• Sur la place Po-i Kalon, se trouvent trois monuments : la mosquée Kalon, le minaret d’une ancienne mosquée et la madrasa Mir-Arab.

    Le minaret de terre cuite date de 1127 (dynastie des Karakanides) ; il avait plusieurs fonctions : appeler les fidèles à la prière, être un repère pour les caravaniers, montrer la richesse de l’empire, et servir de tour de guet. Avant 1920, il y avait 200 minarets à Boukhara. Il mesure 48 m de haut et a un escalier de 110 marches. Sous la dynastie des Manguit, les criminels étaient jetés dans des sacs du haut du minaret. On dit que Genghis Khan, émerveillé, se prosterna au pied du minaret et ordonna qu’il soit épargné lors du sac de la ville. Le minaret a été bombardé en 1920 par les Russes. On voit l’emplacement des trous de boulets (zones plus claires). Il fut endommagé par le tremblement de terre de 1976 et restauré.

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

     

    le minaret et à droite, la madrasa Mir-Arab

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

     

    un motif zoroastrien, en forme de papillon :

     

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    La mosquée d’origine (795) a subi plusieurs démolitions et a été reconstruite. La mosquée actuelle date de 1541, elle est très vaste (130 m sur 80 m, ce qui correspond au nombre d’Or), elle compte 7 portes, 208 colonnes et 288 coupoles. Elle pouvait accueillir jusqu’à 10000 fidèles (c’était une mosquée juma ou mosquée du vendredi) Actuellement, elle ne fonctionne plus sauf deux fois par an, au moment de l’Aïd et de l’Aïd al kebir, une partie est mosquée de quartier. Dans la cour, se trouve un édifice octogonal, construit en 1915 par l’architecte Chirine Mouradov (celui qui a construit le palais d’été de l’émir) à l’emplacement de la sépulture d’un des premiers imams de la mosquée.

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

     

    La madrasa Mir-i-Arab (1535-1536) se trouve en face de la mosquée Kalon, de l’autre côté de la place. Elle a été fermée de 1920 à 1945 puis ouverte à nouveau. C’était la seule madrasa de l’Asie centrale, avec celle de Tachkent, à être en  activité à l’époque soviétique. Elle est encore en activité et on y forme les imams de l’Ouzbékistan. On ne peut donc pas pénétrer à l’intérieur, nous avons pu prendre des photos de la cour intérieure à travers les grilles.

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

     

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

     

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

    L'ensemble Po-i Kalon à Boukhara

     


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  • Boukhara était un important lieu de rencontre des marchands. Pour les accueillir, des coupoles marchandes ou « taq » furent construites au XVI è siècle. Il en reste 3 sur les 5 construites : le tak-i sarrafon ou coupole des changeurs (nous y avons vu l’atelier d’un calligraphe), le Tak-i Zargaron ou coupole des bijoutiers et le tak-i Tilpak Furushon ou coupole des chapeliers où nous avons visité l’atelier d’un coutelier. À l’époque, on distinguait les ethnies d’après leurs coiffures. On y vendait aussi des livres et des manuscrits précieux. Il se situe à l’intersection de 5 rues.

    le Tak-i Zargaron :

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    et, toujours, de belles rencontres :

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    le tak-i sarrafon :

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

     

    L’art de la miniature en Ouzbékistan date du VIII è siècle. L’Islam interdisant de représenter les figures humaines, les artistes ont peint des scènes sur de tout petits formats, faciles à cacher.Le magasin de Davron Toshev,se trouve 15, rue Khakikat. Toute la famille est artiste depuis plusieurs générations. Davron et son frère Davlat sont les meilleurs miniatures de Boukhara. Le numéro de février 2016 de « Connaissances des Arts » parle de Davron Toshev. Le matériel utilisé est constitué de papiers de soie anciens et nouveaux faits à la main, de feuilles d’or et d’argent,

     

     et de couleurs naturelles (bleu, rouge…). Les miniatures de 15 cm fourmillent de détails. Selon la taille, il faut compter de 20 à plusieurs centaines d’euros. Les scènes représentent des palais, des jardins où les fleurs poussent à foison, des personnages célèbres (Avicenne, Babur, le poète Omar Kayyam, Nasreddine Hodja…). Il y avait aussi de drôles de peintures figurant des animaux remplis d’autres animaux serrés les uns contre les autres, tels les animaux de l’arche de Noé. Je n’ai pas compris le sens de ces miniatures.

     

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Il y a beaucoup de miniaturistes à Boukhara, dans les rues, dans les madrasas, beaucoup travaillent en famille, et ont des petites échoppes à plusieurs endroits dans la ville. Tous ne sont pas aussi habiles que la famille Toshev mais il en est de même chez nous, tous les aquarellistes n’ont pas le talent de Turner ou de Schiele. Et cela permet de varier les prix.

    d'un autre miniaturiste, achetée dans une autre boutique, la grenade est souvent représentée :

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara

    Nous avons discuté avec une miniaturiste qui avait un stand dans la rue, mais aussi dans la madrasa Divan-Begi, où elle préparait ses papiers de soie à partir de pages de livres qu’elle lavait pour ôter l’encre. 

