• Pour accéder au site, nous montons dans une remorque traînée par un tracteur.

    Aphrodisias

    Quelle chance, il n’y a presque personne sur le site ! Il est magnifique.

    La cité antique a été découverte vers 1960, elle était recouverte par les maisons du village de Geyre qui fut déplacé pour la restauration du site.

    La cité était consacrée au culte d’Aphrodite, représentée comme déesse-mère, comme Cybèle, Artémis ou Kubala (la déesse hittite). La ville était célèbre pour son école de philosophie et son école de sculpture.

    des sarcophages :

    Aphrodisias

    Aphrodisias

    Le sébasteion  est un édifice religieux composé d’un propylon, d’un temple, d’une voie processionnelle et de deux portiques. Il était dédié à Auguste divinisé, à la dynastie julio-claudienne et à Aphrodite. : exploits des empereurs romains (ces sont des copies). Claude déifié recevant l’hommage de la terre (corne d’abondance à gauche) et de la mer (bateau à droite)

    Aphrodisias

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    Aphrodisias

    Aphrodisias

     

    Le théâtre  pouvait accueillir près de 10 000 personnes. À cette époque, 30 000 personnes vivaient à Aphrodisias. L’édifice servait aux spectacles mais aussi aux assemblées. Après le spectacle, les spectateurs pouvaient aller aux thermes tout proches. Sous Marc-Aurèle, le théâtre a été aménagé pour accueillir les combats de gladiateurs. Des loges et des dépôts destinés aux acteurs étaient  situés derrière le mur de scène. Les places du premier rang étaient réservées aux notables. Derrière le mur de scène, la place du théâtre ou tetrastoon où se réunissaient les étrangers (alors que les citoyens se réunissaient dans le théâtre). C’était aussi le lieu où les gens attendaient avant les spectacles. Un velum recouvrait les gradins.

    Aphrodisias

    Agora du sud : date plutôt de la période hellénistique (II è siècle après  JC). La place est bordée de deux portiques de 200 mètres (dont le portique de Tibère). Elle comportait un gymnase ou une palestre et les thermes d’Hadrien étaient tout proches. Les grecs prenaient une douche après le sport alors que les Romains prenaient un bain dans les thermes.

    Aphrodisias

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    les thermes d'Hadrien : 

    Aphrodisias

    chapiteau corinthien :

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    L’odéon appelé aussi bouleutérion est très bien conservé . Il y avait beaucoup plus de gradins que les 8 actuels (1è00 places environ). L’édifice était couvert par un toit en bois. Des sièges étaient sculptés (pattes de lion). On y donnait des concerts et le conseil de la ville (la Boulè), composé des citoyens les plus aisés, s’y réunissait.

    Aphrodisias

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    Temple d’Aphrodite. Sur les 40 colonnes du temple, il n’en reste que 14.

    Aphrodisias

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    Le stade est très bien conservé. Il mesure 250 m sur 60 m et pouvait accueillir 30 000 spectateurs. Il s’y déroulait des compétitions sportives (course à pied, lancer de javelot, lancer du disque,saut en longueur, lutte), les femmes ne pouvaient pas assister car les athlètes étaient nus), mais aussi des comédies, tragédies, poésies, concerts, concours de sculptures. Par la suite, une arène a été installée, il en reste encore les traces. Au cours des Venationes, les hommes affrontaient des animaux, tels que les ours, les lions, les taureaux. Au cours des Muneræ, les gladiateurs, ces combats furent ensuite interdits en raison de leur coût.

    Aphrodisias

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    Teprapylon ( II è siècle ap JC): les 4 porches de cette porte reposent sur 4 colonnes chacun. Ce monument marquait l’accès au sanctuaire. 

    Aphrodisias

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  • Continuons avec d'autres merveilles contenues dans ce musée.

    Boğazköy (17-16 è av JC)

    39 – rhyton (vase à boire rituel) en forme de taureau, dieu de la guerre. Hurriet et Serri sont les taureaux de Teshup, dieu de l’orage.

    Le musée des civilisations anatoliennes à Ankara

     

    le fonctionnement d'un vase

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    Période hittite récente (1200 à 700 av JC) :

    La civilisation hittite disparaît vers 700 av JC suite aux attaques assyriennes.

    Les Phrygiens (8 è siècle avant JC) . La capitale de la Phrygie était  Gordion. Son roi le plus célèbre fut Midas.

    42 - : pot de larmes ? quand les hommes partaient à la guerre, les femmes recueillaient leurs larmes pour montrer à leur époux qu’il leur avait manqué.

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    43 – vase en forme d’oie

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    décors de vases :

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    46- chaudron de bronze

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    51 – Cybèle, déesse-mère de la fertilité. Elle est entourée de deux musiciens (lyre et flûte). Les traits de la déesse montrent une influence grecque.

