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    Prononcer Shuique

    Nous sommes restés un bon moment (pour notre plus grand plaisir), nous nous sommes promenés dans les rues. De nombreuses toiles de l’indigo le plus clair au presque noir séchaient un peu partout. Nous avons pris notre repas « chez l’habitant », les chaises étaient minuscules : voyez comme Guy semble peu à l’aise ! heureusement, le repas était excellent :beaucoup de légumes, de cacahuètes, du poisson très aromatisé et épicé (ce mets est réservé aux ancêtres et hôtes distingués), mais pas facile à manger, il était plein d’arêtes. Evidemment pas de fourchettes, nous ne sommes pas dans un restaurant pour touristes. Une cérémonie d’accueil nous fut ensuite offerte : d’abord le barrage d’alcool, puis il y eut des danses, des chants mettant en scène le tissage, les travaux des champs. Le chaman est  passé pour nous asperger à l’aide d’une branchette feuillue, il a donné à boire au dieu du tambour et fait brûler de l’encens. Vous remarquerez au dessus des bâtiments des pictogramme shui utilisés par les chamans pour organiser la vie des gens. Les papys étaient contents de profiter du spectacle mais les enfants préféraient faire du vélo.


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    Avant le repas de midi, nous faisons une halte à Zhouqing, un village Shui . Ce jour-là, se tient le marché (il a lieu tous les 5 jours). Nous sommes les seuls touristes dans ce village, mais il y a beaucoup de monde.

    Dans l’ordre du diaporama :

    Vous verrez beaucoup de femmes en costumes brodés, leur coiffe noire est parfois agrémentée d’aigrettes et le tissu est parfois damassé et décoré de fleurs ton sur ton en relief. Les paysans arrivent des villages voisins en voiture à cheval, des hommes âgés portent encore le costume Mao (vous voyez bien que je ne photographie pas que des dames et des enfants !), des filles en costume traditionnel ont le portable à l’oreille. Devant un stand, il y a un attroupement de femmes qui regardent la télé. Sur les stands, un homme vend un produit pour guérir des morsures de serpent (j’ai pris la photo au mauvais moment mais dans sa caisse il y avait un serpent, je ne sais pas s’il s’est fait pour montrer à la dame que son produit était efficace), Sur d’autres stands, on vend des lunettes en vrac, des bottes aussi, il faut trier pour trouver la paire. Sur la photo où on voit une fille en rose, un homme transporte deux cochons à l’aide d’une palanche, ils sont entortillés dans un réseau de ficelles. De jeunes écoliers nous suivaient et nous avons essayé de leur apprendre à dire bonjour ou au revoir, ils nous répondaient « hello » et « bye »…

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    Nous quittons Danzhaï sous un ciel gris mais sans pluie. Pascal, notre guide, (son vrai nom est Wu) dit « S’il ne pleut pas, il fait déjà assez beau ».

    Dans le car, Pascal nous chante une chanson d’amour. Le garçon veut enlever le foulard qui couvre le visage de la fille et dit que les sourcils sont comme des croissants de lune, les yeux sont limpides et clairs comme l’eau de la rivière, les joues ressemblent à la pêche et la pomme en automne.

    Ce jour-là, nous partons pour la visite de villages shui. Il y a 400 000 Shui dans le Guizhou, et seulement à l’ouest. Ils portent des costumes verts ou blancs, un peu violets pour les femmes. Ils utilisent une écriture ancienne (400 pictogrammes) pratiquée par les chamans. Cela ressemble un peu à l’écriture des Naxis. On appelle les Shui « peuple de l’eau » (« shui » veut dire « eau »

    Le long de la route, défile un paysage de collines et de rizières, ponctué de meules de paille de riz. Sur les deux premières photos du diapo, si vous regardez bien, vous apercevrez des taches blanches : ce sont des tombes (les gens ont le droit d’être enterrés dans les champs, selon les règles du feng shui bien sûr)

    Nous faisons un premier arrêt pour monter un escalier taillé dans la colline. De la-haut, nous avons une très belle vue sur les rizières.

    De grands travaux sont entrepris dans cette région, voie ferrée pour le TGV qui reliera Canton à Guiyang et autoroute déjà en partie construite.

