• La ville de Zhenyuan est construite de part et d’autre de la rivière Wuhang he. Le pont Wuxi enjambe la rivière et conduit au site de Qinlong dong (grotte du Dragon vert). Au milieu du pont se trouve un joli pavillon.

    La grotte du Dragon vert est un complexe composé de sanctuaires suspendus mi-bâtis, mi-creusés dans la falaise. Ce site est composé de sanctuaires bouddhiques (à gauche) et  taoïques (à droite). Au milieu, se trouvent des bâtiments consacrés aux lettrés. Un chemin escarpé grimpe jusqu’aux temples.

    Le Zhongyuan dian (bouddhiste) abrite un Bouddha en jade, une statue de Guanyin, le bouddha du savoir (dieu devenu déesse de la miséricorde). Ici, elle a 22 bras et repose sur une fleur de lotus. Des gens font brûler des bâtons d’encens devant le sanctuaire.

    Nous visitons ensemble un petit temple consacré à M.Wen (Wen Gong ou Wen Tianxiang) qui s’illustra dans la lutte contre les mongols sous les Song du Sud. Ce héros fut divinisé. Là encore, se trouvent 3 statues de Guanying.

    Ensuite, vient un temple taoïste. Le Roi de Jade au ciel regarde ce qui se passe dans le monde. Il est interdit de prendre des photos.



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  • Zhenyuan est une charmante petite ville. Je vous montrerai des photos de son ensemble mi-taoïque, mi-bouddhique (Qinglong dong demain). Nous avons beaucoup aimé nous promener dans les rues. Voici quelques photos prises au hasard des rues.

    des jeunes filles posant en costume miao (elles louaient le costume à un marchand pour se faire prendre en costume), un maagsin où l'on vendait des pinocchios, un marchand de pamplemousses chinois (vous en avez certainement vu dans les supermarchés, ils sont gros et moins amers que les pomelos), un petit chien qui ne finira heureusement pas comme ceux que je vous ai montré hier (fête des lusheng), une bassine remplie d'eau (la femme se mouillait les mains, les frottait contre le rebord en pierre du socle, puis elle frottait les poignées de la bassine, les vibrations agitaient l'eau une dame savourant une grenade, des vendeurs de nougat (lis écrasaient les cachuètes, malaxaient la pâte, la pliaient comme une pâte feuilletée, la tapaient violemment avec un maillet puis recommençaient, ensuite ils découpaient la pâte en petits cubes et mettaient en sachets), un vendeur de kakis, des gens qui prenaient leur repas dans la rue, un boucher, une brodeuse (elle vendait des semelles de chaussures brodées), une statue représentant un paysan avec sa palanche, un paysan avec son araire

    A demain pour d'autres photos !


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  • Après le village de Matang, nous nous dirigeons vers le nord, vers Zhenyuan où nous logerons le soir. En route, nous apercevons des gens aux costumes rouges. C’est la fête des lusheng au village de Chongan (disrtict de Huangping). C’est une branche de Miaos rouges. Les femmes portent des jupes plissées rouges et des coiffes mordorées en forme de turban. Les jeunes filles portaient des coiffes en argent en forme de boules décorées d’oiseaux, de fleurs… Sur cette fête il y avait aussi des Gejia aux coiffes à franges orange.

    Des garçons inscrivaient les chevaux parés de décorations rouges pour les courses de l’après-midi. D’autres conduisaient les buffles qui allaient participer aux combats de l’après-midi. Les enfants achetaient des bonbons, des ballons, de la barbe-à-papa, des pommes d’amour… Les dames étaient contentes quand je leur donnais un échantillon de parfum.  Les bébés pleuraient, dormaient ou souriaient dans le porte-bébé sur le dos des parents. Les gens commençaient à manger, un bol de riz, et aussi du chien. Les animaux étaient présentés entiers, rôtis, avec les dents… Nous, nous avons préféré manger des beignets et des galettes chaudes, c’était bon mais je ne me souviens plus ce qu’il y avait dedans. J’ai aussi acheté des petits jouets pour les petits-enfants.

    Puis le défilé commença : costumes variés, joueurs de lusheng, de tambours. Je ne sais pas ce qui était écrit sur les banderoles mais j’ai quand même reconnu  九 . 二  六   (en pinyin « jiǔ . ér  lìù », en français : 9 . 26 c’était la date du jour : nous étions le 22 octobre mais en calendrier lunaire chinois cela fait le 26 è jour du 9 è mois lunaire. En Chine, on commence à dire la date en commençant par l’année puis le mois et le jour.

