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Par bluesy le 13 Octobre 2018 à 23:17
Dans le bus, Shelindrah nous donne les instructions : Il ne faut prendre que l’appareil photo et le porte-monnaie. Sont interdits (sous peine de ne pouvoir entrer !) : les bonbons, fruits, chocolat, chewing-gum, médicaments, couteaux, briquets, allumettes, cigarettes, piles, batteries externes, lampes torches, ciseaux… Heureusement le carnet et le crayon sont autorisés. Le car nous arrête assez loin de l’entrée. La brume matinale a disparu. Il faut faire la queue, il y a beaucoup de monde, il n’est pourtant que 9 heures. Les hommes sont d’ans une file, les femmes de l’autre. C’est très stressant d’être ainsi étouffé par la foule qui s’agglutine entre les barrières de chaque côté d’un étroit couloir. Et de se demander ce qu’on a encore dans les sacs et qui sera interdit. Zut ! j’ai oublié quelques médicaments dans mon sac, heureusement, ils passeront quand même ! Nous apercevons le dôme au-dessus des murailles.
On passe enfin à la fouille, un détecteur ne fonctionne pas, ce qui augmente encore la difficulté d’entrer. On nous donne une bouteille d’eau, c’est une bonne idée, il fait déjà chaud.
Ouf ! Nous entrons par la porte ouest et arrivons sur une grande place, la jilaukhana.
Avant d’arriver à la Grande Porte, on aperçoit le mausolée mais pas complètement, il ne se dévoile que peu à peu, comme une femme qui ôte son voile tout doucement. La Grande Porte est décorée de sourates. On dit que les 22 petits dômes qui la surmontent indiquent que les travaux durèrent 22 ans.
Et tout à coup, c’est l’émerveillement !
Il a fallu 22 ans de travaux pour construire ce rêve de marbre, 20 000 ouvriers y travaillaient jour et nuit, 10 000 calèches et 1000 éléphants transportaient les matériaux. D’autres mausolées et une mosquée ont été construits après autour du mausolée principal. Les murs sont éclatants de blancheur avec des sculptures ton sur ton et des incrustations élégantes de semi-précieuses (36 variétés ont été utilisées : cornaline, jaspe, topaze, quartz, turquoise, malachite (importée d’Afrique du Sud), onyx, jade (Inde), agate, œil-de-tigre (Inde), lapis-lazulli (Afghanistan). Les lignes sont épurées, parfaites de symétrie. Pour stabiliser le sable de la berge, des puits ont été creusés et remplis de bois d’ébène qui a gonflé. On a élevé une plate-forme à 22 pieds de haut. Le mausolée est constitué de 4 chambres octogonales en marbre sur brique et 4 chambres rectangulaires en marbre massif. Les minarets sont inclinés à 89+ de façon qu’ils tombent à l’extérieur en cas de tremblements de terre. Le pinacle pèse 130 kg et mesure 12,5 m ; à l’origine, il était en or massif, maintenant il est en bronze. Autrefois, il y avait des arbres devant le mausolée.
De chaque côté du mausolée, se trouvent deux édifices identiques : à l’ouest la mosquée en activité
et à l’est le Naddar Khana (maison d’invités).
Les pelouses sur lesquelles se promènent des perruches, sont parfaitement balayées. Le jardin est un chahâr bâgh, jardin persan, traversé par les quatre rivières du Paradis.
Heureusement, tous les échafaudages avaient été enlevés. Contrairement ce qu'annonçait "la république du centre" quelques jours avant, il n’en restait que quelques-uns sur le Naddar Khana.
Shâh Jâhan (son nom de prince était Khurram) a fait construire le mausolée pour sa troisième femme, Arjumand bânu Begum (ou Mumtaz Mahal). Elle mourut en 1531. C’était son épouse préférée, elle le suivait partout et il l’épuisa en lui faisant 14 enfants en 19 ans. Elle mourut à la naissance de Gauhar Ara Begum. On a d’abord enterré Mumtaz à Burhanpur. Le mausolée était prévu à Burhanpur mais a été finalement construit à Agra, plus près des carrières de marbre de Makrana. Shâh Jâhan mourut en 1658 et rejoignit sa femme dans le mausolée.
