Ce mardi 8 mars, après le repas, nous prenons place dans une pirogue découverte pour une promenade sur les canaux en direction du village de Tortuguero. La végétation est touffue :

 

un amandier de montagne (?) : à vérifier !

L'ara vert a besoin de cet arbre pour faire son nid et pour son alimentation.

Nous voyons des tortues noires de rivière

 des iguanes

un basilic de Jésus-Christ (nommé ainsi car il marche sur l’eau) : je vous montrerai les photos plus tard

le cacique de Montezuma, très loin, mais on aperçoit bien la queue jaune vif.

la grande aigrette :

 

et bien sûr les singes hurleurs. À cette heure-ci, les singes hurleurs sont muets mais nous les voyons en train de manger les fruits des arbres. En revanche, le matin, ils nous réveilleront bruyamment. 

Nous avons la chance de voir la tayra ou tolocuma, de la famille des mustélidés. Suwany nous dit qu’il est rare de voir cet animal.

En arrivant au village de Tortuguero, nous voyons un vol de pélicans.

Dans le village, j’achète un anti-moustiques en lotion car Suwany nous a recommandé de ne pas nous servir des bombes anti-moustiques dans la forêt, néfastes pour l’environnement. Je vous ai montré les fleurs photographiées dans ce village. Il y avait aussi un rocouyer (ou achiote) aux fruits rouges et poilus (ce fruit sert de colorant alimentaire).

 J’essaie de photographier quelques oiseaux : les tyrans quiquivi font leur nid, un quiscale à longue queue nous donne un concert

les petites chauves-souris noires volent en grand nombre mais je n’arrive pas à les photographier.

Nous reprenons le bateau pour voir encore d’autres animaux. 

des oiseaux non identifiés :

 

Le capitaine de notre pirogue, Augusto, siffle à la manière des toucans qui lui répondent. Quel concert ! Les photos ne sont pas très nettes, le toucan (sans doute toucan tocard) était loin, tout en haut de l'arbre.

 

 

Pour entendre le cri du singe hurleur, cette petite vidéo trouvée sur le net :

l'hibiscus dormant (malvaviscus arboreus, famille des Malvaceae). Contrairement aux fleurs d'hibiscus qui s'ouvrent largement, les fleurs du malvaviscus arboreus restent continuellement fermées. C'est une espèce endémique.

cassia fistula:

 

je pense que ces fleurs sont des brunfelsia grandiflora (à confirmer !)

 

lys araignée :

 

clerodendron paniculatum

 

 

palmier de navidad pou palmier de Noël ainsi appelé à cause de son tronc rouge et vert:

 

 

petit flamboyant : 

ces fleurs ont été photographiées dans le village de Tortuguero, sur la côte Caraïbe. C'est là que viennent pondre les tortues au mois d'août. :

La route fait place à une piste. « Séance de massage » nous dit Suwany. Nous sommes bien secoués.

Nous arrivons à l’embarcadère de La Pavona. Nous attendons assez longtemps. Les touristes sont nombreux et tous attendent leur bateau pour Tortuguero, sur la côte caraïbe. Nous attendons à l’ombre d’un arbre, je rouspète après Guy qui se trouve en plein soleil. Il fait 33°.

Prendre le bateau est le seul moyen de rejoindre le parc de Tortuguero. Nous naviguerons sur le rio Suerte, puis sur la rivière Pénitence qui, à gauche, va vers le Nicaragua et à droite, vers Limon, sur la côte caraïbe, au sud  de Tortuguero. Notre pirogue prendra à droite puis s’engagera sur la gauche sur le canal Palmier.

 

Et nous voilà partis pour une heure 45 de navigation sur une pirogue à moteur bâchée. Le niveau de la rivière est bas, nous n’allons pas très vite et nous avons le temps d’admirer les arbres, les fleurs, (vous savez ces fleurs exotiques que l’on trouve chez le fleuriste et qui poussent là, en pleine nature) et quelques  animaux (une aigrette des neiges (egretta thula), un lézard basilic, une tortue, un oiseau très coloré, le rascon de cuello gris (aramides cajanus). Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de photographier tous ces animaux mais les images restent dans ma tête. Je vous montrerai les photos plus tard quand je les aurai classées par espèces.

la cordiline :

 

des plantes épiphytes sur les arbres :

 

 

 

 

les installations de la CODERC, association canadienne pour l'éducation et la conservation de la forêt humide

 

nous tournons à droite, pour aller, comme l'indique la pancarte, à notre hôtel "Turtle Beach lodge"

 

je vous montrerai plus en détail ce joli oiseau, le rascon de cuello gris :

nous arrivons à l'hôtel :

où nous sommes gentiment accueillis... par un caïman ! Mais nous avons préféré le cocktail de bienvenue...

Ce jour-là, nous avons fait 140 km de route (4 heures environ), et 38 km en bateau (1 h 40).

Mardi 8 mars

Un  bon petit-déjeuner est pris tôt le matin. Les courageux prennent du  tamal (papillote faite d’une feuille de banane contenant  des haricots blancs, du riz, du porc). Ce plat se fait à Noël et se cuit sur feu de bois. Il se mange avec une sauce salsa lizano (mélange d’oignons, concombres, choux-fleurs et autres légumes avec des épices). Je me contente de toasts grillés, petits gâteaux, ananas, café au lait.

Nous laissons les valises à l’hôtel pour n’emporter que nos deux sacs à dos, contenant  quelques vêtements de rechange, la trousse de toilette et évidemment les appareils photos, ordinateur et camescope. Nous prenons ensuite le car et pour passer le temps, Suwany nous parle de l’éducation et du langage au Costa Rica. Puis Jacqueline nous lit des légendes sur les volcans.

Nous ralentissons sur le pont de la route 32 au niveau du confluent du rio  Sucio et du Rio Hondura au cœur du parc national Braulio Carrillo. La rivière Sucio (= rivière sale) tient sa couleur jaune des sédiments volcaniques soufrés qu’elle transporte depuis le volcan Irazu et le rio Hondura aux eaux claires vient de la forêt tropicale.

photo du net :

Nous traversons  le parc Braulio Carillo, Guapiles puis  Cariari. C’est le domaine des plantations de bananes, l’ancien territoire de la United Fruit Company. Nous nous arrêtons pour regarder comment les régimes de bananes sont transportés de la plantation jusqu’aux entrepôts : ils sont accrochés à des filins.

Sur les fils électriques, des tyrans quiquivi ( pitangus sulphuratus) vont des aller-retour vers leur nid. Nous verrons souvent ces oiseaux pendant notre séjour. Le tyran quiquivi est présent partout au Costa Rica. Il se nourrit de fruits, d’insectes, d’œufs mais aussi d’abeilles.

Nous voyons aussi les nids du cassique de Montezuma (Psarocolius montezuma), mais sans les oiseaux que nous verrons plus loin dans le parc de Tortuguero.

 

Sur le bord de la route, on vend du jus de canne à sucre.

Nous avons vu plusieurs fois des toucans dans la forêt mais les photos ne sont pas très réussies, ils étaient cachés par les feuilles. En revanche, un couple a bien voulu poser pour la photo juste devant l'hôtel, à Monteverde. Ce sont des toucanets émeraude, les plus petits des toucans. Verts avec une gorge bleue, un bec jaune et noir. Le guide les appelait "toucans esméralda". Bêtement je croyais que c'était leur nom en français. En fait, "esmeralda" signifie "émeraude" en espagnol.