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Par bluesy le 12 Septembre 2012 à 00:04
Nous continuons notre voyage sur la côte nord de la Tunisie et nous visitons le joli port de Ghar-el-Melh (le trou du sel" car il y avait autrefois des salines.) Le port fut une base pour les corsaires. Le fort turc Borj Lazarit a servi ensuite de prison puis d'habitation.
une seiche de belle taille
le fort turc
au plafond, des tubes (aération ?)
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Par bluesy le 11 Septembre 2012 à 23:28
Troisième journée de voyage : nous quittons Tunis pour nous diriger vers la côte nord.
La route qui relie Tunis à Bizerte traverse la plaine de la rivière Medjerda (seule rivière qui a de l’eau toute l’année), qui était le grenier à blé de la Rome antique. Cette rivière prend sa source en Algérie, traverse la Tunisie sur 400 km et se jette dans la mer près d’Utique. Elle a changé de cours, ce qui causé l’envasement du golfe. Le port phénicien puis punique se trouve donc maintenant à l’intérieur des terres.
Utique signifie « ville ancienne » au contraire de Carthage qui signifie « ville nouvelle ».
Nous avons d’abord visité un petit musée (statue d’Hercule, des amphores, autel dédié à Cybèle…) près duquel se trouve un bassin (à sec) dont le fond est décoré de mosaïques de poissons.
Les maisons d’habitations romaines ont été construites sur les ruines de la nécropole punique. Elles sont bordées de rues (decumanus et cardo maximus).
La maison de la cascade se trouve un peu plus loin. Le sol est couvert de mosaïques et de dallages en marbre de plusieurs couleurs (opus sectile) ou avec des petites briquettes posées debout par 3 (opus figlinum) eu en chevrons (opus signinum)
je ne suis pas certaine des noms des pavements. Si quelqu'un peut me corriger...
l'atrium
le bassin aux poissons et Neptune
Hercule
rue entourant les maisons (decumanus est-ouest, cardo maximus sud-nord)
opus sectile
opus signinum
opus figlinum
la maison de la cascade
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Par bluesy le 10 Septembre 2012 à 23:59
L’aqueduc fait 130 km de long et a été construit au II è siècle après Jésus-Christ. Par endroits, la conduite est
suspendue. L’aqueduc est construit en pierre et béton romain. Une partie a été restaurée et consolidée par des contreforts. La partie souterraine est encore en service et dessert Zaghouan et les villages alentour. Il est relayé par une conduite moderne pour alimenter Tunis.
Près de Carthage, les 15 citernes de la Malga aprovisionnaient la ville en l’eau acheminée par l’aqueduc de Zaghouan.
Dans son roman « Salammbô », Flaubert raconte que les mercenaires crèvent les canalisations pour priver d’eau les Carthaginois. C’est une erreur car l’aqueduc n’existait pas encore.
Je vous invite à aller voir l'article d'Ali, beaucoup plus documenté que celui-ci link
l'aqueduc
lzs citernes de la Malga
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Par bluesy le 9 Septembre 2012 à 18:36
Quelques photos de Tunis, la belle. Il faut aller en Tunisie ! ce voyage a été un enchantement, tant au niveau des paysages, des sites romains, des monuments, du soleil que de l'accueil que nous avons reçu.
En prime, deux blogs : celui d'Eva qui a fait le même voyage que nous 3Tunisie romaine et grand sud" avec Arts et vie mais quelques années plus tôt link
et le site d'Ali, notre guide, qui nous a donné tous les renseignements possibles sur les sites, la flore et qui nous a fait aimer son pays. Dans son blog, vous verrez qu'il loue des bungalows à Hammamet. Avis aux amateurs de soleil et de culture. link
Tunis
La ville de Tunis se compose de deux parties : la ville moderne et la médina, ville arabe traditionnelle.
Nous entrons dans la Médina par la porte de la mer (bab El-Bahr)
Dans la médina, nous avons parcouru avec beaucoup de bonheur les souks (les commerçants sont regroupés en corporations. Les commerces nobles (orfèvres, parfumeurs, libraires et ceux qui ne polluent ni par les odeurs ni par le bruit) sont regroupés autour de la mosquée, les autres sont rejetés à la périphérie. Nous nous sommes arrêtés devant la boutique d’un fabricant de chéchias (souk-ech-chaouachiya)… Les chéchias sont faites de laine cardée et filée dans la banlieue de l’Ariana puis teintée en rouge et mise en forme à Tunis. La coiffure est trempée dans l’eau bouillante ce qui feutre la laine et fait rétrécir.