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    54 – griffon ailé (ivoire)

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    Orthostates de Karkemish  (900-700 av JC) basalte

    Ils racontent la légende de Gilgamesh

    57 – à droite un homme barbu tenant une dague et à gauche un dieu tenant une hache tuent un lion

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    59 – parade militaire

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    60 – char de chasse

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    61 – repas ? l’homme à droite joue du saz (instrument à cordes)

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    62 – procession : à droite la déesse Kubaba est assise sur son trône en forme de lion. Elle tient un miroir dans la main droite

    Le musée des civilisations anatoliennes à Ankara

    63 – musiciens. L’un joue du saz, l’autre joue de la flûte. Le troisième a des « castgnettes ». Le personnage de droite danse sur la pointe des pieds.

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    64 – chariot. On pense que l’homme allongé sur le sol a été représenté plus petit car c’est un soldat ennemi.

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    65 – chariot. Le soldat ennemi a été blessé ou tué par une flèche.

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    Alacahöyük (1399 avant JC) andésite

    67 – un homme emmène des animaux au sacrifice

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    68 – jongleurs et acrobates. On pense que les acrobates représentés plus petits sont d’une nation différente.

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    Astantepe (1200 à 700 av JC) :

     

    72 – statue du roi Mutallu, envoyé par Sargon II, roi d’Assyrie, pour gouverner Astantepe.

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    bijoux :

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  • Ce musée regorge de merveilles !

    Période néolithique (7000 à 5000 av JC) :

    . Çatal Höyük est une ville datant du Néolithique et est donc l'une des plus anciennes agglomérations au monde. À son apogée, l'agglomération couvre au moins 13 hectares. Prospère, elle compte un millier de familles, soit une population d'à peu près 5 000 personnes. Il n’y avait pas de rues. On circulait et on entrait dans les maisons par les toits en terrasse. Au début, les morts étaient exposés aux vautours puis enterrés dans les maisons, les enfants sous le plancher, les adultes sous les banquettes. Les murs étaient ornés de têtes de taureau, symboles de force et virilité. 

    1 – Maison (Çatalhöyük).

     

    Le musée des civilisations anatoliennes à Ankara (Turquie)

     

    2 – déesse-mère Cybèle. Çatalhöyük (5700 av JC). Elle est assise sur un siège en forme de léopards, signe qu’elle était un personnage important. Associée à l’agriculture et à la fertilité humaine. Le rond entre ses jambes pourrait représenter une tête d’enfant naissant ou un crâne d’ancêtre.

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    Période chalcolithique (500 à 300 av JC) :

    Hacilar ((5700-5500 avant J.-C.)). Ils enterraient les morts hors de la ville

     12 – sanglier

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    14 daim

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    Âge du bronze ancien (3000 à 2000 av JC) :

    Alacahöyük (2500-2250 av JC), ville hittite

    18  – disque solaire de cérémonie en bronze (2500 av JC)

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    19 – étendard animalier

     Ces objets,  appelés « étendard animalier »  et « disques solaire » , sont interprétés de deux façons par deux écoles de pensées différentes. Pour les uns, ces objets seraient « cultuels » et utilisés dans les cérémonies funéraires, représentant les premières divinités de la civilisation Hatti, le disque solaire serait une représentation de la déesse du soleil. Pour les autres, ces objets, ayant été trouvés sous les crânes de bœuf déposés sur les tombes, seraient des ornements de char, rappelant ainsi la culture des tombes à char. Le premier disque solaire est devenu l’emblème d’Ankara.

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    19 collier en or

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    20 - taureau. Le taureau était considéré comme animal sacré et utilisé dans les cérémonies (2500 av JC)

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    Âge du bronze moyen (1950 à 1750 av JC), période des colonies assyriennes :

    Kültepe ( 19 au 17 è siècle av JC).

    Les marchands assyriens fondent des comptoirs en Anatolie (le plus important est Kültepe). Ils transportent leurs biens dans des caravanes.

    23 - idole

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    25 – antilopes

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    26 tête de lion

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    27 – sandales 

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     aigle

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    30 – pot de culte en forme de sandale. Avec temple et femme. Utilisé pour le transport

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    Période hittite ancienne (1750 à 1200 av JC) :

    31 : traité de Kadesh entre Ramsès II et le roi hittite Muwatalli

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    d'autres tablettes racontent :

    32 ordalie de la rivière. Tablette en argile (écriture cunéiforme) Le texte raconte l’ordalie de la rivière envers un commerçant assyrien pour déterminer s’il était coupable ou non. L’homme était jeté dans la rivière. S’il survivait, il était considéré comme innocent.

    32 certificat de mariage établi en présence de trois témoins. Le contrat dit qu’en cas de divorce Idi-Adad devrait payer 5 mines d’argent.

    33 certificat de divorce entre l’anatolienne Sakriusva et le commerçant assyrien Asur-taklaku. Le texte dit que l’homme et la femme ont des droits égaux pour se remarier librement et que le divorce se faisant par consentement mutuel, ils ne peuvent prétendre à aucune compensation.

    40 – lettre d’amitié : entre 1275 et 1250, la reine égyptienne Naptera (Nefertari), femme de Ramsès II, écrit à la reine hittite Puduhepa, femme de Huttushili III (frère de Muwatalli II). Cette lettre donne des informations sur les relations politiques et les cadeaux entre les deux pays.

