Elle est située un peu en dehors de la ville.

Le fameux rouge pompéien serait en réalité jaune. On sait maintenant que la chaleur du volcan et la présence de mercure et de plomb ont altéré les couleurs des fresques.

Nous admirons d'abord quelques fresques :

Mais ce qui fait la popularité de cette villa, c'est cette fresque des "mystères" qui se trouve dans le triclinum.. On en donne plusieurs interprétations : Mariage de Zeus et Sémélé, mère de Dionysos (Bacchus) ou initiation d’une jeune épousée aux rites dionysiaques  ? Peu importe, ce qui compte c'est que c'est beau !

Cette frise, haute de 3 m et longue de 17 m  se lit de gauche à droite.   Voici l'interprétation des rites dionysiaques :

Mur de gauche : Dionysos (Bacchus) enfant lit le rituel à la future initiée.  Tout à gauche, l’initiatrice tient un « volumen » dans la main gauche. L’offrant se dirige vers l’administratrice (assise) . Une jeune « panisca » joue du syrinx, le Silène joue de la lyre et une « satirisca » allaite un faon avec une chèvre à ses pieds. Tout à droite, la future initiée, terrifiée, est sur le point de reculer à la vue de la flagellation sur le mur opposé.

Mur du fond : Silène fait boire un petit satyre. Un autre satyre montre un visage effrayant. Dionysos est ivre, il s’est jeté dans les bras d’une femme (Ariane ? Sémélé, mère de Bacchus ?). Une initiée, debout, et une autre, à genoux, se préparent à dévoiler le « phallos » symbole de la fécondité.

Une divinité aux ailes noires s’apprête à flageller la future initiée qui se réfugie près de la compagne-guide. Devant elle, se trouve l’assistante avec le grand bâton sacré.  La nouvelle initiée danse, heureuse et libre. Puis on lui fait sa toilette pour les noces divines. Sa compagne l’assiste encore et un petit Amour tient le miroir. Tout à droite, un autre amour admire la beauté de l’épousée.

Qui peut m'aider à trouver le nom de ces fleurs ?

La maison des amours dorés  appartenait à Cn.Poppaeus Habitus, apparenté à Sabina Poppeae, deuxième femme de l’empereur Néron.

À la différence de la presque totalité des maisons, celle-ci ne se développe pas autour de l’atrium mais autour du jardin qui est la caractéristique de la maison, c’est pour cela qu’on y a remis des plantes.

Dans le péristyle, il y a deux laraires. L’un, côté nord, est destiné au culte traditionnel.

L’autre, côté sud, représente des divinités égyptiennes : Anubis, dieu des morts à la tête de chacal, Harpocrate (le dieu enfant, fils d’Isis et d’Osiris), Isis (et son symbole, le croissant de lune)  et Sérapis (dieu guérisseur). À côté, il y a des objets du culte d’Isis, gardés par le cobra sacré (uraeus) et en bas, les serpents agathodemoni, génies bienfaisants. Les 2 laraires ne sont pas antagonistes et vont très bien ensemble.

 « Cubiculum » (la chambre à coucher), un carrelage jaune et rouge, et  dans un petit rond le long du mur, des anges dorés d’où le nom : « Maison des amours dorés ».

Un miroir d’obsidienne : ce miroir s’est abîmé lors de l’éruption qui a provoqué des petits éclats.

La maison du Faune est appelée ainsi à cause de la petite statue installée au milieu de l’impluvium du premier atrium (c’est une copie : l’original est au musée archéologique de Naples). Cette maison hors-norme, fouillée dans la première moitié du XIX^ème siècle, a une superficie de 2930 m². Elle occupe tout l’espace compris entre quatre rues. C’est la seule maison de Pompéi qui a 2 jardins entourés de péristyles (celui du fond est très grand). C’est une maison très belle, fine et recherchée avec du marbre de 5 couleurs différentes (blanc, jaune, rose, rouge et vert). Des petits triangles sur le sol ont tous la même dimension, la même forme, ce n’est pas de la récupération. À l’entrée, est écrit « Ave » en bienvenue ainsi que un laraire. (les lares étaient les dieux de la famille, en général des ancêtres, souvent la statue avait le visage de la personnes qui avait habité la maison). Ici, le laraire est un temple ionique avec les 4 colonnes, ce qui est rare : en général, il n’y avait qu’une petite niche où ils mettaient les statues des Lares (en général des ancêtres, souvent la statue avait le visage  de la personne qui avait habité la maison.

La maison romaine n’avait pas de fenêtres, s’il y en avait, elles étaient très hautes, petites et étroites. L’atrium est la pièce centrale, autour sont disposées les autres pièces. Le bassin s’appelle « impluvium ». Le toit était en pente vers l’intérieur, exactement de la même dimension que le bassin. Il y avait des gargouilles tout autour, l’eau tombait dans l’impluvium et descendait dans la citerne. Il devait y avoir un puits. Tous les matins, une fille récupérait l’eau pour la maison à l’aide d’un seau. Toutes les maisons stockaient les quantités d’eau nécessaires à la vie de la maison.

Entre les deux jardins, se trouve une grande mosaïque (l’original est au musée archéologique à Naples). Elle représente  la bataille d’Alexandre le Grand contre Darius, roi des Perses. 2 000 000 de tesselles composent cette mosaïque et dans les parties mieux définies il y a 30 tesselles par cm² !. 

photo du net :

Nous avons visité les thermes du forum (on ne visite que les thermes des hommes) et les thermes de Stabies (nous avons visité les thermes des femmes.

Les Romains effectuaient leurs ablutions dans des bains publics très fréquentés et peu onéreux. Il y avait une section pour les hommes et une pour les femmes. Ils  passaient dans différentes salles. D’abord l’apodyterium (vestiaire avec des sièges en maçonnerie et niches individuelles pour déposer les vêtements), frigidarium (salle froide avec un bassin), tepidarium (salle tiède), caldarium (salle chaude). La chaleur circulait à l’intérieur des murs creux et sous le sol (espace vide appelé hypocaustum).

Des stucs colorés en relief représentant des figures mythologiques décorent les voûtes des salles.

Des cannelures sur les murs permettait à l’eau chaude de ruisseler.

Près des salles, se trouvait la palestre pour les exercices physiques.

Dans le tepidarium, des télamons (atlantes) sont adossés aux piliers entre les niches

Les thermes de Stabies sont les plus anciens de Pompéi.

Les thermes de Stabies : la partie des femmes :

 les murs à double paroi pour laisser passer la chaleur :