La culture Nazca se développa entre 100 et 600 ap J.C (bien avant la  civilisation Inca) dans la région au sud d’Ica. Elle est surtout connue pour les « lignes » mais aussi pour les objets en céramique et les textiles dont nous avons vu de beaux spécimen au musée Antonini à Nazca. Les Nazca avaient pour habitude de couper les têtes de leurs ennemis, de coudre la bouche et de les suspendre à la ceinture dans le but de récupérer la force du défunt. Les poteries représentent des hommes, des animaux (araignées, singes, oiseaux…), les mêmes qui ont été dessinés sur le sol du désert. Les textiles sont teints (couleurs fixées à l’urine). Les broderies sont parfois en relief. D’autres broderies montrent des motifs d’un côté et inversées, elles en montrent d’autres.

Mardi 18 juin, nous nous levons à 2 h 30 et quittons Trujillo à 3 h 30 du matin. Dans le sac, il faut prévoir un coupe-vent, des lunettes de soleil et un chapeau, celui-ci servira surtout à nous protéger des fientes que les oiseaux pourraient faire tomber sur nos têtes. En effet, à 8 heures du matin, nous embarquerons depuis le quai El Chaco de Paracas pour une promenade en bateau de 2 heures vers les îles Ballestas.

Ces îles où nichent des milliers d’oiseaux sont couvertes de guano (en langue quechua ce mot signifie excrément), un engrais. Le guano s’est accumulé au cours des siècles : il y en avait 30 m d’épaisseur avant l’extraction intensive au 19 è siècle. Le guano, un engrais, est exporté vers l’Europe.  Au 19 è siècle, les Chinois ont construit une voie ferrée pour l’exportation du guano. On l’extrait tous les 7 ans, et il s’en produit 1000 tonnes par an.

Les îles résultent de la confrontation de deux plaques tectoniques : la plaque de Nazca dans le Pacifique et la plaque sud américaine. Le dernier séisme important a eu lieu en 2007.

A cet endroit, l’eau est froide (14°) ce qui favorise le plancton  et  donc des anchois en grande quantité.  Le courant de Humboldt est un courant froid qui remonte de l’Antarctique. Il disparaît pendant le phénomène de  El Nino, laissant place à des eaux chaudes moins riches en plancton, ce qui entraîne une diminution des poissons et des oiseaux marins. Le phénomène de El Nino (ainsi nommé car il apparaît après Noël) se produit environ tous les 4 ans et a des conséquences importantes dans tous les  pays du Pacifique.  Inondations à l’est du Pacifique, sécheresse en Indonésie. Le phénomène inverse est El Nina.

http://la.climatologie.free.fr/enso/ENSO-PDO.htm#nino

Au départ, nous admirons un géoglyphe creusé sur le flanc de la côte : le candélabre. Il mesure 180 m sur 70 m et est creusé sur 50 cm de profondeur. Il n’a pas été daté exactement : période pré-colombienne ou 1820 ? symbole franc-maçon ? point de repère creusé par les pirates ?

On ne peut pas débarquer sur les îles de l’Etat péruvien pour protéger les oiseaux producteurs de guano (heureusement car cela ne doit pas sentir très bon !). 

Cormorans de Bougainville (appelés «guanay », ce sont eux qui produisent le guano) : on ne les trouve que sur la côte ouest d’Amérique du sud. Corps noir, ventre blanc, point rouge près de l’œil. La concentration sur les îles est importante (15 oiseaux /m²). Quand le phénomène d’El Nino arrive, ils meurent en grande quantité.

 

 

Nous les avons vus aller à la pêche aux anchois. Par milliers ils s’abattaient à la surface de l’eau. Instant magique dont on ne se lassait pas.

 

 

 

 manchots de Humboldt : 60 cm. Ils sont en voie de disparition (8000 individus). Ils vivent sur les côtes du Chili et du Pérou. Dans les zoos, certains manchots ont défrayé la chronique : ils étaient homosexuels et voulaient adopter un œuf.

crabe rouge

 

fou varié

 

 

Hirondelles de mer (sternes incas) : pattes et bec rouges et tache blanche en forme de guidon. On les trouve uniquement au niveau du courant de Humboldt.

Otaries (lions de mer : sealion), il y en a deux sortes : communes et fines. Les otaries fines (poils très fins)  sont chassées pour la fourrure . Nous n’avons vu que les otaries communes (2 m, 150 kg)

 

 

 

pélican thage

je ne connais pas le nom de cet oiseau :

En 1939, Paul Kosok découvrit en survolant la pampa aride de Nazca au sud du Pérou à partir d’un avion, d’étranges figures représentant des dessins géométriques, des lignes et des animaux stylisés. Ces figures ont été gravées sur le sol du désert entre 400 et 650 ap JC, donc avant les Incas, par la civilisation dite de Nazca.  Les figures ont été élaborées en enlevant les cailloux colorés en gris, ce qui a laissé apparaître le sol gypseux plus clair. La profondeur des lignes est d’environ 30 cm, et certaines lignes atteignent 8 km. Les animaux mesurent une centaine de mètres environ. Elles couvrent une surface de 500 km².

