Samedi 25 janvier 2025. Nuit de la lecture au musée-atelier de l'imprimerie de Malesherbes. (pour rapel, l'an dernier c'était La chambre des officiers )
Lecture (abrégée) de Thérèse Raquin par le trio Cie Rosa M : Thomas Gaubiac et Cécile Leterne à la lecture, Rodrigue Fernandes à l'accordéon pour donner des notes mélancoliques à cette tragédie.
Zola a publié ce roman, (c'était le quatrième), en 1867, deux ans après le Grand Larousse Universitaire de Pierre Larousse (d'où le lien entre Zola et l'AMI). Comme Larousse, il se documentait beaucoup, allant sur place, cherchant des renseignements dans le dictionnaire (de Larousse), il travaillait comme un scientifique, avec méthode et méthode, "comme un maçon construisant sa maison". Il le fera encore plus avec son étude de l'hérédité à travers les Rougon-Macquart qu'il publiera plus tard.
Thérèse Raquin est le premier livre connu de Zola, j'ai oublié Les Contes à Ninon, le vœu d'une morte, la confession de Claude, les mystères de Marseille, que j'ai pourtant lus en 1962.
Le roman fit scandale, fut accusé de pornographie, de littérature putride.. On ne peut pas dire que les personnages soient sympathiques, attirés par l'argent, paresseux, égoïstes, soumis à leurs passions mais aussi touchants : amour filial démesuré de Mme Raquin, naïveté de Thérèse qui ne connaît rien de la vie et qui est exploitée par sa tante, son cousin et mari, son amant.
Les comédiens ont réussis à nous tenir en haleine pendant près de deux heures, nous faisant parfois rire (je n'avais jamais remarqué la drôlerie de certaines phrases avant)
Plus tard, Zola écrira une pièce de théâtre à partir du roman et, dans la foulée deux autres pièces Les héritiers rabourdin, Le bouton de rose.
Carné mettra le roman en scène en 1953, avec Simone Signoret, Raf Vallone et Jacques Duby.
Un livre à relire, un film à revoir, la maison de Zola à Médan à visiter.
tirés de ma bibliothèque : Zola (Henri Troyat) et Zola par lui-même (Marc Bernard)
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