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La maison-musée se trouve à Érevan. Paradjanov n'y a jamais habité. La maison était destinée à devenir une maison-musée de son vivant mais il ne l'a jamais vue terminée puisqu'il est mort un an avant l'ouverture du musée, en 1991.

le site du musée : CLIC 

On entre d'abord dans une cour fermée, peut-être est-ce un symbole de l'enfermement auquel fut soumis Paradjanov à de nombreuses périodes de sa vie. Impression rehaussée par un grand portrait où il apparaît derrière des barreaux.

 

Nous sommes accueillis par un membre de sa famille : sa fille, sa femme ? je ne sais plus.

Sergueï Paradjanov (1924-1990) est né à Tbilissi dans la république fédérative de Transcaucasie. et actuellement en Azerbaïdjan.

À partir de 1962, il travaille en Arménie.

Il est surtout connu comme cinéaste (Les chevaux de feu 1964), Sayat Nova : la couleur de la grenade (1968), La légende de la forteresse de Souram et Achik Kerib) mais aussi comme musicien, plasticien, peintre. Son père était antiquaire, ce qui lui a peut-être donné le goût des objets et des collages.

autoportrait contre le fond de Haghpat, 1963

Son cinéma poétique et anticonformiste ne plaisait pas aux autorités soviétiques et il fut emprisonné plusieurs fois (en Ukraine de 1973 à 1977 puis en Arménie à Tbilissi en 19282 sur des prétextes d'homosexualité, agression et commerce d'objets d'art. C'est pendant ses années de détention qu'il a commencé à faire des collages puisqu'il ne pouvait pas tourner de films.

 Miniatures au stylo bille réalisées en prison

Parabole du fils, Audience à la cour, Visite de Sveltana à la prison de Lukianovskaya. Sveltana ivanovna était sa seconde épouse.

 Six pièces de monnaie réalisées pendant son isolement en prison. Il récupérait les capsules en aluminium des bouteilles de lait des tuberculeux (seuls les tuberculeux avaient droit au lait). Il les a gravées avec ses ongles.

Une réplique en argent de l’une de ces capsules est remise en guise de récompense au festival de film international « Golden Apricot » à Erevan.

Fondé en 2005, voici quelques-uns des lauréats.

Dans le musée, sont exposés des photos et objets de famille, des projets et costumes pour les films, des dessins et collages faits à partir de cartes postales, boutons, coquillages, cadres d’icônes, perles, graines, ailes de papillons, objets divers...

 

 

motifs du film de Pasolini « l’évangile selon Mathieu »

 Mamay le cosaque . 1965

 Romulus et Rémus avec des accessoires. 1986

 Golgotha. 1970

 

 Machine à vapeur. 1988

 confiture de noix de la grand-mère, 1986

 assiettes cassées avec le portrait du donateur. 1986

 croquis du rideau pour la pièce « La dame de pique » 1984

 la carpe miroir 1987

 le poisson magique 1984

le poisson rouge 1988

 poisson en dentelles 1980

poisson rouge 1981

réminiscence sur le caviar noir 1984

 bouquet après la pluie 1987

 l’anniversaire d’Andersen 1985

" j’ai vendu ma maison d’été" 1985. En 1981, Parajanov acheta puis revendit une partie d’une datcha dans le village de Dzalisi à 60 km de Tbilissi. Il y recevait ses amis et leur offrait des représentations théâtrales. Certains s’asseyaient dans un coin et regardaient les one-man shows de Parajanov.

 prière pour Hovnatanyan 1987. En 1967, pendant qu’il travaillait sur « La couleur de la grenade » à Érevan, il a créé un documentaire de 8 minutes sur la vie de Hovtanyan (1806-1881). Ce dernier était portraitiste et vivait à Tbilissi.

 variation sur les thèmes de Pinturicchio et Raphaël 1989. Consacré à V. Katanyan

le coq gaulois 1986

 Daniel Olbryrhsky , 1972-82

 le roi Erekle sur son trône. 1981

 élections aux marionnettes

 le destin des femmes 1985

 costume de Gutsulsky, début du XX è siècle du film « Ombres de nos ancêtres oubliés » (les chevaux de feu). Offert au musée en 2012 par Yanush Gazda

 Ma valise d’enfance transformée en éléphant 1983

 L’ange Tamara . 1987. croquis pour le film « Le démon »

Lettre de Fellini 1980. Paradjanov admirait beaucoup Fellini.

 le premier automne de Mzechabuki. 1976

Vierge Marie

Vie et mort du Général Radko. Un jour, à Tbilissi, un garçon apporta à Parjanov un sac rempli de vieux objets en lui expliquant que c’est tout ce qui lui restait de son grand-père le Général Ratko et en lui demandant de faire un collage. Le général Dmitriev Radko était un héros de la guerre russo-turque en 1877-78.

Série de "Joconde" « Si je meurs en détention, la Joconde pleurera pour moi »

des costumes pour les films :

Lili Brik, 1976. C'était l'amie de Maïakovski et la sœur  ainée d'Elsa Triolet.

 

Les films de Paradjanov :

 

« les chevaux de feu » 1965. Dans les Carpathes ukrainiennes. Ivan est amoureux de Maritchka, fille de l’homme qui a tué son père. Ils se marient quand même mais Maritchka meurt. Ivan se remarie et sa nouvelle femme le trompe avec le sorcier du village. Les rivaux se battent, Ivan est blessé et meurt.

pour voir la vidéo en texte intégral : CLIC 

 

Sayat Nova, la couleur de la grenade . 1968. Ce film raconte la vie de Sayat Nova, poète arménien (1712-1795). Pour fuir un amour impossible avec la tsarine Anna, il quitte sa lyre pour entrer comme moine au monastère d’Haghpat, en Arménie.

quelques vers de Sayat Nova :

Tu es le feu, vêtue de feu, à quel feu résisterai-je ?

Aime l'écriture, aime la plume, aime le livre. (au début du film)

Autant je vivrai, je t'offre ma vie et que puis-je faire ?
Que je verse des larmes ou que je soupire, tes peines je les garde.
Tu dis : "Je suis une biche". Laisse-moi t'admirer ma mie !
Viens donc au jardin que je chante louanges, ma mie je t'en prie !

Le film a été tourné en Georgie ; Azerbaïjan, Ukraine, Arménie…

Un film étonnant, avec des images lentes ou statiques, c’est comme si on tournait les pages d’un livre. J’aime tout dans ce film ! On reconnaît bien les monastères de Haghpat et Sanahin.

Vidéo en texte intégral : CLIC 

 

« la légende de la forteresse de Souram » 1984. Un homme accepte d’être emmuré pour éviter la destruction d’une forteresse. D’après une légende géorgienne qui ressemble à celle de la forteresse de Rozafa (Albanie).

 

« Achik Kerib, conte d’un poète amoureux » 1988. Achik veut dire poète. Kerib part courir le monde pour s’enrichir et avoir le droit d’épouser la belle Magoul-Megeri.

Dans ces trois derniers films, l’actrice principale est la belle Sofiko Tchiaoureli

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