    Kültepe (16 è av JC)

    38 – grande cruche peinte (cruche de mariage)

    Le musée des civilisations anatoliennes à Ankara (Turquie)

     

    Le musée des civilisations anatoliennes à Ankara (Turquie)

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  • Le soufsme est un mouvement religieux qui apparaît vers le XIII è siècle et est basé sur l’amour du dieu. « Aimer les gens, c’est aimer Dieu. Nous aussi, nous sommes Dieu ».

    Le mot pourrait venir de « souf » (=la robe des ascètes) ou de « safa » (=pureté) ou encore de « suffa » (= banquette des disciples de Mahomet). Djaläl ad-Din Muhammad Rümi, surnommé Mevlâna (=notre maître, né en 1207, d’origine persane,  écrivit un long poème en persan de 42000 vers, le Mesnevi (ce recueil sera complété par le secrétaire de Mevlâna après sa mort). IL parlait 5 langues : le turc, le grec, le persan, le latin et l’arabe.  Il était professeur dans la medresa de Konya. Il fonda à Konya la secte des Derviches tourneurs. Le mot « derviche » veut dire mendiant. L’ordre fut interdit par Atatürk mais perdura clandestinement et connaît depuis quelques années un renouveau.

    Le derviche tourneur obtient l’extase mystique par la poésie, la musique et la danse appelée Semâ. Mevlâna disait : « Plusieurs chemins mènent à Dieu. J’ai choisi celui de la danse et de la musique ». A Ortahisar, nous avons assisté à une danse qui a duré une heure. Nous sommes les seuls spectateurs. Nous serons autorisés à filmer et prendre quelques photos à la fin de la danse. Tout d’abord, les musiciens ont joué une musique lancinante avec divers instruments : le ney (flûte en roseau), le ud (luth à 11 cordes), le rebap (instrument à cordes), le tef et le duvar (tambourins), les cymbales. Le récitant (le hafiz ) psalmodiait les poèmes. Puis  les danseurs, vêtus d’un grand manteau noir qui représente la tombe et coiffés d’une haute toque beige (la pierre tombale)sont entrés. Le sheikh (chef des danseurs) entre en dernier et s’assied devant la peau de mouton rouge qui évoque le soleil couchant à la mort de Mevlâna, à Konya, le 1è décembre 1273. Les derviches font trois fois le tour de la piste, ces tours symbolisent les voies qui conduisent à Dieu : la science, la vision, l’union. Les derviches enlèvent leur manteau et apparaissent en robe blanche (le linceul) ; les bras croisés signifient l'unité de Dieu. La condition essentielle de l’existence est de tourner, il n’y a rien qui ne tourne dans l’univers.

     Ils se mettent à danser, la main droite tournée vers le ciel pour recueillir la grâce divine et la main gauche tournée ers le sol pour transmettre cette grâce à l’être humain. Ils tournent sur eux-mêmes et autour de la piste, en pleine extase mystique. Le sheikh dans au quatrième tour, il représente le soleil .  A la fin de la danse, ils saluent, ce qui signifie la soumission à Dieu. Cette séance était très émouvante, même si je n'ai aucun goût pour la religion, quelle qu'elle soit. Mais ce "spectacle" était très intéressant et nous avons pu discuter un peu avec le chef des soufistes à propos de leur mode de vie actuelle.

     

    Les derviches tourneurs en Cappadoce

    Les derviches tourneurs en Cappadoce

     

    Cette video a été prise sur le net mais elle correspond tout à fait à ce que nous avons vu (même lieu, mêmes danseurs).

     


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  • Les villes souterraines (il y en aurait une cinquantaine en Cappadoce) étaient des villes éphémères utilisées en cas de danger ; elles ont servi probablement au VII è et VIII è siècles pendant les grandes invasions arabes. Elles étaient aussi utilisées pour garder la nourriture pendant la période de paix. Les plus connues sont Derinkuyu (qui a abrité jusqu’à 10 000 personnes) et Kaymakli (qui a abrité 1500 personnes). C’est cette dernière que nous avons visitée. Heureusement, notre guide, Refik, était là pour nous guider.

     

    La ville, creusée dans le tuf volcanique, roche tendre fut découverte en 1964 puis ouverte au tourisme. On commençait à creuser un puits d’aération jusqu’à 50 mètres de profondeur puis des corridors et des chambres étaient creusés à partir de là. Des marches permettent de descendre de plus en plus bas (claustrophobes, s’abstenir !). Certains tunnels étaient très étroits et très bas, il fallait progresser accroupis.  Dans cette ville de 8 étages (seulement 6 se visitent), les gens disposaient de chambres, de cuisines, d’étables, de celliers, d’entrepôts et d’églises. Des meules de pierre de 500 kg servaient à bloquer l’accès aux tunnels.  On pense que les villes de Kaymakli et Derinkuyu étaient reliées par un tunnel.

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

     

    a meule de pierre sert de porte

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

     

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

     

    la meule à boulghour

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)

    Kaymakli Cappadoce, Turquie)


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