À la construction, le mausolée avait un autre nom mais quand les Britanniques sont arrivés en Inde, ils n’arrivaient pas à prononcer le roi de l’impératrice et disaient Moutaj Mahal, ce qui a donné Taj Mahal.
Les minarets ont été copiés sur le mausolée d’Akbar à Agra, le double dôme s’est inspiré du tombeau d’Humayun (l’arrière-grand-père de Shâh Jahan), les incrustations ressemblent à celles du petit Taj.
le minaret nord-est :
Nous l’approchons par une allée à l’ouest, là où il y a moins de monde,
nous arrivons à la terrasse et là nous prenons vraiment la dimension de l’édifice. Nous sommes tout petits à côté ! Nous enfilons des chaussons en plastique pour accéder à la terrasse et nous faisons la queue pour entrer dans le mausolée où trônent les cénotaphes (les corps ne sont pas là mais dans la crypte) de Shâh Jahân et de son épouse Mumtaz. Les cénotaphes sont décorés d’incrustations selon la technique de la pietra dura.
On dit que Shâh Jâhan voulait construire, de l’autre côté de la Yamuna, un mausolée noir pour lui et construire un pont en argent massif (ou en marbre blanc d’un côté et marbre noir de l’autre) entre les deux bâtiments. C’est une légende, ce mausolée n’a jamais existé.
la Yamuna :
On dit que Shâh Jâhan fit couper les mains des artistes qui ont travaillé sur le mausolée, en réalité, on leur demandait de trouver un autre métier.
Il faut repartir, à regret. Le Taj Mahal est victime de son succès, il y eut jusqu’à 70 000 personnes certains week-end. Il est actuellement limité à 40 000 personnes par jour (pour les Indiens qui paient environ 50 centimes, pas pour les touristes qui paient 15 euros !)
Je me doutais que ce monument était beau mais je ne me doutais pas que c'était à ce point. Quelle émotion !
Un site pour tout savoir sur le Taj Mahal : clic sur ce site
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Par bluesy le 7 Octobre 2018 à 12:30
Samedi 10 février
Nous quittons l’hôtel à 7 h pour être les premiers à visiter le mausolée d’Itamâd-ud-Daulâ. Il est trop tôt pour aller au Taj Mahal, encore dans le brouillard.
Le mausolée de Mirza Ghiyas Beg (dont le titre Itamâd-ud-Daulâ signifie « pilier de l’État ») est également dans la brume mais nous sommes les seuls à profiter du monument. Ce mausolée a été construit en 1626 sur la rive gauche de la Yamuna par Nûr Jahân (la femme de Jahângîr) pour son père Mirza Ghiyas Beg (dont le titre Itamâd-ud-Daulâ signifie « pilier de l’État » quand son gendre lui avait abandonné le pouvoir effectif de l’empire). Sur les pièces de monnaie de l’époque, le nom de Nur Jahan est imprimé, preuve qu’elle avait beaucoup de pouvoir, car les autres impératrices Mogholes n’ont pas vu leur nom sur les monnaies. Mirza Ghiyas Beg était également le grand-père de Mumtâz Mahal (ou Arjumand Bânu Begam), femme de Shah Jahan puisque Nûr Jahân était la tante de Mumtâz.
Quatre portes permettent d’accéder au complexe : nous pénétrons par la porte du Paradis, de style afghan (entrée est).
Le mausolée apparaît.
la porte nord :
On appelle ce monument le mini-Taj. C’est un monument de transition entre les monuments de grès rouge d’Akbar et limmaculé et évanescent Taj Mahal. Le jardin est typique du jardin persan et islamique. « Chaharbagh signifie quatre jardins. Ce sont les quatre jardins du Paradis, mentionnés dans le Coran. Le premier jardin est planté de fleurs, le deuxième de décors, le troisième d’arbres fruitiers, le quatrième d’arbres précieux. Ils sont séparés par quatre canaux qui représentent les rivières célestes de miel, de lait, d’eau et de nectar divin.
