Visite du 16 janvier 2024
Cette exposition met à l’honneur Anne-Louis Girodet bien sûr puisque nous sommes dans le musée qui porte son nom et dont c’est cette année le bicentenaire de sa mort. Lui est associé son grand ami Antoine-Jean Gros (dit le baron Gros). Amis de longue date, ils se sont influencés l’un l’autre. L’exposition est conçue comme un dialogue entre Gros et Girodet, montrant leurs points communs et leurs différences.
Les documents de l’exposition ont été prêtés par le Louvre, le château de Versailles, la BNF et des collections privées. Ils ne sont pas dans l’ordre de l’exposition.
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Gros. Autoportrait. 1790-91Gros s’est représenté à l’âge de 20 ans. Le tableau a été prêté par le musée des Augustins de Toulouse.
Girodet. Autoportrait (musée d’Orléans)
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Gros et Girodet sont nés à la même époque : Girodet à Montargis en 1767 et Gros à Paris en 1771. Gros était fils d’un peintre miniaturiste et d’une pastelliste et son père lui apprend le dessin très tôt et il devient l’élève d’Elisabeth Vigier-Lebrun. Girodet est fils de dignitaires au service du duc d’Orléans. Il apprend le dessin vers 7/8 ans, comme un loisir d’agrément, et, après la mort de ses parents, il devient l’héritier du Dr Trioson dont il prendra le nom.
En 1784, Girodet entre comme élève dans l’atelier de David et un an plus tard, Gros devient également élève de David. N’importe qui ne pouvait pas entrer chez David, il fallait connaître le latin ou le grec. Gros et Girodet s’entraident, Gros étant davantage coloriste et Girodet dessinateur. Pour leur maître David, le dessin était au centre de tout.
Girodet. La mort de Tatius. 1788. présenté au Grand Prix de Rome (deuxième prix). Le vainqueur fut Étienne Barthélémy Garnier (celui qui prononcera l’éloge funèbre de Girodet à l’Académie).
Gros. Éléazar préfère la mort au crime de violer la loi en mangeant des viandes défendues. 1792. Scène de l’Ancien Testament. Proposé sans succès au Grand Prix. David reconnut cependant cette œuvre comme « neuve » et « inattendue ».
Ils peignent des scènes historiques, mythologiques mais aussi des académies, c’est-à-dire des représentations d’hommes nus, montrant la musculature, les veines, les pilosités. Les études de mains étaient très difficiles, Girodet y excellait. Il fallait donc connaître parfaitement l’anatomie humaine.
Gros. Académie d’homme. Cette œuvre, autrefois attribuée à Prud’hon, porte toutes les marques de la peinture de Gros : coup de brosse enlevé, restant visible contrairement à celui de Girodet. On voit les accessoires qui servent au modèle à garder la pose : corde et cube de bois.
On ne pouvait pas représenter des académies de femmes, sauf si c’étaient des nymphes, des déesses, à qui on donnait un voile, un attribut divin…
Girodet. Nymphe.vers 1799_1800, au moment où Gros retrouve Girodet à Paris. Collection particulière. Avec sa Jeune nymphe au bain, étude à mi-corps, Girodet avait obtenu un grand succès au Salon de 1799. Cette réplique est signée de son monogramme, en bas à gauche, récemment retrouvé à l’occasion d’une restauration et témoigne d’une technique fine et délicate et de couleurs en demi-teintes.
Gros L’amour piqué par une abeille se plaignant à Vénus. Présenté au Salon de 1833. Girodet avait aussi illustré ce sujet en 1925.
Gros et Girodet font des esquisses, par exemple en voyage, où il est facile de faire de petits dessins, à la sanguine, au pastel, à l’estompe, à l’encre, au lavis, au crayon, mine de plomb ; en différents formats et sur différents supports, papiers de différentes couleurs. Gros dessine vite, utilise le recto verso, ajoute quelques couleurs. Girodet adore le dessin (on compte 200 dessins de l’Enéide), il aime la mythologie, grecque mais aussi celte (les poèmes du barde écossais Ossian). Ossian était très apprécié à cette époque (notamment de Napoléon, Girodet, la secte des Barbus…).
