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Par bluesy le 12 Mars 2018 à 20:20
Nous passons la journée entière à Jaisalmer, la ville dorée.
Une promenade à pied dans la ville basse. Les rues sont étroites et encombrées.
Bhang shop : le bhang est une boisson à base de cannabis (autorisé si on le boit ou si on le mange). Les effets durent deux jours (pleurs, rires, double le sucre dans le sang…). Il faut acheter le bhang dans les magasins autorisés par l’État. Les Indiens le consomment sous forme de lassi (boisson à base de lait). Pour ma part, j’ai bu du lassi… à la mangue ! Le bhang est consommé au moment des fêtes (Holi ou des fêtes religieuses dédiées à Shiva), il est utilisé en médecine indienne (aryurveda), comme aphrodisiaque, en cadeau de bienvenue aux invités. À consommer avec la plus grande modération ! les effets peuvent être redoutables : c’est du cannabis !
Les rues sont assez propres, les camions de poubelles passent en musique. Les vaches gênent quelquefois le passage, les gens leur donnent une tape gentille sur la croupe pour qu’elles dégagent.
Il y a aussi beaucoup de chiens, qui se nourrissent sans doute des ordures.
Kali : On la reconnaît à sa langue pendue. C’est la forme terrifiante de Parvati et l’équivalement de Durga et Chamunda. et elle représente le pouvoir destructeur du temps. Elle détruit les esprits mauvais. C’est la parèdre de Shiva. Elle tire la langue de honte car, par erreur, elle a piétiné Shiva. Une autre interprétation est que c’est une posture de yoga avec la langue dont le frein a été coupé. Sur la carte, elle a 10 bras, 10 jambes, 9 têtes, un collier de 51 têtes (les lettres du sanskrit), une ceinture de bras coupées. C’est une des 39 convives du tableau « The dinner Party » de Judy Chicago. « Dans Indiana Jones et le temple maudit », la secte des Thugs fait des sacrifices en son honneur.
Les havelî aux délicates dentelles de pierre voisinent avec des maisons repeintes en mauve. Les fils électriques s’entremêlent.
Le paon, animal sacré, serait né d’une aile de Garuda, la monture de Vishnou. C’est la monture de Skanga (ou Karttik), le fils de Shiva. Selon la légende, Parvati aurait été changée en paon par Shiva pour n’avoir pas écouté ce qu’il disait. C’est le symbole de l’amour et de la fertilité. C’est l’oiseau national indien et il est l’emblème du Rajasthan.
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Par bluesy le 11 Mars 2018 à 22:02
Mercredi 31 janvier
Nous quittons l’hôtel Gajner Palace pour traverser le désert du Thar en direction de Jaisalmer. La présence policière est toujours importante, des gazelles détalent dans le désert, les dromadaires attendent d’être attelés aux charrettes. Il y a 4 sortes de dromadaires : nirouar (gris), maruar (noirs), Jaisalmer (marrons) et Japiur (jaunes). Ils peuvent vivre 36 ans. Les Harwaris élèvent les dromadaires (on les reconnaît car ils portent des turbans rouges et des habits blancs).
Nous faisons un premier arrêt à Khichan, à environ 150 km de Bikaner. Au bord d’un réservoir d’eau de pluie, sont réunies des grues demoiselles (grus virgo) ou « grues de Numidie ». Il peut y avoir jusqu’à 20 000. Elles viennent de Mongolie et restent ici d’octobre à mars. Les oiseaux sont attirés par la nourriture mise à leur disposition par les villageois, heureux de la présence de ces animaux porte-bonheur. Des pieds d’arachide ont été plantés pour les nourrir (ils sont protégés par des acacias). Ce sont des échassiers. Elles ont une petite touffe de plumes blanches derrière la tête et une longue touffe noire sous le cou. Les yeux sont rouges. Des jaïns vivent dans le village.
Dans un buisson d’acacia, une photo représentant Ramdev Pir ou Baba Ramdev. Nous avons vu la même photo à Bikaner (marché) et à Jaisalmer (citadelle). C’est une divinité folklorique hindoue du Rajasthan mais les musulmans le vénèrent sous le nom de Ramshah Pir. Il est considéré comme l’incarnation de Vishnou. Selon la légende, son père le roi Ajmal n’avait pas de fils. Il obtint de Krishna qu’il se réincarnerait comme son fils. Un fils naquit qui montra des dons de prophétie et prouva aussi ses dons à 5 hommes saints venus de La Mecque. Un jour, le jeune Baba Ramdev voulut un cheval jouet. Un homme lui fabriqua un cheval de bois mais au lieu de bois de santal et de beau tissu, il utilisa des matériaux de peu de qualité. Baba Ramdev s’assit sur le cheval, s’envola et disparut. Les parents, fâchés, emprisonnèrent l’artisan. Baba Ramdev revint et aprdonna au fabricant de jouets. Ramdev croyait en l’égalité des êtres humains. Dans les temples, on lui offre des noix de coco, du riz et des chevaux de bois.
