Le parc Fuxing se trouve dans l’ex-concession française. Nous avons passé un très agréable  moment à regarder les gens jouer aux cartes, danser, jouer au diabolo. Quelques personnes de notre groupe se sont mises à danser aussi (la polka) et les dames chinoises ont imité le pas de danse.

 

 

ce couple dansait extraordinairement bien.

 

 

Et tout cela sous le regard de Marx et d'Engels.

 

Shanghaï, 23 millions d'habitants, des gratte-ciel (5000 tours, 120 de plus chaque année), quand on lève la tête, on ne voit pas le ciel. Les appartements sont chers : 20 000 yuans le m² et jusqu'à 140 000 yuans le m² (1 euro = 10 yuan). Tous les jours, on détruit, on construit. Shanghaï (prononcer shanraille) veut dire « en amont de la mer » (shang=sur, haï = mer)

Il y a beaucoup d'embouteillages. Pour pouvoir circuler à Shanghaï, il faut avoir la plaque d’immatriculation de la ville. Les plaques sont vendues aux enchères et les prix atteignent plus de 90000 yuans soit 13000 euros (notre guide nous a même parlé de 150 000 yuans) La plaque est conservée à vie, même quand on change de voiture. Pour avoir gratuitement une plaque d'immatriculation, il faut acheter une voiture électrique.

Esperance de vie : 81 ans, revenu moyen annuel : 21 871 yuans. La langue parlée est le shanghaïen (2 tons au lieu de 4 en mandarin) mais si le shanghaïen est encore prioritaire, il est supplanté de plus en plus par le mandarin, enseigné à l’école.

Nous avons commencé nos visites à Shanghaï par une promenade de nuit de 2 h 30, d’abord dans la vieille ville chinoise puis sur le Bund. Nous prenons ensuite le tunnel pour passer sur l’autre rive, à  Pudong et nous sommes revenus faire un tour dans le quartier des anciennes Concessions Françaises. 

Nanjing Lu (rue de Nankin) est la rue la plus commerçante et la plus animée de Shanghaï, d'autant que lorsque nous y étions, c'était la semaine fériée ou semaine d’or (fête nationale) et il y avait beaucoup de monde dans les magasins. A Shanghaï, les magasins ferment à minuit. Nanjing Lu (on dit maintenant Nanjing Road) est envahie par les affiches géantes de pub, brillamment illuminées la nuit. Nous n’avons pas y aller car il y avait trop de monde. Les policiers barraient la rue pour laisser passer les piétons, ensuite toute la rangée se déplaçait comme une porte pour laisser passer les voitures de l’autre rue. En 2006, nous nous étions promenés dans cette rue.  Près de cette rue, se trouve « le bar rouge », endroit branché bling bling.

 

vues de Nanjin lu en 2006 :

Dans la vieille ville chinoise, nous passons sur le pont en zigzag du jardin de mandarin Yu (pont yuyuan). Le pont à 9 détours est en zigzag pour car les mauvais esprits ne peuvent se déplacer qu’en ligne droite. On ne peut circuler que dans un sens, il y a beaucoup de policiers (armés) pour régler la circulation sur ce pont étroit. Au nouvel An 2016, les gens pouvaient circuler dans les deux sens, il y a eu une bousculade et 35 morts.

 

téléphones portables et perches en action :

 

 

mélange de tradition et modernité : la vieille ville chinoise et derrière la Tour Shanghaï, 632 m.

 

mode à Shanghaï :

 

vue sur le pont métallique Waitaidu:

 

le pont Yuyuan conduit au jardin Yu et à la maison de thé, au milieu une statue (peut-être  Guyanyin)

 

dans le quartier des concessions françaises :

devant le bâtiment où a eu lieu la première réunion du PCC en 1921.

Du même côté du Huangpu jiang (huang=jaune, pu=rive, jiang=fleuve), se trouve le Bund. C’est une avenue bordée d’immeubles Art déco, dont le plus célèbre est l’hôtel de la Paix (il paraît que Malraux y écrivit « La condition humaine »).