L’intérieur du mausolée : Seize claustras de marbre (les jali) tamisent la lumière du soleil levant.
Les murs de briques sont recouverts de marbre blanc et incrustés selon la technique du Parchin kari, inspiré de la pietra dura italienne. Cette technique consiste à creuser finement le marbre et à insérer de petits morceaux de pierres semi-précieuses : d’onyx noir, de jaspe jaune, de cornaline, de lapis-lazulli. Les décorations murales évoquent une nature fleurie, des cyprès, des aiguières, des vases remplis de fleurs, des coupes de fruits, des flacons de nectar et de parfum évoquant le Paradis.
Dans la chambre funéraire, nous voyons des cénotaphes en jaspe jaune : les corps sont en pleine terre, deux mètres en dessous. Le cénotaphe de l’épouse de Mirzâ se trouve face à la porte sud et celui de Mirza est placé à côté. Sur le dessus de la tombe de la femme se trouve une tablette, et sur la tombe de l’homme se trouve un stylo. « La chance d’une femme est écrite par l’homme. »
Dans les coins, on a accès à des pièces carrées, où se trouvent des cénotaphes des membres de la famille.
Un dernier coup d'œil. La brume s'est dissipée. Nous allons pouvoir profiter de la lumière pour admirer le Taj Mahal.
La poste ouest et derrière la Yamuna.
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Par bluesy le 3 Octobre 2018 à 23:00
Agra :
La ville compte 4 millions d’habitants et se trouve sur les rives de la Yamuna. 80% des habitants vivent du tourisme, l’attraction étant bien sûr le Taj Mahal.
65 % des habitants sont hindous, 30 % musulmans et 5 % de sikhs et catholiques.
Sailendra nous offre un morceau de gâteau à la citrouille (petah) car au Fort Rouge d’Agra, nous n’aurons pas le droit d’introduire de nourriture.
Il y a beaucoup d’animation dans la ville d’Agra. Des rickshaw chargés de sacs de riz, de boîtes de chaussures se faufilent parmi les voitures. Sur le trottoir, un barbier rase son client. Nous longeons le quartier des intouchables près des égouts de la ville, puis le quartier des charpentiers.
Cela, à quelques kilomètres de la magnificence des palais des GRands Moghols
En allant au Fort Rouge, nous apercevons pour la première fois le Taj Mahal. Les deux monuments sont assez proches l’un de l’autre, sur la rive droite de la Yamuna.
Bâbur, le premier Moghol, s’empara de Dehli et d’Agra. Son fils Humayun s’installa à Dehli et le fils de celui-ci, Akbar, s’installa à Agra, puis à Fatehpur Sikri et enfin à Lahore.
Le fort rouge a été construit à l’époque d’Akbar. Son fils Jahângîr, quatrième Grand Moghol a ajouté des éléments en stuc blanc et Shah Jahan, le fils de Jahângîr, des éléments en marbre blancLe fort devint alors un lieu de résidence.
Le Fort est en grès. Autrefois, les douves étaient remplies de crocodiles. Deux murs entouraient la ville. Le premier était gardé par les soldats, le deuxième fait 22 m de haut. Entre les deux murs, se tenaient des tigres. En cas d’attaque, on jetait des cailloux et autres munitions.
Le palais de Jahângîr fut construit par Akbar pour son fils. Jahângîr était fils d’ Akbar et de Myriam Zamani. Les rapports entre Akbar et le prince Salim se détériorèrent peu à peu et il se rebella deux fois contre son père. Il fit assassiner le secrétaire de son père, Abud Al-Fazil ibn Mubarak. Il règna de 1605 à 1627. En Afghanistan, il rencontra une femme mariée, envoya le mari à la guerre et épousa la femme devenue veuve, connue sous le nom de Nur Jahan. Jahângîr avait 1400 femmes, il avait sombré dans l’addiction à l’opium et à l’alcool et Nur Jahan gouvernait à sa place. Il ne pesait plus que 40 kg à sa mort.
