• Nous quittons le sud du Yunnan pour repasser par Kunming. Au passage, nous visitons le village mongol de Xingmeng, 5000 habitants, au pied de la colline du paon (Fenghuang).

    Ce village est unique car c’est le seul village mongol du Yunnan.

    A l’entrée du village, un monument érigé en l’honneur de Gengis Khan porte des textes en deux écritures : chinoise et mongole. Il a été  élevé pour fêter le 750 ème anniversaire de l’arrivée des mongols dans la région, conduits par  Qubilai Khan, le petit-fils de Gengis Khan. Qubilai Khan deviendra le premier empereur de la dynastie yuan.

    Les maisons sont en pisé et les portes sont rectangulaires. Mais il y a une porte ronde comme dans le nord de la Chine.

    Sur les murs, des textes donnent des instructions aux villageois, comme celui que j’ai photographié qui explique comment planter les oignons. 

    UN dessin également, le yin et le yang, présent sur le drapeau de la Mongolie.

    Les femmes portent des costumes très colorés, vert émeraude, fuchsia et sont coiffés d’un turban noir parfois surmonté d’un chapeau de paille.  

     

     


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  • Entre Jianshui et Kunming, nous nous arrêtons à Shiping, dans la vieille ville. Cette ville n’a pas encore subi l’influence du tourisme et nous passons un agréable moment à regarder les balayeurs (les balais sont un objet fréquemment proposé à la vente) , les vieilles femmes qui épluchent des légumes, une autre femme qui vend du bois. Les piétons marchent au milieu de la rue, avec les porteurs et leurs palanches, les femmes avec leurs ombrelles, les cyclo-pousse ou moto-pousse, les camions, les voitures…

    Nous visitons ensuite le temple de la culture, avec les bureaux des fonctionnaires. Nous nous arrêtons pour écouter les musiciens (joueurs d’erhu).

    A la sortie du temple, nous allons déjeuner : des haricots croustillants, des crosses de fougères, des anguilles (à moins que ce ne soit du serpent), du tofu, du maïs. Comme d’habitude, beaucoup de plats sur le plateau tournant : autant que de convives plus un, c’est-à-dire 10 plats.

     


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    Notre guide nous avait prévenus : attention aux moustiques.

    Bien protégés, nous pénétrons dans ce merveilleux village près de Jianshui et habité par quelques centaines de personnes appartenant toutes à la famille Zhang. Ces maisons traditionnelles Han ont été construites il y a plus de 100 ans sous les Qing par de riches marchands qui faisaient commerce de l’étain ou du sel, je ne sais plus.

    Pendant la Révolution culturelle, certaines maisons ont été partagées entre plusieurs familles.

    Je vous laisse admirer les portes, les sculptures peintes de couleurs pastel, les portes ouvragées comme des dentelles ….

    Un vieil homme vend des petits objets en osier qu’il fabrique : lanternes, balais miniatures… Une vieille femme nous vend des souliers miniatures qu’elle avait sans doute brodés. Ses pieds sont tout petits et ont été bandés quand elle était petite. Cette pratique dura environ 1000 ans, de 950 à 1911 , date à laquelle elle fut interdite par la République. Mais la femme que nous avons vue avait peut-être 70 ou 80 ans. Les lois de Pékin n'étaient pas toujours connues dans le Yunnan. Au début réservée aux dames de la cour, cette pratique s’étendit aux femmes de la bourgeoisie. Les mères repliaient les 4 orteils des petites filles de 4/5 ans sous la plante des pieds. Les petites filles devaient mettre des chaussures de plus en plus petites jusqu’à atteindre la taille de 7,5 cm ! Ces « pieds de lotus d’or » étaient considérés comme la zone érogène par excellence.

     


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  • Il est tard, le temps m'a manqué aujourd'hui pour aller sur vos blogs et préparer un article mais je vous montrer ces quelques scènes de vie : discussions à l'ombre sous les arbres, danses, échecs (les échecs chinois ou xiangqi ont des pions comme nos dames mais les pièces s'appellent généraux, mandarins, éléphants... si vous voulez en savoir plus , un clic ici link )

    sortie d'école : les enfants circulent au milieu des motos, des vélos mais apparemment, tout se passe bien.

    quelques salons de coiffure aussi, ils sont tous les uns à côté des autres...

     

    et puis ces musiciens avec la photo d'une partition de musique

     


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    Jianshui , le temple de Confucius ou temple de la littérature

     

    Ce temple fut construit sous l’occupation mongole vers 1285  (dynastie Yuan). Les membres de la famille impériale furent déportés en ces contrées lointaines et ce temple est le symbole de la résistance de l’esprit et du savoir contre l’occupant mongol.

    C’est le deuxième de Chine, après le temple de Qufu d’où est originaire Confucius.  Il était destiné aux lettrés et aux candidats aux examens mandarinaux. Maintenant, les personnes âgées viennent s’y promener, bavarder, jouer au majong, aux échecs chinois, aux cartes….

     

    Nous commençons la visite par un vaste plan d’eau : la mer des Etudes qui représente la distance à parcourir par le travail avant d’accéder au Savoir.

    Puis nous franchissons différents portiques : le portique de Zhu Si Yuan Yuan dont les piliers comportent des sculptures d’animaux – dragon, licorne, lion, éléphant.

    le portique de Lingxing (ou de l’Etoile du talent littéraire) dont le haut des piliers est couvert de porcelaine bleue et blanche.

    Dans un kiosque, une stèle présente le bas-relief de Confucius. Le front du lettré est usé car les gens le frottent avant de toucher le leur.

     

    La salle de la Grande Perfection est dédiée à Confucius entouré de ses disciples.

     

    Selon Confucius, « un noble homme a les mêmes caractéristiques que le jade" : un noble homme doit montrer du respect et de la soumission envers les autres mais être tenace dans son cœur, un noble homme ne doit pas montrer en quoi il excelle mais le garder pour soi, un noble homme doit être tolérant envers les autres mais être strict envers lui-même.

    L’enseignement dispensé aux nobles selon les règles de Confucius comportait les 6 arts : respecter les rites, conduire les chars, tirer à l’arc, apprendre les mathématiques, la calligraphie, la musique

     

    La dernière salle que nous avons visitée montre la statue de Canjie (ministre de l’Empereur Jaune) qui, selon la tradition, inventa les caractères chinois. Il est muni de 4 yeux qui lui permettent de voir les secrets de la terre et du ciel.

     

     


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