Nous déjeunons à Pokaran, dans un fort du XVII ème siècle, transformé en hôtel restaurant. Cette ville compte 80 000 habitants (60% d’hindous, 30 % de musulmans et 10 %de jaïns). Dans le jardin de l’hôtel, les petits écureuils courent partout. Ce sont des funambules palmistes (funambulus pannantii). Il a 5 raies claires sur le dos et 3 raies foncées.
Nous arrivons à Jaisalmer. Demain, nous visiterons la citadelle.
Mais ce soir, nous allons rendre visite à M. Sharma, qui nous explique, dans un français excellent, les trésors de son petit musée du folklore.Il n’est pas facile de prendre des photos, à cause des reflets des vitres. Il y a des lampes à huile, des râpes pour s’épiler, des boules à opium (qui se boit ou se mange pour avoir des forces), un théâtre de marionnettes,
Ganesh :
des tampons de bois pour impression sur tissu,
des gorbanth (colliers en perles et coquillages pour orner le cou des chameaux),
des broderies au point de shisha ou en perles
j'ai acheté un sac pour Marie avec le point de shisha
j'ai essayé de broder ce point :
J’en ai profité pour acheter des tampons, des cartes postales, un porte-clés Ganesh pour Jules, ainsi qu’un livre recommandé par Shailendra : « La vache sacrée et autres histoires indiennes » de Tarun Chopran (une mine de renseignements sur l’Inde) et « Jaisalmer, la ville dorée », un livret écrit par M. Nand Kishore Sgarma, le père du propriétaire du musée.
L’hôtel Gorbangh Palace est beau et vaste. Dans les couloirs, sont installés des jeux : jeux d’échecs (Vishwanath Anand est le premier joueur indien à être GMI et il a été 5 fois champion du monde). Nous avons regardé des jeunes jouer au carrom (billard indien).
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Par bluesy le 10 Mars 2018 à 20:08
Quittant Bikaner, nous reprenons le bus pour nous rendre à l’hôtel Gajner Palace, du groupe Héritage, à 32 km de Bikaner. Le désert fait place à une grande forêt. Les maharajahs de Bikaner firent de cet endroit un lieu de la chasse à la grouse. Aujourd’hui, le palais est transformé en un bel hôtel, au bord du lac. Nous avons logé dans les écuries pour les chameaux : une jolie petite suite avec une grande chambre et un petit boudoir.
Le parc est le domaine des paons (oiseau national, symbole d’amour et monture de Krishna), des corbeaux, des babouins. Le soir, nous avons assisté à un spectacle de danses. La forêt autour de l’hôtel est une réserve naturelle pour les antilopes, gazelles, sangliers et oiseaux. La chasse est interdite en Inde depuis 40 ans.
il faut se renverser pour attraper les allumettes :
réussi !
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Par bluesy le 9 Mars 2018 à 20:05
Après la visite du fort, nous prenons un tuk tuk pour visiter la vieille ville et aller au marché. On peut acheter de tout sur ce marché, même des choses à l’unité (une cigarette, un bonbon…)
les rues sont très encombrées
notre tuk tuk est en panne, nous ne gagnerons pas la course...
peu de femmes conduisent les motos
les havelî
un temple jaïn :
une divinité locale : Ramdev. Je vous raconterai son histoire dans un prochain article.
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Par bluesy le 8 Mars 2018 à 18:37
Mardi 30 janvier
Nous quittons Mandawa à 8 h. Nous traversons la petite ville de Fatehpur, ancienne capitale d’un petit état fondé par un prince Rajput converti à l’Islam. De chaque côté de la rue, des havelî, des temples hindous, des mosquées richement décorés mais nous ne pouvons pas nous arrêter et les photos prises à travers les vitres sont trop laides. Nous continuons pendant 3 heures sur une bonne route avant d’atteindre Bikaner. Rien de bien passionnant pendant ce trajet, une caravane de chameaux traverse la route.
Bikaner est une ville construite sur le désert du Thar. Nous traversons un important quartier militaire (Bikaner se trouve à 400 km du Pakistan. Le quartier des fonctionnaires est propre, arboré, très différent de ce que nous verrons dans la vieille ville. Le stade est l’endroit où se déroulent les matches de polo (à dos de dromadaires), de cricket, de hockey sur gazon, sport national. Dans les rues, les vaches mangent les ordures.
Bikaner a été fondée en 1488 par Rao Bika, fils de de Rao Jodha, le fondateur de Jodhpur. Par la suite, les princes rajpoutes furent ennemis puis alliés des Moghols, en particulier d’Akbar. Bikaner se trouvait sur la route de la soie et la ville comporte encore de très belles haveli.
