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Par bluesy le 10 Décembre 2013 à 22:51
Nous voici maintenant dans les salles présentant des objets en or, argent et matières précieuses ainsi que les momies et fardeaux funéraires
1 – momie Huari, époque fusionnelle (800-1300 ap JC) : dans l’ancien Pérou, tout comme dans l’ancienne Egypte, la préparation du corps était une étape importante vouée à ce que le défunt puisse commencer son voyage dans le monde des esprits pour arriver au monde des dieux et de là, fournir des moments favorables au monde des êtres humains. Les fardeaux funéraires sont composés d’une tunique décorée de volutes et de tresses en véritables cheveux. Les momies sont souvent fournies avec des masques funéraires tout comme l’ont été les sarcophages.
2 – Rituel funéraire : Dans les tombes des grands seigneurs se trouvaient toutes les richesses qu’ils avaient acquises de leur vivant et des objets probablement fabriqués exclusivement pour leur vie après la mort. Les rituels funéraires, longs et complexes, étaient régulés par la religion. Ils comprenaient la préparation du corps du défunt, la construction de la tombe ou du mausolée, la confection des offrandes et l’enterrement proprement dit.. La photo représente une scène composée par des poupées tissées. Trois femmes préparent le corps du défunt pour son enterrement en l’enroulant dans des toiles. Culture Chancay, époque impériale, 1300-1532 ap J-C.
3 – Colliers, bracelets, ceintures et bagues en or (côte nord , 1-1532 ap JC). Dans l’ancien Pérou, l’or et l’argent sont symboliquement complémentaires. L’or représente le soleil, le jour et le masculin, l’argent représente la lune, la nuit et le féminin. Les vêtements et trousseaux funéraires des élites précolombiennes étaient décorés avec des plaques et des pendeloques réalisées avec ces métaux précieux. Sur les colliers, pendeloques, diadèmes et bracelets, nous pouvons identifier des personnages humains et divins, des têtes de serpents, des félins ou d’autres animaux.
4 – tête de fardeau funéraire Chancay, époque impériale 1300-1532 ap JC : elle faisait partie d’un fardeau funéraire de grandes dimensions. Certains fardeaux pouvaient être également composés de fausses têtes fabriquées avec des fibres, des toiles et des roseaux. Cette pratique avait pour objectif de créer le visage de l’ancêtre du groupe social auquel appartenait le défunt.
5 – ornements de nez décorés (mochica, époque d’apogée (1-800 ap JC) : parmi les parures des gouvernants politiques et religieux Mochica, se distinguent les ornements de nez. Avec ce type d’ornement, les individus qui les portaient affichaient clairement une distinction de statut mais aussi leur transformation en êtres surnaturels. Certains ornements de nez rappellent les moustaches du félin ; d’autres montrent des symboles associés aux dieux égorgeurs du panthéon Mochica, avec comme caractéristique la forme en V, symbole qui apparaît aussi sur la coiffe de certains personnages. Les métaux employés pour la fabrication de ces ornements sont l’or, l’argent et le cuivre doré. Les ornements de nez bimétalliques, en or et en argent, transcrivent principalement le concept de dualité.
7 – trousseau, couronnes et coiffes Vicus en cuivre doré (époque formative, 1250 av JC-1 ap JC) : Les membres de l’élite se paraient de couronnes, de pectoraux, de boucles d’oreilles et d’ornements de nez en or ou alliage or-cuivre. A leur mort, ces objets, qui constituaient leur identité, les accompagnaient dans l’autre monde.
8 – pectoral en coquillages et chrysocolle cupisnique, époque formative (1250 av JC-1 ap JC). Pectoral en or et turquoise Mochica, époque d’apogée (1-800 ap JC) : les parures de l’élite étaient fabriquées avec des matériaux qui étaient difficilement accessibles pour le peuple. Elles témoignent de l’accès exclusif des élites aux biens de prestige. Il peut s’agir de coquillages provenant des mers tropicales, comme le Strombus ou le Spondylus, et de gemmes comme la turquoise et la chrysocolle.
