• Guilin est connue pour ses forêts d’osmanthus au parfum délicat et pour son relief karstique en cônes. Au fil des siècles, le calcaire s’est dissous, formant des rivières souterraines, des grottes, des cavernes et des pitons calcaires que l’on désigne sous le nom de karts coniques

    Nous montons en télésiège au sommet de Yaoshan. De là, nous avons une vue inoubliable sur les pains de sucre bleutés qui moutonnent à perte de vue. Il y a des statues de dieux, dont celle de la déesse Guanyin, un des boddisattvas féminisé. C’est la déesse de la fécondation, de la compassion et de la miséricorde. C’est la déesse aux mille bras et aux mille yeux.

    Nous redescendons tranquillement en télésiège. Mais des jeunes descendent sur la piste de luge !

    Un proverbe dit « il vaut mieux être mortel à Guilin qu’immortel au Paradis ». Guilin, c’est le Paradis sur terre !

    Le lendemain, nous avons fait une balade dans le parc du lac Ronghu (lac du banian) situé en face l’hôtel. Des gens faisaient du taï chi, dansaient, jouaient aux cartes, jouaient de l’erhu. Un monsieur calligraphiait un poème sur le sol avec un gros pinceau imbibé d’eau. Calligraphie éphémère. Fluidité du geste pour une œuvre vouée à l’évaporation. La poésie à l’état pur.



    13 commentaires
  • Les Yao sont près de 3 millions (60 % au Guangxi).

    Nous avons fait une balade au nord de Guilin, vers Longsheng. Pour admirer les rizières en terrasse de Long Ji (Echine du Dragon) il nous a fallu monter 1000 marches à flanc de colline. Ce sont les Yao rouges (hong yao zu) qui vivent près de Guilin. Les femmes portent des corsages rouges (d’où leur nom), de lourds anneaux aux oreilles et surtout elles une ont une chevelure qui atteint les pieds !

    Tout en haut, une dame vendait des broderies. Contre un billet de 10 yuans, elle a défait son chignon. Sa chevelure se compose de ses cheveux et de deux longues mèches (ses cheveux coupés précédemment, de brossage ou de ses ancêtres) qu’elle ajoute à ses cheveux. Ensuite, elle enroule la longue mèche autour de la tête et elle maintient le chignon avec un peigne. Il ne lui reste plus qu’à ranger ses billets dans la poche de sa blouse brodée.

    Les femmes Yao ne coupent leurs cheveux que deux fois dans leur vie : à 18 ans et à 38 ans. Elles enduisent leurs cheveux d’huile d’aleurite (fournie par le théier à huile), ce qui les rend fort brillants..

    terrasses de Long Ji

     

    terrasses de Long Ji

     


    14 commentaires
  • Les Miao noirs

    Il y a 56 ethnies en Chine, le Guizhou comporte une forte proportion d’ethnies minoritaires. Les Miao (cela veut dire « riz cru » sont le 5 è groupe ethnique (9 millions d’habitants) : il y a de nombreux sous-groupes : Miao à cornes, Miao rouges, noirs, à jupe longue, mini jupe, à fleurs…

    Entre Ronjiang et Zhaigao, dans l'est du Guizhou, des femmes Miao noirs travaillaient dans une tuilerie (tuiles très fines cuites au four à bois). Leurs cheveux huilés et brillants étaient enroulés en un chignon maintenu par une épingle en argent et un peigne. Elle étaient en tenue de travail, avec un tablier déchiré passé sur la blouse brodée. Les boucles d’oreilles étaient faites de fils fuchsia. Les Chinoises portent souvent des  manchettes pour protéger les avant-bras. Je trouve que ces femmes ont un port de tête et un sourire magnifiques.

    C’était l’heure de la pause déjeuner. Je leur ai offert des échantillons de parfum et elles ont pris volontiers la pose pour la photo. Seule, une jeune fille, très intimidée, ne voulait pas être photographiée. Dommage, car elle était très jolie. J’ai quand même réussi à capturer une photo mais par respect pour elle, je ne vous montrerai que sa tête vue de dos : elle porte 2 ou 3 magnifiques (et sans doute lourds !) torques en argent. 

    miao noirs, dans une tuilerie près de Ronjiang (2)

    miao noirs, dans une tuilerie près de Ronjiang (4)

    miao noirs, dans une tuilerie près de Ronjiang (5)

    miao noirs, dans une tuilerie près de Ronjiang (3)

    miao noirs, dans une tuilerie près de Ronjiang


    12 commentaires
  •  

    Je reviens enfin sur le net, après une grosse bronchite, pour vous donner nos impressions sur notre voyage dans le GUizhou.

    C'était magnifique !

    Paysages de rizières grandioses, costumes rutilants, coiffes en argent, peu de pluie. Et ça, ce fut la chance : un proverbe dit "il n'y a pas trois jours sans pluie dans le Guizhou, pas trois mu (arpents) de terre plate, pas plus de trois sapèques dans la poche du paysan". Si effectivement, nous avons des villages très pauvres, des champs tout petits (la moindre parcelle entre la route et la montagne est utilisée, j'ai vu de minuscules carrés de légumes de 2 m²), nous n'avons eu que deux après-midis et une matinée de pluie. La pluie a quand même eu raison de beaucoup d'entre nous, rentrés avec un gros rhume, une petite fièvre.

