• La Roumanie a une superficie de 238 000 km² et compte 19 millions d’habitants ainsi que 9 millions qui vivent à l’étranger.

     

    La langue roumaine est composée à 60 % de latin, 40 % de russe et de quelques mots de turc et de dace.

     

    Le pays est parcouru par le Danube (il fait le tiers de son trajet en Roumanie). Il y a 40 % de terres agricoles.

     

     

     

    En 1989, après la Révolution, on passe du communisme à un régime démocratique modéré avec Ion Ilescu

     

    Certains roumains s’enrichissent, on les appelle les « barons locaux » (les anciens de la Securitate)

     

    loi 18 : on devait justifier ses biens (cela a été une des premières lois abolies), les gens faisaient ce qu’ils voulaient

     

    Les entreprises ont été privatisées, les gens ont reçu des actions, la plupart des sociétés ont été vendues à des prix dérisoires. Licenciement du personnel

     

    À la fin des années 90, il fallait attendre longtemps pour récupérer ses propriétés (maisons, vignes, forêts), les gens préféraient vendre leurs titres de propriétés plutôt que d’attendre.

     

    Les personnes âgées ont été lésées à cette époque.

     

    Les gitans ont été soit réduits à la plus grande pauvreté, soit ont acquis d’immenses fortunes.

     

    La corruption était partout. Après 2008, un organisme a été créé pour lutter contre la grande corruption.

     

    Après la Révolution, on a gardé les mœurs de l’époque communiste (manière de travailler des fonctionnaires). Sous le communisme, les gens étaient assistés (bas loyers, transports en commun) et en même temps, il y avait d’énormes pénuries. L’essence était rationnée à 20 litres par mois. Il y avait des queues de 3 à 4 km avant les stations service. Les gens poussaient parfois leur voiture jusqu’à la pompe à essence. Il y avait aussi des jours de circulation : pairs/impairs. Ils prenaient le tramway.

     

    Les gens avaient toujours sur eux un sac en plastique et s’arrêtaient quand il y avait une queue. « Qu’est-ce qu’on donne ici ? »

     

    Les salaires n’étaient pas mauvais mais il n’y avait rien à acheter. Le salaire était le même partout et l’emploi était assuré.

     

    Certains regrettent l’époque communiste, oubliant qu’il n’y avait pas de liberté.

     

    Le bon côté du communisme, par exemple au niveau de l’enseignement, n’a pas été poursuivi.

     

    À l’époque du communisme, les gens aimaient les langues étrangères, lire…

     

    Sur les portes des appartements, il était écrit « Famille ingénieur », « Famille médecin »

     

    Maintenant tout est devenu impersonnel et l’autorité est mise en discussion.

     

    Actuellement, les professeurs ont de bas salaires. Au moment de notre voyage, ils ont fait grève pendant trois semaines.

     

    La majorité du budget est consacré à la nourriture. Les impôts sont retenus à la source. En général les grands-parents élèvent les petits-enfants. Peu de personnes âgées vont en maison de retraite.

     

    À lire :

    Bibliographie

     

     

     

    Les chardons du Baragan (Ismail Israti)

     

    si je dois te trahir (Ruta Sepetys)

     

    Eugenia (Lionel Duroy)

     

    De ça je me console ( Lola Lafon)

     

    un brillant avenir (Catherine Cusset)

     

    les exportés (Sonia Devillers)

     

    la petite communiste qui ne souriait jamais (Lola Lafon)

     

    Dracula (Bram Stoker)

    livres lus quand j'étais ado :

     

    La 25 è heure Constant Virgil Gheorghiu

     

    le meurtre de Kyralessa Constant Virgil Gheorghiu

     

    la maison de petrodava Constant Virgil Gheorghiu

     

    la seconde chance Constant Virgil Gheorghiu

     

     

     

     

     

     


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  • Les Roms (ou Rroms) de Roumanie

     

    On confond souvent Roms et Roumains. Le mot n’a pourtant pas la même origine. En Roumanie, on emploie le mot Rrom avec deux R.

     

    Il y a 5 % de Roms (ou tziganes) recensés en Roumanie mais sans doute davantage car maintenant beaucoup cachent leur ethnie. Il y aurait donc entre 619 000 personnes et deux millions. Même encore maintenant il y a des manifestations anti-gitans. Ils ont le statut de minorité nationale depuis 1990.

     

    En 1384, les Gitans arrivent en Roumanie depuis l’Inde où ils appartiennent à la caste des parias, des intouchables. Leur langue vient du sanskrit. En langue romani, « rom » signifie être humain.

     

    Les Gitans étaient alliés des Tatars ennemis des Moldaves. Les Tatars ont offert la population gitane aux moldaves comme dédommagement de guerre.