9 – couronnes et parures en argent Chimú, époque impériale (1300-1532 ap JC) : Aujourd’hui, pour des raisons essentiellement économiques, nous considérons l’or comme le métal le plus précieux. Cependant, dans l’ancien Pérou, l’or et l’argent avaient la même importance. De même, les textiles et les coquillages comme le Spondylus jouissaient d’un prestige identique. La vestimentaire des dirigeants de l’ancien Pérou était constituée de divers ornements en métal ou en argent, cuivre et alliages cuivreux. Dans la nature, l’argent se rencontre facilement à l’état métallique pur. Cependant, sa transformation implique des savoir-faire et des connaissances techniques particulières. Dans les sociétés, comme la Chimú, l’argent était utilisé pour confectionner les vêtements de la noblesse. Couronnes, diadèmes, pectoraux, boucles d’oreilles, colliers et bracelets constituaient les trousseaux qui étaient déposés dans les tombes de l’élite.
10 – parures frontales en or Mochica (époque d’apogée, 1-800 ap JC) : les parures frontales, en or ou en alliages or-argent-cuivre, étaient portées par les plus importants personnages de la société Mochica. Elles sont décorées de félins ou de visages humains avec les traits caractéristiques du félin, comme les crocs. A ces images de félin, sont associés des oiseaux comme le condor. La représentation d’animaux mythologiques comme le félin rampant, apparaît également. Elle se manifeste sous la forme d’un être mixte, à la manière d’un dragon avec les traits de félin, d’oiseau et de serpent. Ces emblèmes de pouvoir suprême communiquent la spécificité surnaturelle de ceux qui les portaient.
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Par bluesy le 1 Décembre 2013 à 20:40
C'est au musée Llarco Herrera à Lima que nous découvrons les poteries des cultures précolombiennes. J'ai recopié les renseignements notés sur les cartouches près des poteries :
Les sociétés de l’ancien Pérou se maintenaient par le biais de l’agriculture. L’important était que le climat soit favorable et que l’eau puisse arriver à temps et en quantité suffisante, que la terre soit fertile et qu’il y ait suffisamment de main d’œuvre pour travailler de façon organisée.
L’univers était formé par le ciel d’où vient la pluie, la terre qui est travaillée, le sous-sol d’où surgissent les fruits et où vont les morts.
Ces trois mondes étaient divinisés et symbolisés par les animaux qui dominaient dans chacun d’entre eux. : l’oiseau rapace comme l’aigle, le hibou ou le condor pour le ciel ou le monde d’en haut, le félin comme le jaguar ou le puma sur la terre, le serpent (ou l’araignée) dans le sous-sol ou le monde d’en bas.
Jusqu’à l’arrivée des Espagnols, les divinités andines principales présentaient les traits caractéristiques de ces animaux.
Culture Vicus (1250 à 1 avant JC) :
Ce vase représente un homme nu dont le corps est peint. Il est paré d’une couronne métallique décorée de pendeloques il porte également d’imposantes boucles d’oreilles, symboles de son haut rang, et un collier de perles en forme de visages humains.
comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour voir les détails
culture Moche (ou Mochica) : de 100 à 700 ap JC :
Les individus représentés étaient des membres de l’élite gouvernante, des prêtres, des guerriers ou encore des artisans distingués. Les visages des divinités furent également représentés. Aucun portrait de femme n’a, jusqu’à présent, été découvert.
· Guerriers préparés pour le combat. Pour indiquer leur importante position sociale, ils se paraient de coiffes et d’ornements de plumes, de boucles d’oreilles, de pectoraux, de colliers, de bracelets, de tuniques décorées, de protecteurs coxaux, de bruiteurs et ils arboraient des peintures faciales. Ils portaient des boucliers et des armes comme des massues, des lances et des javelots.
· La cérémonie du combat rituel et postérieurement le sacrifice humain accompli par les Mochica n’est pas une pratique unique. Les sacrifices humains étaient également des pratiques courantes chez les Mayas, les Aztèques mais aussi les Celtes, les Scandinaves, les Grecs, les Romains et les peuples orientaux.
La cérémonie du Sacrifice était le point central de la religion Mochica. La présentation du sang des vaincus aux principaux dieux est le point culminant des combats rituels.
Les fouilles archéologiques de plusieurs sites de la côte nord du Pérou, ont permis de mettre au jour des tombes de seigneurs et de dames Mochica avec des ornements de parure et des objets qui nous permettent de les identifier comme étant les personnages qui participaient à cette cérémonie.
· Explication de la photo ci-dessous :
Dans la partie supérieure de la scène, l’oiseau-guerrier, suivi par la Déesse et par le Dieu Hibou, remet la coupe au Dieu Rayonnant. Le chien et l’iguane anthropomorphe les accompagnent. Les dieux reçoivent cette offrande de sang et réinstaurent, en contre partie, l’ordre tout en continuant de régner sur les autres êtres surnaturels, les hommes et les autre créatures terrestres.
