• C'est le clou de la visite !

    Il a été découvert en 1829, recouvert de pins et d’oliviers, ce qui a permis sa conservation. Le théâtre a été construit au IV è siècle av JC et 21 rangées de sièges ont été ajoutées à la période hellénistique, ce qui a porté le nombre de spectateurs à 12000. On voit bien la limite entre les deux parties.

    une photo prise par Marie, qui a eu le courage de monter tout en haut !

    Épidaure, le théâtre

    Le koilon (ou cavea) était composé de 55 rangées de gradins en marbre blanc. Le son arrive parfaitement clair jusqu’aux derniers sièges, situés à 60 m de la scène. Des sièges d’honneur, pourvus de dossiers, composaient le premier rang et étaient réservés aux juges et prêtres. Le rapport entre le nombre de rangs de la partie inférieure (34) et le nombre de rangs de la partie supérieure (21) est le nombre d’or (1,618). De même, le rapport entre le nombre total de rangs (55) et le nombre de rangs de la partie inférieure (34) est aussi le nombre d’or.

    L’orchestra est un  espace circulaire où se tenait le chœur qui interprétait des danses et des chants sacrés, les dithyrambes. À l’origine, le chœur avait une part plus importante que les acteurs qui n’étaient qu’un ou deux. Par la suite, le chœur prit moins d’importance.

    Au centre de l’orchestra, se trouve l’emplacement de la thymélé, autel de Dionysos, matérialisée par une pierre circulaire.

    Tout au fond, la skéné (scène), bâtiment rectangulaire en pierre, servait de coulisses et de loges pour les acteurs. De chaque côté, des portes (aujourd’hui reconstituées), permettaient l’entrée des spectateurs.

    Les acteurs évoluaient sur une petite plate-forme surélevée, le proskénion (avant-scène) à 14 colonnes. Il ne reste que les soubassements.

    Épidaure, le théâtre

    Les pièces jouées étaient des comédies, des tragédies en l’honneur de Dionysos, chantées par les hommes déguisés en satyres. On y organisait aussi des concours de poésie.

    Les acteurs n’étaient que des hommes même pour les rôles de femmes, ils portaient des masques pour changer de rôles. Les originaux, en toile peinte, n’existent plus, on n’a que des masques en terre cuite qui décoraient le théâtre.

     

    Actuellement, pendant le carnaval, les gens utilisent encore des masques.

    Se plaçant sur la thymélé, nos 7 jeunes ont lu des textes, pour nous, spectateurs privilégiés.

    les garçons ont lu un extrait de l'Iliade (XVIII) : Héphaïstos forge les armes d'Achille. Voici Jules :

    Épidaure, le théâtre

     

    on se concerte et on recommence plusieurs fois à lire, tant c'est amusant.

    Épidaure, le théâtre

    Les filles lisent un extrait d'Antigone (Sophocle), le chant du chœur, strophe I. Antigone est la fille d'Œdipe, roi de Thèbes. C’est lui qui résolut l’énigme du Sphinx. Sans le savoir, Œdipe avait tué son père Laïos t épousé sa mère Jocaste. Maudit, il se creva les yeux et s’exila, accompagné par sa fille Antigone. Ses deux fils Polycine et Étéocle s’entretuèrent pour le trône. Leur grand-oncle, Créon accorda des funérailles à Étéocle mais les refusa à Polycine, qui avait attaqué Thèbes. Raison d’État. Antigone s’opposa à son oncle et donna une sépulture à son frère. Créon la condamna à mort.

    Épidaure, le théâtre

    Épidaure, le théâtre

    un carnet oublié sur les gradins, celui de Marie :

    Épidaure, le théâtre

     

    Épidaure, le théâtre

     

     


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  • Avant de vous montrer les photos du sanctuaire d'Ascépios à Épidaure, en Argolide et du théâtre, je vous raconte le mythe d'Asclépios.

    Épidaure

    Nous sommes restés 4 nuits dans un hôtel à Vrachati, près de Corinthe, ce qui nous a permis de rayonner dans la région, sans avoir à refaire les valises tous les matins !

    Selon une légende (il y en a d’autres), Asclépios (ou Esculape chez les Romains) était fils d’Apollon et de Coronis. Il fut élevé par le Centaure Chiron qui lui enseigna la médecine. Une légende dit que c’est grâce aux fioles données par Athéna et contenant le sang de Méduse qu’il pouvait ressusciter les morts. Il ressuscita notamment Hippolyte, fils de Thésée. Une autre légende dit qu’Asclépios vit un serpent alors qu’il était dans la maison de Glaucus, très malade. Le serpent s’enroula autour de son bâton et Asclépios le tua. Mais un autre serpent, ranima le serpent tua, grâce à une herbe qu’il tenait dans sa gueule. Mais le pouvoir de ressusciter les morts déplaisait fort à Hadès qui voyait son royaume se dépeupler. C’est la Parque Mourès qui coupe le fil de la vie et nul mortel ne peut aller contre ce principe. Asclépios fut donc foudroyé par Zeus puis enterré. C’est de l’intérieur de la terre qu’Asclépios peut guérir. Cela explique pour les sanctuaires sont plus bas que le sol.  Zeus donna une seconde vie sous la forme d’un serpent et une place dans le ciel sous la forme de la constellation du Serpentaire.

    Les enfants d’Asclépios et d’Épioné ont rapport avec la médecine. Panacée, la secourable, soigne par les plantes. Hygie, déesse de la Santé, a donné son nom à « hygiène ». Aséco, déesse de la Guérison, Églé, mère des trois Grâces, et Méditrine, la guérisseuse sont les autres filles. Machaon et  Podalire, ont soigné les Grecs pendant la guerre de Troie, Télésphore est le génie de la convalescence. Hippocrate prétendait descendre de Podalire et Aristote, de Machaon.