. Le Bund, c’est l’ancien quartier européen avec des banques et des hôtels chic (l’Hôtel de Paix où Malraux aurait écrit « la condition humaine »)

à gauche : le Westin Bund Central (toit en fleur de lotus), l'Hôtel de la Paix avec le toit vert et la Banque de Chine

 

 

De l’autre côté du fleuve, sur la rive droite, le quartier de Pudong (pu = rive, dong = est), nouveau centre des affaires, a été construit en 1990. Avant, c’était un endroit boueux, lieu de déchargement des sampans. Le quartier est devenu un centre d’affaires et s’étend sur 552 km² (5 fois la superficie de Paris). IL paraît que le sol s’enfonce de 1,5 cm par an.

vues prises depuis le bUnd :

en 2006, il manque les deux plus hautes tours : la tour Shanghaï et le décapsuleur :

 

 

de gauche à droite : la perle d'Orient, le décapsuleur, la tour Jinmao, la tour Shanghaï :

 

l'avenue du Siècle traverse Pudong :

 

 Les principales tours :

La Shanghaï Tower a été construite en 2015. 632 m, 127 étages. Un ascenseur va à la vitesse de 18m/s. Elle représente un dragon s’élevant vers le ciel.

Le Centre mondial des finances de Shanghaï . Construit en 2008. 492 m, 101 étages.  À l’origine, le sommet devait être évidé en forme de disque mais les Chinois ont trouvé que cela ressemblait au drapeau japonais. L’ouverture a été modifiée. On appelle maintenant cet immeuble le « décapsuleur ».

La tour Jinmao (signifie « prospérité en or »). 420 m. L’immeuble est  au 88 de Century Avenue et compte 88 étages (le chiffre 8 est signe de prospérité en Chine car 8 se prononce « ba », presque comme « fa » (prospère)

Il abrite l'hôtel Hyatt

les trois tours : le décapsuleur, la tour Shanghaï, la Jinmao :

 

pour photographier, une seule solution :

La Perle d’Orient. C’est la tour de la télévision, 470 m de haut. Je vous raconterai plus notre montée au deuxième

étage de cet immeuble.

Le Shimao plaza (ou tour Star wars ou Dark Wador), centre commercial et hôtel

Aurora Plaza porte le logo Aurora avec un immense écran vidéo où s’inscrivent les mots « I love Shanghaï ».

 

Tangyüe se trouve à 3 h ½ de route de Hangzhou.

Ces 7 portiques autorisés par l’Empereur honorent les membres du clan des Bao qui habitent à Tangyüe (ils faisaient le commerce du sel). Ils ont été construits sous les dynasties des Ming et des Qing.

Dans tous les villages il y a un temple des ancêtres. Pour les Chinois, les deux choses importantes sont le ciel et les ancêtres. Le chef du clan est le plus juste, le plus éduqué dans le confucianisme (les 4 principes du confucianisme sont la loyauté à l’empereur, la piété filiale, la chasteté, la charité).

Hall de Qing Yi (temple ancestral pour les femmes), construit sous le règne de l’empereur Jia Qing (dynastie des Qing 1805). C’est le seul temple pour femmes au monde.

 

Poutres en ginkgo et camphrier (poutres sculptées éléphant « da Xiàng象, même prononciation que premier ministre)

Travaux des femmes du clan de Bao : la belle-fille protège sa belle-mère d'un agresseur :

elle récolte le riz :

la bonzesse :

la belle-fille s’occupe de sa belle-mère malade :

 

son mari est mort :

 et elle ramène le corps de son mari :

 

Temple des hommes : acrotères :

 

 

gardiens des portes :

peintures qui représentent les vertus du confucianisme :

chasteté et charité :

 

 

la loyauté :

 

 

la piété filiale :

le fils remplace son père :

 le lettré :

le médecin :

 

les 3 ancêtres :

la charité :

la loyauté :

un mandchou marchand de sel :

 

les portiques vus depuis le champ de cannes à sucre :

hibiscus :

lotus, malheureusement pas fleuris :

Musée des fours des Song du sud ou musée du céladon :

Le ville de Hangzhou est célèbre pour ses porcelaines : la porcelaine verte (qīng cí青 瓷) et la porcelaine blanche (bái cí 白 瓷 (bai = blanc).

La porcelaine verte () (qīng cí  青 瓷 (qing = entre le bleu et le vert, ci = porcelaine) est appelée aussi céladon. Le mot céladon désigne à la fois cette couleur verte et ce type de céramique. Le guan kilmmot tient son origine du berger Céladon, personnage de « L’Astrée » ,roman pastoral d’Honoré d’Urfé, paru en 1610. Ce berger portait des rubans verts et comme la porcelaine chinoise Qing ci était très à la mode en France à cette époque, on associa la couleur à la porcelaine.