Avant l’indépendance, il y avait 585 provinces (165 provinces ont formé le Pakistan). Les maharajahs étaient très puissants, certains utilisant leur argent pour améliorer les conditions de leurs sujets, d’autres dilapidant leur fortune en palais, fêtes et chasses. Après l’indépendance, leurs avantages (armée, pas d’impôts) furent supprimés et certains transformèrent leurs palais en hôtels de luxe (par exemple, le maharadjah d’Udaipur est propriétaire du Lake Palace hotel au milieu du lac Pichola). Certains maharajahs obtinrent des postes administratifs importants. Par exemple, la Maharani Gayatri Devi, troisième épouse du Maharajah de Jaipur, Man Singh II, fut élue au Parlement en tant que Rajmata de Jaipur ; elle lutta pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles.
Parmi les maharajahs de Bikaner, citons Rao Bikaji (1465-1504), le fondateur, Ganga Singh (1887-1943) qui a fait creuser le canal Ganga, ce qui permet de cultiver le désert, Sadul Singhji (1943-1950) et Karni Singhji (1950-1988).
Le fort Junagarh, construit par Raj Singh se visite en partie, l’autre partie étant privée. Le prix des billets, les taxes sur les appareils photos et camescopes reviennent au maharajah. À coté le palais de Lalgar, construit par Ganga Singh, est transformé en musée et hôtel de luxe et une partie est habitée par le maharajah et sa famille.
1 - La citadelle, en grès rouge, entourée d’une muraille de près d’un kilomètre, est composée de 37 palais et pavillons.
2 - Nous pénétrons dans le fort par la Daulat Prole ou Porte du trésor (le butin y était entassé dans 100 jarres pleines d’or). La porte est hérissée de pointes acérées pour empêcher les attaques par les éléphants armés.
2 - Nous pénétrons dans le fort par la Daulat Prole ou Porte du trésor (le butin y était entassé dans 100 jarres pleines d’or). La porte est hérissée de pointes acérées pour empêcher les attaques par les éléphants armés. Sur le mur, se trouvent des bas-reliefs représentant des mains, symboles de la pratique de la sati (les doigts sont vers le haut, signe de bénédiction). La sati se pratiquait uniquement au Rajasthan, Bengale, Gujurat et consistait en l’immolation (volontaire ou forcée ?) de la veuve sur le bûcher de son mari. Les légendes de Sati, épouse de Shiva et de Sati, épouse de Rama, sont souvent évoquées pour justifier cette pratique. Actuellement le sati se pratique parfois si la famille ne prend pas en charge la veuve. Au lieu de la crémation, la veuve va au temple vivre en recluse (dans quelques provinces seulement). La vie des veuves est parfois difficile car elles sont considérées comme maudites dans certains endroits et la sati leur donne un peu le statut de déesse et les gens considèrent que les veuves sont ainsi purifiées et le lieu de leur sacrifice devient un lieu sacré. On considère qu’elles n’ont pas su retenir l’âme de leur mari. S’ajoutent à cela, les problèmes d’héritage et il est utile que les veuves disparaissent. Certaines de ces « veuves blanches » expient leur « péché » en se réfugiant à Vrindavan, un village de l’Uttar Pradesh où elles vivent une vie de recluses, vivant de restes que leur procurent les habitants L’immolation régresse (elle a été abolie en 1829) mais est parfois encore pratiquée : en 1987 (Roop Kanwar avait 18 ans), en 2002 (Kuttu Bai) en 2006 (Janakrani), en 2008 : suicides ? meurtres ? Les villageois empêchent les policiers d’intervenir. Hors de son mari, une femme n’a pas d’existence dans les milieux traditionalistes hindous.
3 - Fateh Prole (porte de la Victoire)
4 - Nous passons ensuite la Suraj Prole (Surya Pol) ou Porte du Soleil, gardée par deux statues d’éléphants portant les héros Jaimal et Patta, héros qui défendirent Chittorgarh contre Akbar, le troisième Moghol. Raj Singh fit construire cette porte en l’honneur de sa femme, originaire de cette ville.
Temple de Ganesh (sur une pancarte sont indiqués tous les noms de Ganesh).
Autel à la déesse (Kalka Devi ou Kali (kali = noire).
5 extérieur
6 – La Tripolia et son bel escalier, construit sous Ganga Singh. De là, part une rampe qui permettait aux chevaux d’entrer dans le fort.
8 – deuxième cour
9- Nous pénétrons dans une troisième cour, Jorawar Chowk. Le jour de la fête des couleurs (Holi), le maharajah prenait place sur le trône en marbre de Carrare au milieu du bassin et ses sujets avaient le droit de l’asperger d’eau colorée. Tout autour, des balcons ornés de moucharabiehs permettaient aux femmes de regarder sans être vues.