     

    Ils travaillaient comme esclaves en Valachie et Moldavie et pouvaient être rachetés (ils transportaient leur fortune en colliers de pièces d’or). Ils ne pouvaient être vendus qu’avec leur famille.

     

    Ils effectuaient différents métiers : orpailleurs (à condition de donner 2 kg d’or par an aux princes régnants) , montreurs d’ours… Les noms des groupes et sous-groupes font référence à ces métiers : caldarari (chaudronniers), lautari (musiciens)

     

    Ils ont été libérés du servage en 1869 (le servage avait été aboli en 1848). Lorsqu’ils ont été libérés, leurs produits artisanaux ne pouvaient pas concurrencer les produits industriels. Ils ont également subi des mesures discriminatoires.

     

    Ils vivaient selon leurs propres lois, non écrites.

     

    Avant la seconde guerre mondiale, la définition de Rom dans le dictionnaire était « celui qui crache, qui vole ».

     

    Pendant la seconde guerre mondiale, beaucoup ont péri en camp de concentration.

     

    Pendant la période communiste, ils ont été sédentarisés par force.

     

    Après 1989, la situation des Roms empira. Certains s’enrichirent, mais encore maintenant 70 % vivent dans la plus grande misère. Dans les années 90, des annonces d’embauche spécifiaient « gitans s’abstenir ». Encore maintenant, certains artisans ne veulent pas travailler ou louer des appartements aux gitans. « Sale gitan » est une injure encore utilisée de nos jours. Même si la personne à qui s’adresse l’injure ne l’est pas.

     

    « Romanichel » n’est pas un terme péjoratif. Les Anglais les appellent gypsies parce qu’ils croyaient qu’ils venaient d’Égypte, ce qui est faux même si certains se sont installés en Égypte.

     

    Les enfants des gitans sont promis en mariage depuis l’enfance. Les mariages à 11 ans ou 13 ans sont maintenant interdits. Les mariages mixtes arrivent de temps en temps.

     

    Beaucoup de gitans sont maintenant sédentarisés (90%) et habitent d’immenses maisons communautaires. Les Roms sont souvent confondus avec les gens du voyage.

    une maison avant Cluj-Napoca

     

    Roms et juifs en Roumanie

     Les Juifs en Roumanie

     

    Ils sont actuellement peu nombreux.

     

    Au Moyen-âge, des Juifs ont été accusés d’avoir tué un jeune mais il n’y a pas eu de pogrom.

     

    Fin XIX è, Carol I déporte des juifs vers le nord de la Valachie. Beaucoup de juifs fuient les pogroms russes et prennent des terres en fermage, ce qui mécontente les paysans roumains.

     

    Pendant la première guerre mondiale, les Juifs sont mobilisés comme les Roumains. Après 1918, on ne les considère pas comme étrangers. Mais cela ne dure pas longtemps. Vers 1935, des lois antisémites entrent en vigueur et les obligent à des travaux ingrats.

     

    En juin 1940, la Biessarabie est annexée, les juifs manifestent leur joie, certains d’entre eux sont bolcheviques et ils sont considérés comme infidèles. En1941, l’armée roumaine passe la frontière pour récupérer la Biessarabie. 280 000 juifs meurent, surtout ceux de Biessarabie.

     

    Pogrom à Bucarest en janvier 1941. La ville de Iach, à moitié juive, est bombardée. Les pilotes étaient juifs. De nombreux juifs sont lynchés et fusillés (entre 1000 et 10000)

     

    En 1942, une loi impose l’étoile jaune. Antonescu était camarade de classe de Filderman, chef de la ligue des juifs et entend mener sa propre politique antisémite « ce ne sont pas les Allemands qui vont m’apprendre quoi faire avec mes Juifs » aurait-il dit, tout en employant un terme péjoratif.

     

    Pendant la guerre, 151 000 juifs sur 166 000 ont été déportés. À la fin de la seconde guerre mondiale, il y avait 44000 juifs en Roumanie.

     

    Pendant la période communiste, les juifs qui voulaient partir de Roumanie, principalement vers Israël, étaient échangés comme du matériel agricole ou du bétail. Sonia Devillers, raconte dans « Les exportés » comment ses grands-parents ont été échangés comme du bétail pour quitter la Roumanie. Il y a également eu beaucoup de départs vers la Bessarabie. Actuellement, il n’y a plus que 2000 juifs en Roumanie mais certains ne se sont pas déclarés comme tels car la taxe est chère.

     

    En Roumanie, il y a beaucoup d’autres minorités, les Magyars, les Allemands, les Arméniens, les Turcs, les Tatars, les Lipovènes (Vieux Croyants), les Ukrainiens, les Kazakzs...