Croquis de Girodet L’ombre d’Agandecca visite Fingal dans ses songes. Vers 1802. Crayon, plume, encre noire, lavis et gouache blanche sur papier. La technique picturale employée par Girodet se rapproche de celle de Gros.
Gros faisait ses dessins soit à l’encre ou au crayon, mais sous l’influence de Girodet, il associe les deux, et, emporté par sa passion, caricature les têtes des personnages.
Gros. Croquis à la plume, encre brune sur papier d’un chef Mameluck (vers 1817-1819). pour illustrer l’épopée napoléonienne, Gros s’inspire des récits de Vincent Denon, directeur du musée napoléonien du Louvre et auteur du Voyage dans la Haute et Basse Égypte (1802). Gros était fasciné par les mamelucks, excellents cavaliers.
En retour, Girodet est influencé par Gros, peintre orientaliste et coloriste, qui vient de peindre La bataille d’Aboukir. Cette influence de Gros sur Girodet se voit ici dans cette étude de mamelouk (1810) que Girodet a peint pour La révolte du Caire. Crayon, estompe, pastel sur papier. Un élève de Girodet, Coupin de la Couperie, témoigne que le « maître était dans un accès d’admiration passionnée pour Gros ».
Dans cette étude de généraux autrichiens, on voit l’influence de Gros sur la nouvelle passion de Girodet pour la couleur. 1810. Pierres noire et blanche et pastel sur papier. Amélie Thayer, époux du général Bertrand, fut le condisciple de Gros et Girodet chez David. À la vente après décès de l’atelier de Girodet, il acheta trois études préparatoires pour le tableau Napoléon recevant les clés de Vienne . 1808. Cette esquisse se trouve au musée Bertrand à Châteauroux.
Girodet a le droit de concourir au prix de Rome dont il est enfin lauréat en 1789 (pour Joseph ,reconnu par ses frères) au bout de quatre tentatives. Gros n’a pas assez d’expérience chez David pour concourir (il ne sera jamais Prix de Rome).
Présenter une œuvre au Prix de Rome était contraignant : format imposé, ainsi que le nombre de personnes. Un paysage devait être en arrière-plan. Il fallait maîtriser le dessin, la perspective, rendre les drapés, les émotions… il fallait connaître l’histoire des religions, la mythologie… Les femmes ne pouvaient pas participer au Prix de Rome, elles ne pourront le faire qu’à partir du début XX è.
Une fois le Prix de Rome obtenu, il fallait parfaire son art à la Villa Médicis pendant au moins deux ans. Girodet restera en Italie de 1790 à 1795.
En même temps, en 1793, dénoncé comme royaliste, Gros part en Italie où il rencontre Joséphine de Beauharnais qui lui présente en 1796, à Milan, le général Bonaparte. Gros accompagne les armées en Italie et peint deux tableaux Bonaparte au pont d’Arcole et Augereau au Pont d’Arcole, peintures idéalisées à des fins de propagande (ils n’ont jamais franchi le pont). Gros deviendra le peintre officiel de Bonaparte Napoléon.
Plus tard, en 1803, Gros fit le portrait de Joséphine de Beauharnais. Ce tableau qui se trouve à Rueil-Malmaison/Bois-Préau, lui servit à peindre en 1809 le portrait en pied de l’Impératrice devant le domaine de Malmaison.
Bonaparte refusait de poser et Gros devait se contenter de faire des esquisses rapides pour les transposer ensuite sur les tableaux officiels.
Bonaparte. 1796. crayon, plume, encre brune sur papier. On voit les traits de crayon sous l’encre.
Le profil est réalisé à l’antique à la manière des profils des empereurs romains sur les monnaies
Bonaparte. 1796-1797. Reprise à distance du croquis précédent et réalisée à l’encre avec lavis plus ou moins délavé pour les ombres et la lumière.