Dans la partie inférieure de la scène sont représentés les guerriers captifs qui furent battus lors du combat rituel. Des officiants aux traits surnaturels, comme le félin anthropomorphe, les sacrifient. Ils leur taillent le coeur récupèrent le sang dans des coupes. Le vase en forme de félin contient le sang qui sera, par la suite, transporté sur une litière dans le monde des dieux. Le serpent à deux têtes sépare la scène du monde des hommes de celui des dieux.
Le Combat Rituel : des guerriers armés s’affrontaient en un corps à corps, dans lequel l’un des guerriers devait déposséder son adversaire de sa coiffe mais sans le tuer. L’objectif était, en effet, d’acquérir des victimes pour le sacrifice.
Le Sacrifice : les perdants étaient dévêtus et attachés : puis, ils étaient amenés en procession dans la zone de sacrifice. Les captifs sont représentés nus, encore forts et sexuellement puissants. Dans le temple, les prêtres et les prêtresses préparaient les victimes pour le sacrifice. Différentes façons de mourir pouvaient exister, mais au moins l’un d’entre eux mourait égorgé, en se vidant de son sang. Le sang récupéré était offert aux principaux dieux pour les satisfaire et les apaiser.
explication du dessin ci-dessous:
A gauche : le Dieu rayonnant avec sa parure de guerrier.
A droite : le Dieu qui tient la coupe a les crocs du félin : il porte une coiffe avec un panache de plumes d’oiseau, ses boucles d’oreilles et l’ornement qui pend de sa coiffe se terminent par des têtes de serpents.
Au centre : un félin anthropomorphe sacrifie un guerrier captif.
Les dieux exhibent des vêtements très élaborés et portent des coiffes frontales, des ornements de nez, des boucles d’oreilles, des pectoraux, des colliers, des bracelets et des tuniques couvertes de plaques et de pendeloques métalliques. Les gouvernants et les prêtres Mochica s’habillaient ainsi lors des principales cérémonies. Ils brillaient parce qu’ils étaient recouverts d’or et d’argent, ainsi ils soulignaient leur caractère surnaturel. Lorsqu’ils mouraient, ces parures les accompagnaient dans l’autre vie et constituaient leurs offrandes funéraires.
Culture Chimu (1300-1532 ap JC)
· Sculpture en bois qui représente un important personnage Chimú avec son masque funéraire, il tient une coupe cérémonielle.
·
Dans l’angle, entre le goulot et l’anse des pièces peut s’observer un petit singe comme dans l’art Mochica
tissus Chimu :
Culture Chincha : 1300 à 1532 ap JC :
· Dans les vallées du sud, se bâtit le royaume Chincha. Ils étaient navigateurs et commerçants mais aussi d’habiles tisserands.
· La forme typique de leur céramique est celle du cuenco, une sorte de bol évasé. Ces récipients donnent l’impression d’être entourés de franges tissées aux belles combinaisons de motifs géométriques.
idole Chincha :
record mondial de tissage chincha :
· Fragment de toile textile sur lequel sont représentés des camélidés et des motifs géométriques. Record mondial du tissage pour la finesse de ses fils. Il présente en effet 398 fils par pouce linéaire :
et voici le second record mondial de finesse. C'est un tissage huari (800 à 1300 ap JC)
Les Quipus (culture Inca)
Les quipus constituaient le principal système d’enregistrement des informations de l’administration Inca. Sur les cordelettes nouées étaient enregistrées des informations comptables. Les couleurs, les nœuds et les distances entre ces derniers permettaient de distinguer le type d’objet ou bien les caractéristiques propres à la population qui étaient enregistrés.
Le système d’enregistrement était d’une importance capitale pour un empire dont le maintien reposait sur l’exploitation de la main d’œuvre et les tribus des populations. L’état Inca était constitué de fonctionnaires spécialisés dans le recueil de ce type d’information, ils étaient appelés quipucamayocs.
La comptabilité Inca se basait sur l’unité décimale. Les quipus utilisent un système de positionnement de nœuds le long de cordelettes qui indiquent depuis les unités jusqu’aux dizaines de milliers.
Les couleurs des cordelettes et les structures des fils et des nœuds contiennent l’information sur l’identité de ce qui était comptabilisé et enregistré, il était ainsi possible de distinguer s’il s’agissait de la population d’hommes ou de femmes, de type de travail ou de production. Certains quipus, de grandes dimensions, semblent avoir été utilisés pour enregistrer les informations des communautés durant un certain nombre de temps, à la manière d’un calendrier.