     

    un tableau de Nicolae Grigolescu, "le juif à l'oie",vêtu d'un caftan et coiffé d'un spodik.

     

    Roms et juifs en Roumanie

     

     


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  •  

    Ce musée se trouve sur la place de la Révolution. Il a été construit en 1815 puis reconstruit par l’architecte français Paul Gottereau pour Carol I. Détruit par un incendie en 1926, il a été reconstruit . Après l’abdication du roi Michel, il a été transformé en musée en 1950.. Pendant la Révolution de 1989, il a été en partie incendié. Après des travaux de restauration, il a rouvert en 2000. Il s’y trouve environ 3000 peintures et sculptures, dont certaines appartiennent à la collection de Carol I.

     

    Nous entrons par la porte principale ornées de marquises qui portent le monogramme de Carol I et les armoiries royales.

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Dans la cour il y a quelques statues

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    et un buste du sculpteur roumain Oscar Spaethe par Barbu Stirbei.

     

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Nous visitons la galerie d’art roumain moderne. À partir du XIX è siècle, l’art roumain s’affranchit du tableau religieux qui était le seul existant auparavant.

     

     Gheorghe Tattarescu (1818-1894)

     

    Mère de l’évêque Atanasie

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Fille au tambourin

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Theodor Aman (1831-1891)

     

    Sur la tersasse à Sinaia

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Fruits dans une corbeille

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Réunion mondaine dans un jardin

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Après le bal

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Réunion mondaine avec orchestre

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    9 à 14 : Nicolae Grigorescu. (1838-1907). Il commence sa carrière en peignant des icônes qu’il vend sur le marché puis peint dans les églises (monastère d’Agapia). Il part ensuite à Paris où il rencontre Renoir et copie Rembrandt, Rubens, El Greco, puis à Barbizon où il travaille avec Daubigny, Corot, Millet. Il est aussi influencé par les impressionnistes, Sisley, Renoir, Signac… Il voyage partout en Europe, Italie, Grèce, Autriche, Turquie. Il peint surtout des scènes et des personnages paysans.

     

    Quelques-unes de ses peintures se trouvent à l’ancienne auberge Ganne de Barbizon, transformée maintenant en musée.

     

     

    Chope

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    L’espion

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    La juif à l’oie. Ce juif ashkénaze tient une licence de vente.

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Roses

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Portrait de Maria Nacu

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Fleurs

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Ioan Georgescu 1856-1898

     

    Buste de femme

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Lanceur de javelot

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    jeune fille priant

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Stefan Luchian (1868-1916)

     

    Bleuets dans un pot

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Gueules de loup

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Autoportait

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    20 et 21 Frederic Storck

     

    Le baiser

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Le péché

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Theodor Pallady (1876-1956)

     

    Nature morte

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Paysage à Longo Mai

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Nu devant la fenêtre

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Nature morte

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Eustatiu Stroenescu (1884-1957)

     

    Portrait de l’architecte Henriette Delavrancea-Gibory

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Cimitre Paciurea (1873-1932)

     

    Chimère

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    la chimère de l’air

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    le dieu de la guerre

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Artur Segal (1875-1944)

     

    femme lisant

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Max Herman Maxy (1895-1971)

     

    Portrait de l’écrivain AlDominic

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    La madone électrique

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Merica Râmniceanu

     

    portrait de femme

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Margareta Sterian 1897-1992

     

    autoportrait

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Jean David 1908- 1890

     

    portrait de femme

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Marcel Iancu 1895-1984. Membre du mouvement dadaïste

     

    Portrait d’homme

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Jules Perahim 1914-2008

     

    Composition surréaliste

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Réunion au sommet

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Constantin Brancusi 1876-1957

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Nicolae Tonitza 1886-1940

     

    la fille du garde forestier

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Corneliu Medrea 1888-1964

     

    femme retirant une épine

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    torse

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Ion Andreescu

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Tache Papatriandafil 1901-1951

     

    autoportrait

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    44 Ion Irimescu 1903-2005

     

    torse

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Iosif Klein 1997-1945

     

    paysage d’hiver avec des personnages

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Corneliu Baba 1906-1997

     

    le joueur d’échecs

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     Ion Tuculescu 1910-1962

     

    Tournesol

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Franz Neuhauser Cel Tânar 1763-1836

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

      CD Rosenthal 1820-1951

     

    La Roumanie révolutionnaire

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Lazar Zin, Singer Lazar

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Hanul Pasalacu

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Nicolae Vermont, femme au parapluie

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    Art religieux

     

     

     

     ceinture en soie ( atelier oriental) XIX è

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     mitre épiscopale, Valachie, XVIII è