La première cour du palais de Jahângîr est un mélange des styles hindou et islamique. On entre dans la bibliothèque. Jahângîr avait écrit son autobiographie, le Jahangir Nama.
une colonne gothique :
une frise d'oiseaux de pierre :
des vrais :
Devant ce palais, un gros bloc de pierre de 2 tonnes, le Hauz-i-Jahangir, servait dit-on de baignoire. Des marches à l’extérieur et à l’intérieur permettent de l’escalader.
Anguri Bagh ou Jardin des Vignes : il est partagé en quatre jardins. Autrefois, il était planté de vignes et d’arbres fruitiers. On dit qu’il y avait une treille de rubis et d’émeraudes. En allant vers le Khas Mahal, on voit un bassin de marbre avec des jets d’eau (qui ne fonctionnent plus).
A partir de là, je ne suis plus certaine si les photos correspondent aux monuments indiqués. Mais les motifs sont admirables !
Le diwan-i-khas ou salle des audiences privées. Les pierres précieuses ont été pillées.
une boule fait tournoyer l'eau :
qui s'écoule :
Le Khas Mahal, palais de Shah Jahan, est décoré de motifs floraux.
Adjacents au Khas Mahal, se trouvent les palais des filles de Shah Jahan (toits bengali) : Jahanara (palais de marbre et d’or), Raushanara la deuxième avait aussi un beau palais. Quand la troisième est née, sa mère est morte en couches, elle n’a rien eu et vécut dans le harem
le pavillon d'or
Shish Mahal ou Palais des miroirs : c’était un hammam (salle froide et salle chaude)
Musammam Burj : Jahângîr le fit construire pour sa femme, la poétesse persane Nur Jahan. Elle servit ensuite de résidence à Mumtaz Mahal, épouse de Shah Jahan (celle qui mourra en couches et pour qui il fera construire le Taj Mahal) puis il servit de prison à Shah Jahan. En 1658, Aurangzeb, le cinquième Moghol fit incarcérer son père dans ce bâtiment d’où il pouvait contempler le Taj Mahal. Shah Jahan mourut en 1666. La tour octogonale est en marbre sculpté avec des motifs floraux de coraline, corail, lapis, jade, malachite, turquoise. On ne peut pas entrer.
De sa cage dorée, Shah Jahan voyait son chef d'œuvre :
Le Machchi Bavan
Le Diwan-i-aam ou salle des audiences publiques
Plus loin, le Mina Bazar était le lieu où les dames de la cour jouaient à vendre des châles, des bijoux à l’empereur et aux nobles. On dit que c’est là que Shah Jahan aurait vu, pour la première fois, sa feuture épouse, Mumtaz Mahal.
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Par bluesy le 8 Septembre 2018 à 22:56
Vendredi 9 février.
Nous quittons Jaipur à 7 h 30 pour nous rendre à Fatehpur Sikri, la Ville de la Victoire, qui fut capitale de l’Empire Moghol d’Akbar de 1571 à 1584. Fatehpur Sikri est dans l’état d’Uttar Pradesh.
Akbar, le troisième Grand Moghol, était fils de Humâyân, petit-fils de Babar et descendant de Tamerlan. Il a passé son enfance en Iran et accéda au trône à 14 ans, en 1556. Il est Musulman, comme tous les Timourides. Comme ses ancêtres Timourides, Gengis Khan, Tamerlan et Babur (qui érigeait des tours avec les crânes de ses ennemis), il était un féroce conquérant. Il massacra 30 000 rajputs à Chittorgarh en 1567 et les femmes rajouts firent jauhar, pour la troisième fois dans cette ville.