Les quipus étaient constitués d’une corde primaire et de cordelettes suspendues, ils sont majoritairement en coton mais certains peuvent être en fibre de camélidés.
Pour terminer, quelques belles poteries, mais je ne saurais dire à quelle culture elles appartiennent !
guerrier vaincu :
Certaines poteries, ratées, étaient quand même conservées ; ce qui compte, ce n'est pas le résultat mais le travail fourni.
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Par bluesy le 20 Novembre 2013 à 22:56
L’île de Taquile (5,4 km sur 1,3 km) se trouve à 3 heures de Puno. Le village se trouve tout en haut de l’île. Pour y accéder, il faut grimper par un escalier de 584 marches. Mais nous, nous avons abordé au port du nord et accédé au village par un sentier raide mais plus aisé que l’escalier. L’île est à 3950 m et il y a 264 m de dénivelé. Il faut monter doucement, inspirer et expirer profondément, ne pas parler ! Notre guide m’a fait respirer une branchette de « muña. », sorte de sarriette.
Sur cette île vivent 2000 personnes mais il y vient 40 000 touristes par an. Les gens circulent à pied : pas de voitures, pas de vélos sur l’île. Pas d’hôtel non plus, les touristes logent chez l’habitant. Peu de chats ou de chiens : leur possession est soumise à l’autorisation de la communauté. Les habitants sont groupés en communauté autogérée et leurs productions artisanales se vendent en coopérative. Les objets tricotés portent un numéro et la somme revient à celui qui a tricoté le vêtement. J’ai acheté de jolies mitaines colorées et un bonnet (chullo).
La devise de l’île est : « ama sua, ama llulle, ama quilla » : ne vole pas, ne mens pas, ne sois pas paresseux.
Les hommes tricotent et les femmes filent. Il faut 15 jours pour faire un bonnet. Sur le chemin, des hommes étaient assis sur un muret en train de tricoter. Photos autorisées à condition de donner 1 sol. Les costumes sont fort jolis. Les femmes portent un voile noir sur la tête et des jupes amples. Les hommes portent un bonnet de couleurs vives. S’il est rouge, l’homme est marié ; s’il est blanc et rouge, l’homme est célibataire. Leur ceinture est une sorte de calendrier qui décrit les activités agricoles.
Sur un banc de pierre de la place principale, un papy tricote en attendant qu’on le prenne en photo. Cela doit être son activité principale car j’ai vu sa photo sur le net prise par d’autres personnes. Il ne parle et ne comprend que le quechua. Félix, notre guide, se fait l’interprète. Le papy a 90 ans, il a 3 filles et 2 garçons mais ne connaît pas leur âge. Sous son chapeau de feutre, il porte un bonnet qu’il a tricoté quand il était plus jeune.
Les habitants de l’île sont catholiques mais ils continuent aussi à vénérer la déesse terre (la Pachamama) pour s’assurer des récoltes fertiles.
Du sommet de l’île, le paysage sur le lac est magnifique et tout au loin, on aperçoit les sommets enneigés de Bolivie.
les femmes filent en marchant
les hommes tricotent
la fleur de cantuta, symbole du Pérou, est partout
le moindre petit lopin de terre est cultivé
au loin, on paerçoit les sommets enneigés de Bolivie
regardez bien , près des rochers
confortable, à défaut d'intimité
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Par bluesy le 7 Novembre 2013 à 23:19
Nous partons de Puno en bateau à moteur en direction des îles Uros, à 15 min de Puno.
Les îles Uros sont un regroupement de 70 petites îles artificielles qui constituent un véritable village flottant. Ces îles, les bâtisses et les embarcations sont aussi faites en totora (sorte de roseau) séchée. On dit que les Uros, peuple de grande force physique sont des descendants de la race la plus ancienne d’Amérique. Ils ont créé ces îles artificielles pour échapper aux Incas et aux Collas. Le peuple Uros a disparu en 1960 et les îles ont été repeuplées par les Indiens Aymaras qui les occupent à des fins touristiques en reprenant les techniques des Uros.
Nous avons donc débarqué sur l’une de ces îles, Uros puma uta et notre guide, Félix, a traduit ce que nous expliquait l’un des habitants. Les îles sont faites à base de totora, une sorte de roseau, le schoenplectus californicus, ainsi que les maisons et les barques.