Peintures en l’honneur de Ganga Singh (électrification, canal, train).
Fenêtre (jarokha) avec des carreaux de Delft (Sar Mandar)
10 - Salle d’audience publique (Karan Mahal) aménagée en 1631 par Karan Singh. Trône en argent de 130 kg
11 – quatrième cour en stuc et marbre
12 - Nous pénétrons dans de petites salles, en principe fermées à la visite : le Chandra Mahal est composé de 3 salles : Phool Mahal (phool = fleur) : appartements pour les hommes avec le lit de Rao Bika,
le Shish Mahal décoré de miroirs, canards sauvages et motifs persans et le Chandra Mahal (Chandra = lune) l’appartement des femmes avec de nombreuses représentations : en face le singe Hanuman, la ville sainte de Badrinath, Narasimba, Saraswati, à droite : Krishna entouré de Rada et Rukmini ; à gauche : Ganesh, Shiva et Parvati , Vishnou, Durga, Surya ; au-dessus de la porte : Rama, Sita et Lakshman. Le collier de Krishna semble être en relief.
Les photos sont un peu mélangées et ne correspondent peut-être pas aux bonnes pièces mais dans l'ensemble, c'était à peu près au même endroit
Tous ces éléments sont dans une toute petite pièce mais je n'ai pas su les identifier
sans doute Vishnou (il a le trait vertical sur le front et la peau bleue)
Ganesh :
peut-être Krishna, huitième avatar de Vishnou, avec la vache
Narasimba, quatrième avatar de Vishnou qui tua sous cette forme le démon Hiranyakashipu. Pour avoir provoqué la colère de son maître Vishnou, un gardien fut condamné à être un démon. Mais Brahma lui accorda la particularité de ne pouvoir être blessé ni par un homme ni par un animal, ni de jour ni de nuit, ni à l'extérieur ni à l'intérieur. Il devint si arrogant que Vishnou décidé de le punir. Vishnou prit la forme d'un homme à tête de lion (ni homme ni animal), se cacha dans une colonne de l'entrée de la maison du démon (ni à l'extérieur, ni à l'intérieur), s'empara de lui au crépuscule (ni de jour ni de nuit) et le déchira avec ses griffes (sans armes).
Statue de Surya, le dieu Soleil : le char de Surya est tiré par 7 chevaux (les 7 jours de la semaine ou les 7 couleurs de l’arc-en-ciel ou les 7 chakras), son cornac est le Temps. Le soleil est représenté avec un chapelet et un pot.
15 – emblèmes royaux : disques d’or et tête de poisson qui représente le Mahi Maratib, l’ordre du Poisson,dignité accordée par les souverains Moghols à leurs alliés de Bikaner.
16 - Anup Mahal (salle du couronnement et d’audiences privées) : Tapis fait par des prisonniers. Tentures brodées
d’or.
17 Palais des nuages (Badal Mahal) : on peint les nuages, la pluie, la foudre pour donner une impression de fraîcheur. Un système de ruissellement avait été aménagé dans une niche contre le mur et était activé par un bouton.
18 – Nous accédons ensuite au premier étage. Au milieu de la terrasse, un basilic en pot, plante médicinale et spirituelle, offerte au soleil
19 – le Gaj Mandir est composé de trois salles : un vestibule où se trouve le berceau pour la statue de Krishna. Quand on bougeait le berceau, toutes les poupées bougeaient.
La chambre de la Maharani
et la chambre du Maharajah (Gaj Singh avait environ 52 concubines et 61 enfants)
23 – terrasse supérieure
Un ascenseur de marque Schindler permettait au maharajah de circuler dans le palais
24 - Pierre argentée sacrée recouverte de vraies feuilles d’argent
26 – salle avec collection d’armes. De nombreux étudiants en visite.
27 - Premier étage : Dungar Diwas : salle d’audiences publiques avec trône de couronnement en bois de santal . Salle d’audience privée (marbre de Carrare, teck de Malaisie, grès de Bikaner) (sous réserve !!!)
28 - Cour : fenêtres feuilles de lotus
29 - Le Ganga Niwas est aménagé en musée. Dans la salle à manger : Collection d’armes, photos de Ganga Singh (en particulier en compagnie de Clémenceau à la chasse au tigre), lettres en sanskrit
Cuiller de Ganga Singh, conçue pour que la moustache ne trempe pas dans la soupe.
30 - Dans la grande salle des audiences publiques, le Vikram Vilas, se trouvent des palanquins pour éléphants et un avion monoplace reconstitué à partir de deux avions offerts par les Anglais à Ganga Singh.
Une belle visite !
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