Tolérant en matière de religion, en 1562, il interdit la conversion forcée à l’Islam, les mariages précoces, la circoncision des enafants sans leur accord et avant 12 ans, il supprima l’impôt de la charia qui frappait les non-musulmans. Il s’entretenait avec des prêtres de différentes religions, chiites et sunnites, jaïns, hindous, mazdéens, chrétiens. Il les réunit pour qu’ils débattent mais chacun resta sur ses positions. Akbar finit par proclamer le dogme de son infaillibilté et fonda le Tauhid-i-Ilahi, « le divin monothéïsme).
Akbar avait 5 ministres hindous et 4 musulmans.
Akbar avait, dit-on, un harem de 5000 femmes (servantes, 360 concubines…) mais un nombre plus restreint d’épouses : des musulmanes mais aussi une Hindoue (la mère de son fils et successeur Jahangir), et même une chrétienne, portugaise enlevée par des pirates.
Akbar se rendait souvent à Sikri, près d’Agra, où vivait un ermite, Salim Chishti. Les bénédictions de l’ermite furent bénéfiques : Akbar eut trois fils. L’aîné, Salim (qui deviendra plus tard Jahangir, le quatrième Grand Moghol), naquit en 1569. Sa mère, Jodhaï (appelée aussi Mariam-uz-Zamani ou Harkha Bai) accoucha près de l’ermite. Petit rappel : Jodhaï était hindoue, fille de Bhar Mal et sœur de Bagwan Das, donc tante de Man Singh, le premier constructeur du fort d’Amber. Pour rendre grâce, Akbar décida de faire de ce lieu sa capitale avec mosquée, palais… En 1573, il baptisa la ville Fatehpur Sikri, la Ville de la Victoire, en souvenir de sa récente conquête du Gujarat. La ville fut édifiée en quelques années par un main d’œuvre nombreuse (prisonniers de guerre) mais en 1585 fut abandonnée peut-être à cause de la sécheresse, au profit de Lahore, plus proche pour surveiller les tribus afghanes.
Nous pénétrons dans le complexe par une porte monumentale, 54 m de haut, la Buland Darwaza « la porte sublime ». Une cour immense est entourée de plusieurs bâtiments
vue de l'extérieur ;
vue de l'intérieur :
et une autre porte, Badshashi Darwaza, « porte royale » car empruntée par le roi.
La mosquée Jama Masjid (168 m sur 144) fut construite en 1571 et serait une copie de celle de la Mecque. Elle dispose d’une cour intérieure. La mosquée n’a pas de minaret, l’appel se fait à partir des coupoles.
à gauche la mosquée, au centre le tombeau de Salim Chishti et à droite le jamaat khana
la porte de la mosquée
les nids de guêpes :
Tous les bâtiments du complexe sont en grès rouge mais le bâtiment qui renferme la tombe de l’ermite Salim Chishti a été recouvert de marbre blanc. Les femmes qui désirent un garçon viennent accrocher des brins de laine aux fenêtres. Pour entrer dans le bâtiment, il faut se couvrir la tête.
Le Jamaat Khana, salle de prière, contient la tombe d’Islam Khan, général de l’armée Moghole et petit-fils de l’ermite Christi. D’autres tombes renferment les restes de disciples et de dignitaires. Les gens déposent des offrandes sur les draps verts.
Nous sortons par la porte royale pour visiter un autre groupe de bâtiments.
Sunahra Makan est appelé aussi la maison de Maryam. Il y avait deux Maryam à la cour d’Akbar : sa mèreMaryam Makani (Hamida Banu Begum) et Maryam Zamani (Jodhai), mère de son fils Jahangir. On dit que ce bâtiment était occupé par la mère d’Akbar et la femme d’Akbar habitait dans le bâtiment principal, le Haram Sara. On dit aussi que c’était la maison de la femme chrétienne. Ce bâtiment était entièrement doré.
Autour d’une grande cour, se trouvent plusieurs bâtiments. Le palais de Jodhai de style hindo-musulman abritait les appartements des épouses de l’empereur et des 300 odalisques de son harem. Il y avait une chapelle pour la femme chrétienne. Il était protégé par une garde de fidèles rajputs et d’eunuques.