    A l’entrée du village de Bamao, un homme porte un bébé sur son dos : remarquez la richesse des coloris de la broderie !

    Une jeune femme bêche le champ, portant son bébé endormi sur son dos.

    Nous entrons dans le village de Bamao. Nous demandons son âge à une vieille dame mais elle ne sait pas quand elle est née. Dans le village, se trouve une tombe. Nous pénétrons dans une maison. Des bandes parallèles (au-dessus, le nom des grands-parents, de chaque côté, les ancêtres) et un dieu des portes sont collés sur la porte. Par respect pour les gens qui vivent dans la maison, je ne mets pas de photos, c’est quand même l’intimité des gens. Mais l’intérieur est très pauvre : le foyer à même le sol avec un wok dessus, un berceau au-dessus du lit des parents, un grand chaudron avec un foyer dessous (peut-être pour faire la vaisselle ?). La fumée sort à travers les tuiles du toit.

    Ce n’est pas le village le plus pauvre de la région. Les gens sont riches au cœur, pas comme dans les villes, nous dit Pascal. Ils vivent en communauté et s’entraident.

     


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          Danzhaï est une ville sans commerces de luxe mais nous avons beaucoup aimé vagabonder dans les rues. Nous y avons rencontré des brodeuses. L’une qui brodait au point compté une immense muraille de Chine (2 m sur 1 m) nous a fait entrer dans sa maison. Une autre brodait avec sa fille sur le pas de sa porte. Quand Guy leur a montré sa broderie, elles se sont précipitées dans une autre pièce pour aller chercher des tabourets et nous inviter à nous asseoir.

    Ensuite, nous avons entendu des pétards. C’était à l’occasion d’un enterrement. Des hommes lançaient des grandes bandes rouges de pétards par paquets de 10. Cela faisait un bruit d’enfer et une fumée du diable. Il fallait se boucher les oreilles. Et ça recommençait un peu plus loin. Des morceaux volaient dans tous les sens et nous avons pris quelques escarbilles. Des hommes défilaient dans la ville en portant de grandes roues décorées de fleurs en papier ou d’immenses animaux en papier. Les hommes de la famille du mort portaient des bonnets blancs (couleur du deuil en Chine) avec un long voile qui pendait derrière. Ils étaient attablés pour le banquet. Près d’eux se trouvait une sorte de cabane en carton recouverte de tissu, encore des offrandes pour le mort. Peut-être le cercueil se  trouvait-il dedans ?

    Voici ce que nous a raconté Pascal, notre guide : L’enterrement chez les Miao dure 3 jours. Après le repas, les gens jouent au mahjong à côté du mort. Celui-ci est mis dans un cercueil en cyprès. L’endroit de la tombe est choisi selon les règles du feng-shui. Pour cela, on demande son avis au chaman.

    Les habitants de ce village sont des Miao bleus. Les femmes portent une coiffe noire maintenue derrière par une épingle en argent. Elles portent des colliers en argent.

    A l’hôtel, un autel est dédié à Gongyu (première photo du diapo).

    La couverture est imprimée "xiao mao diao yu" je sais que xiao mao veut dire "petit chat" (je sais même l'écrire !) et je pense que diao c'est le poisson et "yu" veut dire "pêcher".

    C’était un jour tout à fait ordinaire et les costumes des femmes ou les coiffes des bébés n’étaient pas sortis exprès pour les touristes. Là encore, dans ce village, nous avons pu bénéficier de l’extraordinaire hospitalité de ce peuple si accueillant.

     


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  • Xin nian kuài lè !

    ou

    Xin nian hao !

    avec cette petite chanson:

     

    新年好 
    xīn nián hǎo
    Bonne année

    新年好呀,新年好呀,
    xīn nián hǎo ya, xīn nián hǎo ya,
    Bonne année, Bonne année,

    祝贺大家新年好.
    zhù hè dà jiā xīn nián hǎo,
    Bonne année à tous,

    我们唱歌,
    wǒ men chàng gē
    Nous chantons,

    我们跳舞,
    wǒ men tiào wǔ,
    Nous dansons,

    祝贺大家新年好.
    zhù hè dà jiā xīn nián hǎo 
    Bonne année à tous


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