 

On a trouvé le four de la dynastie impériale Song dans la  région de Hangzhou. La terre qu’on allait chercher dans les montagnes était piétinée par les vaches. Au musée (construit à l’emplacement des fours) se trouve la reconstitution du four dragon (long yao) ainsi nommé parce qu’il ressemble à un dragon (Lóng 龙). Le four mesure 40 m et est entièrement chauffé au bois. On peut obtenir de très hautes températures les céladons demandent une cuisson rapide. Les poteries sont cuites à 800° et glacées à 1230°. Le four est en pente pour favoriser le tirage. Les plus belles pièces sont au milieu, là où la cuisson est plus régulière. La couleur de la porcelaine est plus ou moins foncée selon la teneur en fer. 

 

Village du thé : Longjing « puits du dragon »

Luyu  a écrit « Le classique du thé » en 780.

Le théier (camellia sinensis) est un arbuste voisin du camélia.

Nous avons goûté plusieurs sortes de thé : le thé  vert, non fermenté, bon pour les yeux, contient du polyphenol. Il est bon pour maigrir, baisser la tension, le cholestérol, contre le cancer. Nous avons pris un bain d’œil dans une coupelle remplie de thé. C’est ce qu’on appelle « se rincer  l’œil » !

Nous avons passé un bon moment dans le temple de Linyin ou monastère des âmes cachées

En 326, le moine indien Huili remarqua que les rochers des environs ressemblaient au mont Gradhrakuta (« pic des vautours »), montagne sacrée de sa région natale. Il dit que la montagne était arrivée de là-bas par la voie des airs. La montagne prit le nom de Feilai feng (« pic venu en volant »). Un monastère fut construit. Au plus fort de sa activité, il abritait 3000 moines.  Il fut détruit et reconstruit 16 fois mais, protégé par Zhou Enlai, il ne fut pas détruit pendant la Révolution Culturelle.

Les statues sont censées empêcher le pic de s’envoler à nouveau.

Salle des rois célestes :

À l’entrée du site, dans la grotte Qinlin, se trouvent trois divinités bouddhiques. Le Bouddha du futur (Maitreya), dans sa manifestation de « moine au sac », a été sculpté sous les Qing. Derrière lui, se trouve Weituo et les 4 rois célestes se trouvent de chaque côté. On vient toucher et photographier le Bouddha du futur car il porte bonheur. Au plafond, sont sculptés des phénix et des dragons.

 

 

D’autres statues représentent les 500 arhats.

 

Dans la caverne dédiée à Guanyin, une fissure au plafond permet à une personne se tenant debout d’observer un rayon de soleil : le « filet de ciel »( 一线天 / 一線天, yī xiàn tiān)

 

La pagode ligong  abrite la tombe du moine indien Huili. Il y a 390 statues.

Sur un grand rocher sont sculptées des statues qui racontent l’épopée « Pérégrination vers l’ouest », notamment le moment où les monstres veulent manger la chair du moine, le singe et le cochon le protègent et ils arrivent en Inde.

le Bouddha du futur (Maitreya) ou le moine au sac ou le Bouddha rieur est souvent représenté :

 

 

de beaux paysages :

 

 

Guanyin est aussi souvent représentée :

 

je n'ai pas gommé la bouteille, c'était peut-être une offrande (?)

 

le pilier Sutra :

 

il y a encore des moines sur ce site :

 

 

portage de chaises et de barils :

 

Ce jour-là les bâtonnets d'encens étaient gratuits, c'était un jour spécial. Guy fait ses offrandes, il allume ses bâtonnets d'encens et s'incline vers chacun des points cardinaux et fait un vœu.

Le temple :

Salle du grand sage Ji Gong : Un grand Bouddha  20 m) se trouve dans la salle du maître Ji gong ou Daoji ,né à Taizhou.Ji Gong est un moine légendaire bien connu des Chinois.

 

Salle du Bouddha de la médecine : La statue du  grand bouddha doré, sculptée dans du bois de camphrier,  a été achevée en 1956. Elle représente le Bouddha de la médecine (Bhaisayaguru) censé tuer les désirs, il tient un bol pour mettre les médicaments dans la main gauche et une pilule dans la main droite. Il est entouré par deux boddhisatvas, Suryaprabba et Gandraprabba qui symbolisent le jour et la nuit. Le long des murs, se trouvent 12 statues des généraux Yaksa, les gardiens du zodiaque.

 La salle des 500 arhats date de 1994 ou 1990, en bronze, au milieu se trouvent les 4 bouddhas des 4 montagnes sacrées.

 

le soir, c'était la fête au monastère, les moines répétaient des figures de tai chi et la jeune fille dansait avec un éventail.