, c’est grasse matinée, nous nous levons à 7 heures. Il fait beau. C’est une chance car Vic nous dit que l’an dernier, il a neigé en janvier. Il y eut beaucoup de dégâts, d’animaux morts et il faisait froid dans les maisons (il n’y a pas de chauffage du tout).
Aujourd’hui, le groupe est scindé en deux groupes de 10 personnes. Le matin, nous allons au marché puis nous ferons la cuisine pour le groupe.
C’est surtout l’ethnie Khamu qui habite dans ce village. Les ethnies sont regroupées en trois grands groupes : les Lao Theung (Lao des versants des montagnes), Lao Sung (Lao des montagnes), Lao Loum (Lao des plaines). Les Khamu appartiennent au groupe des Lao Theung (Lao des versants des montagnes). Ils sont animistes.
Le village de Pakbeng est électrifié et la route est goudronnée depuis 2008.
Nous nous rendons au marché en tuk-tuk.
Le marché est très coloré. Il y a surtout des légumes dont Vic nous fait l’inventaire.
Des œufs de 100 ans teints en rose pour qu’on puisse les distinguer des autres (ils macèrent pendant quelques semaines dans un mélange de chaux, de paddy, le blanc devient marron translucide et le jaune devient vert foncé)
Du vermicelle de manioc
De la couenne de buffle noir
Des tendons de buffle
Du sucre de canne enveloppé dans des petits paquets
de gros oignons :
Crapauds et poissons chats
tamarin :
aubergines :
gingembre :
fleurs de bananiers que l'on râpe pour les salades :
De la langue de dragon vendue par une femme khamu (la fleur )
le fruit très amer utilisé en tisane pour guérir le paludisme et coupé en morceaux pour accompagner le poulet). Je ne connais pas le nom exact. Sur la photo, avec des feuilles de bergamote
la femme khamu et ses magnifiques colliers :
Du manioc
des fruits du dragon (pittaya)
des longanes
l'inévitable coq
des poissons séchés ;
De la moutarde
Du gingembre et du galanga, aubergines
une femme qui râpe de la ciytonnelle
Du taro (il faut faire trois cuissons)
Du bois poivré et des fleurs de bananier :
Des fruits d’ Hibiscus sabdariffa dont on fabrique une boisson, le carcadet. En décoction, faire bouillir pendant 5 min une petite poigne de fleurs et de sucre pour obtenir un sirop qu’on verse dans le l’eau fraîche. Ou faire infuser dans de l’eau très chaude et ajouter des feuilles de menthe. Réduirait l’hypertension.
Une femme coupe un cœur de rotin
un papa fier de son enfant
une petite fille mange du riz gluant (on en fait des boulettes qu'on mange avec les doigts)
à droite, un poteau électrique. On peut couper le courant à l'aide d'un interrupteur sur le poteau.
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Commentaires
c'est tjs un plaisir de découvrir les marchés, on découvre de nouveaux fruits ou légumes, et sommes étonnés par certaines denrées .... et puis c'est un lieu ou l'on croise le quotidien, et quand des personnes en costume traditionnel le fréquente c'est une aubaine .
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Que de découvertes ! certains produits sont appétissants et d'autres moins (sourire)
Bisous bisous