Le dernier temple à visiter est le wat Phrathat Doi Suthep qui se trouve à 11 km de la vieille ville et à 1600 m d’altitude. Pour y aller, nous prenons un taxi rouge, un songthaew (= deux rangées) pour 30 minutes de montée (la route qui y mène a été construite en 1935 et comporte de nombreux virages) et nous arrivons au pied de la colline Doi Suthep.
Après avoir déjeuné dans un restaurant au pied de la colline du Doi Suthep, nous sommes prêts pour la visite.
Pour accéder au temple, on peut soit prendre un escalier de 309 marches, soit un funiculaire. Allons-y pour le funiculaire à l’aller et l’escalier pour descendre.
Le wat se trouve dans un grand parc de 265 km² où l’on peut randonner, observer les oiseaux (dont le cochoa vert), admirer des cascades…
La fondation du temple est plus ou moins légendaire. Il aurait été fondé en 1383.
Un moine, venu de Sukhotai, donna l’ordre au roi Nu Naone d’emporter dans la montagne la réplique d’une relique miraculeuse (un os de l’épaule de Bouddha?) et d’y fonder un temple. La relique fut transportée à dos d’un éléphant blanc sur la colline Doi Suthep, appelée alors Doi Aoy Chang (montagne d’éléphant de sucre). L’éléphant vagabonda, gémit trois fois puis mourut et c’est à cet endroit que fut construit le temple, l’année de la chèvre. La relique fut enchâssée dans le chedi.
Au sommet, il y a beaucoup de monde ! Des touristes, des pèlerins qui viennent vénérer la relique.
La terrasse est ombragée d’arbres à pains, de jaquiers et d’un sal en pot. L’arbre sal est utilisé pour fabriquer l’encens dans les cérémonies hindoues. Dans le Bouddhisme, on dit que le Bouddha Sakyamuni méditait dans un bois de sals au moment de son parinirvana (mort physique) et que son corps fut recouvert de leurs fleurs. Dans le jaïnisme, un Tirthankara a reçu l’illumination sous un sal.
l'arbre sal :
Au fronton, un éléphant à trois têtes : Airavata. C’est un éléphant blanc, monture d’Indra dans la religion hindouiste. On le voit souvent en Thaïlande.
Statue de l’éléphant blanc.
La terrasse est parsemée de petits sanctuaires et au centre se trouve un chedi en cuivre doré et haut de 24 mètres. Le chedi, typique de l’art Lanna est installé sur une base carrée et surmonté d’une flèche octogonale. Il est entouré de plusieurs viharns.
Il est entouré de quatre parasols sur lesquels les pèlerins collent des feuilles d’or pour gagner des mérites.
Les toits du viharn sont décorés de chofas, Ces ornements représentent un oiseau stylisé muni d’une corne, on pense que c’est Garuda, la monture du dieu hindou Vishnou.
Le temple possède aussi une copie du Bouddha d’émeraude et une statue de Ganesh, alliant ainsi bouddhisme et hindouisme.
Les moines bénissent les pèlerins, discutent avec eux, ils aiment parler anglais avec les touristes. L’un d’eux noue le fil du phakhouan autour du poignet d’une fillette (voir la cérémonie du baci)
Les peintures murales racontent la vie du Bouddha historique, Siddarta Gautama, appelé aussi Shakyamuni. Sa mère Maya accouche sous un arbre sal, elle l’aurait conçue en songe, pénétrée par l’éléphant blanc.
Les commentaires suivants sont mon interprétation : à vérifier !
Gautama sur l'éléphant Airavata
Il épouse sa cousine Yashodhara qui accouche d’un fils, Rahula.
Il mène une vie oisive :
Mais Gautama s’ennuie et un jour, il rencontre un homme qui marche mal, puis un mendiant, puis un cadavre.
Il s'enfuit dans la forêt
Il quitte alors sa vie de riche pour mener une vie d’ascèse, se coupe les cheveux et se vêt pauvrement.
Il se rend compte que cette ascèse, comme le luxe, est excessive et accepte le bol de riz d’une jeune fille.
? :
Il entre dans une période de méditation sous l’arbre pipal (ficus religiosa). Mara, le démon de la mort, lui envoie les démons pour le tenter. Bouddha appelle la terre à témoin (position Bhumisparsha) et Mae Thorani essore ses cheveux et noie les démons.
Lors d’un orage, Bouddha est protégé par le serpent Naga Maucalinda qui enroula ses anneaux sous le corps du Bouddha pour le protéger de la montée des eaux et déploie ses sept capuchons pour le protéger de la pluie.
Il atteint l’illumination symbolisée par la flamme)
Makara (crocodile + éléphant +poisson), créature de la mythologie bouddhiste et hindouiste, symbole de fécondité. Dans la mythologie hindouiste, c’est la monture de Ganga et de Varuna.
De la terrasse, nous avons une belle vue sur le parc et la ville.
nous descendons par l'escalier aux diverses décorations, nagas, offrande au cobra...
Arrivés en bas, nous admirons les nagas et la foule qui n'en finit pas de monter et descendre !
Mae Thorini
des petites filles Hmong