• Trésors de l’époque archaïque :

    Sphinx de la colonne des Naxiens. 560-570 av JC. En réalité, une sphinge, à tête de femme et corps de lion mais le sculpteur semble avoir pris pour modèle un chien. La colonne (ionique) avait été offerte par les habitants de Naxos vers 575 av JC et elle se voyait de loin (le sphinx mesure 2,22 m et la colonne 12,50 m). Peut-être gardait-elle la tombe de Dionysos, patron des Naxiens. Une inscription sur le socle indique que les Naxiens, suite à ce don, avaient obtenu le droit de promantie, c’est-à-dire de priorité pour approcher la Pythie.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Et voici le trésor de Siphnos !

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Il faut imaginer la frise du trésor de Siphnos (petite île des Cyclades) parée de couleurs éclatantes. La frise est montre les dieux Olympiens.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    À gauche, Arès avec son bouclier, puis Léto, Artémis et Apollon, favorables aux Troyens. Zeus a perdu sa tête. Au milieu

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Thétis, la mère d’Achille supplie Zeus en faveur de son fils (la statue a disparu). Derrière elle, Athéna, Héra et Déméter, protectrices des Achéens.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    À droite, on voit les combattants de la guerre de Troie : les Troyens sont à gauche (Énée et Hector).

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Les Achéens sont à droite : Sur le bouclier de Ménélas, le mari d’Hélène, on voit la tête de Méduse. Derrière lui, Ajax puis un écuyer et son quadrige. Tout à droite, le vieux Nestor encourage les Achéens.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

     

    Sur le fronton est, on voit Héraklès (à droite) et Apollon (à gauche) se disputer le trépied sacré de Delphes. Héraklès était furieux car Xénoclée, la Pythie, avait refusé de lui rendre un oracle car il ne s’était pas purifié du meurtre d’Iphitos. Héraklès s’est déjà emparé du trépied. Zeus (ou Athéna ?) essaie de les séparer. Artémis se trouve derrière Apollon.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    La frise nord montre la lutte des dieux et déesses contre les géants (armés comme des hoplites, avec des casques corinthiens). Les Dieux avaient dû faire appel à Héraklès pour vaincre les Géants.

     Héphaïstos, Hercule (certains disent Dionysos) avec la peau du lion de Némée, Cybèle est montée sur un char tiré par des lions. Un lion attaque un géant. Apollon et Artémis décochent des flèches contre trois géants. Un autre se retourne (il porte un casque décoré d’un canthare, sorte de vase, on l’appelle Cantharos). Le géant Astartas mort est à terre.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    de gauche à droite : deux géants attaquent le char de Zeus. Héra se retourne et terrasse un géant à terre. Athéna lutte contre deux géants.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    cette photo fait suite à la photo précédente : de gauche à droite : un géant, Arès, un géant mort sous les pieds d’Arès, Hermès coiffé d’un bonnet conique, le pileus, des géants

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    La frise ouest montre le jugement de Pâris.

    à gauche, Hermès devant le char où Athéna s’apprête à monter.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

     

     Aphrodite descend de son char en se passant un collier autour du cou.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

    11  – les jumeaux d’Argos : deux kouroï en marbre de 2,20 m. 580 av JC. Il s’agit de Cléobis et Biton. On raconte que leur mère devant prêcher au sanctuaire d’Héra, ils tirèrent le char jusqu’au sanctuaire. Leur mère demanda à la déesse de leur apporter une fin bienheureuse, ce que fit la déesse en les endormant à jamais.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)

     

     le trésor de Sicyone. Enlèvement d’Europe, la fille du roi de Phénicie (actuel Liban) et petite-fille de Poséidon, enlevée par Zeus qui s’est transformé en taureau. Europe monta sur le dos de Zeus qui l’emmena jusqu’en Crète. De leur union, naissent trois garçons, dont Minos. C’est donc une princesse asiatique qui a donné son nom à notre continent.

    Le musée des fouilles à Delphes (2)


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  • Le musée expose les objets trouvés lors des fouilles.

    D'abord les Trésors (objets offerts par les habitants au dieu) des « âges obscurs »

    très jolies figurines mycéniennes 1400-1500 av JC

    Le musée des fouilles à Delphes

    Le musée des fouilles à Delphes

    chaudron en bronze posé sur une base séparée à 3 pieds, elle-même constituée de tiges de fer coulées qui se terminent par des pattes de lion en bronze. Le chaudron et sa base proviennent de deux trépieds différents mais ont été combinés afin de présenter le nouveau type de trépied qui prédomine au VII è siècle av JC. La lèvre de ce type de chaudron était fréquemment décorée de têtes de griffons et de sirènes.

    Le musée des fouilles à Delphes

    Le musée des fouilles à Delphes

    Le musée des fouilles à Delphes

     

    griffons sur le trépied :

    Le musée des fouilles à Delphes

    Le musée des fouilles à Delphes

    Sirène. Fin du VIII è et début du VII è av JC. Bronze. Figure ailée à tête de femme. Au début, on les utilisait pour renforcer les lèvres des vases puis elles devinrent de simples appliques décoratives. Elles étaient disposées par paires et alternaient avec d’autres figures comme des lions et des griffons.

    Le musée des fouilles à Delphes

     

     cheval en bronze à caractère votif. VIII è av Jc. Époque géométrique.

    Le musée des fouilles à Delphes

    statuette en bronze d’un kouros. Il porte un ceinturon. Les cheveux sont typiques du style dédalique (du nom de Dédale, originaire de Crète). Œuvre crétoise. 620 av JC.

    Le musée des fouilles à Delphes

     

    Casque votif en bronze. À côté, casque miniature. VI è av JC.

    Le musée des fouilles à Delphes


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  • Avant d’aborder le temple d’Apollon, nous longeons le mur de soutènement (VI è siècle av JC). Les pierres sont gravées de 800 inscriptions : ce sont des actes concernant les affranchissements des esclaves.  Devant le mur, il ne reste que trois colonnes du portique des Athéniens érigé pour abriter le butin pris par les Athéniens aux Perses lors des victoires navales (voiles et proues de navires).

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    affranchissements des esclaves :

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    colonne ionique :

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Copie de la colonne Serpentine en bronze. C’est ce qui reste du trépied en or dit trépied de Platées, offert par les cités grecques après leur victoire sur les Perses à Platées (479 av JC). La colonne était formée par les corps entrelacés de trois serpents dont les têtes soutenaient une vasque en or. La colonne en bronze fut transportée à Constantinople sous le règne de Constantin pour orner l’hippodrome. Elle s’y trouve toujours mais les têtes ont disparu.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Le temple d’Apollon Pythien n’était pas en marbre mais en calcaire gris et les colonnes en marbre de Paros.

    Plusieurs temples ont été construits au cours des siècles. Les mythes parlent d’un premier temple en feuilles de laurier, d’un deuxième construit par les abeilles du Parnasse avec de la cire et des plumes d’oiseaux, d’un troisième en airain construit par Héphaïstos. Les suivants existèrent vraiment et furent détruits (séisme de 373 av JC, incendie). Le dernier, le sixième, est daté du IV è av JC.

    Devant le temple, se trouvait l’autel d’Apollon, sur lequel on pratiquait des sacrifices. Une inscription indique qu’il a été construit par les habitants de Chios : « Delphus Edokan Chios Promantheien » ce qui signifie que Delphes accordait le droit de promantie aux Chiotes, c’est-à-dire qu’ils étaient n’avaient pas besoin d’attendre pour poser leur question.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

     A l’entrée, se trouvait le pronaos (vestibule, sur ses murs étaient écrits « Connais-toi toi-même, E, Rien de plus) puis le naos, puis en contrebas l’adyton. C’est là que se manifestait l’oracle par l’intermédiaire de la Pythie. Les Pythies étaient des jeunes filles vierges (plus tard des femmes âgées) originaires de la région. Elles perdaient leur prénom pour prendre celui de Pythie.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

     

    repos ? contemplation ? 

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

     

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    tout à droite, l'adyton :

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    La consultation avait lieu d’abord une fois par an puis une fois par mois, sauf en hiver car on disait qu’Apollon était chez les Hyperboréens (il était remplacé par Dionysos). La pythie se purifiait dans la source Castalie proche du sanctuaire (les pèlerins faisaient de même) puis elle descendait dans la salle sous le temple (l’adyton) où il y avait l’omphalos. Elle attendait assise sur son trépied, mâchait les feuilles du laurier sacré et buvait l’eau sacrée. Elle s’asseyait et inhalait des émanations de gaz. Il y a une double faille dans le sol qui laissait sans doute échapper de l’éthylène. Elle vociférait une réponse incompréhensible et les prêtres traduisaient la réponse en vers. Pour consulter, il fallait payer une taxe. La file d’attente était longue mais en payant davantage, on pouvait accéder plus vite (promantie).  Avant de poser leur question, les pèlerins faisaient un don, les prêtres jetaient de l’eau sur une chèvre. Si celle-ci ne tremblait pas, le pèlerin perdait sont tour.

    plongée sur le temple :

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Nous continuons à monter à l’ombre des pins, des grenadiers, des cyprès pour accéder au théâtre. Des concours de musique y avaient lieu tous les 4 ans lors des fêtes d’Apollon. Le théâtre pouvait accueillir 50000 personnes. On voit les coulisses. Le prix à gagner était une couronne de laurier, l’arbre d’Apollon. Le laurier a donné « lauréat ».

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)

     

    Nous continuons à monter pendant 15 min vers le stade mais nous ne pouvons pas y accéder, l’accès en est interdit. Tous les 4 ans, y avaient lieu les jeux pythiques.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (3)


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  • Nous continuons à monter ....

     Copie de l’omphalos. Delphes fut longtemps considéré comme le centre du monde. Le mythe dit que Zeus fit décoller deux aigles d’une extrémité de la terre et qu’ils se sont rencontrés ici. Zeus fit tomber une pierre pour marquer l’endroit. Ainsi naquit la légende de l’omphalos, « le nombril du monde » représenté ici sous la forme de cette pierre qui date du V è av JC. Un autre mythe dit que Rhéa remplaça son nouveau-né Zeus par une pierre enveloppée d’un linge et la fit avaler à Cronos qui mangeait tous ses enfants. Les traditions situent la tombe de Python sous l’omphalos. L’omphalos de Delphes était situé dans l’adyton du temple d’Apollon. Lors de cérémonies, on le recouvrait d’un tissu de laine pour évoquer le linge utilisé par Rhéa.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    au musée des fouilles, un omphalos orné d'un dessin qui imite le tissu de laine, dit agrénon.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

     

    Trésor des Athéniens : Il fut construit grâce à une partie du butin pris à Marathon (490 avant JC).

     

    C’est un édifice de style dorique, en marbre blanc de Paros. Il commémore, selon Pausanias, la victoire de Marathon. Il était décoré de sculptures représentant les exploits de Thésée contre le Minotaure et Héraklès ramenant les bœufs de Géryon. Les deux faces que nous n’avons pas vues représentent une amazonomachie (combat de grecs contre les Amazones) et Héraklès. Les métopes se trouvent au musée.

    les métopes représentent Théseé et le minotaure :

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

     

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    la face qui représente Hercule et les bœufs de Géryon : Les bœufs de Geryon : Héraklès devait ramener les bœufs de Géryon, un géant à trois bustes. Il tua les gardiens du troupeau, le berger Eurytion et le chien Orthos (frère de Cerbère, de l’hydre de Lerne et et père ou frère du lion de Némée et du Sphinx de Thèbes) ainsi que Géryon et ramena le troupeau à Eurysthée.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    la métope du musée :

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    une autre face : les travaux d'Héraklès (métopes du musée :

    Héraklès devait combattre le lion de Némée, c’était le premier des travaux imposés par Eurysthée. Le lion de Némée avait une force monstrueuse. Héraklès l’étouffa et se revêtit de sa peau. C’est sous cette forme qu’on le voit souvent représenté.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    La biche de Cerynie. Heraklès devait attraper vivante la biche de Cérynie. Cette biche aux cornes d'airain et aux pieds d'airain était très rapide et il dut la poursuivre un an avant de la blesser d’une flèche. Mais tandis qu’il ramenait la biche à Eurysthée, il fut pris à partie par Apollon et Artémis à qui la biche appartenait. Héraklès rejeta la faute sur Eurysthée et les dieux lui rendirent la biche.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

     

    sur une autre face, Thésée et Antiope (métope du musée) : Thésée et Antiope, reine des Amazones. Antiope fut l’épouse de Thésée (c’était la sœur d’Hippolyte à qui Héraklès déroba la ceinture, objet du neuvième travail). Thésée et Antiope eurent un fils, Hippolyte. Par la suite, Thésée épousa Phèdre. Aphrodite, jalouse parce qu’Hippolyte voait un culte à Artémis, rendit Phèdre amoureuse d’Hippolyte. Celui-ci la repoussa et pour se venger, Phèdre l’accusa de viol. Hippolyte fut chassée par son père.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

     Près du trésor des Athéniens, se trouve le rocher de la Sibylle, devineresse. On raconte que Hérophile, la première Sibylle, servante de Cybèle, qui avait prédit la guerre de Troie était venue prophétiser à Delphes du haut de ce rocher. Les pouvoirs de la Sybille et de la Pythie étaient différents : la Pythie tenait son pouvoir du lieu alors que la Sybille était une devineresse nomade qui tenait son pouvoir d’elle-même. C’étaient des personnages différents.

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

    Delphes, le sanctuaire d'Apollon (2)

     

     


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  • Nous quittons notre hôtel d’Ithea pour un petit trajet en car de 20 min jusqu’à Delphes.

    Le site était consacré au dieu Apollon. En 392, l’édit de Théodose interdit les cultes païens et marque la fin du culte d’Apollon Pythien. Un village chrétien est construit dans le sanctuaire. À la fin su XIX è siècle, l’école française d’Athènes entreprend des fouilles (le village de Kastri est alors déplacé).