L’accès de la pampa est interdit. D’ailleurs, on ne peut voir ces figures qu’en prenant de la hauteur. Nous sommes d’abord montés en haut d’un mirador d’une vingtaine de mètres , situé le long de la Panaméricaine. La montée est rapide, nous n’avons pas le temps d’avoir peur, pas le temps non plus de rester longtemps là-haut car le nombre est limité à 10 et il faut laisser la place pour les autres. De là-haut, nous voyons 3 figures : les mains, un arbre (le huarango) et un iguane peu visible car coupé par la route. Prix : 10 soles.

Depuis quelques années, suite à quelques accidents mortels, le survol des lignes de Nazca est déconseillé par le ministère des affaires étrangères . Mais, comme la météo était favorable ce jour-là, nous avons décidé de tenter le survol. Il n’y a a plus que 3 compagnies qui assurent les vols et les précautions sont prises (météo favorable, pesée  des gens, 2 pilotes). Le vol n’a duré que 30 min (prix 90 dollars) mais ce fut magique. Nous étions 5 plus les 2 pilotes dans un Cessna C207 et l’avion virait sur la droite puis sur la gauche afin que chacun puisse admirer les lignes. L’avion vole entre 200 et 350 m et nous avons vu très nettement une douzaine de figures : l’araignée, le condor, le colibri, l’ « astronaute », le héron, la baleine, le singe, les spirales, les trapèzes, le chien. Et puis toutes ces lignes qui se croisent, se prolongent, c’est étonnant.

Ces lignes se sont parfaitement conservées pour deux raisons : absence de vent à la surface du sol et très peu de pluie. En outre, le sable a un fort taux de gypse, il est humide et les pierres se collent dans le sol. Les pierres absorbent la chaleur dans la journée, ce qui crée un couche d’air chaud au niveau du sol.

Le mystère concernant ces lignes reste entier. Pour qui ? Pourquoi ? De nombreuses hypothèses sont avancées mais aucune n’a été véritablement vérifiée.

L’hypothèse la plus connue est celle de Maria Reich, une mathématicienne allemande qui a consacré sa vie à l’étude, sur place, de ces lignes. Pour elle, les lignes représentent un calendrier astronomique dont les lignes pointent vers les étoiles et les dessins représentent les constellations (l’araignée serait Orion et le singe serait la Grande Ourse, associée à la pluie)

Autres hypothèses :

-          Les lignes auraient été des chemins rituels parcourus en pèlerinage et les grandes surfaces auraient été des lieux de rassemblement

-          Les chamans prenaient des substances hallucinogènes qui leur permettait de voir leur animal-pouvoir et leur donnaient la sensation de voler dans les airs

-          Les lignes seraient des dessins destinés aux dieux pour leur demander la pluie

-          - préparation des fils de chaîne et de trame pour faire des tissus de grandes dimensions

-          -  Pistes d’atterrissage pour extra-terrestres

-          -marques de l’emplacement de feuilles de cuivre et d’or étendues sur le sol et utilsées comme antennes pour écouter les ondes produites par les séismes

-        -  Champs de courses pour des compétitions destinées à honorer les dieux

-       -   Canaux d’irrigation souterrains, les lignes servant de repères pour retrouver les résurgences

-       -   Méthode contraceptive : pendant que les hommes traçaient les lignes, ils ne faisaient pas d’enfants

-       -   Souvenirs du déluge

-       -   Les Nazcas auraient utilisé des ballons à air chaud pour voir les lignes de haut

-      -    Et bien d‘autres théories encore

 

La civilisation de Nazca était très importante. Pourquoi a-t-elle disparu ? la déforestation des huarangos a laissé la place à un désert aride qui n’a pu résister à un mega-El Nino ?

 

vues du sol, les lignes ne représentent rien

pour voir un peu mieux, nous escaladons le mirador 

 

effectivement, nous voyons trois figures : ici,  un arbre 

 notre avion

 

notre premier dessin apparaît : la baleine (63 m). Pas facile de prendre des photos, j'ai donc photographié au hasard et, sur l'ordinateur, rogné et contrasté la photo pour que le dessin soit plus lisible. Un clic sur la photo vous permettra de mieux voir

 

le bonhomme, appelé "astronaute" ou extraterrestre, 32 m

 

 

 

nous survolons la Panaméricaine

 

le singe, 110 m

 

 

le chien, 51 m

 

 

trapèzes

 

 

le colibri, 96 m

 

 

 

le condor, 136 m

 

l'araignée, 46 m

 

le mirador d'où j'avais vu auparavant les mains, l'arbre et tout à gauche l'iguane coupé par la route

 

le perroquet, 200 m

 

un enchevêtrement de lignes

 

le héron (ou pélican ou parihuana) avec son cou en zigzag, 300 m

 

c'est terminé, nous atterrissons

 

il faut descendre de l'avion, nous sommes enchantés de ce survol

Eh oui ! nous sommes de retour du Pérou. 