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     icône, 12 prophètes, XVIII è , tempera sur bois

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     icône royale, Saint Jean le précurseur, XVIII è, Valachie, tempera sur bois

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

    icône , archange Michel ; Banat, tempera sur bois

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     copie de tableau votif (huile, 1910, par Constant Petrescu Dragoe), le prince Jérémie et sa famille, vue sur place au monastère de Sucevita

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     copie de tableau votif (1957) le prince Etienne le Grand et sa famille, vue sur place au monastère du  Voronet

     

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     icône, Constantin et Hélène

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    et celles-ci que je ne sais pas identifier :

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

    Le musée national d'art roumain à Bucarest

     

     

     

     

     

     


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  • Lundi 12 juin

     Nous avons rendez-vous à 11 h avec un guide du Palais du Parlement. Il nous guidera dans un français parfait.

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

     

    La construction a commencé en 1984 et à l’exécution des Ceaușescu, le palais n’était pas achevé (il le sera en 1996). En 1989, il n’y avait que 60 % achevés. Il devait s’appeler « maison du peuple ». Ceaușescu voulait réunir dans ce bâtiment tous les pouvoirs politiques et administratifs du pays, plus ses logements de fonction, ceux des ministres et les quatre institutions du pays (Présidence de la République, Assemblée nationale, Conseil des Ministres, tribunal suprême). Le toit devait être surmonté d’une flèche et d’une énorme étoile rouge.  Autour du Palais : les bâtiments administratifs et les logements des dignitaires.

     

    En 1990, on ne sait que faire de cet édifice mais il a coûté si cher qu’Ion Illescu décide de l’achever et de l’utiliser : il abrite maintenant la chambre des députés (330 sièges), le Sénat et la Cour Constitutionnelle. Il abrite aussi un musée d’art contemporain (fermé le jour où nous avons visité).

     

     

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

     

    Pour construire ce monstre, il a fallu dégager une superficie de 520 ha (1/5 du centre historique). Il a été construit sur le seul endroit qui n’avait pas été touché par le séisme de 1977. Le problème, c’est que c’était un quartier historique et il a fallu démolir une trentaine d’églises, des synagogues, 10000 maisons art-nouveau ou néo-classiques, des musées, des écoles, reloger 40000 personnes dans des logements insalubres, en béton. La colline voisine qui abritait des sites archéologiques a été rasée.

    Dans "Un brillant avenir", Catherine Cusset écrit (page 117) : " Ceaușescu a rasé tout un quartier pour construire ce palais de mégalomane. Il a détruit des églises baroques qui étaient de petits bijoux, des synagogues, un labyrinthe de ruelles et de maisons anciennes. ne dis jamais que c'es beau. Les gens parlent français, ici."

     

     

     

     Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

     

    L’entrée coûte 60 lei et nous pouvons prendre des photos. Nous passons par un contrôle très sérieux, montrer son passeport, contrôle du sac, palpation du corps, voyant vert si nous pouvons passer…

     

     

     

    Au début Nicolae Ceaușescu était populaire puis il a fait un décret très impopulaire : interdiction de l’avortement. (un avortement coûtait un mois de salaire)

     

    Après la visite de Nicolae Ceaușescu en Corée du Nord et Chine, son culte de la personnalité explose.

     

    En outre, deux chocs pétroliers entraînent de grosses dettes : 10 milliards de dollars à rembourser.

     

    Tous les produits agricoles étaient exportés, causant pénuries et famines dans le pays qui aboutirent à la Révolution de 1989, déclenchée à Timisoara par l’arrestation d’un prêtre.

     

     

     

    On estime que le Palais du Gouvernement a coûté quatre milliards de dollars, 40 % du PIB sur 5 ans. C’est l’édifice le plus lourd et le plus cher du monde et le deuxième bâtiment administratif au monde après le Pentagone.

     

    Il mesure 270 m sur 240 m et a une hauteur de 86 m. il compte 1100 pièces dont 400 bureaux, 12 étages (8 niveaux au-dessus du sol et 4 en sous-sol). Certaines salles font 2000 m² sur 16 m de hauteur, et même 19 m. Au sol, on compte 45 000 m² soit 360 000 m² en tout. C’est le plus grand édifice en pierre d’Europe. Il a nécessité 20 000 ouvriers et 700 architectes, 3500 tonnes de cristal pour 480 lustres, 200 000 m² de tapis fabriqués par les moniales d’Agapia (monastère que nous avons visité en Bucovine). Ceaușescu voulait utiliser les matériaux de Roumanie. Les ouvriers travaillaient 7 jours sur 7, par tranches de 24 h ! On pense que certains sont enfouis sous le béton.

