Le lac Ehrai, de plus de 200 km², mesure 42 km du nord au sud. Nous l’avons traversé pour rejoindre l'île de la Navette d'Or (Jinsuo dao). La traversée n’est pas toujours possible car il y a parfois de violentes tempêtes. La légende raconte qu’une princesse tomba amoureuse d’un chasseur. Le roi s’opposa au mariage et fit transformer le prétendant en coquillage. De désespoir la princesse mourut et son âme se transforma en nuage qui tente d’apercevoir le fiancé en écartant les eaux du lac. Les vagues sont alors très fortes et rendent la navigation impossible.

Sur l’île de la Navette d'Or, nous avons visité un petit temple dédié à la Richesse, au Bonheur et à la Longévité, trois bénédictions dont rêvent tous les Chinois (et nous aussi !) .

J’ai bien voir les monts Cangshan (4092 m d'altitude) à travers le portique d’entrée du temple. Les monts se reflètent dans l’eau du lac « les montagnes d’argent flottent sur le lac de jade » disent les Chinois.

Dans ce temple, sont vénérés les dieux bouddhiques, taoïstes et benzhu (divinités bai)

Un bouddha rieur (Matreya, le bouddha du futur) nous accueille dès l’entrée. Un sanctuaire est dédié à Guanyin entourée de 18 arhats). L’un d’eux a un bras gigantesque qui tient peut-être la lune.

Il y a aussi un petit théâtre bai.

En sortant du temple, nous avons flâné sur la place. Une brocante était installée et sur les marches, des dames en costume bleu attendaient je ne sais quoi. Au bout d’un moment, elles se sont toutes levées et sont parties.

Nous avons repris le bateau et j’ai photographié un petit médaillon : Mao et ses amis veillaient sur nous et nous protégeaient des tempêtes.

 Le catholicisme fut introduit à Dali pendant le règne de l’empereur Tongzhi (1861-1874). L’église catholique qui fut construite en 1927 a la disposition d’une église catholique et une décoration du style Bai, tout en courbes et en couleurs vives.

J'aime bien la peinture représentant un petit animal, un chat ?

 

 

Zhoucheng se trouve près de Dali. La principale activité du village est la fabrication de tissus en batik. La technique utilisée est le tie-dye. Les motifs sont faits en entortillant du fil autour de petites parties du tissu. Puis le tissu est mis à tremper dans de l’indigo. Il faut 1 journée pour faire les nœuds et 5 jours de trempage à raison de 8 trempages par pièce. Puis les fils sont coupés et les parties protégées de la teinture ressortent en blanc. De jolies fleurs éclosent sur le tissu.

Puis nous avons visité un petit temple avec des bouddhas rieurs au gros ventre et aux longues oreilles (pour être mieux à l’écoute), des statues de guerriers terrifiants, une sculpture représentant un petit garçon nu avec un dragon et un bateau (je ne connais pas l’histoire). Tout cela très kitch ! J'ai bien aimé aussi la pancarte "contribution volontaire"

Les gens venaient là pour se reposer, jouer au mahjong ou aux cartes, boire du thé (pas mal la bouilloire électrique, non ?). Un monsieur, regardait une video sur une fête, la fête des torches je crois, tout en buvant du thé, sa thermos à côté de lui. J’ai voulu aussi regardait la vidéo et il m’a fait signe de m’en aller. J’ai insisté pour rester alors il est parti. J’ai demandé à Paul, notre guide, ce que j’avais fait de mal mais en fait, ce monsieur ne voulait pas me gêner. Sur mon insistance, il est revenu et a voulu qu’on soit pris en photo tous les deux…

 

 

 

 Un petit tour dans les rizières près de Dali. Pour le plaisir des yeux...

Je vois emmène faire un tour dans la ville de Dali. Notre hôtel était en plein dans le centre de la vieille ville. Autrefois, les touristes chinois venaient visiter  "la rue des étrangers" car l'attraction principale étaient les étrangers qui s'y étaient installés pour tenir un commerce. Les touristes chinois aimaient venir regarder "les longs nez" et leurs coutumes. Juste retour des choses, non ?

 

Quelques photos de la vie quotidienne à Dali :

 la carriole avec les briquettes de charbon,

 

 le cahier de devoirs d'un petit garçon qui faisait ses devoirs en gardant la boutique de sa maman, (René pourra-t-il nous dire ce que ce petit garçon écrivait ?),

 

des lycéens et lycéennes en uniforme (je leur ai coupé la tête pour préserver leur incognito),

 

passons maintenant aux repas :

des bols de soupe,

des larves de libellule (est-ce bien cela, René ?),

des oeufs de 100 ans (je vous en montrerai d'autres vus sur un marché),

des jeunes filles en train de cuisiner du riz (remarquez les broderies sur le pantalon blanc de ces jeunes filles Bai),

 des hommes en train de boire le thé (thermos à côté, car on ne se sépare jamais de sa bouteille de thé),

 

une jeune musulmane sur sa moto (je trouve qu'elle a une allure altière folle,  l'ethnie majoritaire ce sont les bai, mais il y a quelques musulmans à Dali),

 

une broderie au point de croix,

 

une femme portant son bébé sur le dos et donnant la main à sa petite fille qui porte sur le dos son cartable (les ethnies ont le droit d'avoir plusieurs enfants), remarquez les chaussons brodés de la dame

 

 le camion de poubelles : on l'entend de loin car il joue "happy birthday to you" (ou un air très connu de ce genre) et les gens sortent, mettent eux-mêmes le sac dans la benne, le camion s'arrête peu de temps, si les gens ratent le passage, ils courent jusqu'à l'arrêt suivant. Remarquez la coiffe de la jeune bai.

 

un toit herbu dans une rue de Dali

 

des jeunes filles qui travaillent des bracelets en argent

 

et pour terminer cette journée, nous nous sommes offerts un massage de pieds (80 yuans par personne , soit 10 euros). Cela dure 1 heure et quart. On commence par nous servir un bol de thé. On nous fait tremper les pieds dans une bassine avec des herbes. Puis la dame se place derrière nous et commence à manipuler le cou, les épaules, en donnant des tapes avec le tranchant de la main... puis on passe aux pieds qui se sont bien ramollis. Elles nous triturent les pieds, en appuyant sur les points qui correspondent aux organes du corps. Elle savait bien où j'avais des problèmes (ventre et rein) car elle me regardait d'un air  apitoyé. Je lui répondais "oui, oui, ça fait mal"...

Bref, une séance très douloureuse mais après comme on est bien, on se sent avoir des ailes aux pieds !