    Dans les coupoles marchandes, à Boukhara


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  • Un groupe d'aksakal (personnages âgées respectées pour leurs conseils), en visite. Ils sont originaires de Ferghana :

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

     

    les artisans au travail :

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

     

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    la dame m'a semblé plus active que les messieurs :

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir

    Boukhara, dans les jardins du palais d'été de l'émir


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  •  Le palais Sitoraï Makhi-khosa (= le palais de la lune et des étoiles) se trouve à quelques kilomètres au nord de Boukhara. Cet ensemble fut construit à la fin du XIX è siècle par les khans Akhad Khan et Alim Khan pour fuir la chaleur de Boukhara pendant l’été. Alim Khan, qui fut le dernier émir de Boukhara, avait fait ses études à Saint-Pétersbourg et le palais est un mélange de style russe et de style d’Asie centrale. La construction dura trois ans et Alim khan fut ébloui par le travail de l’architecte Chirine Mouradov. Il voulut faire tuer l’architecte pour que celui-ci ne puisse refaire un tel chef d’œuvre. Heureusement, l’architecte put s’enfuir. Les trois bâtiments ont été transformés en musées : musée des Arts décoratifs dans les salons de réception, musée du Costume national dans la maison des invités et musée des travaux d’aiguille dans le harem. De nombreux objets se trouvent au musée de l’Ermitage, à Saint-Petersbourg.

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    un bel iwan :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    à gauche, le salon de thé, à droite la salle de réception. Au centre, l'entreé des appartements privés de l'émir :

     

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    Chirine Mouradov, l'architecte :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    Nous entrons d’abord dans la salle d’attente où les ambassadeurs étaient reçus.

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Nous traversons ensuite la salle de réception appelée salle blanche à cause de sa décoration en albâtre et miroirs

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    puis dans la salle de jeux.

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    échiquier en bois, ivoire et turquoise :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Dans la salle de banquet, les parois étaient changées à chaque saison mais elles ont disparu.

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    statuette de Pierre le Grand :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    plat :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    statue de Ataman Ermak :

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    l'avant-dernier émir, Akhad Khan :

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    le dernier émir, Alim Khan :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    Dans la maison des invités, sont exposés des vêtements d’apparat. Les motifs en or étaient brodés par les hommes.

    costume de femme :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    parandja

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    au milieu et à droite : parandja

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    manteau d'homme :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    dans la grande niche, on rangeait les matelas :

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

    Devant le harem, se trouve un bassin. L’émir regardait ses femmes se baigner et lançait une pomme, attrapée par celle qui allait passer la nuit avec lui. L’élue était lavée au lait d’ânesse dont l’émir appréciait particulièrement l’odeur.

    En 1920, l’émir s’enfuit et mourut à Kaboul en 1952.

    Boukhara : le palais Sitoraï Makhi-Khosa

     

     


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  • Le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi se trouve à quelques kilomètres, au nord-est de Boukhara. C’est le site le plus sacré de Boukhara car c’est là qu’est enterré l’un des fondateurs les plus respectés du soufisme. Bakhaaouddin est né dans une famille de dinandiers, d’où son nom de Nakchbandi (=graveur de métaux), il est décédé en 1389. Il y a beaucoup de superstition sur ce site : autrefois les pèlerins embrassaient le tombeau et jetaient des pièces de monnaie. Cette pratique est maintenant interdite mais les gens font des vœux devant l’arbre qui aurait germé sur son bâton et passent dessous ou en font 7 fois le tour. Le chiffre 7 est sacré pour les soufis. Sur le site, il y a le tombeau du saint (le mazar), les mausolées de personnalités chaybanides, le khanaqah construit la même année que la tombe (1544), lieu de réunion des soufis, deux mosquées.

    Une plaque signale qu’en 2003, le complexe a été restauré à l’initiative du Président Karimov.

    le khanaqah :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    les tombes des personnalités chamayides :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    le minaret de la mosquée a bien un air de tour de Pise, ce n'est pas un défaut de la photo :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    les heures de prière, je n'ai trouvé toutes les traductions :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    Panneau des heures de prières (namoz vaq lari)  : shom : le soir, peshin : heure du déjeuner.

    Touristes Ouzbeks écoutant attentivement leur guide. Les petits garçons ont l'air très sérieux :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    la mosquée Khakim Krobegi :

     

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    la cour du tombeau de Bakhaouddin Nakchbandi :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

     

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    le dahma (pierre tombale) entouré de marbre ajouré :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    le saha khona :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

     

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    muqarna :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    restauration :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    dans le jardin :

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi

    Boukhara : le mausolée Bakhaouddin Nakchbandi


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