En Italie, Gros et Girodet dessinent beaucoup sur des carnets. Ils dessinent parfois le même endroit alors qu’ils n’y sont pas au même moment. En 1793, Girodet, malade, quitte Rome, suite à l’assassinat d’un diplomate français. Il finit par rejoindre Gros à Gênes qui le présente à ses mécènes.
Le couple Fravega demande à Gros de faire leurs portraits ; Girodet fera celui du mari et Gros celui de la femme.
Girodet. Portrait de Guiseppe Fravega. 1795. Marseille, musée des Beaux-Arts
Gros. Portrait de Maria Francesca Garibaldi, épouse Fravega. Marseille, musée des Beaux-Arts. Signe de sa culture musicale, elle tient une partition de Cimarosa. Des craquelures sont dues au bitume qui entrait dans la composition de la peinture.
La Convention ayant décidé d’un nouveau symbole de l’État Français en septembre 1792, Lachèze, ambassadeur de France à Gênes, commande à Gros une effigie de la République et l’ambassadeur de France à Florence en commande une à Wimar, leur condisciple d’atelier. Ces allégories possèdent toutes la même iconographie établie par l’Abbé Grégoire : le bonnet phrygien (la Liberté), le niveau d’architecte (l’Égalité), les faisceaux de licteurs réunis (la Fraternité). La version de Girodet a été détruite pendant le sac de Rome.
Gros. La République. 1794. Château de Versailles.
Gros. Girodet à son chevalet à Gênes. Bâle, galerie Heim. Carnet de 72 pages au crayon, encre et aquarelle sur feuillets de papier reliés en parchemin. Entre 1795 et 1800. Ce carnet contient d’autres portraits de la société fréquentée à Gênes (Lady Hamilton dansant, la famille Barthélémy). Gros a donné ce carnet à la cantatrice Céleste Coltellini, épouse du banquier Meuricoffre, dont il fit le portrait à Marseille en 1800.
Avant le départ de Girodet pour Paris, Gros et Girodet s’offrent leur autoportrait : même toile, même gamme chromatique, même manteau antique, même posture.
Girodet. Autoportrait. 1795. Château de Versailles. Girodet se représente en manteau de voyage, orné d’un feston imité des frises antiques. La touche est rapide, assez inhabituelle chez Girodet, montrant l’urgence et l’importance de laisser une image de soi à un ami cher et avant un trajet plein d’incertitudes en cette période de troubles révolutionnaires.
Gros
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Girodet revient à Paris en 1795 et s’installe au Couvent des Capucins où il travaille à des peintures d’histoire. Gros l’y rejoint en 1800.
Gros. Sapho à Leucate. 1800-1801. Collection particulière. Cette esquisse fut peinte au moment où, de retour d’Italie, Gros s’installa dans l’atelier des Capucines de Girodet. Le tableau avait été commandé par le Général Dessoles et exposé au Salon de 1801 (Bayeux, musée Baron Gérard). Cette esquisse est la plus proche de l’esthétique de Gros ; sujet poétique de Sapho se suicidant par désespoir d’amour, lumière lunaire annonçant la Romantisme.
Au salon de 1808, les trois peintres présentent chacun plusieurs tableaux. David présente Le couronnement, Les Sabines, Gros Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau. Et Girodet présente Les funérailles d’Atala 31 à la demande de Joséphine qui aime beaucoup cette œuvre de Chateaubriand. Ce tableau se trouve au premier étage du musée.
À cette occasion, Napoléon récompense les artistes en leur remettant la légion d’Honneur qu’il a créée en 1802. Au moment de récompenser David, Napoléon, fait semblant de ne plus avoir de croix et, honneur suprême, détache la sienne pour l’offrir à David. Sur l’esquisse préparatoire à un tableau resté inachevé, (collection particulière), Gros représente Napoléon, David, et derrière David, Girodet et Gros, déjà pourvus de la décoration.