    Des gens avaient des taches rouges sur les joues, Pascal (notre guide) nous a dit qu’ils étaient allés boire quelques verres d’alcool de riz chez des amis

    Ce fut un moment très agréable, cette fête n’était pas pour nous mais nous avons été très bien accueillis avec force sourires.



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  • Matang est un petit village geija au milieu des champs de théiers oléagineux. Les Gejia (prononcer gueutia) sont environ 50 000 et se trouvent uniquement dans la région de Kaili. Ils sont considérés comme un sous-groupe Miao mais ils revendiquent le statut de nationalité distincte. Ce sont des maîtres du batik, toujours exécuté par les femmes.

    La cérémonie d’accueil est maintenant une manifestation touristique mais autrefois, les visiteurs devaient en passer par là pour entrer dans le village. Ils buvaient l’alccol de riz dans des cornes de buffle.

    Les habitants nous attendaient à l’entrée du village, répartis en haie d’honneur. Les filles dansaient sur place, les garçons jouaient du lusheng. Tout au bout, le chemin était barré par une table sur laquelle étaient disposés de petits bols remplis d’alcool de riz. Chacun dut boire pour pouvoir entrer dans le village.

    Les garçons étaient en jean mais portaient une chemise décorés de motifs faits au batik à la cire.

    Les jeunes filles portaient une coiffe en forme de shako, couverte de fils de laine rouge orangé. Le dessus de la coiffe est en forme de cercle, piqué d’une épingle. Cela symboliserait le soleil, l’arc et la flèche des premiers guerriers Gejia. Le reste du costume se compose d’une veste colorée, d’une jupe plissée courte, de tabliers courts superposés, d’une ceinture brodée enroulée plusieurs fois autour de la taille, de bandes molletières de 3 m de long et sur lesquelles sont dessinés des chevaux.

    La coiffe des femmes mariées n’a plus de fils sur le dessus de la coiffe mais un chignon au milieu. La coiffe des vieilles femmes est entourée d’un ruban noir. Toutes les coiffes sont composées d’un carré de tissu décoré au batik.

    Les enfants ont une coiffe en métal argenté décoré de figurines représentant des moines.

    Les lourds colliers en argent sont décorés de pendeloques qui représentent des dragons et des lames de couteaux.

    Une des jeunes filles portait une tunique décorée de fleurs en paillettes et pendeloques. C’était le vêtement de guerre de son frère décédé et comme elle avait fait un combat (kung fu ?) à la place de son frère, elle avait gagné le droit de porter le costume.

    Après les danses et les chants (danse d’accueil, chanson d’alcool (il fallut boire à nouveau un petit verre), danse d’amour, danse des morts qui se fait au printemps ( Les gens dansent et pique-niquent sur les tombes ), notre groupe chanta pour eux « Santiano » et eux répondirent en chantant «les deux tigres» sur l’air de Frère Jacques. Puis nous fûmes invités à entrer dans la ronde.

    La cérémonie d’accueil fut aussi l’occasion d’acheter des broderies et des objets en métal argenté. C’est sans doute une rentrée d’argent appréciable pour les villageois car l’argent qui est versé par les visiteurs pour la cérémonie d’accueil passe dans les mains de nombreux intermédiaires et il ne doit pas rester grand chose aux gens du village.

    Les costumes, les bijoux étaient splendides, les petites filles étaient très malicieuses et n’arrêtaient pas de faire des grimaces que n’auraient pas renié mes petits-enfants !

     

     


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  •       Matang est un petit village geija au milieu des champs de théiers oléagineux. Les Gejia (prononcer gueutia) sont environ 50 000 et se trouvent uniquement dans la région de Kaili. Ils sont considérés comme un sous-groupe Miao mais ils revendiquent le statut de nationalité distincte. Ce sont des maîtres du batik, toujours exécuté par les femmes.

    Une cérémonie d'accueil nous attendait à l'entrée du village, je vous montrerai les photos demain.

    Pour ce soir, voici un petit diapo où vous pourrez voir des gens qui ne participaient pas à la fête : une femme gejia avec son bébé, des bottes de paille montées autour d'un arbre (quelquefois c'est simplement un pieu fiché dans le sol, mais autour d'un arbre c'est encore plus pratique), une femme qui bêche et arrose le sol à la louche, une maison avec les sentences parallèles, la maison commune toute neuve, le panneau "toursme toilet" et enfin un vieux monsieur tout content de nous raconter qu'il avait 92 ans, que ses fils habitaient en ville mais que, lui, préférait rester au village.

     


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