    L’animal  sacré d’Asclépios est le serpent car cet animal est en contact avec la terre et la mue du serpent symbolise une renaissance après une maladie.

     

    Le symbole d’Asclépios est le bâton surmonté du miroir de la prudence, autour duquel s’enroule une couleuvre. À ne pas confondre avec le caducée d’Hermès (bâton ailé avec deux serpents) et l’emblème d’Hygie (coupe avec un serpent), symbole des pharmaciens.

    copie d'une statue romaine (musée d'Épidaure)

    Épidaure

     

    Marbre du Pentélique.160 av JC. La statue a été trouvée dans le sanctuaire d’Asclépios à Épidaure. À ses pieds, son emblème, le serpent. (musée archéologique d'Athènes) :

     

    Épidaure

     

    Hygie portant un chiton et un himation. Elle a un serpent sur l’épaule. (musée d'Épidaure)

     

    Épidaure

     

    Athéna, derrière elle se trouve l'olivier (musée archéologique d'Épidaure)

    Épidaure


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  • De l’autre côté de la route, par rapport au sanctuaire d'Apollon, bien plus bas, se trouve le temple d’Athéna, sur le site de Marmaria. Nous passons d’abord devant le gymnase puis nous atteignons le temple où les pèlerins venaient se recueillir avant de consulter l’oracle.

     

    La tholos (370 av JC) est une rotonde dont il reste quelques colonnes. On ne sait pas à quoi elle servait, elle était peut-être liée au culte de Gaïa.

    Delphes : le sanctuaire d'Athéna

    Delphes : le sanctuaire d'Athéna

    Delphes : le sanctuaire d'Athéna

     

    Les métopes représentent une Centauromachie et une Amazonomachie.

    Delphes : le sanctuaire d'Athéna

    Delphes : le sanctuaire d'Athéna

    À droite de la rotonde, se trouve le trésor des Massaliotes (grecs de Marseille) et à droite de celui-ci des chapelles votives ionique et dorique. Le temple archaïque d’Athéna a été remplacé par un autre après le séisme de 373 av JC.

    Delphes : le sanctuaire d'Athéna


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  • L’époque romaine :

    Antinoüs. À droite : buste du Romain mélancolique. Je vous ai montré un autre buste d'Antinoüs, amant de l'empereur Hadrien (musée archéologique d'Athènes)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

     

    Au musée de Delphes (4)

     

    Et le clou du musée, le voici ! La perfection.

    l’Aurige (conducteur de char de course). 470 av JC (Classique sévère). 1,30 m. Cette statue célèbre la victoire d’un tyran siciliote (grec de Sicile) aux concours pythiques. Il porte un xystis (tunique des conducteurs de char). Sa tête est ceinte du bandeau de la victoire. Ses yeux sont deux pierres noires enchâssées dans de l’émail blanc ; ils sont entourées de cils découpés dans de la tôle. Cette statue a été préservée car elle a été ensevelie à la suite d’un tremblement de terre.

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)

    Au musée de Delphes (4)


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  • Offrandes précieuses :

    Sous le dallage de la Voie sacrée, se trouvaient deux fosses remplies d’ex-voto en or, ivoire, bronze… Des objets ont été reconstitués : Artémis, une tête chriséléphantine d’Apollon en ivoire et en argent doré,

    Au musée de Delphes (3)

    des plaques d’argent qui recouvraient un taureau en taille réelle (VI è av JC).

    Au musée de Delphes (3)

    Temple d’Apollon et trésor des Athéniens :

     

    16 – hymne delphique à Apollon gravé dans la pierre du Trésor des Athéniens

    Au musée de Delphes (3)

    Au musée de Delphes (3)

    Périodes classique et hellénistique :

    Coupe attique à fond blanc provenant d’une tombe. Apollon, couronné de myrte, assis sur un siège (pieds en pattes de lion) porte un péplos blanc et un himation rouge. Il tient une lyre et offre une libation de vin avec sa phiale. L’oiseau est peut-être une corneille en référence au mythe qui raconte les amours d’Apollon avec la belle Coroni (Corneille), fille du roi Phlégyas. 480-470 av JC

    Au musée de Delphes (3)

    Colonne aux Acanthes avec trois danseuses. Attribué à l’école de Praxitèle. Au sommet de la colonne se trouvait probablement l’omphalos (le nombril) qui était une copie romaine de celui qui se trouvait dans l’adyton du temple. L’objet imite le filet tressé en laine blanche, dit agrénon.

    Au musée de Delphes (3)

    l’offrande votive de Daochos II consiste en un  groupe de 9 statues dont celle-ci : Agias, fils d’Acnosios  et arrière grand-père de Daochos II. Agias était un athlète de pancrace (lutte + boxe), vainqueur de nombreux concours panhelléniques au V7 av JC. 336 av JC. Sculptée par Lysippe ou son école.

    Au musée de Delphes (3)

    Au musée de Delphes (3)

     Offrande votive de Daechos II : Acnosios, père d’Agias.

    Au musée de Delphes (3)

    Offrande votive de Daechos II : Agelaos, fils d’Acnosios et le plus jeune frère d’Agias. Champion à la course.

    Au musée de Delphes (3)

     

    Statue en marbre de petite fille. Début de la période hellénistique. III è av JC.

    Au musée de Delphes (3)


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