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Par bluesy le 16 Décembre 2019 à 21:33
Lundi 14 octobre
Nous sommes à Yazd, la ville des Zoroastriens. « La noble cité de Yazd dresse ses murs au milieu d’un océan de sable » (Marco Polo. Yazd est une des plus anciennes villes, après Ur en Mésopotamie. C’est une ancienne ville caravanière, sur la route de la soie. Actuellement, Yazd compte 0,5 million d’habitants pour une superficie égale à celle de Paris.
Les habitants de Yazd sont réputés pour leur diplomatie, leur ambiance bon enfant. Dans cette ville, les musulmans, juifs, arméniens, zoroastriens cohabitent bien.
Nous passons devant les tours du silence de Yazd.
La première visite est pour le temple du feu (Ateshkadé).
La religion a été fondée par le prophète Zoroastre (Zarathoustra) née en 1767 av JC :
Le dieu dominant est Ahura Mazda. Il y a également Anahita, déesse des eaux et des cultures et son fils Mithra.
Le principe zoroastrien est qu’il y a en chaque être doué d’une âme, un esprit saint et un esprit mauvais (Angra Mainyu). Il faut donc se soumettre devant le feu comme symbole divin et respecter la Nature.
Selon Zoroastre, le pire péché de l'Homme est le mensonge.
La doctrine des Zoroastriens est basée sur trois principes fondamentaux : « Bonne pensée, bonne parole, bonne action ». Les 7 piliers du zoroastrisme sont : prier un dieu unique (Ahura Mazda) si possible 5 fois par jour, faire le bien autour de soi, vénérer le feu, lutter contre l’ oppression, respecter toutes formes de vie, rejeter l’idolâtrie, cultiver la joie de vivre (faire la fête au moins une fois par mois et rire autant que possible).
la prière :
Un petit musée à côté du temple nous permet d’en apprendre davantage sur cette religion et complète ce que nous avons vu hier dans la tour du silence.
Après le décès d’une personne, son corps est enveloppé dans un vêtement blanc entouré d’une ceinture. La famille entretient le feu pendant trois jours. Les Zoroastriens croient que l’homme est composé de cinq forces : le Corps, l’Énergie, l’Esprit, la Conscience, le Frahvahar. Le troisième jour, apparaît le Daïems qui emmène l’âme vers la lumière ( la Maison des chants) ou vers les ténèbres (la maison du Druj). Pour ce faire, l’âme doit franchir le pont de Chinvat. Mais quand Ahura Mazda aura vaincu l’Esprit du Mal, toutes les âmes iront au Paradis.
Les Zoroastriens rejettent le célibat et le jeûne. Le mariage est obligatoire à l’intérieur du groupe (je ne sais pas si en Iran, c’est toujours la cas) et la stérilité est considérée comme une malédiction. Ils prônent l’égalité entre hommes et femmes. Des femmes ont été nommées prêtres.
Il n’y pas vraiment de cérémonie à la naissance mais l’initiation doit se faire avant l’âge de 15 ans : l’enfant reçoit une tunique (sardeh) nouée par un cordon de laine (kushi).
Le temple du feu de Yazd date de 1930. Le portique est inspiré de l’architecture des Achéménides.
Sur la façade, on voit le fravahar, d’inspiration achéménide et interprété par les Zoroastriens. L’homme est âgé car il représente la sagesse. Le fravahar est le symbole de l’âme et de l’esprit, il tient dans la main gauche un anneau pour tenir ses promesses (c’est l’équivalent de l’anneau de mariage). Les ailes, composées de trois registres, représentent les bonnes actions, bonnes pensées, bonnes paroles. L’anneau central représente l’Univers sans fin. De chaque côté des rectrices, se strouve le minoo : à gauche, les bonnes pensées et à droite les mauvaises pensées dont il faut se débarrasser.
Sur les murs, se trouvent les phrases du livre sacré, l’Avesta.
Les zoroastriens utilisent le calendrier lunaire (officiel), solaire et grégorien (relations diplomatiques)
Le feu qui y est conservé brûle depuis 1500 ans. Créé en 470, il a ensuite été transféré dans plusieurs endroits, Pars Karyan, Aqda, Ardakan… avant d’arriver à Yazd en 1934. Les non-Zoroastriens ne peuvent pas entrer dans la pièce du feu.
Dans le parc, il y a beaucoup de cyprès, c’est l’arbre sacré des Zoroastriens et des Achéménides.
Nous voyons une copie d’un bas-relief vu à Persépolis dans le palais le Palais de Darius (Tachara) : le roi combattant un animal à queue de scorpion, tête de lion, ailes d’oiseau, griffes d’aigle.
Les Zoroastriens mettent des aliments sur une table avant le nouvel an. Les Iraniens le font avec n’importe quelle religion.
Les prêtres portent une ceinture blanche (sedreh), une ceinture (kosti).
Pains de sucre pour le mariage.
Pendant le mariage, les nouveaux mariés sont assis. Les sœurs de la mariée tiennent une nappe au-dessus de la mariée. La troisième frotte du sucre sur la nappe.
costumes :
les femmes et le Zoroastrisme :
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Par bluesy le 14 Décembre 2019 à 21:37
Les Iraniennes portent avec grâce le foulard et celles qui portent le tchador utilisent parfois des tissus noirs damassés ou transparents.