     

     

     

    Les plans de l’architecte Anca Petrescu prévoyaient des milliers de fenêtres mais peu de portails et d’issues qu’il a fallu construire par la suite. Certaines parties du bâtiment ne sont pas encore terminées. Des tunnels feront correspondre les sous-sols avec l’avenue du 13 septembre.

     

     

     

    Nous montons 40 marches et nous parcourons une première galerie ornée de bronzes, de tableaux, de tapisseries, un véritable musée d’art contemporain. C’est le siège des députés et des sénateurs. Il n’y a pas d’appartements mais des salles de restaurants.

     

    Nous sommes toujours au niveau 0. Les murs sont décorés de tableaux d’artistes des années 1970/80.

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

     

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

     Sabin Balasa 1932-2008   apothéose 1984

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

    sabin Balasa :

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

    Sabin Balasa :

    Dernier jour en Roumanie, le Palais du Parlement à Bucarest

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    Nous montons quelques marches. Les couloirs sont très longs (150 m)

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    Salle des conférences internationales, OTAN, francophonie. Les traductions sont simultanées. Les réunions ont lieu 2 à 3 fois par semaine. La salle est décorée dans le style allemand, inspiré par le château de Peleș (visité au début du circuit). Le plafond est doré à la feuille d’or sur stuc. Les rideaux de soie sont faits à Sighisoara et les tapis à Sibiu.

     

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    Salle Nicolae Balcescu, de style grec, décorée de stucs. C’est la salle des séminaires et des colloques, des conférences de presse. C’est la plus petite salle, elle ne fait que 400 m². Les radiateurs sont cachés derrière des grilles.

     

     

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    On revient dans la grande galerie pour gagner l’entrée de l’est (celle du Président). Tapis rouge et double escalier en marbre. Les rideaux sont très lourds (16 m de hauteur), on ne les démonte jamais et on les nettoie à la vapeur.

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    Nous entrons dans la Salle Ovale, de style brâncovan, utilisée pour des réceptions diverses. Le lustre est au cœur du palais. Elle fait 1100 m², le tapis rouge pèse 8 tonnes.

     

     

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    Nous entrons dans une autre salle carrée, sans lumière naturelle, de style oriental. C’est une salle de transition et l’écho y est très bon.

     

     

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    Nous entrons maintenant dans la plus grande pièce : 2200 m², soit trois fois la Galerie des Glaces ! C’est une salle de bal, la plus richement décorée. Ceaușescu voulait y inviter les chefs d’État et son portrait devait être installé sur un côté et celui de sa femme en face. En hauteur cela fait 16 m. Le tapis, en une seule pièce, pèse 3 tonnes. Il est roulé et utilisé peu souvent. La salle s’ouvre sur le parc et la cathédrale de la rédemption, à l’ouest. La verrière du plafond est coulissante.

     

     

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    Nous revenons à l’escalier aux lourds rideaux. On a réduit la hauteur des marches pour que cela soit plus facile pour Ceaușescu qui était de petite taille.

     

     

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    Nous montons 70 marches pour accéder au premier étage. Nous traversons une nouvelle galerie, semblable à celle du bas.

     

    Cette salle est la deuxième salle en dimensions : 2000 m², 19 m de hauteur (la plus haute). Il était prévu d’y signer les traités devant une grande audience, 1200 personnes. Elle n’a jamais été utilisée. Maintenant on y fait des congrès.

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    2000 personnes en tout s’occupent du plais dont 200 pour faire le ménage, ainsi que 200 électriciens et plombiers.

     

    La salle donne sur sur le grand balcon. De là, nous voyons les Champs-Élysées roumains, c’est-à-dire le boulevard Unirii. Au premier plan, ce sont les ministères. En-dessous, la grande entrée par laquelle nous sommes entrés. En 1996, Michael Jackson a fait un discours depuis ce balcon en disant « Hello Budapest » !

     

     

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    Nous redescendons à l’étage 0, avec à nouveau la grande galerie qui porte au sol le symbole du palais.

     

     

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    « Nous avons monté et descendu environ 300 marches, nous dit le guide, et nous n’avons visité que 3 % de la superficie totale en une heure de visite ».

     

    La location des salles et les visites ne couvrent que 40 % des dépenses (ils ont récupéré 2 millions de dollars en 2011 grâce aux visites)

     

     

     

    Le bâtiment a servi de décor pour le film « Amen ». Une décoration a été ajoutée pour les besoins du film et elle est restée.

     

    Une légende urbaine raconte que Trump voulait acheter le palais pour en faire un casino, le plus grand du monde mais son offre a été déclinée.