Vivant Denon, peintre et archéologue, et Dominique-Jean Larrey, chirurgien et médecin de Napoléon, fournissaient aux deux peintres des vêtements et des armes pris sur les champs de bataille, ce qui leur permettait de peindre les « tableaux d’apparat » le plus fidèlement possible.. Comme ce sabre qu’on retrouve sur le tableau de Gros, La bataille d’Aboukir.
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Ce sabre a été porté par Napoléon lors de cette bataille (1799). Le Général Bertrand, un de ceux qui étaient chargés des dispositions testamentaires de Napoléon, reçut ce sabre, destiné en principe à l’Aiglon. Il se trouve au musée Bertrand à Châteauroux.
Gros excellait à peindre les chevaux. Voici une esquisse où le cavalier n’est même pas peint.
Gros. Etude de cheval harnaché. Vers 1819-1820..
Gros. La prise de Capri. 1808. Ce tableau commandé à Gros par le Général Murat est resté à l’état d’esquisse. Gros se concentra sur l’étude des émotions, notamment la peur, plus que de l’événement militaire.
Napoléon, pas plus que Bonaparte, n’aimait poser. Girodet et Gros devaient faire des croquis rapides de l’Empereur, Girodet a par exemple croqué Napoléon au théâtre de saint-Cloud où il s’était endormi !
Girodet. Napoléon à Saint-Cloud. 13/04/1812. Crayon, fusain, pierres noire et blanche sur papier. Châteauroux, musée Bertrand. Ce croquis a été réalisé pour le portrait de Napoléon en costume impérial destiné aux Palais de Justice (voir plus loin)
Gros avait trouvé un sosie de Napoléon, premier violon du Roi d’Espagne et modèle à l’occasion.
Gros. Napoléon à la représentation de la Vestale. Entre 1807 et 1815. Rouen, musée des beaux-arts. Pierre noire et crayon noir. Gros dessina de mémoire le portrait de l’Empereur, observé lors de la représentation de l’opéra de Sonyini, La Vestale.
Gros étant surchargé de travail, Napoléon demande en 1812 à Girodet d’effectuer 36 portraits de lui, en costume impérial, portraits destinés aux Cours de Justice. Girodet, qui n’aime pas beaucoup Napoléon (il était devenu sympathisant royaliste mais n’était pas sans dédaigner le gain qu’il pouvait tirer d’une commande officielle), accepte quand même mais il ne réalise qu’un seul portrait (celui qui se trouve à l’étage du musée) et charge ses élèves de faire les autres, en se réservant le dessin des mains et du visage. 24 portraits ont été réalisés, les autres n’ont pas été faits en raison de la chute de l’Empire. Il n’en existe plus qu'une dizaine.
Les deux hommes deviennent ensuite professeurs à l’école des Beaux-Arts. Girodet n’aime pas beaucoup les gens, il a peu d’élèves mais a cependant des liens forts avec ceux-ci. Gros est plus assidu dans ses cours auprès de ses élèves.
Au Salon de 1824, Girodet présente ses deux derniers tableaux commandés par Charles X. Des tableaux de généraux vendéens. On y remarque le gris dit « Girodet », qui lui servait de base de préparation et qui changeait de teinte selon la lumière, gris en hiver, violine en été. Ces deux tableaux eurent peu de succès, ils n’étaient plus à la mode. Le romantisme arrivait.
Le général paysan Jacques Cathelineau. Comme il était mort (1793), Girodet étudia le visage du fils qui ressemblait beaucoup à son père. On remarque le foulard dit « mouchoir vendéen ».
le marquis Arthus de Beauchamps. Girodet soigne les détails, la fleur de lys, la blessure ...
Girodet, malade depuis longtemps (il était atteint de syphilis), est opéré par le chirurgien Larrey. Mais la gangrène l’emporte et il meurt le 9 décembre 1824.
Sur une commande de Napoléon, Gros devait réaliser une peinture, l’Apothéose de Sainte Geneviève, pour décorer la coupole du Panthéon. Il devait représenter les rois qui donnèrent une grande importance à la religion : Clovis et Clotilde, Charlemagne, Louis IX et enfin lui-même, l’Impératrice et le Roi de Rome.