Quelques Arméniens en Iran.
la jeune femme à qui j'ai acheté de jolis magnets en céramique peints à la main
tchador transparent :
le "mantô" est l'élément indispensable de la garde robe. Il est porté souvent ouvert sur le tee-shirt et le jean.
des foulards colorés
tout le monde ne porte pas le foulard avec grâce... manque d'entraînement...
la jeune fille à qui j'ai acheté une aquarelle :
des femmes installaient un jeu devant un monument. Contente de se voir en photo !
une working woman en train d'attendre le bus
une dame nous prête des tchadors pour la visite de la mosquée
Jolie natte !
un tissu damassé
une dame en costume de son village :
les garçons ont un look moins strict :
visite de mosquée :
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Par bluesy le 10 Décembre 2019 à 22:35
Nous montons sur le toit de la maison du fabricant de tapis. Dans le quartier de Fahadan.
Au fond, le mausolée de Seyyed Rokn-al din, notable religieux. Le mausolée a été construit au XIV ème siècle.
plusieurs milliers d'euros pour ce tapis de soie :
Citerne avec quatre tours du vent. Briques en terre crue. La ville s'approvisionne en eau par des canaux souterrains détournant les sources des déserts montagneux. Ces qanats, creusés et entretenus par l'homme, courent sur des distances allant parfois jusqu'à plusieurs kilomètres, pour approvisionner des citernes souterraines collectives ou particulières, pour les maisons des familles les plus riches. ON appelle ces citernes, des ab anbars, c'est l'équivalent des sardabas en Ouzbékistan.
Maison Lar’ha. C’est une maison typique iranienne. Tout est conçu pour résister aux écarts de températures : murs aveugles, cour avec bassin, briques en pisé. Les pièces d’été sont situées au nord et en sous-sol, les pièces d’hiver sont au sud.
Mausolée des douze imams : c’est un mythe : aucun des douze imams n’a été enterré ici. Le mausolée est fermé.
Prison d’Alexandre, à côté du mausolée : là encore, c’est une légende qui dit qu’après l’invasion grecque, des nobles et des princes achéménides ont été emprisonnés ici par Alexandre. L’escalier ne mène pas à un cachot mais accède à un qânat. On ne sait même pas si Alexandre est venu à Yazd. D’ailleurs, le bâtiment a été construit au XIV ème siècle (les documents disent qu’il s’agissait d’une madrasa) et non au IV ème avant Jésus-Christ. Actuellement, c’est l’école coranique Ziai-ye.
Indispensable téléphone...
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Par bluesy le 9 Décembre 2019 à 21:15
Les photos ne sont pas très belles en raison des échafaudages installés pour la célébration du martyre d’Hussein le 10 ème jour du mois de Moharamm. Ce complexe comprend une mosquée, un bazar, un caravansérail, un bain public, un puits d’eau froide, un tekiyeh et … une célèbre pâtisserie, tous situés autour de la grande place. La place a été conçue au 14 ème siècle par le gouverneur de Yazd, Al-Chakhmaq (sous le règne du roi timuride Sharokh) avec l’aide de sa femme Fatemeh ainsi que la vieille mosquée Amir Chakhmaq. Le caravansérail et le bazar ont été construits plus tard.
A la fin du 19 ème siècle, le tekiyeh a été construit par Abu-al-Qasim et était relié au bazar. C’est un endroit où l’on jouait des tragédies religieuses, appelées ta’zieh pendant le mois de Mouharram, pour commémorer le martyre de Hussein. De ce théâtre, il ne reste que le très beau pishtaq (portail d’entrée). Les gens s’installaient dans les niches, les femmes à l’étage et en haut, le gouverneur et sa famille. Les hommes s’installaient sur la place.
Pour rappel, l’immam Hussein était le fils d’Ali et Fatima (la fille de Mahomet). Le 10 octobre 680 (10 è jour du mois de Moharram en calendrier lunaire), eut lieu la bataille de Kerbala qui opposa l’armée de Yazid Ibn Mu’awiyya, deuxième calife omeyade, à l’armée d’Hussein qui refusait de faire allégeance à Yazid I. À l’issue de la bataille, Hussein et sa famille furent tués, à l’exception d’Al Hassan-ibn Ali qui assura la descendance du prophète.
De ce complexe, il ne reste que le tekiyeh, une partie du bazar, la citerne de la mosquée et la tombe de Fatemeh.
Les arcades des deux côtés de la place datent de 1963, sous le Shah Reza.
À droite du pishtaq, se trouve une charpente monumentale : le naqhn (ou nakhl), construite en bois de palmier dattier. On dit qu’elle a la forme d’un cyprès mais Hamed dit que c’est faux car comme on commémore le martyre d’Hussein, cette construction représente le palmier dattier. On suppose que le corps d’Hussein a été transporté à l’ombre d’un palmier dattier. Le nakhl représenterait aussi le cercueil fait en feuilles de palmier. Pendant la fête, on y attache des tissus noirs et rouges, des poignards, des épées, des miroirs. De deux à plusieurs centaines d’hommes portent cette charpente en procession en se relayant car elle pèse plus d’une tonne. Ils font trois fois le tour de la place avant de reposer le nakhl au même endroit.
Nous verrons plus tard d’autres nakhls car chaque quartier en possède un.
Clic ici pour voir des photos impressionnantes de la procession
le marchand de nan (pains). Il se fait comme en Arménie : un homme fait une boule de pâte, un autre l'aplatit en large galette qu'il pose sur un coussin et le troisième la plaque sur la paroi du four.
Nous allons faire un tour à la pâtisserie Haj Khalifeh, tenue par Ali Rahbar. Elle est célèbre pour ses baklavas aux pistaches, eau de rose, cardamome mais je manque de temps pour goûter et acheter.
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