Ce roseau est également comestible dans sa partie tendre et blanche.
Les îles sont constituées de blocs de tourbe retenus au fond de l’eau par des piquets en eucalyptus qui viennent du continent et des cordages en nylon. Sur les blocs, on entrecroise des couches de roseaux sur une épaisseur de près d’un mètre. Il faut remettre une couche de roseau tous les 15 jours. Ce village est constitué de 12 blocs de tourbe. C’est bizarre mais agréable de marcher là-dessus. Pour créer une île, il faut obtenir l’autorisation de la communauté. Chaque village a son maire.
Il y a 245 familles, soit 2000 personnes qui vivent dans ces îles. Je ne sais pas s’ils y vivent continuellement ou s’ils viennent surtout pour la saison touristique. De toute façon, c’est très intéressant de voir comment les Uros vivaient autrefois. Les enfants vont en bateau à l’école (primaire, pour aller au collège, il faut aller sur le continent). Les habitants vivaient de pêche (au filet) et de chasse. Les habitants ont des problèmes intestinaux car ils boivent l’eau du lac.
Nous avons admiré les costumes des femmes : la jeune fille célibataire porte un bonnet coloré en laine.
Quand elle se marie, elle porte le chapeau melon. Cette mode de chapeau melon serait venue avec les Anglais il y a 150 ans, lors de la construction du chemin de fer, les formes sont différentes selon les villages.
Mais depuis les années 2000, le gouvernement incite les femmes à porter un chapeau de soleil qui les protège mieux.
Les filles se marient vers 17 ans mais elles vivent en concubinage à l’âge de 16 ans. Mais tout cela est sans doute différent maintenant dans la réalité : les filles portent des jeans, poursuivent des études…
Nous terminons la visite par un petit tour en barque. La petite fille a joué avec les dessins qu’elle voulait nous vendre mais ils se sont envolés et tombés dans l’eau.
Et enfin, nous achetons quelques objets en roseau…
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Par bluesy le 1 Novembre 2013 à 23:13
Le lac Titicaca, un nom magique qui m'a fait rêver quand j'étais ado.
Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde (3 810 mètres d’altitude), avec une surface approximative de 8 560 km², une longueur de 194 km et une largeur moyenne de 65 km. Il est profond de 300 m et sa température est de 9 à 13°. C’est un lac d’eau douce qui résulte de la fonte des neiges et du ruissellement pluvial. Il est alimenté par 25 rivières. Il appartient à deux pays : la partie ouest au Pérou et la partie est à la Bolivie. La ville la plus importante côté péruvien est Puno.
Les légendes du lac Titicaca :
A l’aube des temps, les hommes vivaient heureux dans cette vallée, protégés par les dieux de la montagne, les Arus. Il leur était seulement interdit de gravir le sommet des montagnes où brûlait le feu sacré. Le diable mit les hommes au défi d’aller chercher le feu sacré. Les Apus, en colère, firent sortir des milliers de pumas qui dévorèrent les hommes. Inti, le dieu du Soleil, se mit à pleurer devant ce malheur et ses larmes inondèrent la vallée pendant 40 jours et 40 nuits. Un seul couple survécut se réfugia sur un radeau fait de totora, le roseau typique des Andes. Quand le soleil revint, les deux survivants virent qu’ils étaient au milieu d’un lac immense où flottaient les cadavres des pumas transformés en pierre (d’où le nom donné au lac : « Titicaca » signifie en dialecte Aymara « pumas de pierre »).
Autre légende : Quand le conquistador Francisco Pizarro captura l’empereur Inca Atahualpa en 1532, il lui promit la vie sauve en échange d’une énorme quantité d’or et d’argent. L’or afflua des quatre coins de l’empire mais Pizarro fit quand même exécuter l’Inca. Sur le lac Titicaca, il y avait encore des barques qui convoyaient des kilos d’or et d’argent. Quand les mariniers apprirent l’exécution de l’Inca, ils jetèrent les kilos d’or dans les eaux du lac. Jusqu’à présent aucun trésor n’avait été découvert. Mais en octobre 2013, des archéologues boliviens et belges ont découvert dans les eaux du lac des pièces de monnaie, de l’or et des poteries de l’époque pré-inca .
Nous embarquons à Puno, sur un bateau à moteur qui nous conduira sur les îles flottantes des Uros et sur l'île de Taquile. Ce sera l'objet d'un prochain article.
de l'autre côté du lac, les montagnes enneigées de Bolivie
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