À l’origine, cet édifice faisait partie du palais d’Anarapura. Il fut ensuite déplacé à Mandalay pour y être le palais du roi Mindon. Celui-ci y mourut. Son fils Thibaw le fit transformer en monastère car il pensait que les lieux étaient hantés par le roi décédé. Ce déplacement de l’édifice le sauva car tout le palais resté à Anarapura fut brûlé par les Japonais en 1944. Le monastère est le seul vestige du palais royal. Les sculptures de ce monastère en teck sont exceptionnelles.

La pagode Kuthawdaw et la bibliothèque

 

Elle a été construite en 1857. Près de la pagode, il y a une des alignées de petits stupas blancs. Chacun abrite une des 729 stèles sur lesquelles est inscrit le Canon bouddhique (en langue pali), élaboré lors du synode organisé sous le roi Mindon. Cela fait 150 000 pages. Le roi voulait que la bibliothèque dure jusqu’à la fin du monde.

 

La pagode Mahamuni

 

Cette pagode renferme un très grand Bouddha (4 mètres) rapportée du royaume d’Arakan comme prise de guerre en 1784 par les armées du roi Bodawpaya. La statue fut d’abord abritée à Amarapura puis transportée à Mandalay. Il y a beaucoup de gens en train de prier devant la statue. Les femmes ont le droit de prier, mais derrière une barrière. Seuls les hommes ont le droit de s’approcher et de coller une feuille d’or sur la statue qui grossit peu à peu. Il y aurait 20 cm de feuilles d’or collées et 12 tonnes. Touts les matins, de bonne heure, les moines lavent la statue.

 

Pour aller à Mingun, près de Mandalay, nous prenons le bateau. Pour passer de la rive au bateau, une planche très étroite. Heureusement, deux Birmans tiennent une grande perche en bambou qui nous sert de rampe. Ce petit voyage est très agréable. Nous voyons des bateaux de pêche, des radeaux sur lesquels sont entreposés des troncs d’arbre ; sur les rives, les gens font la lessive, la vaisselle. À l’arrivée à Mingun, même façon de quitter le bateau. Sur la rive, les dames nous attendent. À chaque vendeuse, sa touriste. Elles demandent notre nom, et nous disent qu’elles nous attendront après la visite.

 

Sur la rive, une premier pagode : la pagode Satowya construite sous le règne de Bodawpaya en 1811. De loin, nous voyons les lions qui gardent l’escalier et un paon doré.

Tout près, un gros tas de pierre. C’est le temple commandé par le roi Bodawpaya (qui pensait qu’il était le Bouddha du futur, Maitreya) en 1790 pour abriter une dent de Bouddha. Il est haut de 50 m mais il aurait dû atteindre 150 m s’il avait été achevé. Des milliers d’esclaves y ont travaillé, des objets précieux (dont une bouteille pour faire de l’eau gazeuse) ont été enfermés dans des chambres aux portes de plomb. Et puis, un astrologue prédit au roi qu’il mourrait le jour où le temple serait achevé. Aucun des descendants ne termina l’œuvre du roi (il avait pourtant 122 enfants, 208 petits-enfants et 200 femmes !). Le temple fut fortement endommagé par le tremblement de terre de 1839 (on voit encore les énormes fissures dans le temple). Des énormes lions de pierre qui gardaient l’entrée, il ne reste que les pattes (énormes !)

 

Plus loin, une cloche, la deuxième plus grosse cloche en état de sonner au monde. Elle fut fondue sous le règne du roi Bodawpaya (encore lui !) e 1808 pour le temple inachevé. 90 tonnes (55,555 viss), 4 m sur 6 m. Elle fut détruite par le séisme de 1839 puis restaurée.

 

Nous nous dirigeons ensuite vers une autre pagode (à pied, nous négligeons les taxis chars à bœufs).

La pagode Mya Thein Tan ou Hsinbyuma est toute blanche. Les 7 terrasses en forme de vagues représentent le Mont Méru entouré des 7 chaînes de montagnes. La pagode fut construite en 1816 par le roi Bagyidaw (petit-fils du roi Bodawpaya) pour sa première épouse, Hsinbyuma, morte en couches.  Cette pagode est très fréquentée, on dit que les vœux sont exaucés. L’escalier est très raide mais de là-haut, la vue est très belle. En haut, j’achète un bouquet de fleurs pour mettre au Bouddha, nous faisons le tour (dans le sens horaire bien sûr).

taxi collectif

Maha Aung Mye Bon Zan (ou Me Nu Ok Kyaung) a été construit en 1818 par l’épouse du roi Bagyidaw et dédié au moine Nyaunggan Sayadaw. En général, les monastères sont en bois, celui-ci est en brique et stuc. Il a été restauré par la fille de la reine, elle-même épouse du roi Mindon.