Beaucoup de joie chez les commerçants (c’était le lendemain des élections en France) ; ils nous interpellaient et nous proposaient leurs produits sans agressivité.
Toujours dans la médina, nous avons visité la grande mosquée Zitouna (ou mosquée de l’olivier). C’est la plus grande mosquée de Tunis.. Fondée en 732, elle fut reconstruite au siècle suivant par un émir aghalbide puis modifiée au cours des siècles suivants. Le minaret d’où le muezzin appelle à la prière (la mosquée n’utilise pas de haut-parleur) date du XIX è siècle. Dans la cour intérieure, un cadran solaire aidait à fixer les heures de prières. La salle de prière comporte 15 portes ouvrant sur des nefs. Nous ne pouvons pas pénétrer dans la salle de prière. La mosquée jouait le rôle d’Université et on y vanait même d’Algérie.
Nous visitons ensuite le palais Dar Othman (dar veut dire « maison » et Othman est le nom du bey qui fit construire ce palais fin du XVI è siècle.) Le palais fut ensuite transformé en lieu d’intendance militaire. Plâtre sculpté, céramique et marbre composent la décoration de style andalou et ottoman.
Les portes des maisons sont magnifiques : vertes, bleues, jaunes, clotées de croissants de l’Islam, étoiles de David et croix chrétiennes.
Plus loin, le Tourbet el-Bey est le mausolée des princes husseinites et de leur famille. Tout ce luxe, marbre, céramique est mal perçu dans la religion musulmane. Il y a 160 tombes : celles des hommes sont surmontées d’un turban pour les pachas ou d’un fez pour les beys. La deuxième salle renferme les tombes des épouses (tombes plus nombreuses car les hommes pouvaient avoir jusqu’à 4 épouses). Les épouses devaient être traitées sur un même pied d’égalité.
Nous visitons ensuite 3 médersas (ou madrasas) : la médersa as-Slimaniya, la médersa du Palmier et la médersa el Mouradia. Il y a 30 médersas à Tunis. C’étaient des foyers pour loger les étudiants qui venaient étudier à la mosquée. Actuellement, ce sont des bureaux pour des associations et des écoles de formation professionnelle.
La médersa el Mouradia est maintenant un centre de formation professionnelle (bijouterie, pâtisserie, sculpture, dorure du bois, tapis, tissage sur soie). Les élèves reçoivent une formation en 3 ans. Les professeurs les aident à monter un projet. Ce sont des enfants de milieu nécessiteux. Le local est prêté par l’Etat et les professeurs sont payés par l’Etat. Ce centre est géré par l’Union nationale de la Femme tunisienne (ce sont des bénévoles). Boumédienne a logé dans cette médersa.
Près des médersas, se trouve le hammam Kachachine, réservé aux hommes. Il faut traverser la boutique du barbier pour entrer dans le hammam.
le poisson est symbole de bonheur, de fertilité
entrée du hammam Kachachine
la madresa as-slimaniya
la medersa El Mouradia
mausolée des beys (Torbet el bey)
mausolée des beys (Torbet el bey)
mosquée Zitouna
la mosquée Zitouna
palais dar Othman
palais dar Othman
palais dar Othman
pour revoir les souks Tunis, les souks et le marché : Tunis, le marché
13 commentaires -
Par bluesy le 31 Mai 2012 à 21:23
Voici quelques fleurs rencontrées en Tunisie. Notre guide était un éminent botaniste et c'était fort agréable. Voici donc des fleurs que vous connaissez, d'autres que vous découvrirez peut-être !
l'asphodèle
la rue de Syrie. C'est une plante hallucinogène, dans l'Egypte antique, elle était utilisée comme philtre d'amour.
la bourrache aurait des propriétés adoucissantes, diurétiques, aphrodisiaques et calmerait la "gueule de bois" mais elle contient des alcaloïdes et est dangereuse.
le plumbago
le pittosporum qui sent si bon !
une plante médicinale et qui se mange en salade : le nombril-de-Vénus
les coquelicots... ils ont trouvé leur place dans un album scrap...
les fleurs jaunes que vous apercevez parmi les coquelicots sont des chrysanthèmes couronnés
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