Haram Sara : au-dessus de la porte, deux triangles imbriqués formant une étoile sont un ancien symbole aryen et représente le masculin et le féminin. Il y avait des appartements réservés aux eunuques (avec les coupoles).
Hawa mahal : avec des jali à claire-voie.
Le palais de la femme catholique était entièrement peint extérieur et intérieur et incrusté de pierres précieuses. Tout a été voléà l’époque de la colonisation britannique. Il y avait un salon avec coupole. Bien qu’analphabète, Akbar venait souvent philosopher ici. Des peintures représentent Krishna et sa femme.
La place Pachisi . Au milieu se trouve un bassin, le Anup Talao. Ils s’installaient autour, sur des chaises, pour écouter le chanteur royal Tansen. A droite, on voit le palais d’Akbar, à gauche une medersa pour les enfants.
Le Panch Mahal, palais d’Akbar : la chambre à coucher. Akbar était petit (1,58 m).
Le palais renferme aussi les appartements des femmes. Motifs floraux et étoiles avec incrustations de pierres précieuses volées.
Sur la place Pachisi, Akbar jouait au chaturanga, sorte de jeu d’échecs ; les pions étaient, dit-on des femmes esclaves.
Le Daulat Khana appelé aussi kiosque de l’astrologue. Au dessus de la porte d’entrée la courbe représente le Gange, une goutte et le crocodile Makara (monture de la déesse Ganga) . C’est sans doute là que les comptes du trésor étaient tenus.
On dit que les femmes officielles jouaient à colin-maillard avec le roi dans les galeries.
Le diwan-i-khas : Salle d’audiences privées avec pilier central surmonté d’un chapiteau jaïn. Du chapiteau, partent quatre ponts de pierre qui vont dans les quatre coins. C’était peut-être l’endroit où on rangeait les innombrables bijoux du trésor impérial.
Le diwan-i-aam : salle d’audiences publiques. Le roi recevait les plaintes. Les condamnés étaient exécutés avec un éléphant qui leur écrasait la tête.
À lire : « les ravissements du Grand Moghol » de Catherine Clément, qui raconte la vie d’Akbar, de ses femmes et de ses concubines. Le livre se termine par la mort d’Anakarli (« fleur de grenade) appelée aussi Nadira Begum, esclave légendaire aimée de Jahangir, le fils d’Akbar, ce qui aurait provoquée la jalousie d’Akbar.
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Par bluesy le 2 Septembre 2018 à 18:16
Le deuxième jour, nous avons d’abord pris le bus puis nous sommes montés sur les éléphants qui se sont suivis à la queue-leu-leu. L’éléphant d’Asie est plus petit que l’éléphant d’Afrique (qui n’est pas de la même espèce), ses oreilles sont plus petites et sa trompe est terminée par un seul lobe. Seuls les mâles ont des défenses, plus petites.
Les éléphants viennent du village des éléphants de Jaipur, le haathi gaon. C’est le bureau des forestiers qui gère les promenades : 5 à 6 par jour. J’ai lu que les éléphants n’étaient pas très bien traités dans ce village.
Nous surplombons le lac Maota entouré des jardins Dilaram Bagh. Au loin, près du fort d’Amber, se trouve le fort de Jaigarh, on dit qu’y serait caché le trésor des Kachwaha. Les trois forts de Jaipur (Amber, Nahagarh et Jaigarh) sont reliés par un long cordon de murailles, une sorte de « muraille de Chine ».
à gauche : le fort Jaigarh
les jardins Dilaram Bagh et le lac Maota
la ministre en chef du Rajasthan : Vasundhara Raje
Après avoir franchi la Porte du Soleil (Suraj Pol), nous pénétrons dans une première cour, Jaleb Chowk, où notre éléphant se place à côté d’une plateforme (palki khana) pour que nous puissions descendre facilement. Cette grande cour servait aux défilés, notamment au retour des batailles, avec le butin. Son nom signifie « cour où les chevaux et les éléphants étaient attachés ».
vue sur le temple de Kali :
palki khana :
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