     

     

     

    Cette visite est intéressante, le bâtiment est froid et inhumain, mais il permet de se rendre compte de la mégalomanie de ce dictateur qui voulait investir des sommes faramineuses pendant que le peuple avait froid et faim et vivait dans des logements insalubres, parfois sans électricité et sans eau.

     

    Ce bâtiment n’était pas la résidence du dictateur. Il habitait avec sa femme Elena et leurs enfants Zoe, Nicu et Valentin, le Palais Primaverii (palais du printemps) construit en 1964. Ceaușescu disait au peuple qu’il vivait modestement mais dans ce palais il avait 80 chambres, une piscine intérieure, une salle de cinéma, un bunker souterrain, des miroirs de Murano, des lustres, de l’or, du marbre, des paons dans le jardin. Depuis quelques années, ce palais est ouvert à la visite.

     

     

     

     

    Nous prenons notre déjeuner au restaurant de l’hôtel, n’ayant pas le courage, comme nos autres compagnons de voyage, de retourner en ville. Nous reprenons le car pour aller à l’aéroport qui se trouve au nord de la capitale. Nous passons devant le monument De Gaulle (surnommé « Le serveur » car De Gaulle tient une sorte de serviette sur le bras!), le lycée français Anne de Noailles (elle était d’origine roumaine).

     

    Notre vol est retardé de 1 h 45 puis de 1 h 15. Nous arrivons à Roissy à minuit...

     

     


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  • Dimanche 11 juin

      Nous nous réveillons de bonne heure, avec le chant du coucou. la route sera longue : 390 km. Il faudra rejoindre Tulcea en bateau, récupérer nos valises, reprendre notre car dont la porte est toujours maintenue grâce aux sangles.

    Adieu le Danube

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

    Nous faisons peu d’arrêts. C’est l’occasion toutefois de voir ce nid d’hirondelles rustiques.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     Pour occuper le temps, Mircea nous parle de l’histoire du pays, de l’économie…

     Nous arrivons à Bucarest vers midi pour déjeuner.

     Bucarest compte 1 900 000 habitants, deux millions et demi avec la banlieue.

     C’est en 1429, dans un édit de Vlad l’Empaleur, qu’apparaît pour la première fois le nom de Bucarest. Vlad Tepes y édifie une citadelle pour protéger Târgoviste, la capitale valaque de l’époque.

     

    Elle devient capitale de la Valachie en 1698 (époque de Constantin Brâcoveanu, successeur de Serban I Cantacuzène dont nous verrons la statue plus tard) puis capitale de la Roumanie en 1859.

     

    Avant le XIX è siècle, c’était une ville très orientale avec des maisons en bois, des caravansérails.

     

    À partir de 1860, on construit un boulevard orienté est-ouest, puis en 1886 un autre boulevard nord-sud.

     

    Pendant la période communiste, des anciens immeubles des siècles passés furent détruits et remplacés par 400 000 appartements en béton préfabriqué, les blocuri.

     

    En plus de ces destructions dues aux dirigeants, il y a des destructions dues aux tremblements de terre, un tous les 30/40 ans. Le dernier a eu lieu en 1977 (30 bâtiments détruits ; 1500 morts)

     

    Depuis la Révolution,il y a une famille par appartement, des parcs, des crèches, des écoles. Le nombre de voitures ne cesse d’augmenter : 1 600 000 voitures immatriculées. Les places de parking coûtent 500 lei par an (100 €). Pour se garer, il faut regarder les lignes : bleues (5 lei/h) ou blanches (gratuit)

     

     

     

    Selon la légende , la ville tiendrait son nom d’un berger qui se serait installé là (ou d’un personnage plus important?) nommé Bucur, ce qui signifie joie.

    clic sur la carte  pour voir en grand

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     1 statue de Lazar

     2 cercle militaire

     3 statue de Michel le Brave

     4 restaurant Capitol

     5a avenue Reine Elisabeth

     5 b avenue de la Victoire

     6 église Cretulescu

     8 statue de l’homme brisé

     9 statue de Corneliu Coposu

     11 monument de Renaissance

     12 statue de Carol I

     13 musée des Arts

     14 Athénée roumaine18 Odéon et statue de Atataürk

     18 quartier Lipscani

     27 passage Villacross Macca

     30 monument Eugeniu Carada

     33 église Stavropoleos

     34 palais CEC

     36 caru cu bare

     39 église saint-Nicolas, Curtea Veche et auberge Hanul Lui Manuc

     40 Boulevard Unrii

     41 Palais du Parlement

     43 hôtel Continental forum

     44 cathédrale de la Rédemption

     45 église Saint-Eleutherius

     46 cathédrale du Patriarcat

     

     Quelques photos prises dans le car, le long de la rue Reine Elisabeth :

     

    statue de Gheorghe Lazăr (1779-1821), pédagogue roumain, fondateur de l’enseignement en langue roumaine. Nous avions vu une statue de cet homme à Sibiu.