    Pour échapper à la jalouse Héra, Leto, séduite par Zeus, trouva refuge sur une île flottante pour accoucher (cette île, c’est Délos, qui est maintenant une île permanente). Le surnom d’Apollon, Phoebos, est peut-être dérivé de « phos » = lumière. Apollon est un dieu oraculaire, il donne les réponses de son père Zeus aux humains. Un hymne homérique à Apollon qui date du VII è siècle av JC raconte le mythe de la fondation de l’oracle. Apollon choisit cet endroit idyllique pour y établir son oracle mais Gaïa Protomantis (puis Thémis) avait déjà un sanctuaire à cet endroit ; la source sacrée et l’oracle étaient gardés par le serpent Python. D’une flèche, Apollon tua le serpent qui se décomposa sur la terre. Pythomai, en grec, signifie « pourri »). Un autre des surnoms d’Apollon est Pythios, et aussi Ekvativolos (celui qui décoche loin) et Argyrotoxos (à l’arc d’argent). Apollon partit de Delphes pour se purifier de ce crime dans le fleuve Pénée au pied du mont Olympe. C’est pourquoi les Grecs pensaient que le dieu n’était pas présent sur le site en hiver. Il était remplacé par Dionysos.

    L’arbre d’Apollon est le laurier. Le mythe dit qu’Apollon poursuivit la nymphe Daphné, fille du dieu-fleuve Pénée. Apollon allait la rattraper quand Pénée transforma sa fille en laurier.

    Delphes est un sanctuaire panhellénique, vénéré pour son oracle et ses concours Pythiques. Toutes les cités contribuaient à son embellisement.

    Nous pénétrons sur le site. Je me suis munie de ma canne de marche car le site est construit sur les flancs du Mont Parnasse, sous les rochers Phédriades (les « Resplendissantes »), Hyanpeia et Nauplia et le dénivelé est important. Les criminels étaient précipités du haut de ces rochers et la légende dit qu’Ésope, s’étant moqué des prêtres de Delphes, fut mis à mort de cette façon.

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Une hypothèse dit que le nom « delphes » viendrait du fait qu’Apollon s’est transformé en dauphin. Mais l’étymologie vient plutôt de « creux, caché dans la montagne ».

    L’oracle de Delphes était très connu dans le monde grec. On venait le consulter de loin. Les réponses étaient données en vers, au sens souvent ambigu, et pouvaient être interprétées de plusieurs façons. En réalité, les pythies étaient sans doute manipulées par les politiciens et les réponses favorisaient les uns ou les autres.

    Quelques exemples de réponses de l’oracle : Crésus, roi de Lydie, vint demander à l’oracle s’il devait faire la guerre contre les Perses. L’oracle répondit « un grand empire sera détruit ». Crésus en conclut que l’empire perse serait détruit, mais ce fut son empire qui fut détruit.

    Les Athéniens demandèrent à l’oracle comment ils devaient se protéger contre les Perses.  L’oracle répondit « par un rempart de bois » et « à Salamine, beaucoup de mères pleureront leur enfant. ». Les Grecs interprétèrent cet oracle en construisant un rempart de bateaux : ce fut la bataille de Salamine.

    En 427 av JC, les habitants de Délos voulaient arrêter l’épidémie de peste. L’oracle répondit qu’il fallait doubler l’autel d’Apollon (un cube). Impossible à réaliser ! Platon en conclut que le dieu leur faisait reproche de négliger la géométrie. L’impossibilité de la duplication du cube à la règle et au compas ne faut prouvée qu’au 19 è siècle, par Wantzel.

    É l’entrée du site, s’étend le marché : on pouvait y acheter des aliments et des ex-voto pour offrir au dieu.

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    derrière la colonne de gauche, une colonne paléochrétienne :

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Un mur monte vers le haut pour délimiter l’enceinte sacrée

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Nous empruntons la voie sacrée qui conduit au temple. De chaque côté, il y avait des statues votives et des « trésors », c’est-à-dire des constructions érigées par les cités et destinées à accueillir les offrandes des citoyens. Tout est calme sur le site, il y a peu de touristes et on a du mal à imaginer l’effervescence qui devait être quand la Pythie officiait ! Multitude de colonnes gigantesques, de trésors ornés de statues polychromes, de pèlerins, de marchands, d’animaux promis au sacrifice, le tout surmonté par le temple d’Apollon. On dit qu’à cette époque, il y avait plus de statues que d’hommes. Néron a, paraît-il, pillé plus de 500 statues.

    Sur le site maintenant, on ne voit plus que les socles des statues.

    un tableau de Tournaire qui représente Delphes à son apogée :

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Hémicycles des Rois d’Argos

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Trésor de Sicyone. Le métope « enlèvement d’Europe » se trouve au musée.

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Trésor des Béotiens

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    quelques vues de ci de là (photos de Marie et de Jules):

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

    Delphes : le sanctuaire d'Apollon

     

     

    Nous continuerons la visite demain, il faudra encore monter...


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