En 1814, le régime change, Gros suggère de remplacer Napoléon par Louis XVIII, accompagné de sa nièce, la duchesse d’Angoulême (Madame Royale, fille de Louis XVI, avait épousé le duc d’Angoulême, fils du futur Charles X. Voir le tableau représentant leurs retrouvailles après la campagne d’Espagne. Musée des Beaux-Arts de Chartres).
Il fallut dix ans à Gros pour terminer le travail de l'Apothéose. Louis XVIII n’est plus roi, c’est son frère Charles X qui le remplace depuis 1824. Quelques éléments ont été changés par rapport à la commande de Napoléon ; la Charte remplace le Code civil, les trophées de l’Empire sont remplacés par ceux de la campagne d’Espagne, et quelques personnages sont changés. Charles X était content de l’œuvre, il accorda à Gros le titre de baron et 50 000 francs.
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Charles X visitant les peintures de Gros au Panthéon. 3 novembre 1824. Tableau de Louis Nicolas Lemasle. Château de Versailles. Le tableau que nous voyons représente Charles X en train de visiter les travaux de Gros au Panthéon. C’est un tableau que Charles X avait commandé au peintre Lemasle. Au premier plan, on voit Charles X accompagné de son fils le duc d’Angoulême (qui ne deviendra pas roi à la mort de Charles X, ou sinon pendant quelques minutes). Tous deux portent le cordon bleu ou cordon du saint-Esprit . Gros s’incline devant Charles X. Ils sont accompagnés de Chabrol de Volvic, préfet de la Seine. À l’arrière-plan, on voit la coupole du Panthéon avec Ste Geneviève, Clovis, Charlemagne, Louis IX et Louis XVIII.
Charles X, le duc d'Angoulême et Chabrol de Volvic
Ce fut le dernier succès de Gros. La peinture fut terminée quelques jours avant la mort de Girodet.
Il peignit ensuite Hercule et Diomède (1835) , une scène mythologique dans un style néoclassique qui n’était plus à la mode. Les critiques sont vives, on lui reproche aussi son revirement politique. Déprimé depuis la mort de Girodet, en but à des tracasseries familiales, Gros se suicide en se jetant dans la Seine en juin 1835.
Il n’y a pas d’éloge funèbre, pas de portrait funéraire, pas de cérémonie. Un tableau de son élève Charles Bordier du Bignon évoque la mort de Gros en reprenant la représentation de Sapho à Leucate. On voit Gros, tenant ses pinceaux et poursuivi par les serpents de la jalousie et de la calomnie. De la même manière, le 10 janvier 1825, Alfred de Vigny, ami de Girodet, avait écrit à Victor Hugo : « L’injustice l’avait blessé à mort, il me le disait et ne se trompait pas ».
Madame Gros donna les tableaux et les palettes au musée de Toulouse, ville où était né le père de Gros.
Girodet n’avait pas d’enfant, ses cousins Becquerel (famille de physiciens célèbres) ont fait don des palettes et pinceaux à la ville de Montargis.
Boîte de souvenirs de Girodet ayant appartenu à son élève Charles-Philippe Larivière vers 1825. Porte-mine, pinceaux, palette, mèche de cheveux, lettre de Girodet à Gros (Le Bourgoin, 30 septembre 1823), lettre de Girodet à Larivière (30 septembre 1823). Amiens, musée de Picardie. En janvier 1825, César Becquerel, cousin issu de germain de Girodet et son plus proche parent, convoqua les élèves de Girodet pour remettre à chacun un souvenir de leur maître. Il distribua des dessins, des moulages de la main et du visage de Girodet et, aux plus fidèles, dont Larivière et Henry de Triqueti, des pinceaux et des palettes.
À la fin de leur vie, les deux peintres étaient restés proches de David, mais différemment. Gros était resté proche affectivement de David mais s’était éloigné du néoclassicisme en tant que précurseur du romantisme. Girodet n’avait plus d’affect envers David mais était resté proche de par sa peinture.
Pour la visite du musée : CLIC