     

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     Cercle militaire national.

     

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     place de l’Université la statue Michel Le Brave, (1558-1601) prince de Valachie, Moldavie et Transylvanie (1600). Mircea nous en a parlé à plusieurs reprises, nous avons vu le buste de sa femme, Domma Stanca, en face de la forteresse de Fagaras. Cette statue contredit la légende urbaine qui raconte que le cheval a la patte avant gauche levée, c’est qu’il est mort de ses blessures. Ce devrait plutôt être la patte droite puisqu’il a été assassiné.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

    le restaurant Capitol

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     Nous partons à pied du restaurant Capitol au musée national d’art en passant par la voie de la Victoire. Nous voilà partis pour 6 heures de balade.

     

     la voie de la Victoire

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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     Nous arrivons place de la Révolution, entourée de nombreux bâtiments :

     

    église Cretulescu

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     statue d’un homme brisé qui tourne le dos à l’ex-siège du PCR. Sculpteur : Mircea Spataru. La statue représente Iuliu Maniu, opposant politique et mort en prison en 1953

     

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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     de l’autre côté de la rue : buste de Corneliu Coposu (1914-1995), pro-royaliste, opposant au régime communiste, il a rétabli le parti national paysan chrétien démocrate.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     un peu plus loin, le monument de la Renaissance, inauguré en 2005, est dédié aux victimes de la Révolution de 1789. Il est  constitué de plusieurs parties que nous voyons de loin : une allée, des murs avec les noms des morts dans les alvéoles et un monument assez bizarre et même très contesté par les roumains. Le monument est constitué d’une colonne en marbre de 25 m de hauteur et d’une couronne de métal. Les Roumains l’appellent le cure-dents à olive, le tuyau et testicule, le piquet à pomme de terre, olive de cure-dents, la circoncision ratée. C’est une œuvre de Alexandru Ghildus.

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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     C’est sur cette place que, le 22 décembre 1989 à 12 h 08, commença la révolution à Bucarest (elle avait déjà commencé quelques jours avant à Timișoara) Ceaușescu prit la fuite en hélicoptère après avoir avoir dit son dernier discours depuis le le balcon du PCR.

     Mircea nous raconte ce qu’il a vécu, les tirs sur la bibliothèque universelle et l’incendie qui suivit, les volumes de la bibliothèque abîmés par l’eau déversée par les pompiers

     

    des affiches politiques, honor et patria, Cartpathian brigade, groupe de hooligans ultra droite, qui sont parfois intervenus violemment dans les matches de foot. Des slogans et chants anticommunistes « mai bine mort decât comunist », un rappel de la Goloniade, manifestation en 1990 des étudiants qui demandaient que les anciens dirigeants communistes ne participent pas aux élections (son nom a été donné par Illescu : golan = vaurien)

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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    des affiches plus cool

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     la statue de Carol I devant la fondation universelle Carol I et le musée. Là encore, cette statue contredit la légende urbaine qui dit que si le cheval a la patte avant droite levée c’est qu’il est mort au combat ou a été assassiné. Ce qui n’est pas le cas pour Carol I.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     le bâtiment de l’Athénée roumain, créé en 1888 pour une société littéraire par un architecte français, Galleron, élève de Garnier. Ravel, Strauss, Enescu, y sont venus. L’Athénée est souvent représenté en cartes postales et aussi sur le billet de 5 lei.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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     L’Athénée Palace, affilié à la chaîne Hilton

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     On appelait Bucarest « le petit Paris », certains architectes ayant été influencés par les Français.

     De nombreux artistes vont à Paris (certains sont enterrés au cimetière Montparnasse) : Istrati, Brâncusi, Ionesco, Brauner…

     Après la visite du musée national d’art (prochain article),

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

    nous reprenons l’avenue de la Victoire vers le sud

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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     Odéon (1911) avec buste d’Ataturk.

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    il faut quand même moderniser les installations électriques

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     nous arrivons dans le quartier Lipscani. Des marchands de biens de Leipzig s’y étaient installés, d’où son nom (Lipsu en roumain = Leipzig)

     

    C’est maintenant un quartier branché, presque partout piétonnier.

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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     The Marmorosch, hôtel

     

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    de belles maisons

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    d'autres à rénover

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     Chez Marie, confiserie

     

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     passage Villacrosse Macca un peu comme nos passages parisiens

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     statue Eugeniu Carada, au coin de l’ancien palais de la banque nationale qu’il avait fondé

     

     

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     banque nationale

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     Église Stavropoleos, style brâncovan, une toute petite église, faite en 1724 par un moine grec, Ionikie. C’était une chapelle d’auberge dans ce quartier d’auberges.