Réponses au jeu : 

1 - ce sont des feuilles de coca. Nous en avons acheté un paquet à Arequipa (2300 m) en prévision des jours que nous allions paswser en altitude (jusqu'à 4500 m). Un sachet côute 5 soles (soit 1,5 euro). On prend 6 ou 7 feuilles, on enlève la nervure, on met un petit morceau de lipta de la taille d'un petit pois (substance solide grise), on roule les feuilles, on met dans la bouche et on mâche. Les feuilles devaient être éventées car cela ne m'a rien fait du tout (il paraît que cela anesthésie la bouche). J'en ai mâché 4 ou 5 fois et j'ai rangé le sachet (que j'ai donné au guide à la fin du voyage, il est strictement interdit d'en rapporter dans les bagages !). Les Indiens mâchent cette feuille qui aide à combattre la faim, à donner de l'énergie, à combattre le mal d'altitude (el soroche). Pour en revenir à celui-ci, je me suis contentée de boire du maté de coca le matin (c'est une tisane), puis de prendre des granules homéopathiques 9 ch (achetées avant le départ, en prévision) à raison de 3 fois 5 granules. Par chance, je n'ai eu ni migraine, ni saignement de nez, ni nausées.... Le médecin m'avait prescrit du Diamox que j'avais acheté en France mais que je n'ai pas utilisé, au vu des effets secondaires importants. Je me suis sentie aussi bien à 4500 m que dans sur mon plateau beauceron ! Guy a eu un peu mal à la tête. Nous avons acheté des comprimés dans une officine de campagne (ils se vendent à l'unité) mais à Cuzco, une vraie pharmacienne m'a dit que c'étaient des médicaments contre le mal de mer. Du coup, nous avons acheté une plaquette de Sorojchi pills à base d'aspirine et de caféïne. Et Guy a retrouvé la forme. Nous avons aussi acheté des bonbons et des foffees au coca ainsi que des bonbons à la maca (sorte de viagra péruvien, bon aussi pour la ménopause, cette sustance augmente la mémoire)

2 - ce sont des boucles d'oreille inca ! Enormes ! 15 cm de large environ et la partie insérée dans le trou d'oreille mesure près de 5 cm. Ces boucles étaient portées par les nobles Incas. Quand les Espagnols ont voulu les exterminer (les nobles possédaient le savoir), cela a été facile car ils étaient repérables grâce à leurs lobes percés.

3 - la fleur de cantuta. C'est la fleur nationale du Pérou. Elle pousse à l'état sauvage. Les fleurs sont roses, jaunes ou blanches. C'était la fleur sacrée des Incas, c'est pourquoi on l'appelle "fleur de l'inca". Un article sympa ICI 

4 - un mur inca. 15 è siècle. Cette pierre est la clé du mur. Remarquez combien elle a d'angles et comme les autres pierres s'emboîtent bien sur elle.

5 - Le lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde. 38000 m d'altitude ! Nous avons fait une balade en bateau sur ce lac pour aller visiter l'île de Taquile et les villages flottants en roseaux.

6 - un chemin du Machu Picchu. Il faisait chaud, le ciel était bleu. 

 

Joëlle, tu as trouvé  toutes les réponses , je t'enverrai quelques petits objets achetés là-bas (j'ai fait peu d'achats car les visites de musées et de sites étaient nombreuses,il n'y avait pas beaucoup de temps pour les achats.

 

 

 

 

 

Beaucoup savent sans doute où j'ai passé 16 jours. Je vous propose cependant un petit jeu par tirage au sort : un parmi tous les coms, un autre parmi les réponses justes. Il ne suffira pas de donner le nom du paysque nous avons visité mais de dire ce que représentent les photos caractéristiques de ce pays.

Il a fait beau, froid le matin, plus de 20° à midi, nous avons sorti les anoraks, les lunettes de soleil, le chapeau et la crème solaire. Je n'ai pas été malade, ni m^me fatiguée, bien moins que quand je reste à la maison. Sans doute le plein de soleil et de belles choses (monuments, paysages, musées, gens...)

Nous nous sommes levés très tôt, 4 h , 6 h du matin, voire 2 h 1/2 et nous arrivions assez tard à l'hôtel mais cela en valait la peine. J'aime les journées bien remplies en voyage ! Je n'ai pas envoyé de cartes, juste à la famille proche...le soir : douche et dodo !

En prenant l'avion de retour, nous sommes passés de l'hiver à l'été.

1 - quelle est cette plante ?

2 - à quoi servent ces objets ?

3 -comment s'appelle cette fleur et pourquoi est-elle importante dans ce pays ?

4- de quelle époque date ce mur ?

5- ce n'est pas la mer mais un lac qui détient un record. Quel est son nom ?

une dernière photo, sans question, pour vous montrer que j'ai marché... il valait mieux se tenir à la corde fixée dans la muraille... mais que c'était beau !

A gagner, pas grand chose, juste un petit objet du pays ... et mes félicitations !

Pour donner les réponses, envoyez-moi un mail dans "contact" en haut à gauche 

Fin du jeu : le 14 juillet