Le nom Tonlé Sap désigne à la fois le fleuve Tonlé sap (tonlé = fleuve), affluent du Mékong et le grand lac, sorte de réservoir des eaux du Mékong et du Tonlé sap. En effet, au printemps, le Mékong (qui prend sa source dans l’Himalaya) reçoit une grande quantité d’eau provenant de la fonte des neiges. Son niveau  d’eau est plus haut que celui du lac et les eaux du fleuve refluent vers le fleuve Tonlé sap puis vers le lac. Le courant coule donc de l’aval vers l’amont. A l’automne, les eaux du Mékong  gèlent, son niveau est plus  bas que celui du lac et les eaux du lac refluent vers le Mékong , de l’amont vers l’aval. C’est le principe des vases communicants. Il y a donc deux périodes de « retournement des eaux » : en mai et en novembre. Les Cambodgiens fêtent cet événement en novembre, la fête des eaux s’appelle « Bon Om Touk ». Cette fête consiste en courses de bateaux et rappelle qu’une bataille navale a été gagnée au 12 è siècle par le roi Jayavarman VII. Les fresques d’Angkor racontent ces batailles navales. Nous avions choisi de partir au Cambodge pendant cette fête. Hélas, cette année, elle a été annulée en raison de la mort de l’ex-roi Norodom Sihanouk (deuil de 3 mois).

Autrefois, le lac était isolé, il est maintenant relié au Mékong par le fleuve Tonlé sap.

La superficie du lac passe donc de 2500 km² à 16 000 km² et la profondeur de 1 m à 9 mètres selon la saison. Pour s’adapter à ce phénomène, les gens construisent les villages sur l’eau : des villages flottants (habités par des Vietnamiens) qui se déplacent ou des villages construits sur pilotis (habités par les khmers.

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L’activité principale est donc la pêche (sauf au moment du frai). Les eaux du lac baissent très rapidement, il paraît que des poissons restent accrochés aux arbres ou dans la vase. Il n’ya qu’à se baisser pour les ramasser.

Les paysans travaillent aussi la terre sauf pendant la saison de spluies (le niveau d’eau augmente alors de 6 à 7 mètres), ils font 2 récoltes par an (maïs, sésame, cactus).

Ils pratiquent aussi l’élevage. Les vaches ne sont pas gardées. Chaque vache a une cloche et on écoute le son de la cloche pour savoir où elle est. Elles se nourrissent des plantes aquatiques.

Nous avons fait plusieurs balades sur le lac. La première fois, nous avons pris le bateau à Chnoktrou, sur la rive sud-ouest du lac. Nous avons marché 20 min sous un soleil ardent (il était 14 h, il faisait 34°) pour trouver, tout au bout du chemin de terre, le lac. Pas d’embarcadère, mais un hangar à motos, sur pilotis bien sûr. Nous marchons sur une planche étroite pour arriver sur une plate-forme, sauter dans la première barque et passer d’une barque dans l’autre. Nous nous installons dans les trois bateaux à moteur. Les deux premières bondissent (Guy était dans l’une d’elles, notre guide et notre accompagnatrice aussi). La troisième (où j’étais installée, toujours en plein soleil) ne démarre pas. Pourtant il y avait un gars à l’avant du bateau. Mais impossible de se faire comprendre. Nous attendons 20 bonnes minutes en nous demandant si nous n’allions pas voir revenir les autres, ravis de leur visite. Tout à coup, apparaît au bout du chemin, une moto. Notre conducteur de bateau ! S’ensuit alors un parcours magique, magnifique à travers les herbes flottantes qui ne laissaient parfois que la place pour le bateau. Tout à coup, on aperçoit les deux autres bateaux qui semblaient perdus. Car le chef était avec nous et connaissait le chemin ! Faire demi-tour n’a pas été facile. Nous avons appris plus tard qu’un des bateaux avait été immobilisé et que le gars qui le conduisait (un jeune, 14 ans ?) avait sauté dans l’eau pour dégager l’hélice prise dans des filets ou dans les herbes. Et en plus le moteur du bateau crachotait. Tout s’est bien terminé, le voyage du retour a été plus calme. Je vous montrerai demain les photos du but de notre promenade : notre premier temple !

J’ai aimé cette balade.

on dirait qu'on peut même circuler à vélo sur le lac !