     

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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    l'iconostase

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    Caru cu Bare (la charrette à bière) date de 1898, de style bavarois pour plaire à Carol I.

     

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     le palais CEC, ancienne caisse de dépôts, réalisé par l’architecte français Paul Gottereau vers 1895.

     

     

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    les armoiries de Bucarest

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     Nous montons la colline pour accéder à la cathédrale du Patriarcat. Au milieu de l’avenue, se trouvent deux statues : celle de Serban I Cantacuzène, prince Valachie de 1678 à 1688. Il a fondé la première école roumaine à Bucarest et remplacé le slavon par le roumain dans la liturgie orthodoxe. Il a ordonné la première traduction de la Bible en roumain.

     

     

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     Statue d’ Alexandru Ioan Cuza. Souverain de Moldavie et Valachie de 1859 à 1866, il a été contraint à l’exil et remplacé par Carol I. Il pourrait être (mais Zog I, roi d’Albanie pourrait l’être aussi) le modèle de Muskar II dans « Le sceptre d’Ottokar ».

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     La cathédrale a été construite au XVII è siècle par le voïvode Serban Basarah. Elle est dédiée à Constantin et sa mère Hélène. C’est l’église du patriarcat depuis 1925.

     

     

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     Nous reprenons le bus pour aller à l’hôtel Continental forum en empruntant l’avenue Unirii. Le boulevard Unirii (appelé autrefois Avenue de la Victoire du Socialisme), projet de Ceaușescu est plus long et plus large que les Champs-Élysées (3,2 km sur 92 m)

     

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    au fond , le palais du Parlement

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     Notre hôtel se trouve près du Palais du Parlement (ou palais Ceaușescu) que nous visiterons le lendemain et de la monumentale cathédrale de la Rédemption, toujours en construction, un projet du Patriarche Daniel. Le coût est de 200 millions de dollars, financé en partie par des dons mais principalement par l’État (en réparation des destructions d’églises effectuées par Ceaușescu pour construire le Parlement). Les Roumains ne sont pas vraiment d’accord pour cette participation de l’État. Elle devrait faire près de 120 m de haut, 28 000 m², 12 ascenseurs, un parking souterrain, accueillir 5000 fidèles, et bien davantage sur le parvis.

    Elle sera donc plus haute que le Palais qui ne mesure « que » 86m.

     

     

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     la vue depuis l'hôtel

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    le clinquant côtoie le délabré

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     Au loin, l’église Saint-Eleutherius.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     La chambre est spacieuse, c’est même une suite avec un balcon qui donne sur le jardin. Nous n’avons pas le temps d’en profiter si vous voulons dîner. Comme le restaurant est à 2 km, nous prenons un taxi (20 lei, c’est-à-dire 4 €), nous attendons longtemps que le groupe arrive, craignant nous être trompés de restaurant. Nous en profitons pour faire quelques photos. En face du restaurant se trouve l’église de l’Annonciation dédiée à Saint Antoine. Cette église qui date de 1559 faisait partie du Curtea Veche (Cour princière agrandie par Constantin Brâncoveanu) qui a souffert d’un incendie. Dans cette église, furent couronnés plusieurs princes de Valachie.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

     Enfin, les autres arrivent et nous installons à une table en extérieur de l’auberge Hanul Lui Manuc, 50 rue Francesza. C’est un ancien caravansérail du XIX è construit en 1808 par Manuc Bei, un homme d’affaires d’origine arménienne. Ces « han » ou auberges-caravansérails, étaient nombreux à Bucarest (une trentaine) car il y avait beaucoup de marchands des Balkans, Europe centrale, Arménie qui transitaient ici. Celui-ci était situé près de la rivière Dâbovita où une jetée permettait d’amarrer les bateaux. Il pouvait accueillir 500 personnes, avec au rez-de-chaussée des magasins et des enclos pour les animaux et à l’étage des chambres pour les marchands.C’est entre les murs de ce han que fut signé en 1812 le traité mettant fin à la guerre entre l’empire ottoman et l’empire russe, par lequel la Russie obtenait la Bessarabie. Le bâtiment était fermé pendant l’époque communiste et a rouvert ses portes en 2011. Il y avait énormément de monde. Nous avons mangé des mici, mélange de viandes hachées, façonnées comme de petites saucisses et grillées. Des saucisses sans peau, donc. Pendant que nous mangions, des danses et des chants se déroulaient sur la scène.

     

    Du delta du Danube à Bucarest, une longue journée

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    aujourd’hui nous avons fait près de 23 000 pas

     

     

     

     

     

     


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