    Nous avons tout aimé : la gentillesse des gens ravis d'être pris en photo, parfois leur étonnés en nous voyant (il n'y a pas beaucoup de touristes dans cette région), la nourriture même si elle était parfois fade, parfois épicée. Ce qui était moins drôle, c'est qu'il a fallu monter et descendre des milliers de marches. Les villages sont construits à flanc de colline et tout en marches. Mais de là-haut, le paysage était magnifique ! 

    Nous nous sommes faits masser. La première dois, à l’hôtel : pendant que les pieds trempaient dans de l’eau très chaude dans laquelle macéraient des herbes, la jeune fille nous massait la tête, les épaules, le cou. Agréable. A la fin, on nous a mis une couverture sur le corps. Au bout de 10 min, nous en avions assez et nous avons voulu nous lever. Non, non, il fallait encore rester. La chef surveillait…

    Le dernier jour, à Guiyang, nous avons voulu un dernier massage de pieds (surtout pas de corps, j’avais expérimenté la chose en 2006 et n’avais pas trop aimé). Comme il n’y avait pas de salon de massage à l’hôtel, nous sommes allés dans la rue voisine, munies d’un petit texte écrit en chinois par notre guide. Il fut un peu difficile de trouver le salon. Une fois dans l’endroit, nous montrons notre petit papier, le gars nous indique le prix : 48 yuans (6 euros), ça va… nous échangeons nos chaussures contre des mules en plastique (les miennes sont des mules d’homme parce que les Chinoises ont de petits pieds) et là, premier étonnement : Guy doit entrer dans un ascenseur et moi dans un autre. Je passe devant la salle de massage, on me fait descendre encore d’un étage, on me montre un casier. J’y mets ma veste, on me fait signe qu’il faut continuer. Je montre à nouveau mon bout de papier, la dame écrit un mot en chinois… Et tout à coup, je vois passer une demoiselle nue comme un ver qui s’engouffre dans un couloir. Alors là, je récupère ma veste, pas question de me déshabiller (pour aller où ?) et de laisser mon sac avec les passeports ! je remonte donc, passe devant la salle de massage, la dame me montre un lit. Bon, ça va, je m’allonge. Et tout à coup, Guy arrive en pyjama (il avait laissé ses vêtements, sa CB et la clé magnétique de la chambre dans le fameux casier. Heureusement, le lit à côté de moi est libre. Je suis la seule en vêtements de ville. Les filles doivent rire encore de la dame qui ne voulait pas quitter ses vêtements ni lâcher son sac. Deux masseuses s’occupent de nous (décolleté, nuisette). Et là, nous avons droit à un massage de corps intégral pendant 90 min. Une horreur ! Elle m’a trituré la tête, l’intérieur des oreilles, elle m’a tiré les cheveux, ensuite massage du dos, des bras, des doigts, des jambes, du ventre, des fesses, pour en finir avec un massage plus agréable des pieds. Je ne sais pas ce que nos deux masseuses se racontaient mais elles devaient bien s’amuser ! Nous étions les seuls Européens dans cette salle où il y avait bien 50 clients. Tout ça avec deux télés et une chaîne hi-fi qui hurlaient les tubes à la mode. Ensuite, on nous a mis une couverture sur les pieds mais cette fois, au bout d’un moment, nous nous sommes levés. Guy s’en va récupérer ses affaires. On me rend mes chaussures et apporte à Guy un bout de papier « shoes in maintenance : wait please » (si la dame m’avait expliqué en anglais qu’il fallait troquer mes vêtements contre un pyjama, j’aurais compris…). Les chaussures arrivent enfin, cirées ! Et tout ça pour : 51 yuans (6 euros !) chacun. Le lendemain, Guy était en pleine forme et moi, j’avais un gros rhume et mal aux reins !

    Il va encore me falloir de nombreuses heures de cours de chinois si je veux arriver à comprendre et me faire comprendre ! (pour l'instant je connais les jours, les mois, les nombres et quelques phrases du genre "quel jour et quel mois sommes-nous ?" (si je demande ça à un Chinois, il va me prendre pour une demeurée !

     

    le fameux petit mot : horizontalement, ce qu'a écrit le guide. Verticalement, ce qu'a écrit la dame.

    massage

    et pour vous mettre en appétit :  notre premier repas à Guilin (50 yuans 6 euros !) délicieux ! et joliment présenté (c'était un restau routier), comme d'habitude 10 plats (autant que de convives + 1), du riz, de la soupe mais pas de dessert (pour nous faire plaisir, notre guide nous achetait des oranges ou autres fruits..)

    Guilin le midi

    Guilin le midi (2)

    Guilin le midi (3)


    15 commentaires
  • Nous y serons ! 

    Je ne sais pas si nous aurons la place pour voir les combats de buffles et de coqs et je vous assure que ça ne me manquera pas. Mais toute une journée est conscrée au cours de notre voyage à cette fête et j'espère que nous verrons les beaux costumes et les belles coiffes... La veille il faudra mettre les bouchées doubles : ils ont rassemblé en une journée  le programme de deux jours pour nous permettre d'assister à la fête.

    Comme vous pouvez voir sur la video, nous ne serons pas seuls !


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique